[Collex: week-end de l'Union des vélocipédistes genevois, La Fenière]
- CH-001784-0 PHO-E5-036/038
- Item
- Automne 1952
Part of Collection de photographies
Groupe de jeunes gens à l'exercice dans les abords de la Fenière.
[inconnu]
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[Collex: week-end de l'Union des vélocipédistes genevois, La Fenière]
Part of Collection de photographies
Groupe de jeunes gens à l'exercice dans les abords de la Fenière.
[inconnu]
[Genève: deux cyclistes sur le pont du Mont-Blanc]
Part of Collection de photographies
Deux cyclistes à casquettes; à l'arrière le quai du Mont-Blanc, avec notamment l'Hôtel de Russie.
[inconnu]
Olympiades ouvrières 1925, Frankfort
Part of Fonds Maxime Chalut
Défilé en ville: cyclistes en costume, gymnastes en tenue avec pancartes, fanfares; sportifs en groupes dans le stade.
Bromograph GmbH
Interview d'un ferblantier appareilleur - Alex Burtin, Personnage R (1ère partie/2)
Interview d'un ferblantier-appareilleur, Alex Burtin - le personnage R, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:58:08).
Période évoquée : 1930-1960 (principalement)
Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce ferblantier-appareilleur raconte dans un premier temps son activité syndicale et politique au sein de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), notamment son séjour en prison à Bochuz pour la diffusion d'un tract contre la guerre. Dans un deuxième temps, il décrit son métier et les techniques utilisées avant les grands changements liés à l'évolution des matériaux. Plus tard, personne ne voulait l'engager, il a donc décidé de devenir patron.
Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:19:00 à 00:09:00: "J'avais 16 ans à la démolition, Lucien préférait ne pas me prendre, trop jeune - Je faisais des sanitaires dans les villas ou Lucien faisait le maçon - Je suis parti tout de suite avec lui - J'ai fait toute ma vie avec lui - Je me suis bagarré avec Lucien parce qu'il s'est bagarré avec Bertoni - Puis, on s'est quitté pendant 3-4 ans - J'ai fait des conférences avec Bondi (?) - J'ai jamais quitté Bertoni, ils s'étaient fâchés à propos de la route des Jeunes - Et là, j'ai remonté la jeunesse Coop (?), autour de la Société genevoise de consommation - Avec Lucien, 12 mois à Bochuz - J'avais repris des documents de l'Union syndicale suisse contre la guerre et puis je les distribuai, en 1940 - En 1939, je suis pas parti car j'étais blessé - J'ai fait mon école de recrue au moment de la guerre d'Espagne, à l'époque on disait qu'il fallait se former ... à la guerre - Colonie de Orbe - Moi, c'était propagande contre la guerre - Je m'occupais de trouver des appartements pour les exilés, je les louais à mon nom - On faisait des cartes pour eux, pour qu'ils puissent un peu circuler - L'une des caractéristiques du mouvement anarchiste, c'était l'accueil - On faisait des déménagements "à la cloche de bois" au moment des informations à midi - C'était un grand centre de transit, Genève - Puis on s'est occupé de ceux qui étaient condamnés - Dans les vieux bâtiment des Terreaux du Temple - J'ai déménagé toute la bibliothèque et un piano, vers un autre local à la Ville, puis dans un vieux bâtiment à l'avenue Henri Dunant; protégée pendant la guerre - On faisait du théâtre - On faisait 2-3 sous pour faire vivre le Réveil - Le régisseur m'a convoqué, car il me connaissait du cyclisme - On a dû partir des Terreaux - Puis Bösiger s'en est occupé, puis ça a été donné à la bibliothèque à Lausanne";
00:09:00 à 00:18:00 "Il est mort en 1945 Bertoni - Il faisait la brochure, c'était interdit, alors j'allais chercher le plateau chez lui avec mon vélo et je l'amenai à l'imprimerie - Chez un petit imprimeur, un camarade - Je suis sorti de Bochuz au mois de novembre 1941 - le Réveil anarchiste avait été interdit - Le tract "l'armée contre les travailleurs", un an de prison - Matériel aussi d'Espagne, balles de revolver enterrées dans le jardin - Défendu par l'avocat Jaccoud - Recours contre la condamnation - A Bochuz, j'ai travaillé, j'ai fait toute ma maîtrise sous la supervision de Bertoni - Mais c'est Lucien dont on parlait, c'était un anarchiste - Il disait: apprends bien ton métier et une fois que tu sais, tu peux envoyer chier ton patron - J'ai fait mes douze mois, j'ai pas demandé de grâce - Il faut travailler tout le temps - cela a été bénéfique - vu que j'avais mon métier, j'étais pas souvent à l'équipe - A Bochuz j'ai connu [David Frankfurter], un juif, celui qui avait assassiné [Wilhelm] Gustloff, à Coire [en fait à Davos], un chef nazi - Transféré de prison en prison - J'ai été pris pour avoir essayé de transférer quelque chose pour sa famille - Quand je suis sorti, j'ai monté une coopérative agricole - On a fait des pommes de terre avec Lucien, jusqu’à 1945 vers l'aéroport, à Meyrin, huile de colza, un copain socialiste nous a mis le terrain à disposition - On était presque obligé de collaborer, faire quelque-chose - Raymond Bertholet, tous les gens des milieux pacifiques, Bob de Versoix, le charpentier - On pouvait créer une société pas seulement détruire - On allait bénévolement le samedi et dimanche";
00:18:00 à 00:27:00: "J'ai fait toutes les installations d'eau et d'arrosage - On a démonté la maison de la route des Jeunes - On était traité de collabo par les communistes - Puis je suis allé au cours "armée et foyer" en 1942 - le général Guisan avait donné ça pour qu'il y ait des contacts entre les gens de différents milieux - Je représentais moi-même - Ça ne plaisait pas à Bertoni, mais il comprenait bien que c'était une autre époque - défendre la Suisse qui s'était recroquevillée un peu - Les syndicats participaient aussi - Peut être les anars auraient pas dû être là - Bertoni s'est opposé à ce que Lucien devienne secrétaire syndical, il avait raison quelque-part, car maintenant c'est un syndicat de fonctionnaires - Bertoni croyait dans l'anarcho-syndicalisme - A l'époque il fallait être du métier et on avait des cours du soir pour s'occuper des tâches, moi j'étais trésorier pour les ferblantiers - On avait plus la foi - Avant on allait presque tous les soirs à une réunion - 9 novembre on a été dans la salle, puis après j'étais sur la place - Bertoni était outré de voir une chose pareille - c'était des politiciens qui voulaient régler des comptes, il y avait une montée du mouvement ouvrier, il y avait beaucoup de fans du fascisme - Bagarres tous les samedis - Grève des jours fériés: j'ai déposé le projet de loi, j'étais député, en 1951 - Député jusqu'en 1970, puis au Conseil municipal - Dirigé l'équipe suisse des coureurs - Les anars c'est fini, il faut qu'on rentre au parti socialise, je ne voyais pas une transformation comme voulait le faire les anars - Maintenant je suis socialiste de droite car j'ai monté une entreprise"
00:27:00 à 00:29:54 : "Bertoni, je crois qu'il ne disait pas grand-chose - Il voyait bien que ses copains avaient disparus - Il avait foi dans le mouvement libertaire, mais il allait jamais dire à quelqu'un quoi faire" - Les idées de Bakounine et le Jura - Puis la guerre d'Espagne, un tournant, le fascisme est venu.
Collège du Travail, Genève; producteur/trice
Interview d'un ferblantier appareilleur - Alex Burtin, Personnage R (2ème partie/2)
Interview d'un ferblantier-appareilleur, Alex Burtin, le personnage R, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:58:08).
Période évoquée : 1930-1960 (principalement)
Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce ferblantier-appareilleur raconte dans un premier temps son activité syndicale et politique au sein de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), notamment son séjour en prison à Bochuz pour la diffusion d'un tract contre la guerre. Dans un deuxième temps, il décrit son métier et les techniques utilisées avant les grands changements liés à l'évolution des matériaux. Plus tard, personne ne voulait l'engager, il a donc décidé de devenir patron.
Repérage des sujets principaux (2ème partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : "J'ai participé à la Ligue d'action du bâtiment (LAB) - J'ai participé quelques samedis - on s'est bagarré un peu à la rue de Lausanne – beaucoup de bagarres contres les fascistes, il y avait les équipes, les petit-fils de Töpffer, les gars d'Oltramare, des anars qui vendaient le Réveil - c'était le temps des costumes - cravate des anars, la lavallière, il y avait une futaine brune, les communistes, pas beaucoup, mais il y avait les chemises brunes, les syndicats chrétiens avaient les chemises vertes - trésorier au syndicat des ferblantiers - Jeunesse FOBB de toutes les professions, puis groupe de loisir, 1000 francs de bénéfices - Organisé le bal des apprentis - Au début c'était des cours, puis c'était des loisirs - Foire de Bâle - La Dôle, conférences - J'aurai voulu leur donner une activité culturelle - La transmission est très importante - Bien de garder la ligne du parti mais chacun doit avoir sa liberté - Chercher un boulot de contremaître - Je suis devenu patron, parce-que j'ai pas été pris dans d'autres entreprises - Les clients sont venus avec moi - Les anciens anars y en a beaucoup qui sont devenus patrons - Beaucoup d'antifascistes se sont mis à leur compte - Les gens ont peur de la discussion - Pas eu une formation très longue, quitté l'école à 13 ans - Père et mère orphelins - par l'assistance, ils l'ont mis dans le canton de Vaud et l'ont placé chez les paysans - Se sont mariés à 18 ans - Elle a pu se marier mais sans avoir beaucoup d'argent - Elle travaillait pour les gosses, on a tous eu une formation - Lui, il était plutôt pro-communiste, pour la Russie - On se bagarrait tous les jours à table - Il était plutôt indépendant, il n'aimait pas cette discipline."
[césure]
00:08:45 à 00:18:00 : "Apprentissage, finalement l'ouvrier c'est le plus mauvais patron - fallait quand même voler le métier, même si il y en avait qui étaient des bons compagnons - Apprentissage de 3 ans de ferblantier-appareilleur - Un jour de cours par semaine - En ce temps-là, on intervenait pour les installations d'eau - Second œuvre: on montait les colonnes en plomb, il fallait vraiment connaître le métier - le métier est moins spécialisé qu'avant - A l'époque, il fallait cintrer tous les coudes sur place - la soudure: souder plomb sur plomb et étain, puis la fonte en joint coulé, maintenant c'est tous des raccords vissé - les Espagnols travaillaient bien le plomb - on devait aussi lire les plans - avant, quand on faisait un grand bâtiment, on installait un atelier - C'était en regardant qu'on apprenait, certains ouvriers avaient des secrets, comme pour cintrer - On a fait beaucoup de cours de plomberie pour souder avec des billes - Colonnes d'eau, colonne de chutes, salles d'eau - Maintenant, il faut être plus précis - On avait plus le temps, on travaillait à 1.20 francs de l'heure - La discipline sur le chantier, c'est beaucoup moins qu'avant - Ce sont les plombiers qui ont eu les vacances en premier - Installations sanitaires - Une plaque de métal, on fait des chenaux, les gorges, les garnitures sur le toit - avant on travaillait le zinc - Ça demande plus de connaissances";
00:18:00 à 00:27:00 : "Maintenant on agrafe, on fait beaucoup moins de soudures, et on brase - dans les maisons, on venait après les maçons, avant les peintres - avant les carreleurs et les plâtriers - A présent, c'est tout du préfabriqué - méthode de travail - On était nombreux à Genève, maintenant on est beaucoup moins nombreux - Dans les grands immeubles de six étages ou était 3 ou 4 - un pour les trous à la massette, un qui traçait (le chef de chantier) tous les appareils parterre, un qui scellait tout au ciment, un autre qui vissait tous les appareils - un manœuvre et deux appareilleurs - Nous on travaillait tout l'hiver - On allumait un feu - Premiers à obtenir les jours de vacances, les ferblantiers - Grâce à Tronchet - Lucien a beaucoup fait pour que les gens puissent se changer et se laver, il y a pas de raison que quand on s'attable au bistrot on sache que c'était un maçon - Puis tous le monde est allé à la FTMH, car à cheval entre le bâtiment et la FOBB - Grande influence des communistes, pour cette raison je suis resté à la FOBB - Lutte contre les communistes, entres les syndicalistes et les communistes - On faisait des manifestations, car les conventions collectives n'étaient pas respectées - Puis, aussi le travail à la pièces, nous on voulait pas - Il y a toujours eu beaucoup de petites entreprises de ferblantiers, mais le patron était ferblantier, quelques exceptions - La Ligue d'action du bâtiment (LAB), j'y ai participé mais moins, parce que je faisais du sport, c'était incompatible - J'étais à la bagarre des jours fériés";
00:27:00 à 00:28 :00 "On était rentré à l’hôtel de ville - Ça a été un tour de force - Il y avait du monde à la manifestation - Jours fériés, un progrès social beaucoup plus important que deux sous de plus".
Collège du Travail, Genève; producteur/trice
Interview de Maxime Chalut, ancien président du SATUS (1ère partie/2)
Interview de Maxime Chalut, ancien président du club sportif ouvrier SATUS de Genève, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:18:55).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Maxime Chalut rend compte des activités organisées par la Fédération de football ouvrier SATUS à Genève dans l’entre-deux-guerres (adhésion en 1928). Il mentionne également certaines activités culturelles, dont le Théâtre prolétarien auquel participait William Jaques, les chorales et les fanfares ouvrières dont La Lyre, dirigée par F. Closset. Il parle de son rôle dans l’organisation de la classe ouvrière, des différences entre les associations sportives et culturelles ouvrières et celles liées à la bourgeoisie. Parmi les autres sports ouvriers : la gymnastique, le ski, le vélo. Par contre, le hockey sur glace, qui avait lieu sur des patinoires naturelles (terrain de tennis, marais gelé), n’entrait pas en ligne de compte.
Maxime Challut raconte sa passion pour le football et la manière dont se passait le jeu, les préparatifs, la vie associative et la sociabilité festive (bals, lotos, margotins). Il évoque les valeurs des sportifs ouvriers, le rôle de la compétition, le rapport à l’armée et au service militaire. Il parle brièvement du 9 novembre 1932 et de son refus de participer à l’intervention de l’armée (4 jours de prison) ainsi que de la fabrication de composants d’armes par les industries de la métallurgie genevoise (Charmilles, Hispano, Gardy, SIP).
A divers moments, Maxime Challut parle de son enfance à Lancy, aux Acacias, puis à Carouge, de la maladie de son père (tuberculose), de ses souvenirs d’école et de ses conditions de vie. En fin d’interview, il revient sur son apprentissage et son activité d’électricien aux Services industriels de Genève. Il évoque notamment les conditions salariales au début des années 1930. Il parle aussi des premières cuisinières électriques et des débuts de la radio, qui le passionne.
Collège du Travail, Genève; producteur/trice
Interview de Maxime Chalut, ancien président du SATUS (2e partie/2)
Interview de Maxime Chalut, ancien président du club sportif ouvrier SATUS de Genève, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:18:55).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Maxime Chalut rend compte des activités organisées par la Fédération de football ouvrier SATUS à Genève dans l’entre-deux-guerres (adhésion en 1928). Il mentionne également certaines activités culturelles, dont le Théâtre prolétarien auquel participait William Jaques, les chorales et les fanfares ouvrières dont La Lyre, dirigée par F. Closset. Il parle de son rôle dans l’organisation de la classe ouvrière, des différences entre les associations sportives et culturelles ouvrières et celles liées à la bourgeoisie. Parmi les autres sports ouvriers : la gymnastique, le ski, le vélo. Par contre, le hockey sur glace, qui avait lieu sur des patinoires naturelles (terrain de tennis, marais gelé), n’entrait pas en ligne de compte.
Maxime Challut raconte sa passion pour le football et la manière dont se passait le jeu, les préparatifs, la vie associative et la sociabilité festive (bals, lotos, margotins). Il évoque les valeurs des sportifs ouvriers, le rôle de la compétition, le rapport à l’armée et au service militaire. Il parle brièvement du 9 novembre 1932 et de son refus de participer à l’intervention de l’armée (4 jours de prison) ainsi que de la fabrication de composants d’armes par les industries de la métallurgie genevoise (Charmilles, Hispano, Gardy, SIP).
A divers moments, Maxime Challut parle de son enfance à Lancy, aux Acacias, puis à Carouge, de la maladie de son père (tuberculose), de ses souvenirs d’école et de ses conditions de vie. En fin d’interview, il revient sur son apprentissage et son activité d’électricien aux Services industriels de Genève. Il évoque notamment les conditions salariales au début des années 1930. Il parle aussi des premières cuisinières électriques et des débuts de la radio, qui le passionne.
Collège du Travail, Genève; producteur/trice