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Interview d'un ferblantier appareilleur - Alex Burtin, Personnage R (1ère partie/2)

Interview d'un ferblantier-appareilleur, Alex Burtin - le personnage R, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:58:08).
Période évoquée : 1930-1960 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce ferblantier-appareilleur raconte dans un premier temps son activité syndicale et politique au sein de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), notamment son séjour en prison à Bochuz pour la diffusion d'un tract contre la guerre. Dans un deuxième temps, il décrit son métier et les techniques utilisées avant les grands changements liés à l'évolution des matériaux. Plus tard, personne ne voulait l'engager, il a donc décidé de devenir patron.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:19:00 à 00:09:00: "J'avais 16 ans à la démolition, Lucien préférait ne pas me prendre, trop jeune - Je faisais des sanitaires dans les villas ou Lucien faisait le maçon - Je suis parti tout de suite avec lui - J'ai fait toute ma vie avec lui - Je me suis bagarré avec Lucien parce qu'il s'est bagarré avec Bertoni - Puis, on s'est quitté pendant 3-4 ans - J'ai fait des conférences avec Bondi (?) - J'ai jamais quitté Bertoni, ils s'étaient fâchés à propos de la route des Jeunes - Et là, j'ai remonté la jeunesse Coop (?), autour de la Société genevoise de consommation - Avec Lucien, 12 mois à Bochuz - J'avais repris des documents de l'Union syndicale suisse contre la guerre et puis je les distribuai, en 1940 - En 1939, je suis pas parti car j'étais blessé - J'ai fait mon école de recrue au moment de la guerre d'Espagne, à l'époque on disait qu'il fallait se former ... à la guerre - Colonie de Orbe - Moi, c'était propagande contre la guerre - Je m'occupais de trouver des appartements pour les exilés, je les louais à mon nom - On faisait des cartes pour eux, pour qu'ils puissent un peu circuler - L'une des caractéristiques du mouvement anarchiste, c'était l'accueil - On faisait des déménagements "à la cloche de bois" au moment des informations à midi - C'était un grand centre de transit, Genève - Puis on s'est occupé de ceux qui étaient condamnés - Dans les vieux bâtiment des Terreaux du Temple - J'ai déménagé toute la bibliothèque et un piano, vers un autre local à la Ville, puis dans un vieux bâtiment à l'avenue Henri Dunant; protégée pendant la guerre - On faisait du théâtre - On faisait 2-3 sous pour faire vivre le Réveil - Le régisseur m'a convoqué, car il me connaissait du cyclisme - On a dû partir des Terreaux - Puis Bösiger s'en est occupé, puis ça a été donné à la bibliothèque à Lausanne";
00:09:00 à 00:18:00 "Il est mort en 1945 Bertoni - Il faisait la brochure, c'était interdit, alors j'allais chercher le plateau chez lui avec mon vélo et je l'amenai à l'imprimerie - Chez un petit imprimeur, un camarade - Je suis sorti de Bochuz au mois de novembre 1941 - le Réveil anarchiste avait été interdit - Le tract "l'armée contre les travailleurs", un an de prison - Matériel aussi d'Espagne, balles de revolver enterrées dans le jardin - Défendu par l'avocat Jaccoud - Recours contre la condamnation - A Bochuz, j'ai travaillé, j'ai fait toute ma maîtrise sous la supervision de Bertoni - Mais c'est Lucien dont on parlait, c'était un anarchiste - Il disait: apprends bien ton métier et une fois que tu sais, tu peux envoyer chier ton patron - J'ai fait mes douze mois, j'ai pas demandé de grâce - Il faut travailler tout le temps - cela a été bénéfique - vu que j'avais mon métier, j'étais pas souvent à l'équipe - A Bochuz j'ai connu [David Frankfurter], un juif, celui qui avait assassiné [Wilhelm] Gustloff, à Coire [en fait à Davos], un chef nazi - Transféré de prison en prison - J'ai été pris pour avoir essayé de transférer quelque chose pour sa famille - Quand je suis sorti, j'ai monté une coopérative agricole - On a fait des pommes de terre avec Lucien, jusqu’à 1945 vers l'aéroport, à Meyrin, huile de colza, un copain socialiste nous a mis le terrain à disposition - On était presque obligé de collaborer, faire quelque-chose - Raymond Bertholet, tous les gens des milieux pacifiques, Bob de Versoix, le charpentier - On pouvait créer une société pas seulement détruire - On allait bénévolement le samedi et dimanche";
00:18:00 à 00:27:00: "J'ai fait toutes les installations d'eau et d'arrosage - On a démonté la maison de la route des Jeunes - On était traité de collabo par les communistes - Puis je suis allé au cours "armée et foyer" en 1942 - le général Guisan avait donné ça pour qu'il y ait des contacts entre les gens de différents milieux - Je représentais moi-même - Ça ne plaisait pas à Bertoni, mais il comprenait bien que c'était une autre époque - défendre la Suisse qui s'était recroquevillée un peu - Les syndicats participaient aussi - Peut être les anars auraient pas dû être là - Bertoni s'est opposé à ce que Lucien devienne secrétaire syndical, il avait raison quelque-part, car maintenant c'est un syndicat de fonctionnaires - Bertoni croyait dans l'anarcho-syndicalisme - A l'époque il fallait être du métier et on avait des cours du soir pour s'occuper des tâches, moi j'étais trésorier pour les ferblantiers - On avait plus la foi - Avant on allait presque tous les soirs à une réunion - 9 novembre on a été dans la salle, puis après j'étais sur la place - Bertoni était outré de voir une chose pareille - c'était des politiciens qui voulaient régler des comptes, il y avait une montée du mouvement ouvrier, il y avait beaucoup de fans du fascisme - Bagarres tous les samedis - Grève des jours fériés: j'ai déposé le projet de loi, j'étais député, en 1951 - Député jusqu'en 1970, puis au Conseil municipal - Dirigé l'équipe suisse des coureurs - Les anars c'est fini, il faut qu'on rentre au parti socialise, je ne voyais pas une transformation comme voulait le faire les anars - Maintenant je suis socialiste de droite car j'ai monté une entreprise"
00:27:00 à 00:29:54 : "Bertoni, je crois qu'il ne disait pas grand-chose - Il voyait bien que ses copains avaient disparus - Il avait foi dans le mouvement libertaire, mais il allait jamais dire à quelqu'un quoi faire" - Les idées de Bakounine et le Jura - Puis la guerre d'Espagne, un tournant, le fascisme est venu.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interviews d'un scieur de pierre - Pierre Mouret, le personnage K ainsi que d'un peintre - le personnage L, d'une employée d'usine d'armement et d'un ouvrier (2ème partie/2)

Il s'agit de deux interviews. La première interview est celle d'un scieur de pierre, Pierre Mouret, le personnage K, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:21:10). La deuxième celle d'un peintre, le personnage L, d'une employée d'usine d'armement et d'un autre ouvrier par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:12:34).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Le premier entretien, qui s'étend sur deux fichiers (0014_b, puis 0014a) est un entretien de trois personnes, deux hommes et une femme. L'identification des personnages est difficile et non confirmée, les récits sont riches et amènent des éléments peu évoqués dans le reste de la série. La femme a notamment travaillé chez Tavaro, une usine qui produisait des munitions décorées de croix gammées pour les Allemands pendant la guerre. Un des hommes est peintre. Un des deux hommes au moins participait à la Ligue d'action du bâtiment (LAB) et livre ses récits et son point du vue à ce sujet.
La deuxième partie de l'enregistrement est consacrée à un entretien avec un scieur de pierre ayant occupé la fonction de secrétaire syndical à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB). Il parle notamment du chantier de la Société des Nations, du fait d'avoir été envoyé en France par ses parents et des changements dans les pratiques des secrétaires syndicaux. Il a été juge au tribunal des Prud'hommes. Cet entretien commence au temps 00:26:00 du fichier numérique 0014_a.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : Sur l'obtention des vacances et l'ingratitude des jeunes générations - sur le fonctionnement du syndicat - licenciements des Suisses et maintien des Français qui étaient payés moins, "maintenant le délégué, il se dérange même pas", "un mec, c'est comme un élevage de fleurs sur une armoire", le secrétaire syndical ne s'étant pas déplacé, ils ont agi d'eux-mêmes - sur la solidarité entre corps de métier - sur l'influence de la paix du travail - sur les conventions collectives - question du nombre de syndiqués et de l'inquiétude du patronat;
00:09:00 à 00:18:00 : La question de la centrale de Zurich, surveillance anonyme par la centrale - Lucien Tronchet était convoqué à Zurich, il n'y allait pas, leur proposait à eux de venir - Récit de l'assaut à l'aéroport de Cointrin - ouvriers importés de Fribourg payés la moitié moins du salaire, les gendarmes disaient : "cassez le matériel mais cassez-nous pas la gueule" disaient les gendarmes, obtention de la convention collective grâce à cette action - obligation d'user de la force contre la force - efficacité de l'action sur le chantier de la Société des Nations - les vacances, les jours fériés, grâce aux bagarres;
00:18:00 à 00:26:00 : les patrons se volaient des ouvriers - la différence entre les premiers saisonniers et ceux d'après - crise économique, les licenciements - protéger la Migros à la rue du Prince.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interviews d'un scieur de pierre - Pierre Mouret, le personnage K - ainsi que d'un peintre - le personnage L - , d'une employée d'usine d'armement et d'un ouvrier (1ère partie/2)

Il s'agit de deux interviews. La première interview est celle d'un scieur de pierre, Pierre Mouret, le personnage K, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:21:10). La deuxième celle d'un peintre, le personnage L, d'une employée d'usine d'armement et d'un autre ouvrier par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:12:34).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Le premier entretien, qui s'étend sur deux fichiers (0014_b, puis 0014a) est un entretien de trois personnes, deux hommes et une femme. L'identification des personnages est difficile et non confirmée, les récits sont riches et amènent des éléments peu évoqués dans le reste de la série. La femme a notamment travaillé chez Tavaro, une usine qui produisait des munitions décorées de croix gammées pour les Allemands pendant la guerre. Un des hommes est peintre. Un des deux hommes au moins participait à la Ligue d'action du bâtiment (LAB) et livre ses récits et son point du vue à ce sujet.
La deuxième partie de l'enregistrement est consacrée à un entretien avec un scieur de pierre ayant occupé la fonction de secrétaire syndical à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB). Il parle notamment du chantier de la Société des Nations, du fait d'avoir été envoyé en France par ses parents et des changements dans les pratiques des secrétaires syndicaux. Il a été juge au tribunal des Prud'hommes. Cet entretien commence au temps 00:26:00 du fichier numérique 0014_a.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : Sur le comité des chômeurs - récit de différentes résistances aux évacuations contre les huissiers de l'office de poursuites - en bagarre contre les fascistes qui voulaient toujours les empêcher d'agir, « nous on était pas armés » - ils essayaient d'empêcher Oltramare de parler – « on était toujours en sursis on était sur liste noire » - ils étaient sans doute une centaine de personnes sur cette liste de tous les corps de métier – Ils se faisaient traiter de communistes – Ils ont démissionné en bloc du syndicat chrétien pour aller vers la FOBB – Sur un chantier où il a remarqué qu'il était payé plus que les autres, il l'a tout de suite dit, pour pouvoir agir. Le samedi ils allaient faire la tournée des chantiers ;
00:09:00 à 00:18:00 : certains ouvriers allaient travailler au noir, gardé par deux gendarmes, mais ils essayaient de les attraper à midi – s'ils ont obtenu des choses « c'est grâce à la bagarre qu'on a mené ». Il pense que depuis le départ de Lucien Tronchet, il n'y a plus de lutte. « On était obligé d'aller gueuler pour les vacances et les caisses maladies, on a dû aller gueuler à Saint-Pierre, pour les salaires » - récit des expéditions en ville pour s'assurer que personne ne travaille.- Cette période difficile a duré de 1933-1934 jusqu'après la guerre. « Les patrons nous connaissaient comme si on était leurs gamins » - Les défilés du 1er Mai – les petit-fils à Töppfer, c'était des étudiants de l'université, ils voulaient qu'on rentre dans leur rang ;
00:18:00 à 00:27:00 : Histoire de l'explosif sur le monument aux morts - 3 ans de prison – un Valaisan a assisté à l'arrestation de Tronchet - Parti en Amérique 3 semaines à l'époque. - Lucien Tronchet avait l'habitude de toujours essayer de parlementer un moment d'abord. Récits de la préparation de la soupe pour une action, des arrestations et des comportements qu'ils adoptaient au poste de police et du refus de décliner leur identité « faut pas dire les noms ».
00:27:00 à 00:36:00 : Lui n'a pas eu d'autres audiences, en principe il faisait en sorte de pas se faire attraper par les gendarmes, il n'était pas Suisse à l'époque – Aucun de ses frères n'était un briseur de grève. Le consul ne voulait pas lui donner les papiers pour son mariage avec une Suissesse. - C'était un officier allemand qui vous faisait passer la visite médicale au consulat d'Italie. Il lui a retiré son passeport - Permis d’établissement - Autorisation de travailler que dans une entreprise spécifique. Il s'est fait attrapé chez un autre patron, et a perdu son autorisation. Lui est finalement parti, mais un dénommé Armand a été expulsé vers le Valais. - « Moi je me faisais jamais choper ». Il a eu des enfants – Chômage 10 francs par jour - Kilo du chômeur n'était pas toujours donné à tout le monde. - Sa femme a dû travailler, elle est allée chez Tavaro - à cette époque 54 francs de loyer c'était énorme – travail 9 à 10 heures par jour, 60 centimes de l'heure et on vous retenait l'assurance – Cartes de rationnement, 38 kilos à l'accouchement de son fils - Elle avait 18 ans quand elle est entrée chez Tavaro pour produire des munitions pour les Allemands. - Interdiction de faire de la politique. « Y'avait des croix gammée, je les rayais dès que je pouvais. » « Quand il venait derrière avec son chronomètre, moi j'allais au toilette » Elle se faisait traiter de sale Italienne. « Il me montre la photo d'Hitler au lave-main » et elle lui répond « le papier est trop dur sinon je me torche le derrière » - De nombreuses femmes de l'usine acceptaient des bagues et des pendantifs avec des croix gammées. Ils ont fait ramasser toutes ces bagues. - Pas de syndicat à Tavaro.
00:36:00 à 00:45:00 « Tu rentres à Tavaro c'est la perdition ». « Je me suis jamais occupée des bonhommes qui étaient la bas dedans, je les envoyais se faire foutre et puis voilà ». Salaire : 60 centimes de l'heure. - [un homme reprend la parole] Il est entré dans le syndicat par son père à Fribourg en 1928. Apprentissage à Fribourg : 10 sous par jour pendant 2 ans, puis 60 centimes les derniers deux ans. - Ensuite à Genève, 1 franc 60 de l'heure- Il est resté jusqu'à 27 ans chez ses parents. - Mon père s'est toujours battu au syndicat à Fribourg, la FOBB avec Ferrero. « A Fribourg il fallait jamais dire qu'on était syndiqué, car on avait pas de travail » Lui avait un boulot avec des patrons socialistes. A Fribourg, ils ne pouvaient pas faire ce qui se faisait à Genève. Récit du 1er mai à Fribourg, les curés faisaient peur à tout le monde et il n'y avait personne dans la rue. Tous les magasins fermaient - On lisait le journal, mais on ne se le passait pas, on parlait pas de politique. - Presque tous des Italiens, à Beauregard, les gendarmes ne venaient jamais là-bas, c'était comme en Sicile - Evolution et critique de la presse ouvrière : « Le journal L'Ouvrier racontait ce qui se faisait, ce qui allait se faire. Maintenant ça parle de l'université, et des patrons qui ne paient plus la caisse de compensation » - Il ne comprend pas pourquoi les gens travaillent pour des patrons qui ne versent pas les cotisations des employés.
Césure 44:22
00:45:00 à 00:46:34 : récit de l'accident d'une personne travaillant chez un patron qui ne payait pas ses cotisations d'assurance-maladie.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un plâtrier - Fausto De Marchi, le personnage Q (1ère partie/2)

Interview d'un plâtrier, Fausto De Marchi, le personnage Q, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:01:21).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce plâtrier est arrivé à Genève depuis le Tessin, il a d'abord travaillé comme manœuvre avant de "voler le métier". Il faisait les travaux qui demandaient de la patience. Ils constituaient des équipes et proposaient un prix à la pièce aux patrons. Il décrit ses méthodes de travail et son engagement syndical. La deuxième partie de l'entretien (non transcrite) porte essentiellement sur sa vie aux Pâquis et des méthodes de travail.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Marcel Navarro, serrurier-soudeur (2ème partie/2)

Interview d'un serrurier-soudeur formé comme chaudronnier-traceur, Marcel Navarro, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:30:37).
Période évoquée: 1950-1996 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Ce que Marcel Navarro a aimé dans son travail à la Société des Eaux de l'Arve, c'est le travail sur des anciennes et belles machines. Il décrit les conditions de travail et mentionne qu'il était le seul ouvrier syndiqué. L'entretien est principalement axé sur le fonctionnement, l'équipement et les méthodes de travail dans l'équipe mécanique de la Société des Eaux de l'Arve.

Sujets principaux : (2ème partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : les SIG ont énormément investi - les salaires se sont grandement améliorés, "mais c'était une bonne période", "on avait de la chance", "à la SEA, la retraite était à 62 ans", mais on partait avec rien, on n'avait plus de maison et on devait trouver encore un travail pendant 3 ans - aux SIG, on encourage les départs à la retraite avec des compensations - discussion autour des rachats pour la caisse de retraite, Marcel Navarro a été lesé car il avait amené son capital retraite - reconnaissance de la direction? plutôt autoritaire mais avec un quart d'heure paternaliste - salaires: ils ne savaient pas ce que gagnaient les collègues, "on parlait pas de ça", "en France on cache pas ça" - "j'étais le seul ouvrier qui était syndiqué là-dedans", les autres ouvriers le prévenaient;
00:09:00 à 00:18:00 : "dans les maisons, on nous foutait une paix royale" - il y avait des cours payés par l'entreprise, il a toujours adoré, il avait fait un cours d'appareillage au CEPIA, des cours du soir pendant 10 semaines - les ouvriers ont été informés de la fin de la SEA trois ans avant la fin de la concession - problème de santé: "il fallait pas dire qu'on avait mal aux épaules", " on pouvait pas avoir quelqu'un qui pouvait pas", "ou alors il fallait partir" - on était opérateur - les rapports avec le contremaître étaient assez bon, ils étaient du métier - il y avait un technicien, un dessinateur pour le réseau - parmi les secrétaires il y a eu du roulement, dans les deux restantes, une a la nostalgie, l'autre pas;
00:18:00 à 00:27:00 : il n'y avait pas de vie d'entreprise, mais il y avait le repas de fin d'année, organisé par le dessinateur et Monsieur Nidergell (?), les retraités étaient toujours invités, eux ne devaient pas payer, ils mangeaient le saucisson cuit au vin blanc dans un tuyau sur la forge - il n'y a pas eu de changements technologiques avant la reprise par les SIG - les changements ont eu lieu une année après la reprise, il a continué à travailler sur le site pendant trois ans - l'absorption par les SIG n'a pas toujours été facile, notamment vis-à-vis des plus anciens des SIG - le directeur de la SEA est devenu adjoint du Service des Eaux - aux SIG "on ne dit pas directeur, on dit divisionnaire" - les installations étaient surveillées depuis une salle de commande, et ils ne descendaient plus au moindre éclair - le cas de pollution en France;
00:27:00 à 00:36:00 : quelqu'un remplissait son camion de mazout et puis le camion s'est vidé, c'était un samedi, l'ouverture de la pêche - ce sont les pêcheurs qui l'ont prévenu - il a vu les cygnes et tous les animaux couverts de mazout, cela lui a fait comprendre ce qu'une pollution au mazout peut faire en mer - les pompes ont du être arrêtées pour éviter de polluer, "si le mazout avait pénétré dans la nappe, c'était foutu", car ils réalimentaient la nappe avec l'Arve [interruption et reprise de l'entretien] - explication d'une réparation de glissière, les interlocuteurs décrivent les photos, notamment un très ancien puits - discussion sur la dénomination des lieux - photos de sa famille, de régulateurs de débit, la forge, l'atelier de mécanique, "ma femme venait avec moi au travail, elle connaissait tout", "c'était la mascotte" [Alda de Giorgi fait des photocopies basse qualité de ces photos] ;
00:36:00 à 00:43:48: [le commentaire des photos continue] Alda De Giorgi mentionne le fait que les "archives" vont faire une exposition, qu'ils ont reçu des archives, que les délais ont été retardés - les photographies, auxquelles tient beaucoup Marcel Navarro lui sont rendues.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Marcel Navarro, serrurier-soudeur (1ère partie/2)

Interview d'un serrurier-soudeur formé comme chaudronnier-traceur, Marcel Navarro, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:30:37).
Période évoquée: 1950-1996 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Ce que Marcel Navarro a aimé dans son travail à la Société des Eaux de l'Arve, c'est le travail sur des anciennes et belles machines. Il décrit les conditions de travail et mentionne qu'il était le seul ouvrier syndiqué. L'entretien est principalement axé sur le fonctionnement, l'équipement et les méthodes de travail dans l'équipe mécanique de la Société des Eaux de l'Arve.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : formation de chaudronnier, CAP car d'origine française, chaudronnier traceur à l'époque: car à l'époque ils développaient eux-mêmes les dessins, chose qui s'est perdue - est rentré à la SEA en 1980 - a eu une trentaine d'emplois avant cela - il travaillait aux moulins de Versoix, il avait 40 ans et s'ennuyait: il a répondu à une annonce - l'endroit, la nature lui ont plu - les machines à piston anciennes lui ont plu - il a travaillé dans la pétrochimie à Neuchâtel et en avait marre du travail moderne - apprentissage à Saint-Etienne - est venu en 1964 monter la raffinerie de Cressier et a connu sa femme à la Neuveville - sa fonction à la SEA était serrurier, il aidait les mécaniciens - dans l'équipe de mécanique, ils étaient tous des ouvriers qualifiés contrairement à l'équipe réseau, de plus ils avaient tous pas mal voyagé - il avait un atelier de serrurerie et il forgeait certaines pièces, soudait - c'était encore un endroit où l'on faisait les choses nous-mêmes - le travail était très varié: beaucoup de pièces à remplacer sur le barrage, démontage des machines, changer les joints, changer les pompes dans les puits, montage des vannes, soudure - très peu d'intervention d'entreprises extérieures;
00:09:00 à 00:18:00 : le travail de mécanique était spécial, il n'avait jamais vu de pompe à piston, "c'était les dernières de Suisse à fonctionner", c'était nouveau pour lui - réparation, manutention, entretien du canal, entretien de l'Arve, attraper les troncs - soudure électrique, "tout était vieux, il n'y avait rien de neuf" mais ce qui le gênait, c'était que l'atelier était étroit et bas de plafond - "vous savez, on était un peu manœuvre (...) il ne fallait pas attendre qu'on nous dise quoi faire (...)" - il fallait prendre des décisions et agir - il explique les systèmes de grilles et de râteau - [les interlocuteurs regardent et commentent des photographies] - la division du travail: les mécaniciens avaient leur atelier, un peu plus moderne;
00:18:00 à 00:27:00 : il comprenait quel était son travail, était autonome dans une grande partie des tâches bien que c'était tout de même le contremaître qui distribuait le travail - chaque année avec les machines à piston, ils devaient changer les joints sur les clapets de fermeture en bronze et sur les cylindres, il y avait des joints en chanvre tressé que le mécanicien, M. Keller, fabriquait lui-même, c'était des joints d’étanchéité - les tresses enduites de suif (graisse de mouton), "c'était la seule chose qui tenait vraiment à l'échauffement, on a essayé d'autres matières (...) - cette machine tournait 24/24 - il trouvait ces vieilles machines extraordinaires, n'avait pas du tout envie d'en changer - tout le monde se plaignait que cette usine ferme mais personne ne s'y est vraiment opposé - 25 ans de ma vie à travailler dehors - on était une équipe de cinq, maintenant on est 1200 - aujourd'hui je sors de temps en temps pour placer mes pièces, une quarantaine de personnes dans un très grand atelier - à Vessy, à cinq ce n'était pas toujours évident - le réseau, ils étaient sept, en plus il y avait les administratifs - il y avait trois cultures différentes, mais dans l'ensemble ça allait bien les suisse-allemands, les romands, et puis moi, mais c'était surtout des personnalités;
00:27:00 à 00:36:00 : les secrétaires ne se sont pas bien adaptées au Lignon - le chef, Monsieur Coutau (Couteau?) - "on en avait marre de scier nos bois à la main", "on était allé chercher une tronçonneuse (...) on avait des problèmes (...) mais le directeur lui a fait ramener" - j'ai appris le métier de bûcheron là-bas - "j'ai appris des tas de choses", "ça m'a rapproché de la nature" - il était de piquet lorsque la station du Grand Bornand a subi un grand orage, un barrage s'était formé et avait lâché, la crue avait emporté un camping et une scierie: les immenses arbres déracinés, caravanes et camping ont été emportés, il y a eu un mort retrouvé dans le barrage - la pollution au mazout aussi l'a marqué, il a vu ce que pouvait provoquer la pollution - il explique les deux types de pompes - les tours et l'éclairage étaient alimentés par l'électricité de l'Arve;
00:36:00 à 00:46:06: jusqu'en 1958 l'usine était autonome en électricité - à l'époque on devait casser la glace pour permettre la continuité du travail, puis ensuite on a pu avoir un appoint des Services industriels de Genève - on craignait les orages, il y avait souvent des alarmes et des alertes la nuit, "elle sonnait tout le temps" - quand les SIG ont repris, ils ont donné l'instruction de couper la corne lorsque les gens quittaient les lieux, le quartier de Conches s'était peuplé aussi - aux SIG, quand on devait descendre "on nous payait une heure et on avait une heure de congé, à la SEA on avait que une heure de congé" - "mais on habitait tous dans des villas" - au début, le loyer de la maison avec jardin était de 150.-, puis lorsque les SIG ont repris, les loyers ont augmenté - [c'est la transition de la reprise qui intéresse l'intervieweuse] - l'indépendance du travail a énormément changé - il y avait encore des pompes électriques sur place, mais elles étaient télécommandés depuis le Lignon - les SIG ont construit des énormes réservoirs, car il y avait des risques de pollution de la nappe phréatique en raison de la topographie;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'Alain Perrat, mécanicien-tourneur (1ère partie/3)

Interview d'un mécanicien-tourneur, Alain Perrat, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:10:34).
Période évoquée: 1972-1993 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Alain Perrat est né en 1952 à Bourg en Bresse, dans l'Ain (France). Après sa formation et une année de travail, il a effectué un "tour de France" avec les compagnons comme mécanicien tourneur. Il relate l'évolution du travail lors du passage aux appareils à commande numérique. Il raconte comment un de ses collègues sans Certificat fédéral de capacité (CFC) parvenait parfaitement à refaire les programmes numériques directement sur la nouvelle machine et en conclut "ce qui prouve bien que tout s'apprend". Il explique les difficultés sociales provoquées chez les humains par les horaires calqués sur les machines: en effet, les horaires 04h00-13h30 ou 13h30-22h00, appelés "travail en équipe" rendent impossible toute vie sociale. Il refusera finalement ces horaires et se battra contre au niveau syndical. Il décrit aussi la structure et le fonctionnement de la Commission du personnel, ses permanences, ses locaux et le droit à des heures d'absence pour ce travail.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Manuel Gomez, serrurier-chaudronnier (1ère partie/3)

Interview d'un serrurier-chaudronnier, Manuel Gomez, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:42:54).
Période évoquée: 1958-1989 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Au cours de cet entretien, ce serrurier-chaudronnier né en Espagne en 1928 et employé à Sécheron entre 1958 et 1989 raconte son parcours. Engagé dans la lutte anti-franquiste, il quitte l'Espagne en 1958 pour des raisons politiques. Il raconte ses conditions de logement, et l'interdiction faite aux travailleurs soumis au permis A de louer un appartement non-meublé. Il décrit avec quelques détails son métier, les spécificités de ce travail et sa formation continue en soudure. Il explique les raisons de sa satisfaction avec sa vie professionnelle, notamment le fait qu'il ne faisait jamais la même activité plus de trois jours d'affilée. Il a été à la fois délégué syndical de la Fédération suisse de la métallurgie et de l'horlogerie (FTMH) et délégué à la commission d'entreprise. Il a participé à la revendication puis à la mise en place de cours du soir pour permettre aux ouvriers italiens, espagnols et frontaliers l'obtention d'un certificat de capacité (CFC) et l'égalité salariale pour un travail égal. Il parle du système de rémunération à la pièce, qui créait une concurrence malsaine entre ouvriers et de son refus de devenir chef d'équipe. Il prendra sa retraite avec trois ans d'avance pour des raisons de santé et de famille et reste membre du syndicat FTMH comme vétéran.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'Alain Perrat, mécanicien-tourneur (2ème partie/3)

Interview d'un mécanicien-tourneur, Alain Perrat, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:10:34).
Période évoquée: 1972-1993 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Alain Perrat est né en 1952 à Bourg en Bresse, dans l'Ain (France). Après sa formation et une année de travail, il a effectué un "tour de France" avec les compagnons comme mécanicien tourneur. Il relate l'évolution du travail lors du passage aux appareils à commande numérique. Il raconte comment un de ses collègues sans Certificat fédéral de capacité (CFC) parvenait parfaitement à refaire les programmes numériques directement sur la nouvelle machine et en conclut "ce qui prouve bien que tout s'apprend". Il explique les difficultés sociales provoquées chez les humains par les horaires calqués sur les machines: en effet, les horaires 04h00-13h30 ou 13h30-22h00, appelés "travail en équipe" rendent impossible toute vie sociale. Il refusera finalement ces horaires et se battra contre au niveau syndical. Il décrit aussi la structure et le fonctionnement de la Commission du personnel, ses permanences, ses locaux et le droit à des heures d'absence pour ce travail.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Manuel Gomez, serrurier-chaudronnier (2ème partie/3)

Interview d'un serrurier-chaudronnier, Manuel Gomez, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:42:54).
Période évoquée: 1958-1989 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Au cours de cet entretien, ce serrurier-chaudronnier né en Espagne en 1928 et employé à Sécheron entre 1958 et 1989 raconte son parcours. Engagé dans la lutte anti-franquiste, il quitte l'Espagne en 1958 pour des raisons politiques. Il raconte ses conditions de logement, et l'interdiction faite aux travailleurs soumis au permis A de louer un appartement non-meublé. Il décrit avec quelques détails son métier, les spécificités de ce travail et sa formation continue en soudure. Il explique les raisons de sa satisfaction avec sa vie professionnelle, notamment le fait qu'il ne faisait jamais la même activité plus de trois jours d'affilée. Il a été à la fois délégué syndical de la Fédération suisse de la métallurgie et de l'horlogerie (FTMH) et délégué à la commission d'entreprise. Il a participé à la revendication puis à la mise en place de cours du soir pour permettre aux ouvriers italiens, espagnols et frontaliers l'obtention d'un certificat de capacité (CFC) et l'égalité salariale pour un travail égal. Il parle du système de rémunération à la pièce, qui créait une concurrence malsaine entre ouvriers et de son refus de devenir chef d'équipe. Il prendra sa retraite avec trois ans d'avance pour des raisons de santé et de famille et reste membre du syndicat FTMH comme vétéran.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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