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Gardy

Témoignages d'anciens ouvriers et employé-e-s de Gardy qui rendent compte de leurs activités chez Gardy, des techniques de production et de leur évolution, des relations de travail, du rôle de la commission du personnel et du syndicat FTMH ainsi que de l'organisation du travail de bureau.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Maria Pia Genolet

Interview de Maria Pia Genolet (né le 3 mai 1956, dans les Marches - Italie), apprentie, puis secrétaire au service du personnel de Gardy env. 1972-1985. Interviewée par Fabienne Kühn.
Période évoquée: 1968-1985 principalement.

00-00-02:29 née en Italie (Marches) le 3 mai 1956 ; quitte l’Italie à 12 ans, vient rejoindre ses parents à Genève ; père travaille à dans une entreprise à Carouge, puis à Gardy, mère chez Gardy, puis à la Migros aux Acacias, enfin à la Nationale, à la Jonction (a ensuite brulé) ; les parents sont repartis en Italie à la retraite ; une sœur aînée (2 ans et demi de plus) ;
02:30-03:04 père travaille à Carouge chez Ciravegna (Vermouth), puis chez Gardy, qui emploie de nombreux Italiens ; il est ouvrier à l’atelier mécanique, y reste jusqu’à sa retraite ;
03:05-06:09 parcours scolaire : 1968 classe d’accueil, cycle, apprentissage d’employée de commerce chez Gardy, employée à la comptabilité, puis secrétaire de M. Carrard [chef du personnel] pendant une dizaine d’année ; fin 1985, quitte Gardy, car accouche de sa fille et reste au foyer durant 2-3 ans, puis trouve des heures dans un kiosque Naville, y reste 25 ans, à la fin à 100% ; licenciement, 2 ans de chômage, puis emploi à l’épicerie Caritas à la Servette, retraite dans 2 ans ;
06:10-07:29 Gardy, plus belle période de sa vie professionnelle, plaisir au travail, collègues agréables ; travaille au service du personnel avec Mme [Thanoz ?], qui l’a prise sous son aile après le départ de sa mère en Italie et M. Carrard, chef du personnel ;
07:30-12:59 s’occupe du journal de Gardy, nombreux menus services aux ouvriers et employés ; environ 300 personnes, ouvriers et ouvrières, cols blancs ; nombreux Italiens, des Espagnols, quelques autres ; nombreuses femmes : employées au presse, à la galvano, surtout, au « petit appareillage » (fusibles, etc.), mensualisées [compléments de Guy Genolet] ;
13:00-13:49 M. Carrard, chef du personnel, jusque vers 1988 ; direction M. Koch, puis M. Winiger, autre ;
13:50-14:44 conditions de travail des femmes, fidélité du personnel car les gens se plaisaient ;
14:45-17:14 activités organisées par le service du personnel : sorties des retraité-e-s, Noël des enfants, apéro de départ au réfectoire avec discours du chef du personnel, et longue partie conviviale ;
17:15-19:14 versement des rentes toutes les fins de mois par Gardy ; sorties annuelles des retraité-e-s (par ex. Interlaken), env. 50.
19:15-20:14 Noël des enfants : achat de cadeaux à la Placette par le chef du personnel et sa femme ; 50-60 enfants au réfectoire ; animateur/animatrice : conteuse, père Noël – beaux souvenirs ;
20:15-22:24 mauvais souvenirs : les licenciements ; rédige les rapports des séances de commission du personnel, conflits, Carrard et Kessler, président de la commission du personnel ;
22:25-22:59 départ en décembre 1985.

Genolet, Maria Pia

Contre l'initiative Schwarzenbach

Campagne contre l'initiative Schwarzenbach présentée en votation populaire le 7 juin 1970.
Texte supplémentaire: "La position des syndicats: - Les syndicats vous demandent de voter non pour défendre l'économie nationale en cautionnant les mesures du Conseil fédéral - Face au capital international, les syndicats entérinent la politique de la bourgeoisie nationale - Ils acceptent de ne défendre qu'une partie de la classe ouvrière, les électeurs, les Suisses - Ils désarment la classe ouvrière en la divisant au moment où le patronat va faire payer le coût de sa rationalisation aux salariés.- La réponse ouvrière, c'est la lutte à la base de tous les travailleurs contre: - Toute augmentation des cadences - Déqualification professionnelle - La politique capitaliste des salaires; pour: - La sécurité de l'emploi pour tous les travailleurs. Prolétaires de tous les pays unissez-vous."

Interview de Maxime Chalut, ancien président du SATUS (2e partie/2)

Interview de Maxime Chalut, ancien président du club sportif ouvrier SATUS de Genève, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:18:55).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Maxime Chalut rend compte des activités organisées par la Fédération de football ouvrier SATUS à Genève dans l’entre-deux-guerres (adhésion en 1928). Il mentionne également certaines activités culturelles, dont le Théâtre prolétarien auquel participait William Jaques, les chorales et les fanfares ouvrières dont La Lyre, dirigée par F. Closset. Il parle de son rôle dans l’organisation de la classe ouvrière, des différences entre les associations sportives et culturelles ouvrières et celles liées à la bourgeoisie. Parmi les autres sports ouvriers : la gymnastique, le ski, le vélo. Par contre, le hockey sur glace, qui avait lieu sur des patinoires naturelles (terrain de tennis, marais gelé), n’entrait pas en ligne de compte.
Maxime Challut raconte sa passion pour le football et la manière dont se passait le jeu, les préparatifs, la vie associative et la sociabilité festive (bals, lotos, margotins). Il évoque les valeurs des sportifs ouvriers, le rôle de la compétition, le rapport à l’armée et au service militaire. Il parle brièvement du 9 novembre 1932 et de son refus de participer à l’intervention de l’armée (4 jours de prison) ainsi que de la fabrication de composants d’armes par les industries de la métallurgie genevoise (Charmilles, Hispano, Gardy, SIP).
A divers moments, Maxime Challut parle de son enfance à Lancy, aux Acacias, puis à Carouge, de la maladie de son père (tuberculose), de ses souvenirs d’école et de ses conditions de vie. En fin d’interview, il revient sur son apprentissage et son activité d’électricien aux Services industriels de Genève. Il évoque notamment les conditions salariales au début des années 1930. Il parle aussi des premières cuisinières électriques et des débuts de la radio, qui le passionne.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Maxime Chalut, ancien président du SATUS (1ère partie/2)

Interview de Maxime Chalut, ancien président du club sportif ouvrier SATUS de Genève, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:18:55).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Maxime Chalut rend compte des activités organisées par la Fédération de football ouvrier SATUS à Genève dans l’entre-deux-guerres (adhésion en 1928). Il mentionne également certaines activités culturelles, dont le Théâtre prolétarien auquel participait William Jaques, les chorales et les fanfares ouvrières dont La Lyre, dirigée par F. Closset. Il parle de son rôle dans l’organisation de la classe ouvrière, des différences entre les associations sportives et culturelles ouvrières et celles liées à la bourgeoisie. Parmi les autres sports ouvriers : la gymnastique, le ski, le vélo. Par contre, le hockey sur glace, qui avait lieu sur des patinoires naturelles (terrain de tennis, marais gelé), n’entrait pas en ligne de compte.
Maxime Challut raconte sa passion pour le football et la manière dont se passait le jeu, les préparatifs, la vie associative et la sociabilité festive (bals, lotos, margotins). Il évoque les valeurs des sportifs ouvriers, le rôle de la compétition, le rapport à l’armée et au service militaire. Il parle brièvement du 9 novembre 1932 et de son refus de participer à l’intervention de l’armée (4 jours de prison) ainsi que de la fabrication de composants d’armes par les industries de la métallurgie genevoise (Charmilles, Hispano, Gardy, SIP).
A divers moments, Maxime Challut parle de son enfance à Lancy, aux Acacias, puis à Carouge, de la maladie de son père (tuberculose), de ses souvenirs d’école et de ses conditions de vie. En fin d’interview, il revient sur son apprentissage et son activité d’électricien aux Services industriels de Genève. Il évoque notamment les conditions salariales au début des années 1930. Il parle aussi des premières cuisinières électriques et des débuts de la radio, qui le passionne.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d' Antoine Perrin, tailleur de pierre, (1ère partie/2)

Interview d'un tailleur de pierre, Antoine Perrin, et de sa femme, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:08:48).
Période évoquée: 1920-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Cet entretien débute avec le récit du travail des terrassiers, les outils et techniques utilisées. Il les compare à des travailleurs dans les mines. Lorsque les premières pelles mécaniques sont arrivées des actions syndicales ont eu lieu pour protester contre l'usage de ces machines qui volaient le travail de quarante hommes. Les sujets traités sont notamment la formation ("vol du métier"), les différents types de patrons et les systèmes de surveillance exercés sur les ouvriers, la fête des tailleurs de pierre à Carouge dans les années 1920, la pierre de Meillerie, les astuces sur les chantiers pour se réserver les bonnes pierres d'angle, la bicyclette, les accidents de ponts volants, l'accueil des enfants républicains pendant la guerre d'Espagne. Il brosse le portrait et livre les surnoms d'animaux des membres de cette communauté des tailleurs de pierre, un des premier corps de métier à se syndiquer.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Henri Cerutti, ferblantier-appareilleur et couvreur, (1ère partie/2)

Interview d'un ferblantier-appareilleur et couvreur, Henri Cerutti, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:12:51).
Période évoquée: 1920-1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Henri Cerutti est né en 1908 d'un père maçon couvreur, originaire du Piémont. Il a un parcours de formation hétéroclite, apprenant successivement et sur le tas les métiers de couvreur puis de ferblantier-appareilleur (s'occupe notamment de l'installation de salles de bain), il apprendra auprès de Braillard, et se formera au métré et à la comptabilité. Dans cet entretien, il nous livre notamment une explication très précise de la fabrication de tuiles en argile, raconte comment les quais de Genève se sont construits sur les déchets de chantier ramenés par des chevaux et des hommes, le type de souliers utilisés sur les toits, les réseaux d'immigration italienne et la tradition du bouquet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un carreleur, E.M. (1ère partie/2)

Interview d'un carreleur, E.M., par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:00:32).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Ce carreleur, né à Genève, d'origine italienne, a fait son apprentissage auprès d'anciens carreleurs italiens. Il raconte son apprentissage à la Tour-de-Peilz. Le responsable du chantier de la Société des Nations (SdN) est allé chercher des carreleurs à Vevey, car les bons artisans étaient durs à trouver. Il décrit en détail les méthodes pour tirer le mortier, l'ordre de pose des carreaux, la technique du joint allumette, la mosaïque, son travail en France voisine, ainsi que les conditions de travail.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'Alain Perrat, mécanicien-tourneur (3ème partie/3)

Interview d'un mécanicien-tourneur, Alain Perrat, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:10:34).
Période évoquée: 1972-1993 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Alain Perrat est né en 1952 à Bourg en Bresse, dans l'Ain (France). Après sa formation et une année de travail, il a effectué un "tour de France" avec les compagnons comme mécanicien tourneur. Il relate l'évolution du travail lors du passage aux appareils à commande numérique. Il raconte comment un de ses collègues sans Certificat fédéral de capacité (CFC) parvenait parfaitement à refaire les programmes numériques directement sur la nouvelle machine et en conclut "ce qui prouve bien que tout s'apprend". Il explique les difficultés sociales provoquées chez les humains par les horaires calqués sur les machines: en effet, les horaires 04h00-13h30 ou 13h30-22h00, appelés "travail en équipe" rendent impossible toute vie sociale. Il refusera finalement ces horaires et se battra contre au niveau syndical. Il décrit aussi la structure et le fonctionnement de la Commission du personnel, ses permanences, ses locaux et le droit à des heures d'absence pour ce travail.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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