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Interview de François Duret, charpentier et entrepreneur (2ème partie/2)

Interview de François Duret, charpentier, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien : 00:55:09)
Période évoquée: 1870-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
François Duret raconte à grands traits l'histoire de l'entreprise familiale de charpente. Charpentiers de père en fils, lui et son père se sont formés au métier par le biais du compagnonnage. Les sujets abordés vont des premières machines électriques à l'origine des différents bois. Il raconte quelques éléments sur le compagnonnage en France et en Allemagne pendant la période de la guerre. Il explique les différences de techniques entre les compagnons charpentiers français et allemands. L'observation et le commentaire de photographies forment la trame de cet entretien semi-dirigé; cette structure d'entretien représente environ les deux-tiers du temps d'enregistrement.

Sujets principaux - pointages temporels (2e partie/2) :
00:00:30 Logement en communauté ? Non très variable – plutôt chez l'habitant– en général chez un privé et le repas au bistrot du coin ;
00:01:00 Trois sortes de compagnons en Allemagne, cravates rouges, cravates noires, sans cravates, ces derniers apprenaient le métier « à la sauvette » ;
00:01:50 Commentaire d'un document : écusson suisse et croix gammée, en plus de l'insigne des compagnons, inscription : le nouvel esprit en marche;
00:02:40 Photo du cours de taille pour chevronnage : cours général divisé en trois – trois hivers chez un patron pour ensuite se présenter à l'examen ;
00:03:00 1934 à 1936 Tubingen : statut d'étudiant pour éviter d'aller au front – ambiance chauvine – même les jours fériés, exercices de marche pour tout le monde, étrangers ou pas ;
00:05:30 Dessin du chef d’œuvre de son père ;
00:06:00 Programme de leur entreprise pour leur clientèle en 1959, pour l'exposition universelle – pavillons préfabriqués ;
00:06:20 Maison fondée par le grand-père de Duret en 1871 – Après que le grand-père soit rentré d'Amérique pour construire l'exposition nationale à Genève ;
00:07:30 Une carte typique de compagnon, pour transmettre des salutations, toute une symbolique ;
00:08:40 Photo d'un clocher ;
[suivent une série de commentaires sur des photos];
00:09:45 Photos d'un assemblage avec des chevilles en bois ;
00:10:45 Son professeur, avoir la jaunisse ça lui a évité la guerre ;
00:12:05 Différence entre la France et l'Allemagne dans les méthodes : les Français dessinent au dixième en grandeur nature ; en Allemagne il font ça par calcul ; unique appareil de mesure, un triangle, pour avoir l’hypoténuse - processus plus long mais plus précis ;
00:15:20 Il a encore des compagnons qui passent chez lui ;
00:15:50 Pont de Peney, inondé des deux côtés par le barrage – charpente avant coffrage ;
00:18:00 Photos d'escaliers et de mains courantes ;
00:19:00 Photo du professeur ;
00:19:40 Traçage mécanique – ABC du charpentier – comment faire un atelier ;
00:20:45 Son père compagnon ne racontait pas son tour de France, ils sont très secrets – en Allemagne les compagnies de charpentiers ont été dissoutes pendant la guerre – « les cérémonies se faisaient au front » ;
00:22:30 Aussi fait son tour en Allemagne – séparation du groupe pour des questions d'allocations familiales – un groupe pour les familles nombreuses, un autre contre.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de François Duret, charpentier et entrepreneur (1ère partie/2)

Interview de François Duret, charpentier, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien : 00:55:09)
Période évoquée: 1870-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
François Duret raconte à grands traits l'histoire de l'entreprise familiale de charpente. Charpentiers de père en fils, lui et son père se sont formés au métier par le biais du compagnonnage. Les sujets abordés vont des premières machines électriques à l'origine des différents bois. Il raconte quelques éléments sur le compagnonnage en France et en Allemagne pendant la période de la guerre. Il explique les différences de techniques entre les compagnons charpentiers français et allemands. L'observation et le commentaire de photographies forment la trame de cet entretien semi-dirigé; cette structure d'entretien représente environ les deux-tiers du temps d'enregistrement.

Sujets principaux - pointages temporels (1ère partie/2) :
00:00:00 Arrière-grand père suisse expatrié à l'époque des guerres de Napoléon en raison de l'absence de travail - Militaire en Italie, puis en Argentine, aussi comme militaire pour travailler dans les chemins de fer ;
00:01:30 Installation d'une menuiserie-charpente – marié à Villette – femme savoyarde, « mais à l'époque il n'y avait pas encore de frontières, on travaillait où on voulait » ;
00:02:00 Attiré par les machines électriques, s'installe près de la rivière l'Arve – remonte le pavillon monté pour l'exposition nationale ;
00:03:20 La mère faisait de la nourriture pour les compagnons  - Arrière-grand-père décédé des fièvres, le grand-père au pays pour reprendre l'entreprise – réformé du service militaire après une blessure à l’œil;
00:05:00 1928, les premières machines fonctionnant à l'électricité : la scie à ruban, la raboteuse, la dégauchisseuse, la perceuse, une petite machine de charpente – la scierie fonctionnant avec la traction hydraulique, difficulté car l'Arve est une rivière très irrégulière - Livraison avec chevaux prêtés par des paysans;
00:07:50 Abandon de la scierie notamment pour des questions de transport, et du fait que tous les villages en disposaient d'une ;
00:09:00 Origine du bois - rayon de 30 km, transportable par chevaux, notamment en France, avant 1914 pratiquement pas de frontières - chêne ou hêtre ;
00:10:50 L'ancien pont suspendu du Pont de la Caille, refait à plusieurs reprise ;
[suivent une série de commentaires sur des photos]
00:12:00 1934-1936 apprentissage en Allemagne - costume des charpentiers allemands sur la photo - puis employé comme technicien ;
00:12:46 Participation à la construction du vélodrome d'hiver en 1936 – ossature bois;
00:13:20 Commentaire d'une photo du coffrage du Pont de Vessy ;
00:14:00 Arrêté en Allemagne en 1935, seul étranger dans une ville de 3000 personnes ;
00:14:50 Construction du manège Favre à Merlinges, pour un colonel de cavalerie ;
00:15:40 Surélévation des halles de Rive – démolies après avoir été restaurées ;
00:16:40 Démolition de la gare Cornavin ;
00:17:00 Exposition nationale de Zurich en 1939, construction de pilotis pour stabiliser les constructions; Lausanne pendant la guerre ;
00:17:50 Village dans le sud de l'Allemagne ;
00:18:30 Construction du Port Franc ;
00:19:00 Guillon, examinateur pour une école de charpente à Genève, le père de François Duret y a aussi travaillé ;
00:19:52 Bâtiment à la clinique Bel-Air ; le pavillon pour « l'admission des femmes tranquilles » ;
00:20:30 Transformation du restaurant de la grand-mère ;
00:21:00 Origine du bois pendant l'entre-deux-guerre, 30km le rayon. Bois suisse : depuis le Jura, la Gruyère (les sapins), le chêne importé depuis la France et l'Allemagne pour des raisons de qualité – bois exotiques pour les bateaux, puis après la guerre aussi dans le bâtiment – La Suisse était un consommateur moyen de bois, contrairement aux pays touchés par la Grande Guerre ;
00:23:54 Pas connu son grand-père - rentré à 40 ans pour fonder une famille ;
00:24:42 « Fils unique » (quatre sœurs) - faire charpentier par tradition, depuis quatre générations ;
00:25:50 formation aux Arts et Métiers, puis a été faire un tour « comme c'est d'usage » - Lors de voyages en France a rencontré les compagnons, notamment Guillon, son maître ;
00:26:57 [Interruption d'enregistrement];
00:27:28 [fin de l'interruption] Construction d'un hangar pour la Croix-Rouge suisse pendant la guerre en association avec Casaï et Verdel, près du Bois-des-Frères ;
[Interruption, autre enregistrement] ;
00:27:50 Cours à «L'Ecole pratique de stéréotomie appliquée à la construction », dans les années 1898-1899 chez P. F. Guillon fils, à Romanèche Torrens ;
00:28:55 Suite au décès de son grand-père, le père est revenu - régulièrement des visites de compagnons qui venaient à l'embauche ;
00:29:41 : Parcours : école primaire à Genève, Ecole professionnelle, une année aux Arts et Métiers, une année à Zurich pour un stage préparatoire pour le Technikum Winterthur – Allemagne, connaissance des compagnons allemands – commentaire des photos en costume de compagnon, avec sa canne, une pièce de bois sculptée que chaque compagnon se fabrique ;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Gaston Baumann, menuisier (2ème partie/2)

Interview de Gaston Baumann, menuisier, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:07:27).
Période évoquée: 1920-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Baumann raconte son parcours professionnel et politique depuis sa naissance dans une famille nombreuse et pauvre dans le canton de Neuchâtel jusqu'à sa position de contremaître et conseiller administratif à Carouge. Il raconte les conditions de vie et de travail dans son apprentissage officieux des métiers du bois, les négociations salariales et les relations avec les artisans italiens. Il raconte sa tentative d'émigration à Paris, ou il a subi le racisme de ses collègues. Il raconte l'évolution du contexte de travail et des techniques dans les métiers du bois, avec un accent spécifique sur les charpentes.

Sujets principaux - pointages temporels (2ème partie/2) :
00:00:02 Candidature au Conseil administratif pour la section carougeoise du parti socialise, posée à son insu par un copain - « coup de rigolade pour faire un barrage aux radicaux » - victoire contre son patron– volonté de retrait contrée par les « instances du parti cantonal » ;
00:01:44 Président du syndicat, maire de Carouge, - concurrent direct de son patron radical, président de la chambre patronale – représailles au niveau professionnel et non politique ;
00:02:50 Dépressions nerveuses - « ce que l'on appelle atteinte à la dignité personnelle - je n'étais plus valable, il m'interdisait même d'aller porter des clous aux ouvriers. » - maladie – licenciement ;
00:07:00 Pose de parquet ;
00:09:50 Tradition du bouquet – constructions remarquables à Genève - conseiller administratif;
00:15:20 Anecdote du travail à son compte à l'hôtel des Bergues : mépris des patrons – techniques;
00:17:10 Restaurations en Vieille ville;
00:19:20 Conflits autour de la « fainéantise »  - Vingt ans juge aux Prud'homme - difficulté du travail de mémoire - dureté des incompréhensions ;

L'entretien se termine au temps 00:21:30. Suit une conférence sur l'économie souterraine et les chiffres du temps de travail ménager.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Gaston Baumann, menuisier (1ère partie/2)

Interview de Gaston Baumann, menuisier, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:07:27).
Période évoquée: 1920-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Baumann raconte son parcours professionnel et politique depuis sa naissance dans une famille nombreuse et pauvre dans le canton de Neuchâtel jusqu'à sa position de contremaître et conseiller administratif à Carouge. Il raconte les conditions de vie et de travail dans son apprentissage officieux des métiers du bois, les négociations salariales et les relations avec les artisans italiens. Il raconte sa tentative d'émigration à Paris, ou il a subi le racisme de ses collègues. Il raconte l'évolution du contexte de travail et des techniques dans les métiers du bois, avec un accent spécifique sur les charpentes.

Sujets principaux - pointages temporels (1ère partie/2) :
00:00:10 Naissance au Val de Ruz, Neuchâtel, famille très pauvre - dixième enfant sur dix – tous les frères manœuvres sauf un menuisier-charpentier ;
00:01:02 Bucheron, puis départ pour Paris en 1927, à dix-sept ans – travail au noir comme charbonnier – xénophobie contre « ces sales suisses qui viennent manger le pain des français – retour en Suisse suite à une rafle ;
00:03:50 Travail de menuisier chez son frère : horaire 7h-12h, 13h-18h, 19h-22h – maladies – conflits sur temps de travail ;
00:06:50 Cinq mois à « traîner à la campagne », travail de bucheron – la mère : culture de petits légumes et vente au marché le samedi à Neuchâtel ;
00:07:01 Travail comme manœuvre dans une scierie, puis dans la menuiserie – conditions de vie difficiles avec le froid, moins 27 degrés– activités de menuiserie, salaire manœuvre 50 CHF par mois – refus d'augmentation – conflit ;
00:13:25 Travail à Genève – ignorant tout du syndicat sauf « que c'était les anarchistes et tout ça » - père empêchant d'aller à Zurich car « Zurich était rouge » ;
00:13:55 Travail à Carouge pendant 44 ans – salaire initial à 90 centimes de l'heure - tarif de manœuvre 1 franc 20, tarif de menuisier 1franc 60 – Augmentation de 1 centime à la fois dans les années 1931-1933 – chaque mois une augmentation;
00:15:20 Travail de charpente – crainte que les toits plats de l'architecte Braillard signifient la mort de la charpente - explication de la charpente collée ;
00:26:30 Machines en panne, apprentissage de l'utilisation de la varlope pour dégauchir le bois ;
00:29:20 Cours de dessin de menuiserie 1930-1935 ;
00:31:07 Travail avec les compagnons hambourgeois – bonne ambiance de fraternité sur les chantiers ;
00:35:40 Père charron : apprentissage de la scie, reprise du récit
00:37:20 Savoir utiliser un fil à plomb ;
00:39:05 Années 1947-1950 « Ils enfilaient une pièce dans une machine, il en sortait une fenêtre (…) nous on les fabriquait (…) On avait encore le sentiment d'être un petit artisan, ce n'est pas des robots comme maintenant» ;
00:41:02 Les menuisiers italiens piémontais et leur don pour les beaux travaux et les meubles anciens – rivalité entre les suisses et les italiens ;
00:42:30 Découverte d'un don pour la pose de menuiserie, « Là, je me suis révélé (…) habile et très rapide »;
00:43:58 Nouveau journal « Le Monde » - article sur Nicole ;
00:45:50 Répartition du travail de chantier - parcours : chef de chantier, contremaître (coordination de la pose sur quarante chantiers) ;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Julien Claude, charpentier (3ème partie/3)

Interview d'un charpentier, Julien Claude, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:01:34).
Périodes évoquées: Moyen-Age, 1920-1940, 1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/3, 2/3 et 3/3):
Il s'agit d'un interview axé sur les origines, les raisons d'existence et l'évolution jusqu'à aujourd'hui des sociétés de compagnons. Julien Claude parle de substitution de monde compagnonnique par les syndicats. Il rappelle que les associations de compagnons étaient en règle générale interdites. Il raconte la création en 1943 de l'Association ouvrière des compagnons du devoir, association regroupant plus de seize métiers.
L'autre volet important de cet entretien a pour sujet la formation et la transmission de connaissance. Le "tour de France" des compagnons y est décrit: l'organisation de l'accueil, les cours du soir ainsi que les différentes étapes et épreuves du processus de formation (admission en tant que stagiaire, décision de devenir aspirant puis épreuve menant au statut de compagnon). Il est question aussi: des compagnons en tant que dépositaires d'une science de la construction, de la circulation des ouvriers en Europe et de la nécessité d'une organisation stricte lorsque les ouvrages sont très grands et impliquent un nombre important de personnes.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Julien Claude, charpentier (2ème partie/3)

Interview d'un charpentier, Julien Claude, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:01:34).
Périodes évoquées: Moyen-Age, 1920-1940, 1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/3, 2/3 et 3/3):
Il s'agit d'un interview axé sur les origines, les raisons d'existence et l'évolution jusqu'à aujourd'hui des sociétés de compagnons. Julien Claude parle de substitution de monde compagnonnique par les syndicats. Il rappelle que les associations de compagnons étaient en règle générale interdites. Il raconte la création en 1943 de l'Association ouvrière des compagnons du devoir, association regroupant plus de seize métiers.
L'autre volet important de cet entretien a pour sujet la formation et la transmission de connaissance. Le "tour de France" des compagnons y est décrit: l'organisation de l'accueil, les cours du soir ainsi que les différentes étapes et épreuves du processus de formation (admission en tant que stagiaire, décision de devenir aspirant puis épreuve menant au statut de compagnon). Il est question aussi: des compagnons en tant que dépositaires d'une science de la construction, de la circulation des ouvriers en Europe et de la nécessité d'une organisation stricte lorsque les ouvrages sont très grands et impliquent un nombre important de personnes.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de René de Motz, menuisier charpentier et enseignant (2ème partie/2)

Interview d'un menuisier charpentier enseignant, René de Motz, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:02:42).
Période évoquée: 1920-1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Partie 1/2 et 2/2) :
Dans cet instructif entretien semi-dirigé, René de Motz menuisier charpentier devenu enseignant, s'exprime sur la durée de l'expérience professionnelle qui s'est réduite avec la retraite et le fait d'entrer dans la vie professionnelle plus tardivement. Il parle du consensus tacite qui existait chez les jeunes pour soulager les plus vieux des travaux pénibles. Il dit aussi à ce sujet « […] ces gens-là travaillaient jusqu'au bout, si bien que moi à vingt ans j'ai travaillé avec des gens qui avaient 85 ans, mais qui avaient un idéal professionnel et puis surtout qui avaient cultivé l'habileté manuelle à un stade que l'on ne connaîtra plus. Ils avaient une expérience professionnelle qui s'étendait sur toute leur existence [...] ». Sur la formation des ouvriers il dit: « Disons que la population professionnelle il y a un siècle, elle était composée à peu près de moitié de gens non particulièrement qualifiés, mais qui avaient un esprit du bois (...) on pourrait dire que c'était la civilisation du bois ». René de Motz est la troisième génération de sa famille dans les métiers du bois. Il aurait voulu faire avocat, mais il y avait des nécessités économiques. Il a fait son apprentissage à l’École des Arts et Métiers. Il a pratiqué de 18 à 32 ans. Il s'est ensuite engagé dans l'enseignement en tant que maître de fabrication, pour ensuite enseigner à l’École d'ingénieur, où il a enseigné la statique. A soixante ans, il a pris sa retraite et s'est occupé de litiges dans le domaine. Au niveau de la formation, on pouvait considérer que la menuiserie était le tronc commun, la charpente c'était pour la construction et l'ébéniste pour la décoration. Il évoque les nombreuses démolitions de fermes. Il parle des tendances long terme sur les techniques de charpente. Il estime que jusqu'à la fin du 19e siècle, nos sociétés avaient une culture "rurale et du bois". A partie des années 1930, la ville s'est alors construite en béton. Il raconte la façon dont les patrons se sont organisés pour tenter de relancer la construction en bois en proposant des villas préfabriquées destinées à des logements sociaux. Sur la mécanisation, il dit des gens qui maniaient les premières machines qu'ils étaient un peu comme les premiers aviateurs.
Parmi les autres sujets traités, on trouve les méthodes pour scier du bois de long, les constructions de baraquements pendant la guerre pour les Français et les Allemands, le commerce du bois tordu pour les bateaux, le travail du bois dans les premières voitures ou encore le travail de coffrage.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Julien Claude, charpentier (1ère partie/3)

Interview d'un charpentier, Julien Claude, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:01:34).
Périodes évoquées: Moyen-Age, 1920-1940, 1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/3, 2/3 et 3/3):
Il s'agit d'un interview axé sur les origines, les raisons d'existence et l'évolution jusqu'à aujourd'hui des sociétés de compagnons. Julien Claude parle de substitution de monde compagnonnique par les syndicats. Il rappelle que les associations de compagnons étaient en règle générale interdites. Il raconte la création en 1943 de l'Association ouvrière des compagnons du devoir, association regroupant plus de seize métiers.
L'autre volet important de cet entretien a pour sujet la formation et la transmission de connaissance. Le "tour de France" des compagnons y est décrit: l'organisation de l'accueil, les cours du soir ainsi que les différentes étapes et épreuves du processus de formation (admission en tant que stagiaire, décision de devenir aspirant puis épreuve menant au statut de compagnon). Il est question aussi: des compagnons en tant que dépositaires d'une science de la construction, de la circulation des ouvriers en Europe et de la nécessité d'une organisation stricte lorsque les ouvrages sont très grands et impliquent un nombre important de personnes.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de René de Motz, menuisier charpentier et enseignant (1ère partie/2)

Interview d'un menuisier charpentier enseignant, René de Motz, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:02:42).
Période évoquée: 1920-1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Partie 1/2 et 2/2) :
Dans cet instructif entretien semi-dirigé, René de Motz menuisier charpentier devenu enseignant, s'exprime sur la durée de l'expérience professionnelle qui s'est réduite avec la retraite et le fait d'entrer dans la vie professionnelle plus tardivement. Il parle du consensus tacite qui existait chez les jeunes pour soulager les plus vieux des travaux pénibles. Il dit aussi à ce sujet « […] ces gens-là travaillaient jusqu'au bout, si bien que moi à vingt ans j'ai travaillé avec des gens qui avaient 85 ans, mais qui avaient un idéal professionnel et puis surtout qui avaient cultivé l'habileté manuelle à un stade que l'on ne connaîtra plus. Ils avaient une expérience professionnelle qui s'étendait sur toute leur existence [...] ». Sur la formation des ouvriers il dit: « Disons que la population professionnelle il y a un siècle, elle était composée à peu près de moitié de gens non particulièrement qualifiés, mais qui avaient un esprit du bois (...) on pourrait dire que c'était la civilisation du bois ». René de Motz est la troisième génération de sa famille dans les métiers du bois. Il aurait voulu faire avocat, mais il y avait des nécessités économiques. Il a fait son apprentissage à l’École des Arts et Métiers. Il a pratiqué de 18 à 32 ans. Il s'est ensuite engagé dans l'enseignement en tant que maître de fabrication, pour ensuite enseigner à l’École d'ingénieur, où il a enseigné la statique. A soixante ans, il a pris sa retraite et s'est occupé de litiges dans le domaine. Au niveau de la formation, on pouvait considérer que la menuiserie était le tronc commun, la charpente c'était pour la construction et l'ébéniste pour la décoration. Il évoque les nombreuses démolitions de fermes. Il parle des tendances long terme sur les techniques de charpente. Il estime que jusqu'à la fin du 19e siècle, nos sociétés avaient une culture "rurale et du bois". A partie des années 1930, la ville s'est alors construite en béton. Il raconte la façon dont les patrons se sont organisés pour tenter de relancer la construction en bois en proposant des villas préfabriquées destinées à des logements sociaux. Sur la mécanisation, il dit des gens qui maniaient les premières machines qu'ils étaient un peu comme les premiers aviateurs.
Parmi les autres sujets traités, on trouve les méthodes pour scier du bois de long, les constructions de baraquements pendant la guerre pour les Français et les Allemands, le commerce du bois tordu pour les bateaux, le travail du bois dans les premières voitures ou encore le travail de coffrage.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice