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Fonds Jean Treina

  • CH-001784-0 JTR
  • Fonds
  • 1931 - 1967

Ce fonds rend compte des affaires traitées par Jean Treina en tant que président de la section genevoise de la Fédération des fonctionnaires postaux (1937-1940), président du Parti socialiste genevois (1944-1947), puis vice-président du Parti (1947-). Certaines activités sont traitées en marge de son action de Conseiller d’Etat (1947-1965). Ce fonds réunit de nombreuses pièces de correspondances ainsi que des rapports et de la documentation. Il documente notamment les conflits qui ont divisé le mouvement ouvrier genevois dans les années 1930 et 1940 (luttes entre socialistes et communistes sur le plan politique et syndical). Il témoigne également des campagnes électorales du parti socialiste genevois entre 1940 et 1967.

Treina, Jean

Louis Piguet

Correspondance avec le Parti du travail, documents personnels (carte de presse, laisser-passer, livret de la FOMH, curriculum vitae); discours.

"Affaire Crettenand"

Licenciement et lutte pour la réintégration de Gérad Crettenand dans son poste de secrétaire syndical en 1978: correspondance entre la Fédération des Syndicats Chrétiens de Genève (FSCG) et l'avocat de G. Crettenand, tracts, pétition et communiqués de presse, copies de procès-verbaux du bureau de la FSCG, coupures de presse, chronologie de l'affaire établie par G. Crettenand en 2014.

Interview d' Antoine Perrin, tailleur de pierre, (1ère partie/2)

Interview d'un tailleur de pierre, Antoine Perrin, et de sa femme, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:08:48).
Période évoquée: 1920-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Cet entretien débute avec le récit du travail des terrassiers, les outils et techniques utilisées. Il les compare à des travailleurs dans les mines. Lorsque les premières pelles mécaniques sont arrivées des actions syndicales ont eu lieu pour protester contre l'usage de ces machines qui volaient le travail de quarante hommes. Les sujets traités sont notamment la formation ("vol du métier"), les différents types de patrons et les systèmes de surveillance exercés sur les ouvriers, la fête des tailleurs de pierre à Carouge dans les années 1920, la pierre de Meillerie, les astuces sur les chantiers pour se réserver les bonnes pierres d'angle, la bicyclette, les accidents de ponts volants, l'accueil des enfants républicains pendant la guerre d'Espagne. Il brosse le portrait et livre les surnoms d'animaux des membres de cette communauté des tailleurs de pierre, un des premier corps de métier à se syndiquer.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d' Antoine Perrin, tailleur de pierre, (2ème partie/2)

Interview d'un tailleur de pierre, Antoine Perrin, et de sa femme, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:08:48).
Période évoquée: 1920-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Cet entretien débute avec le récit du travail des terrassiers, les outils et techniques utilisées. Il les compare à des travailleurs dans les mines. Lorsque les premières pelles mécaniques sont arrivées des actions syndicales ont eu lieu pour protester contre l'usage de ces machines qui volaient le travail de quarante hommes. Les sujets traités sont notamment la formation ("vol du métier"), les différents types de patrons et les systèmes de surveillance exercés sur les ouvriers, la fête des tailleurs de pierre à Carouge dans les années 1920, la pierre de Meillerie, les astuces sur les chantiers pour se réserver les bonnes pierres d'angle, la bicyclette, les accidents de ponts volants, l'accueil des enfants républicains pendant la guerre d'Espagne. Il brosse le portrait et livre les surnoms d'animaux des membres de cette communauté des tailleurs de pierre, un des premier corps de métier à se syndiquer.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (8ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (8ème partie/9)
00:00:00 à 00:09:00 : les accidents de travail : période intéressante commence avant guerre, mais moins d'information avant qu'ils ne fassent des actions et des mobilisations à ce sujet – après la guerre, ils faisaient des demi-journées de grève et des manifestations lors des décès – mise en place de délégué à la sécurité sur les chantiers – question des ponts-volants, compétence nécessaire pour la construction et le maniement – les échafaudages coûtent parfois plus chers que les travaux, puis l'idée qu'on pouvait dépenser de l'argent pour la vie d'un ouvrier a fait son chemin – la pratique voulait que les maçons fasse les ponts-volants pour les autres corps de métier – le pont-volant donnait un faux sentiment de sécurité, ce qui est une raison des accidents ;
00:09:00 à 00:18:00 : il y avait un certain fatalisme sur les chantiers – dans les apprentissages, on parlait de productivité, pas de sécurité, mais en France et à l'international la thématique de la sécurité était déjà d'actualité – mise en place des affiches mensuelles de prévention – Description des types d'accidents - les accidents sur les chantiers sont liés à l'accoutumance – à la suite des actions menées après chaque accident mortel, les autorités ouvraient le cortège (place Neuve, quai Gustave Ador), se sentant obligées d'être là – ensuite les autorités se sont vraiment intéressées – il existait déjà un comité de sécurité, mais pas sérieux, c'était les balayeurs qui devaient contrôler les chantiers – Création de la commission paritaire de sécurité ;
00:18:00 à 00:27:00 : les pelleurs mécaniques étaient des caïds, très indépendants, puis dès que le syndicat s'y est intéressé, c'est devenu une équipe très solidaire, ils étaient des pivots sur le chantier, les entrepreneurs les respectaient – au début ils n'étaient pas qualifiés – l'entreprise qui a corrigé le cours du Rhône sur le chantier de Verbois (Dionisotti) était un très mauvais employeur – après avoir été contraint de payer plus ses ouvriers, Dionisotti réussissait par son charme à en convaincre certains de lui rendre le surplus acquis – souvenirs d'enfance : l'humiliation ressentie lorsque sa famille a été logée dans un logement de commune - on mettait des robes aux petits garçons à l'époque – c'est seulement à l'âge de 14 ans qu'il est allé en ville pour la première fois – discussion sur les ghettos, et les classes sociales qui se voyaient directement avec les vêtements ;
00:27:00 à 00:36:00 : question des logements sociaux (Vieusseux et autres ) - proposition de subventionner les locataires et non la pierre - exemple de la Suède, mélanger les gens, faire varier les loyers pour un même logement – il a quitté la maison à 19 ans, il a toujours vécu dans un logement avec confort, important pour lui d'être bien logé – erreur de prendre les gens des taudis et de les reloger tous ensemble - les travailleurs fuyaient les foyers des taudis et se réfugiaient au bistrot, qui est le salon des pauvres;
00:36:00 à 00:46:51 : il a eu des discussions avec des responsables du logement - le but des Habitations à loyer modérés HLM (les Avanchets) n'a jamais été suivi, les gens qui ont peu d'argent n'y sont pas logés, les décideurs (syndicalistes y compris) pensent que c'est trop risqué économiquement – problématique de leur financement par les caisses de pension – lorsqu'il a dénoncé le prix de la construction des Avanchets, on l'a fait taire en lui disant « très intéressant, fais nous un rapport » - discussion sur les coopératives de consommation, distinguer les coopératives de consommation et de production – toute idée peut être escamotée disait Bertoni, ça a été le cas aussi des coopératives – les ouvriers n'allaient pas à la coopérative, mais à l'épicerie, car elles avaient le carnet, système de crédit mensuel – en tant qu'enfant, il était le cadet, toute la famille travaillait, dès l'âge de 10 ans il n'a plus connu la difficulté après que la famille eut été évacuée de la rue Vautier – contrat de sa sœur à l'usine, 70 ct de l'heure, clause de non concurrence - les permanents syndicaux: il n'y avait pas de permanents au syndicats, les gens allaient travailler le lendemain des actions – il ne s'imaginait pas comme permanent malgré les propositions – il a été nommé secrétaire syndical en son absence – il a quitté son poste de permanent lorsqu'il a senti que le vent changeait – il a travaillé pour la mise en place d'un système d'indemnisation pour les gens qui donnaient leur temps, pour pas qu'ils donnent aussi le peu d'argent qu'ils ont – référence au livre et aux idées de son frère Lucien Tronchet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (7ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (7ème/9)
00:00:00 à 00:09:00 : Alexandre Croix : mémoire prodigieuse – arrêté et interrogé en Espagne en même temps qu'un consul anglais - piques-niques – rapport à la famille et à la religion – les gens sont très différents en groupe ou individuellement – anecdote sur l'enterrement de Lucien Tronchet et la volonté de sa femme d'inviter un pasteur à son enterrement – « Babel a fait des enterrements sans parler du bon dieu » – un discours respectueux de l’athéisme à l'enterrement du Docteur Menkes – farces faites aux pasteurs et curés;
00:09:00 à 00:19:08 : anecdote sur la visite d'un pasteur à la maison, Henri Tronchet, à 15 ans, l'a mis dehors – décès à vingt ans de son frère Pierre Tronchet - son oncle, le frère de sa mère était un jaune qui travaillait pour le journal Le Courrier – l'assurance vieillesse – la loi est toujours venue après l'imposition d'une pratique par l'action – les patrons n'étaient pas toujours des salauds, mais ils ne voulaient pas que leurs collègues patrons le sachent – sa pratique dans le syndicat, son organisation avec les délégués, les réunions de chantier « les gens sont tout contents d'exploser de temps en temps, mais il faut les maintenir » - calculer les risques pour soi-même et pour les autres – lock-out, assurances – anecdote sur l'obtention de 100 millions de francs par la Banque coopérative -  « ils avaient peur de l'action mais c'est pas possible ! »;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (6ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (6ème partie/9)
00:00:00 à 00:09:00 : discussion sur l'importance du mouvement anarchiste à Genève : peu important dans l'histoire genevoise, petite bande au syndicat – bande de personnes avec l'état d'esprit de la propagande par l'action – certains nient le caractère anarchiste de leurs actions, parlant plutôt d'idées libertaires - il parle du mouvement anarcho-syndicaliste d'avant la première guerre mondiale – de la relation avec la théorie – affaire des bombes à Zurich : Bertoni accusé d'être à la solde des Allemands – caste dans le domaine judiciaire – les gens n'osaient pas trop questionner Bertoni, affublé du surnom « le pape de l'anarchie », connu dans les milieux italiens à travers le monde – rouleaux du Réveil anarchiste envoyée aux Etats-Unis – presse anarchiste;
00:09:00 à 00:18:00 : théories néo-malthusianistes – certains ont été condamnés à mort en France pour avoir écrit une brochure sur la vasectomie – idées anarchistes : le pouvoir se trouve au niveau de la commune – commune de Paris et l'opposition de Marx et Engels à cette commune – l'anarchie présuppose une conscience humaine qui fait défaut – commentaire sur l'attentat symbolique au moment de la visite du pape – différence entre un pétard et une bombe – la propagande par l'action réveille les gens – discussion sur la Ligue d'action du bâtiment (LAB) – utilité sur vingt ans de la mobilisation pour les jours fériés ;
00:18:00 à 00:27:00 : guerre d'Espagne – à Genève il n'y avait pas vraiment de théoricien ici, à part Luigi Bertoni – Radio à Barcelone - Guerre d'Abyssinie – les nationalismes, parfois chez les anarchistes – les Russes fournissaient le pétrole à Franco – les Soviétiques n'auraient pas voulu qu'un vrai socialisme s'instaure quelque-part en Europe – Luigi Bertoni a beaucoup souffert de la guerre d'Espagne – Journées de mai 1937 en Catalogne, liquider les anarchistes – Guerre d'Espagne : terrain d'expérimentation pour la Deuxième Guerre mondiale – amélioration des conditions de vie - différents type d'éliminations : par la mort ou par l'asile psychiatrique ou l'isolement, qui ôte la crédibilité, atteinte à la dignité – Lucien Tronchet «il n'y avait pas moins anar que Lucien dans son comportement » - question du rapport au pouvoir ;
00:27:00 à 00:36:00 : discussion autour de l'autorité – anecdote de son expérience en tant que secrétaire syndical – a toujours soutenu les initiatives d'arrêt de chantier, même s'il ne les aurait pas décidé ainsi lui-même – anecdote au sujet d'un saisonnier qui ne voulait pas partir à la fin de la saison, du positionnement du syndicat – rapport avec les politiques – secrétaires syndicaux : c'était un sacerdoce, pas une profession, ce n'était que des ouvriers – centre de formation pour secrétaires syndicaux, château de Choully après la Fenière - jetons de présence d'un conseiller fédéral légués pour créer l'école ouvrière suisse (Struchen y est allé, Henri Tronchet lui-même, Buffat aussi);
00:36:00 à 00:45:43 : beaucoup pour l'éducation après la deuxième guerre – La Fenière, devait servir aussi de maison de vacances – Collex-Bossy - vie sociale du groupe anarchiste – L'Aurore – Bibliothèque Germinal – organisation de soirées en hiver – salle du Grütli à Chantepoulet – avant, au 1er mai il n'y avait pas de fête – Jours de mai, fête pendant 4 jours - « ça dépend d'un ou deux gars » - les femmes anarchistes ? non, plutôt les compagnes – quelques commentaires sur l'Espagne;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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