Affichage de 65 résultats

Description archivistique
immigration
Aperçu avant impression Affichage :

6 résultats avec objets numériques Afficher les résultats avec des objets numériques

Interview d'un peintre en bâtiment - Mario Sacchi, le personnage G (2ème partie/3)

Interviews d'un peintre en bâtiment, Mario Sacchi, le personnage G, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:41:47).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3, 3/3):
Né à Genève en 1911, ce peintre en bâtiment d'origine italienne suit un parcours non-conventionnel avant de pratiquer ce métier, il raconte cela en deuxième partie d'entretien. La première partie est consacrée à l'émigration de son père et de son grand-père. Ce sont des maçons qui arrivent à Genève en 1896 après avoir fuit la France et les agressions de l'époque contre les Italiens. En effet, après l'assassinat du président Carnot par un anarchiste italien, beaucoup d'ouvriers du bâtiment sont morts après avoir été jetés depuis les échafaudages. Ils arrivent à Genève à l'époque de l'exposition nationale. Il y a beaucoup de travail, mais il est aussi dangereux, nombreux sont les accidents mortels sur les chantiers du Pont de la Coulouvrenière ou du bâtiment des Forces motrices. Il raconte aussi son enfance, et comment son père maçon deviendra jardinier dans les parcs publics. Ce dernier sera mobilisé en 1915 par l'Italie. Il décrit le travail à domicile de sa mère, travaillant à la pièce comme monteuse de pantoufles, refusant le travail pourtant mieux rémunéré dans les usines de munitions. Il raconte la vie dans un immeuble regroupant des familles de mobilisés français, italiens et allemands, l'ambiance imprégnée des nouvelles du front et le quotidien de la quarantaine d'enfants de la maisonnée. Son père rentre indemne de la guerre, avec le grade de lieutenant et très opposé à Mussolini qui démantèle les coopératives ouvrières. Il raconte le financement des mouvements de jeunesse italiens à Genève par les fascistes. La deuxième partie de l'entretien est consacrée à son parcours original. Jeune, il travaille dans une librairie à la Treille, il pourrait la reprendre, mais il veut être peintre classique ou écrivain. Il fait une année d'apprentissage de commerce, en même temps que les Beaux-Arts, il fera ensuite des études de psychologie du soir tout en prenant des cours de musique. Il quitte le domicile de ses parents à 33 ans. Il décrit les travaux qu'il effectue en tant que peintre en bâtiment, les techniques pour les plafonds et les faux-bois, les faux marbres et la spécialisation dans les enseignes. Il décrit son entrée au syndicat de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), certaines assemblées particulières devant Saint-Pierre et le charisme de Lucien Tronchet. Il raconte comment il se fait licencier un matin pour le soir même pour une simple remarque. Il explique la difficulté de trouver du travail en tant que militant et la nécessité de redoubler dans la qualification et la ponctualité. Il parle de la façon dont des personnes ou des méthodes de lutte ont été diabolisées à un moment donné, alors que plus tard les mêmes personnes considèrent les acquis de cette même lutte syndicale comme naturels.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un peintre en bâtiment - Mario Sacchi, le personnage G (3ème partie/3)

Interviews d'un peintre en bâtiment, Mario Sacchi, le personnage G, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:41:47).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3, 3/3):
Né à Genève en 1911, ce peintre en bâtiment d'origine italienne suit un parcours non-conventionnel avant de pratiquer ce métier, il raconte cela en deuxième partie d'entretien. La première partie est consacrée à l'émigration de son père et de son grand-père. Ce sont des maçons qui arrivent à Genève en 1896 après avoir fuit la France et les agressions de l'époque contre les Italiens. En effet, après l'assassinat du président Carnot par un anarchiste italien, beaucoup d'ouvriers du bâtiment sont morts après avoir été jetés depuis les échafaudages. Ils arrivent à Genève à l'époque de l'exposition nationale. Il y a beaucoup de travail, mais il est aussi dangereux, nombreux sont les accidents mortels sur les chantiers du Pont de la Coulouvrenière ou du bâtiment des Forces motrices. Il raconte aussi son enfance, et comment son père maçon deviendra jardinier dans les parcs publics. Ce dernier sera mobilisé en 1915 par l'Italie. Il décrit le travail à domicile de sa mère, travaillant à la pièce comme monteuse de pantoufles, refusant le travail pourtant mieux rémunéré dans les usines de munitions. Il raconte la vie dans un immeuble regroupant des familles de mobilisés français, italiens et allemands, l'ambiance imprégnée des nouvelles du front et le quotidien de la quarantaine d'enfants de la maisonnée. Son père rentre indemne de la guerre, avec le grade de lieutenant et très opposé à Mussolini qui démantèle les coopératives ouvrières. Il raconte le financement des mouvements de jeunesse italiens à Genève par les fascistes. La deuxième partie de l'entretien est consacrée à son parcours original. Jeune, il travaille dans une librairie à la Treille, il pourrait la reprendre, mais il veut être peintre classique ou écrivain. Il fait une année d'apprentissage de commerce, en même temps que les Beaux-Arts, il fera ensuite des études de psychologie du soir tout en prenant des cours de musique. Il quitte le domicile de ses parents à 33 ans. Il décrit les travaux qu'il effectue en tant que peintre en bâtiment, les techniques pour les plafonds et les faux-bois, les faux marbres et la spécialisation dans les enseignes. Il décrit son entrée au syndicat de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), certaines assemblées particulières devant Saint-Pierre et le charisme de Lucien Tronchet. Il raconte comment il se fait licencier un matin pour le soir même pour une simple remarque. Il explique la difficulté de trouver du travail en tant que militant et la nécessité de redoubler dans la qualification et la ponctualité. Il parle de la façon dont des personnes ou des méthodes de lutte ont été diabolisées à un moment donné, alors que plus tard les mêmes personnes considèrent les acquis de cette même lutte syndicale comme naturels.

La troisième et dernière partie de l'entretien commence au temps 00:37:10 du fichier 0011_a.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur (1ère partie/3)

Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur à Hispano, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:02:36).
Période évoquée: 1940-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3 et 2/3) :
Franco Stabilini, né en 1921, évoque la situation de l’Italie durant la Deuxième Guerre mondiale, ses activités syndicales et politiques au sein de l’usine Breda à Brescia, les liens avec la résistance antifasciste, l’effervescence de l’après-guerre et les expériences de luttes ouvrières.
Après une période de chômage, Stabilini est recruté en 1951 par l’entreprise Hispano de Genève en compagnie d’environ 120 autres ouvriers qualifiés italiens. Il décrit les conditions de vie, le logement, la séparation d'avec les familles, de ces travailleurs italiens, recrutés comme «stagiaires » pour des raisons de politique d’immigration, bien qu’ils sont très qualifiés.
Stabilini détaille la production de l’usine, les secteurs d’activités et les postes auxlesquels il a travaillé. Il explique l’organisation du travail, le rôle des chefs, la mécanisation et la rationalisation de la production. Hispano fabrique des armes et des munitions pour l’armée suisse et pour l’exportation.
Il présente ses propres initiatives pour optimiser la production et développer de nouvelles méthodes de travail. Il fait apparaître le besoin de créativité ouvrière ainsi que la marge de manœuvre limitée de l'ouvrier dans le processus de travail.
Stabilini évoque également les luttes pour l’amélioration des conditions de travail et notamment la question du salaire au rendement, avec une part variable liée à la productivité. Stabilini était alors membre de la Commission ouvrière pour le compte de la FOMH.
Il parle également de la situation des ouvriers immigrés italiens, de leur organisation au sein de la Colonie libre italienne (sans détailler), de leurs statuts, de leurs conditions de logement et des problèmes de xénophobie.
Il conclut sur les licenciements auxquels Hispano a procédé lorsque l’entreprise a été confrontée à la crise dans les années 1970, puis a finalement fermé.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur (2e partie/3)

Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur à Hispano, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:02:36).
Période évoquée: 1940-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3 et 2/3) :
Franco Stabilini, né en 1921, évoque la situation de l’Italie durant la Deuxième Guerre mondiale, ses activités syndicales et politiques au sein de l’usine Breda à Brescia, les liens avec la résistance antifasciste, l’effervescence de l’après-guerre et les expériences de luttes ouvrières.
Après une période de chômage, Stabilini est recruté en 1951 par l’entreprise Hispano de Genève en compagnie d’environ 120 autres ouvriers qualifiés italiens. Il décrit les conditions de vie, le logement, la séparation d'avec les familles, de ces travailleurs italiens, recrutés comme «stagiaires » pour des raisons de politique d’immigration, bien qu’ils sont très qualifiés.
Stabilini détaille la production de l’usine, les secteurs d’activités et les postes auxlesquels il a travaillé. Il explique l’organisation du travail, le rôle des chefs, la mécanisation et la rationalisation de la production. Hispano fabrique des armes et des munitions pour l’armée suisse et pour l’exportation.
Il présente ses propres initiatives pour optimiser la production et développer de nouvelles méthodes de travail. Il fait apparaître le besoin de créativité ouvrière ainsi que la marge de manœuvre limitée de l'ouvrier dans le processus de travail.
Stabilini évoque également les luttes pour l’amélioration des conditions de travail et notamment la question du salaire au rendement, avec une part variable liée à la productivité. Stabilini était alors membre de la Commission ouvrière pour le compte de la FOMH.
Il parle également de la situation des ouvriers immigrés italiens, de leur organisation au sein de la Colonie libre italienne (sans détailler), de leurs statuts, de leurs conditions de logement et des problèmes de xénophobie.
Il conclut sur les licenciements auxquels Hispano a procédé lorsque l’entreprise a été confrontée à la crise dans les années 1970, puis a finalement fermé.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur (3e partie/3)

Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur à Hispano, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:02:36).
Période évoquée: 1940-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3 et 2/3) :
Franco Stabilini, né en 1921, évoque la situation de l’Italie durant la Deuxième Guerre mondiale, ses activités syndicales et politiques au sein de l’usine Breda à Brescia, les liens avec la résistance antifasciste, l’effervescence de l’après-guerre et les expériences de luttes ouvrières.
Après une période de chômage, Stabilini est recruté en 1951 par l’entreprise Hispano de Genève en compagnie d’environ 120 autres ouvriers qualifiés italiens. Il décrit les conditions de vie, le logement, la séparation d'avec les familles, de ces travailleurs italiens, recrutés comme «stagiaires » pour des raisons de politique d’immigration, bien qu’ils sont très qualifiés.
Stabilini détaille la production de l’usine, les secteurs d’activités et les postes auxlesquels il a travaillé. Il explique l’organisation du travail, le rôle des chefs, la mécanisation et la rationalisation de la production. Hispano fabrique des armes et des munitions pour l’armée suisse et pour l’exportation.
Il présente ses propres initiatives pour optimiser la production et développer de nouvelles méthodes de travail. Il fait apparaître le besoin de créativité ouvrière ainsi que la marge de manœuvre limitée de l'ouvrier dans le processus de travail.
Stabilini évoque également les luttes pour l’amélioration des conditions de travail et notamment la question du salaire au rendement, avec une part variable liée à la productivité. Stabilini était alors membre de la Commission ouvrière pour le compte de la FOMH.
Il parle également de la situation des ouvriers immigrés italiens, de leur organisation au sein de la Colonie libre italienne (sans détailler), de leurs statuts, de leurs conditions de logement et des problèmes de xénophobie.
Il conclut sur les licenciements auxquels Hispano a procédé lorsque l’entreprise a été confrontée à la crise dans les années 1970, puis a finalement fermé.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d' Armand Magnin, ouvrier, puis journaliste, militant du Parti du travail (1ère partie/4)

Interview d'Armand Magnin, ouvrier à Similor, puis journaliste à la Voix ouvrière, militant du Parti du travail, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:45:28).
Période évoquée: 1930-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) :
Armand Magnin, né à Fribourg en 1920, s’établit avec ses parents à Genève en 1931. Il évoque son entrée dans le monde du travail dans les années 1930, son activité d’ouvrier semi-qualifié à Similor, une usine de robinetterie, entre 1937 et 1954. Il décrit l’usine, l’organisation de la production, les conditions d’hygiène et de sécurité, la faible présence de femmes et l’arrivée des premiers travailleurs étrangers. Il détaille les revendications ouvrières, en particulier celles liées au salaire aux pièces. Il évoque aussi les horaires, les jours fériés et l’assurance maladie collective conclue à travers le syndicat FOMH.
Magnin présente ensuite les luttes syndicales dans la métallurgie genevoise des années 40 et 50, et notamment la grève de 1949. Il mentionne ses activités au sein de la commission ouvrière de Similor, dont il est président, et son action au sein de la FOMH, dont il sera exclu conjointement à d’autres militants communistes. Il parle de la manifestation anticommuniste du 7 novembre 1956, à la suite de l’entrée des troupes soviétiques à Budapest, au cours de laquelle l’imprimerie de la Voix ouvrière fut prise pour cible.
Député du Parti du travail dès 1945, Magnin revient sur l’histoire du Parti socialiste genevois de Léon Nicole dans les années 1930, puis sur la fondation du Parti du travail et son implantation dans les entreprises. Il signale également la collaboration avec les organisations d’immigrés italiens et espagnols.
Magnin donne des précisions sur sa jeunesse, sur sa famille – son frère aîné, militant socialiste puis communiste- et sur son milieu social. Il revient sur ses loisirs et en particulier ses activités sportives – champion suisse de tennis de table, football avec l’Union sportive de Carouge et avec le Satus, excursions et ski avec les Amis de la nature, et de manière plus surprenante, sa pratique du golf. Il explique les particularités des associations sportives ouvrières, créées en réaction aux fédérations contrôlées par la bourgeoisie.
Il revient alors sur les luttes menées pour le droit à deux puis trois semaines de vacances, au cours desquels partis de gauche et syndicats n’ont pas toujours œuvré de concert.
Enfin, il reparle de son enfance, de sa scolarisation (au « Grutli ») et de ses premières expériences professionnelles alors qu’il est encore écolier. Il mentionne divers lieux emblématiques de la sociabilité ouvrière (cafés, salles de réunion) et leur disparition dans l’après-guerre.
Il termine en évoquant brièvement ses conflits avec Lucien Tronchet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d' Armand Magnin, ouvrier, puis journaliste, militant du Parti du travail (2e partie/4)

Interview d'Armand Magnin, ouvrier à Similor, puis journaliste à la Voix ouvrière, militant du Parti du travail, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:45:28).
Période évoquée: 1930-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) :
Armand Magnin, né à Fribourg en 1920, s’établit avec ses parents à Genève en 1931. Il évoque son entrée dans le monde du travail dans les années 1930, son activité d’ouvrier semi-qualifié à Similor, une usine de robinetterie, entre 1937 et 1954. Il décrit l’usine, l’organisation de la production, les conditions d’hygiène et de sécurité, la faible présence de femmes et l’arrivée des premiers travailleurs étrangers. Il détaille les revendications ouvrières, en particulier celles liées au salaire aux pièces. Il évoque aussi les horaires, les jours fériés et l’assurance maladie collective conclue à travers le syndicat FOMH.
Magnin présente ensuite les luttes syndicales dans la métallurgie genevoise des années 40 et 50, et notamment la grève de 1949. Il mentionne ses activités au sein de la commission ouvrière de Similor, dont il est président, et son action au sein de la FOMH, dont il sera exclu conjointement à d’autres militants communistes. Il parle de la manifestation anticommuniste du 7 novembre 1956, à la suite de l’entrée des troupes soviétiques à Budapest, au cours de laquelle l’imprimerie de la Voix ouvrière fut prise pour cible.
Député du Parti du travail dès 1945, Magnin revient sur l’histoire du Parti socialiste genevois de Léon Nicole dans les années 1930, puis sur la fondation du Parti du travail et son implantation dans les entreprises. Il signale également la collaboration avec les organisations d’immigrés italiens et espagnols.
Magnin donne des précisions sur sa jeunesse, sur sa famille – son frère aîné, militant socialiste puis communiste- et sur son milieu social. Il revient sur ses loisirs et en particulier ses activités sportives – champion suisse de tennis de table, football avec l’Union sportive de Carouge et avec le Satus, excursions et ski avec les Amis de la nature, et de manière plus surprenante, sa pratique du golf. Il explique les particularités des associations sportives ouvrières, créées en réaction aux fédérations contrôlées par la bourgeoisie.
Il revient alors sur les luttes menées pour le droit à deux puis trois semaines de vacances, au cours desquels partis de gauche et syndicats n’ont pas toujours œuvré de concert.
Enfin, il reparle de son enfance, de sa scolarisation (au « Grutli ») et de ses premières expériences professionnelles alors qu’il est encore écolier. Il mentionne divers lieux emblématiques de la sociabilité ouvrière (cafés, salles de réunion) et leur disparition dans l’après-guerre.
Il termine en évoquant brièvement ses conflits avec Lucien Tronchet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d' Armand Magnin, ouvrier, puis journaliste, militant du Parti du travail (3e partie/4)

Interview d'Armand Magnin, ouvrier à Similor, puis journaliste à la Voix ouvrière, militant du Parti du travail, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:45:28).
Période évoquée: 1930-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) :
Armand Magnin, né à Fribourg en 1920, s’établit avec ses parents à Genève en 1931. Il évoque son entrée dans le monde du travail dans les années 1930, son activité d’ouvrier semi-qualifié à Similor, une usine de robinetterie, entre 1937 et 1954. Il décrit l’usine, l’organisation de la production, les conditions d’hygiène et de sécurité, la faible présence de femmes et l’arrivée des premiers travailleurs étrangers. Il détaille les revendications ouvrières, en particulier celles liées au salaire aux pièces. Il évoque aussi les horaires, les jours fériés et l’assurance maladie collective conclue à travers le syndicat FOMH.
Magnin présente ensuite les luttes syndicales dans la métallurgie genevoise des années 40 et 50, et notamment la grève de 1949. Il mentionne ses activités au sein de la commission ouvrière de Similor, dont il est président, et son action au sein de la FOMH, dont il sera exclu conjointement à d’autres militants communistes. Il parle de la manifestation anticommuniste du 7 novembre 1956, à la suite de l’entrée des troupes soviétiques à Budapest, au cours de laquelle l’imprimerie de la Voix ouvrière fut prise pour cible.
Député du Parti du travail dès 1945, Magnin revient sur l’histoire du Parti socialiste genevois de Léon Nicole dans les années 1930, puis sur la fondation du Parti du travail et son implantation dans les entreprises. Il signale également la collaboration avec les organisations d’immigrés italiens et espagnols.
Magnin donne des précisions sur sa jeunesse, sur sa famille – son frère aîné, militant socialiste puis communiste- et sur son milieu social. Il revient sur ses loisirs et en particulier ses activités sportives – champion suisse de tennis de table, football avec l’Union sportive de Carouge et avec le Satus, excursions et ski avec les Amis de la nature, et de manière plus surprenante, sa pratique du golf. Il explique les particularités des associations sportives ouvrières, créées en réaction aux fédérations contrôlées par la bourgeoisie.
Il revient alors sur les luttes menées pour le droit à deux puis trois semaines de vacances, au cours desquels partis de gauche et syndicats n’ont pas toujours œuvré de concert.
Enfin, il reparle de son enfance, de sa scolarisation (au « Grutli ») et de ses premières expériences professionnelles alors qu’il est encore écolier. Il mentionne divers lieux emblématiques de la sociabilité ouvrière (cafés, salles de réunion) et leur disparition dans l’après-guerre.
Il termine en évoquant brièvement ses conflits avec Lucien Tronchet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d' Armand Magnin, ouvrier, puis journaliste, militant du Parti du travail (4e partie/4)

Interview d'Armand Magnin, ouvrier à Similor, puis journaliste à la Voix ouvrière, militant du Parti du travail, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:45:28).
Période évoquée: 1930-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) :
Armand Magnin, né à Fribourg en 1920, s’établit avec ses parents à Genève en 1931. Il évoque son entrée dans le monde du travail dans les années 1930, son activité d’ouvrier semi-qualifié à Similor, une usine de robinetterie, entre 1937 et 1954. Il décrit l’usine, l’organisation de la production, les conditions d’hygiène et de sécurité, la faible présence de femmes et l’arrivée des premiers travailleurs étrangers. Il détaille les revendications ouvrières, en particulier celles liées au salaire aux pièces. Il évoque aussi les horaires, les jours fériés et l’assurance maladie collective conclue à travers le syndicat FOMH.
Magnin présente ensuite les luttes syndicales dans la métallurgie genevoise des années 40 et 50, et notamment la grève de 1949. Il mentionne ses activités au sein de la commission ouvrière de Similor, dont il est président, et son action au sein de la FOMH, dont il sera exclu conjointement à d’autres militants communistes. Il parle de la manifestation anticommuniste du 7 novembre 1956, à la suite de l’entrée des troupes soviétiques à Budapest, au cours de laquelle l’imprimerie de la Voix ouvrière fut prise pour cible.
Député du Parti du travail dès 1945, Magnin revient sur l’histoire du Parti socialiste genevois de Léon Nicole dans les années 1930, puis sur la fondation du Parti du travail et son implantation dans les entreprises. Il signale également la collaboration avec les organisations d’immigrés italiens et espagnols.
Magnin donne des précisions sur sa jeunesse, sur sa famille – son frère aîné, militant socialiste puis communiste- et sur son milieu social. Il revient sur ses loisirs et en particulier ses activités sportives – champion suisse de tennis de table, football avec l’Union sportive de Carouge et avec le Satus, excursions et ski avec les Amis de la nature, et de manière plus surprenante, sa pratique du golf. Il explique les particularités des associations sportives ouvrières, créées en réaction aux fédérations contrôlées par la bourgeoisie.
Il revient alors sur les luttes menées pour le droit à deux puis trois semaines de vacances, au cours desquels partis de gauche et syndicats n’ont pas toujours œuvré de concert.
Enfin, il reparle de son enfance, de sa scolarisation (au « Grutli ») et de ses premières expériences professionnelles alors qu’il est encore écolier. Il mentionne divers lieux emblématiques de la sociabilité ouvrière (cafés, salles de réunion) et leur disparition dans l’après-guerre.
Il termine en évoquant brièvement ses conflits avec Lucien Tronchet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview des frères Bloch, marchands de bois (1ère partie/2)

Interview des Frères Bloch, marchands de bois, par Christiane Wist (Durée totale: 01:09:17).
Période évoquée: 1920-1960.

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Dans ce riche et imagé entretien à trois voix, les frères Bloch racontent leur activité de marchands de bois. Ils détaillent leur formation et les voyages qu'ils ont effectué en lien avec cela. Au cours de l'entretien, ils parlent beaucoup des qualités et propriétés des différents bois et des processus d'abattage de conservation ou de séchage à effectuer. Ils expliquent les évolutions dans les métiers de menuiserie et d'ébénisterie, le contre-plaqué, l'aggloméré. Ils amènent des éléments contextuels aux évolutions, telle l'indispensable arrivée du chauffage central pour l’essor des meubles en contreplaqué. Ils mentionnent la question de la gestion des forêts ainsi que les salaires et temps de travail de leurs employés. Parmi tant d'autres éléments, ils expliquent la difficulté pour les artisans de se faire payer par les aristocrates.

Sujets principaux - segments temporels (1ère partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : De Motz disait que les Bloch faisaient référence à Genève – Maison fondée en 1910 qui dura jusqu'en 1980, sur deux générations. - Fondée par deux frères venant d'Alsace – Leur père travaillait en tant que comptable dans un commerce de bois et avait placé son oncle comme représentant à Genève - D'abord sise au Boulevard Carl-Vogt, puis déménagement à la rue de Carouge au moment de la construction du Palais des Expositions. – Un commerce presque artisanal : ils allaient sur place mesurer des bois, par tous les temps, à l'extérieur, trouver quelque-chose pour leurs clients qui étaient aussi des amis – La formation se faisait sur le tas, un peu à l'étranger (à Vienne, plutôt pour apprendre la langue) – L'Empire austro-hongrois était un grenier de bois pour le marché suisse – Eux-mêmes avaient des bois qui venaient du monde entier – L'autre frère a aussi fait une année à Vienne. - Leur père est décédé en 1926. - Entre 1940-1945, les deux frères étaient prisonniers de guerre, ils étaient français. - L'oncle a continué. - Leurs clients n'étaient pas des « Rothschild », ils fallait les ménager pour les paiements, mais ils étaient à 95 % des bons ;
00:09:00 à 00:18:00 : Nécessité d'avoir du culot pour se lancer, auparavant c'étaient des artisans qui se lançaient. - Discussion sur Toso [Toso-Badel], rue Adrien Lachenal, puis en dessus de la gare des Eaux-Vives : Toso la pleureuse « tu me fais perdre de l'argent en travaillant comme cela ». -
[Problème de son entre 00 :12:30 et 00 :14:10]
Ils allaient chez les scieurs, ne visitaient pas les forêts, mais allaient pour réceptionner. - Les Suisses étaient réputés pour être un peu pénibles – Havre et Bordeaux pour les bois coloniaux parfois en grume ou en planche, Paris pour les placages, puis débités à Carouge ;
00:18:00 à 00:27:00 : Bois coloniaux utilisés pour les bateaux, un à Corsier et tout le long du port, Maintenant beaucoup de bateaux en plastiques. - Nous achetions d'Afrique, des États-Unis (Hickory pour les skis, pin d'Oregon, expédié absolument sans nœuds), du Japon, de Birmanie, du teck de Java. Les placages de cerisiers c'était pour les ébénistes – Stockages et sans compter d'intérêts, on vendait 3-4 ans après. - Le personnel mettait cela sur baguette. Si c'était mince, en 1 an c'était sec, sinon c'était 3-4 ans. Différents locaux ou terrains étaient donc nécessaires ;
[Pas de son entre 00:23:40 et 00:24:08];
Avant les ébénistes étaient logés dans les arcades, le bois travaillé à la main. Pour quelques pièces ils devaient aller usiner ailleurs, ne pouvant faire venir des machines dans ces immeubles d'habitation. - Passé du massif au contreplaqué, grâce au chauffage central « qui dessèche les meubles comme il dessèche les gens";
00:27:00 à 00:36:00 : Au début du contreplaqué, les processus n'étaient pas encore au point. Les premiers panneaux en 1910-1920 : en verne ou aulne de Pologne, collage au sang de mouton, résistants mais c'était des hélices. - Puis après le contreplaqué, l'aggloméré : moins cher mais aussi solide. Essai pendant la Deuxième Guerre mondiale, puis répandu dans le commerce après. - A Vienne, son patron voulait utiliser de l'aggloméré pour construire des pipes ou des tasses. - Puis la mélamine, le formica, les ersatz (meubles avec des photographies de placages). - Il y a eu des problèmes de gestion des forêts, il y a eu des maladies liées aux abattages, « ce sont des apprentis-sorciers » les Américains ont pris des leçons en Suisse et en France – scierie installée dans la forêt - Abattre les plus vieux et laisser les jeunes de pousser : beaux diamètres et encore sains, arbres de 250 ans, aujourd'hui c'est plutôt petit. - Bois de fruitiers, aujourd'hui que des nains. - Fin de la guerre, difficulté d'approvisionnement, les bois étaient contingentés. On achetait donc dans le canton. - Contact avec les scieries et les ingénieurs forestiers, du canton de Vaud par exemple. On faisait même les manœuvres. On faisait des classifications, premier, deuxième, troisième choix. On allait dans les scieries choisir ;
00:36:00 à 00:47:47 : Travail par moins douze degrés à Romont, la peau est tombée, ils travaillaient sur place avec les ouvriers. - Importance de pouvoir se faire confiance dans ce métier, car le bois est une matière vivante. - Anecdotes autour du bois de Hokkaido au Japon qui bénéficie d'un service de contrôle, d'un problème de transports avec une fermeture du canal de Suez. - Il existait des agents en Europe dans les ports pour faire le lien avec certaines régions, les contacts n'étaient pas directs avec la Birmanie par exemple. - Anecdote sur le manque de scies au Congo belge au moment ou c'est devenu le Zaïre. - Anecdote sur la Yougoslavie, ou il ne pouvait pas se rendre comme il le souhaitait et où quelqu'un a effectué un travail en échange de l'envoi de 4 cordes de violoncelle et 1 kilo de café. - Transport : arrivée du bois à Genève, plutôt par camion que par train, ou à cheval. - Ils avaient un voiturier qui était marchand de combustible. - Mention des scieries à Genève. - Anecdote sur l'abattage d'un mur et l'usage d'une partie de l'espace d'un voisin pour scier les pièces de 10-12 mètres. - Raisons pour lesquelles les petites menuiseries ont disparu après la guerre. - Menuiseries qui ont commencé à faire du plastique, notamment pour les fenêtres. - Corpulences des ouvriers : en général les charpentiers sont des costauds, une autre carrure que l'ébéniste. - Les poutraisons se perdent, les charpentes se conservent, mais la charpente collée continue.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Résultats 21 à 30 sur 65