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Interview de Walter Schmied, poseur et réparateur de conduites (2ème partie/2)

Interview d'un poseur et réparateur de conduites, Walter Schmied, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:15:37).
Période évoquée: 1950-1996 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Walter Schmied a fait partie pendant vingt ans de l'équipe réseau de la Société des Eaux de l'Arve (SEA), il s'occupait de la pose et de l'entretien des conduites, mais donnait souvent un coup de main à l'équipe mécanique. Il aimait la l'autonomie et la diversité du travail, cela compensait un certain manque de matériel. Il a été agriculteur avant d'arriver à la SEA. Il décrit son logement de fonction et la capacité de ses collègues à penser et mettre en oeuvre des améliorations du travail.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : aux SIG il y avait un conducteur de travaux en dessous du contremaître - le conducteur de travaux avait la charge de discuter avec les clients - à la SEA, il avait une petite maison avec du 1200 mètres carré de terrain pour lequel il payait 300.- par mois - il avait des abeilles et entretenait ce terrain - il a pu rester, mais le loyer a augmenté à 1250.- , jusqu'au moment de la retraite il n'en payait que 1000.- - les maisons vont être vendues - quasiment tous les employés avaient ce type de logement - il y avait des appartements aussi - il avoue qu'il a bien aimé les deux directeurs qu'il a connu - il avait de bons contacts avec De Haller, c'était un ingénieur, il connaissait bien son métier - certains employés vivaient directement dans l'usine: Rudolf parlait du tout ancien contremaître de l'usine qui y vivait;
00:09:00 à 00:18:00 : au niveau des salaires, il était satisfait, il y avait des augmentations - autant Monsieur De Haller que Monsieur Coutau (Couteau?)"savait reconnaître ceux qui bossaient et les autres", "je n'ai jamais eu besoin de demander d'augmentation" - il a connu plusieurs secrétaires qui se sont succédées, Mademoiselle Maréchal est restée toute sa vie, a connu plusieurs directeurs dont Monsieur Lenoir - il y avait des jardins potagers pour lesquels Walter Schmied livrait du fumier lorsqu'il travaillait à la campagne - les collègues des SIG se moquaient gentiment en disant que les Eaux d'Arve avaient des tuyaux en bois - il n'y a quasiment plus d'activité sur le site, mais pour pouvoir conserver la concession ils étaient obligés d'avoir un peu d'activité sur le site, pour cette raison, ils remettent en fonction pour produire un peu de courant - jusqu'en 1958, ils engageaient des gens pour venir casser la glace avec des pics la nuit, la journée c'était les employés - longtemps ils tiraient en haut les feuilles avec des râteaux en fer pour nettoyer, jusqu'au moment où Monsieur Keller a conçu un outil spécial grâce auquel ils pouvaient pousser les feuilles vers le bas;
00:18:00 à 00:27:00 : les dangers liés au travail depuis les ponts, la nuit, tout seul, sans barrière et pas assurés, il ne mettaient pas la ceinture, car ça les enquiquinait - [explications du fonctionnement général liées aux photographies, mention de noms de personnes et de fonctions] ;
00:27:00 à 00:29:52 : [idem] - Alda de Giorgi parle de sa visite à l'usine - il y avait un local d'archives dans la forêt, un petit blockhaus dans l'enceinte des Eaux d'Arves - les archives ont été données aux Archives d'Etat, mais il y a aussi de magnifiques photographies Boissonas, qui sont superbes, mais qui sont simplement dans la cuisine - recontacter Rudolf à ce sujet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Paul Lichtenberg, ferreur (1ère partie/2)

Interview de Paul Lichtenberg, ferreur, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:59:36).
Période évoquée: 1920-1940.

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Paul Lichtenberg raconte en détails les techniques du métier de ferreur et les raisons pour lesquelles il a choisi et aimé ce métier de « libre ». La discussion traite notamment des questions de rémunération à l'heure ou à la pièce, des actions des travailleurs français contre le travail des Suisses en France en 1923, des relations entre les collègues ferreurs avec les serruriers et les autres corps de métier, ainsi que du vélo comme moyen de transport professionnel. Il est aussi question des ponts-volants, des rapports avec les patrons, du travail chez les riches pendant la crise ainsi que de la modification du travail avec la production de pièces normalisées en série.

Sujets principaux - segments temporels (1ère partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : Choix du métier de ferreur malgré la possibilité d'un poste dans l'administration au bureau des télégraphes et téléphones (sa tante Ida travaillait dans la sous-direction) – Premier travail avec son père, puis dans l'entreprise de menuiserie Toso-Badel - Métier merveilleux, où l'on est libre et on peut gagner sa vie - métier dangereux aussi en raison des ponts-volants – Métier nécessitant des compétences de menuiserie et serrurerie aussi - Salaire à la pièce – Explication des méthodes de travail pour poser les volets ;
00:09:00 à 00:18:00 : Suite des explications précises concernant les outils (bédanes, trusquins), les pièces (loqueteaux, ressorts, contreplaques, pointes, fiches), les matériaux (minium, ciment prompt) et les techniques de mesures et de pose de volets et serrures – Travail de précision possible uniquement par habitude des gestes, pratiquement jamais de mesures – Six paires de volets par jour à six francs en comparaison d'un franc vingt de l'heure pour les autres – Après la guerre beaucoup d'outils remplacés par des machines – Cinéma de l'Alhambra ;
00:18:00 à 00:20:00 : 20 ans le 29 juin 1926, marié le 29 juin 1929 – Fabrication de pièces en série à Fribourg ;
00:20:00 à 00:27:00 : Bataille contre les ponts volants avec Lucien Tronchet, trois copains ferreurs tués – Travail des serruriers à Genève, leurs forges - Explication du travail sur les portes palières (sceller les goujons, équerres) sur les fenêtres – Porter les fenêtres vers les étages par l'extérieur avec des sortes d'échelles à poule, systèmes de poulie ;
00:27:00 à 00:36:00 : Avant la crise des années 1930, plus de cinquante ferreurs à Genève – Pendant la crise, le travail se trouve dans les banques et chez les riches, travaux remarquables, robinets de baignoires en or, « fier de faire du beau boulot », « triste, car tout était difficile » - Coordination avec les autres corps de métier – « Parqueteurs aussi étaient des libres » - Accident en 1928 à la rue de l'Orangerie – Travail de ferreur aussi en hiver – Proposition de poste de chef ferreur, discussion avec collègues, question de la rémunération (il ne retient pas le dix pour-cent mais se réserve le travail des poignées) – Le vélo de transport ;
00:36:00 à 00:46:06 Anecdotes sur le vol de vélo, la fabrication de la glace à Rive, la boisson sur les chantiers et la difficulté de travailler le lundi – Comment peuvent se régler les dettes entre artisans – Travail en France en 1923 au Château d'Annecy, mais « les Français ne voulaient pas de nous » - Gare Cointrin, les premières clés qui ouvrent toutes les portes – Anecdote sur le rapport conflictuel pendant le travail pour le Cinéma Rialto.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

La Voix des vétérans - Emission 0 (1ère partie/2)

Emission de radio consacrée aux ouvriers du bâtiment et à leurs conditions de travail (Durée totale: 01:00:59).
Période évoquée: 1920-1980.

Résumé de l'émission (Parties 1/2 et 2/2):
Présentation du Collège du travail et de l'émission sur Radio Zone par Jacqueline Berenstein-Wavre.
Qui sont les Vétérans? par Gustave Berger.
Interview de Franz Aschwanden, menuisier ébéniste et joueur d'accordéon.
Visite de l'exposition organisée par la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment (FOBB) en mai 1986 à Genève pour la prévention des accidents de la main. Commentaires: Jacques Robert et Gustave Berger.
Interview de Louis Bopp charpentier menuisier à propos d'un accident de travail à la main.
Musique: Enregistrement fait chez Franz Aschwanden;
Réalisation: Christiane Wist.

La partie 2/2 commence par la suite de l'interview de Franz Aschwanden.

Bopp, Louis; interviewé/e

Interview d'un électricien, initiales B.M. (2ème partie/2)

Interview d'un électricien, initiales B.M., par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:02:19 ).
Période évoquée: 1920-1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien semi-dirigé, cet électricien né en 1897 détaille les conditions de travail et les méthodes du métier. En 1918, les PTT (Postes, téléphones et télégraphes) recrutent, il postule, puis y travaille trois ans avant d'être licencié avec 17 autres. Il aurait voulu être chauffeur de taxi, mais l'école était trop chère. Sur le thème des relations de travail et pour camper le personnage, on peut relever qu'à un collègue qui avait le bras long, et qui ne lui adressait plus la parole après une petite ascension sociale, il avait dit: "tu sais, même les bras longs, on peut les couper (...)". Les autres sujets dont il est question sont son travail chez Ciba à Monthey, son antimilitarisme, ses cours du soir à quarante ans (c'est finalement lui qui donnait des cours à ses camarades de classe), son accident à l’œil, des coupures d'électricité et le retrait du téléphone pour non paiement, des détails de l'évolution des installations électriques, de la fabrication de têtes d'obus, du syndicat des électriciens, des débuts de l'électricité et du téléphone dans les maisons privées, des recherches de personnes par les téléphonistes, des fils aériens et des conduites.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d' Antoine Perrin, tailleur de pierre, (2ème partie/2)

Interview d'un tailleur de pierre, Antoine Perrin, et de sa femme, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:08:48).
Période évoquée: 1920-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Cet entretien débute avec le récit du travail des terrassiers, les outils et techniques utilisées. Il les compare à des travailleurs dans les mines. Lorsque les premières pelles mécaniques sont arrivées des actions syndicales ont eu lieu pour protester contre l'usage de ces machines qui volaient le travail de quarante hommes. Les sujets traités sont notamment la formation ("vol du métier"), les différents types de patrons et les systèmes de surveillance exercés sur les ouvriers, la fête des tailleurs de pierre à Carouge dans les années 1920, la pierre de Meillerie, les astuces sur les chantiers pour se réserver les bonnes pierres d'angle, la bicyclette, les accidents de ponts volants, l'accueil des enfants républicains pendant la guerre d'Espagne. Il brosse le portrait et livre les surnoms d'animaux des membres de cette communauté des tailleurs de pierre, un des premier corps de métier à se syndiquer.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un électricien, initiales B.M. (1ère partie/2)

Interview d'un électricien, initiles B. M., par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:02:19 ).
Période évoquée: 1920-1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien semi-dirigé, cet électricien né en 1897 détaille les conditions de travail et les méthodes du métier. En 1918, les PTT (Postes, téléphones et télégraphes) recrutent, il postule, puis y travaille trois ans avant d'être licencié avec 17 autres. Il aurait voulu être chauffeur de taxi, mais l'école était trop chère. Sur le thème des relations de travail et pour camper le personnage, on peut relever qu'à un collègue qui avait le bras long, et qui ne lui adressait plus la parole après une petite ascension sociale, il avait dit: "tu sais, même les bras longs, on peut les couper (...)". Les autres sujets dont il est question sont son travail chez Ciba à Monthey, son antimilitarisme, ses cours du soir à quarante ans (c'est finalement lui qui donnait des cours à ses camarades de classe), son accident à l’œil, des coupures d'électricité et le retrait du téléphone pour non paiement, des détails de l'évolution des installations électriques, de la fabrication de têtes d'obus, du syndicat des électriciens, des débuts de l'électricité et du téléphone dans les maisons privées, des recherches de personnes par les téléphonistes, des fils aériens et des conduites.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Assez de morts

Campagne contre les accidents de chantier initiée par la FOBB en août 1929 à la suite de 3 accidents mortels en 15 jours.
Texte supplémentaire: "A l'opinion publique! A la classe ouvrière de Genève! Récemment trois hommes de nos professions ont trouvé la mort dans deux accidents de travail. Ces tragédies du travail, survenues à une dizaine de jours de distance, ont ému la population, qui s'étonne, à juste titre, du manque de sécurité dans les travaux du bâtiment. […] Aujourd'hui, la F.O.B.B. tient à établir des responsabilités et à dénoncer publiquement: L'incurie patronale; L'incurie gouvernementale; L'incurie de la Caisse Nationale Accidents. Voilà pourquoi la Mort fauche dans nos rangs."

Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB)

Interview d'un peintre en bâtiment - Mario Sacchi, le personnage G (3ème partie/3)

Interviews d'un peintre en bâtiment, Mario Sacchi, le personnage G, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:41:47).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3, 3/3):
Né à Genève en 1911, ce peintre en bâtiment d'origine italienne suit un parcours non-conventionnel avant de pratiquer ce métier, il raconte cela en deuxième partie d'entretien. La première partie est consacrée à l'émigration de son père et de son grand-père. Ce sont des maçons qui arrivent à Genève en 1896 après avoir fuit la France et les agressions de l'époque contre les Italiens. En effet, après l'assassinat du président Carnot par un anarchiste italien, beaucoup d'ouvriers du bâtiment sont morts après avoir été jetés depuis les échafaudages. Ils arrivent à Genève à l'époque de l'exposition nationale. Il y a beaucoup de travail, mais il est aussi dangereux, nombreux sont les accidents mortels sur les chantiers du Pont de la Coulouvrenière ou du bâtiment des Forces motrices. Il raconte aussi son enfance, et comment son père maçon deviendra jardinier dans les parcs publics. Ce dernier sera mobilisé en 1915 par l'Italie. Il décrit le travail à domicile de sa mère, travaillant à la pièce comme monteuse de pantoufles, refusant le travail pourtant mieux rémunéré dans les usines de munitions. Il raconte la vie dans un immeuble regroupant des familles de mobilisés français, italiens et allemands, l'ambiance imprégnée des nouvelles du front et le quotidien de la quarantaine d'enfants de la maisonnée. Son père rentre indemne de la guerre, avec le grade de lieutenant et très opposé à Mussolini qui démantèle les coopératives ouvrières. Il raconte le financement des mouvements de jeunesse italiens à Genève par les fascistes. La deuxième partie de l'entretien est consacrée à son parcours original. Jeune, il travaille dans une librairie à la Treille, il pourrait la reprendre, mais il veut être peintre classique ou écrivain. Il fait une année d'apprentissage de commerce, en même temps que les Beaux-Arts, il fera ensuite des études de psychologie du soir tout en prenant des cours de musique. Il quitte le domicile de ses parents à 33 ans. Il décrit les travaux qu'il effectue en tant que peintre en bâtiment, les techniques pour les plafonds et les faux-bois, les faux marbres et la spécialisation dans les enseignes. Il décrit son entrée au syndicat de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), certaines assemblées particulières devant Saint-Pierre et le charisme de Lucien Tronchet. Il raconte comment il se fait licencier un matin pour le soir même pour une simple remarque. Il explique la difficulté de trouver du travail en tant que militant et la nécessité de redoubler dans la qualification et la ponctualité. Il parle de la façon dont des personnes ou des méthodes de lutte ont été diabolisées à un moment donné, alors que plus tard les mêmes personnes considèrent les acquis de cette même lutte syndicale comme naturels.

La troisième et dernière partie de l'entretien commence au temps 00:37:10 du fichier 0011_a.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un peintre en bâtiment - Mario Sacchi, le personnage G (2ème partie/3)

Interviews d'un peintre en bâtiment, Mario Sacchi, le personnage G, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:41:47).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3, 3/3):
Né à Genève en 1911, ce peintre en bâtiment d'origine italienne suit un parcours non-conventionnel avant de pratiquer ce métier, il raconte cela en deuxième partie d'entretien. La première partie est consacrée à l'émigration de son père et de son grand-père. Ce sont des maçons qui arrivent à Genève en 1896 après avoir fuit la France et les agressions de l'époque contre les Italiens. En effet, après l'assassinat du président Carnot par un anarchiste italien, beaucoup d'ouvriers du bâtiment sont morts après avoir été jetés depuis les échafaudages. Ils arrivent à Genève à l'époque de l'exposition nationale. Il y a beaucoup de travail, mais il est aussi dangereux, nombreux sont les accidents mortels sur les chantiers du Pont de la Coulouvrenière ou du bâtiment des Forces motrices. Il raconte aussi son enfance, et comment son père maçon deviendra jardinier dans les parcs publics. Ce dernier sera mobilisé en 1915 par l'Italie. Il décrit le travail à domicile de sa mère, travaillant à la pièce comme monteuse de pantoufles, refusant le travail pourtant mieux rémunéré dans les usines de munitions. Il raconte la vie dans un immeuble regroupant des familles de mobilisés français, italiens et allemands, l'ambiance imprégnée des nouvelles du front et le quotidien de la quarantaine d'enfants de la maisonnée. Son père rentre indemne de la guerre, avec le grade de lieutenant et très opposé à Mussolini qui démantèle les coopératives ouvrières. Il raconte le financement des mouvements de jeunesse italiens à Genève par les fascistes. La deuxième partie de l'entretien est consacrée à son parcours original. Jeune, il travaille dans une librairie à la Treille, il pourrait la reprendre, mais il veut être peintre classique ou écrivain. Il fait une année d'apprentissage de commerce, en même temps que les Beaux-Arts, il fera ensuite des études de psychologie du soir tout en prenant des cours de musique. Il quitte le domicile de ses parents à 33 ans. Il décrit les travaux qu'il effectue en tant que peintre en bâtiment, les techniques pour les plafonds et les faux-bois, les faux marbres et la spécialisation dans les enseignes. Il décrit son entrée au syndicat de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), certaines assemblées particulières devant Saint-Pierre et le charisme de Lucien Tronchet. Il raconte comment il se fait licencier un matin pour le soir même pour une simple remarque. Il explique la difficulté de trouver du travail en tant que militant et la nécessité de redoubler dans la qualification et la ponctualité. Il parle de la façon dont des personnes ou des méthodes de lutte ont été diabolisées à un moment donné, alors que plus tard les mêmes personnes considèrent les acquis de cette même lutte syndicale comme naturels.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un peintre en bâtiment - Mario Sacchi, le personnage G (1ère partie/3)

Interviews d'un peintre en bâtiment, Mario Sacchi, le personnage G, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:41:47).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3, 3/3):
Né à Genève en 1911, ce peintre en bâtiment d'origine italienne suit un parcours non-conventionnel avant de pratiquer ce métier, il raconte cela en deuxième partie d'entretien. La première partie est consacrée à l'émigration de son père et de son grand-père. Ce sont des maçons qui arrivent à Genève en 1896 après avoir fuit la France et les agressions de l'époque contre les Italiens. En effet, après l'assassinat du président Carnot par un anarchiste italien, beaucoup d'ouvriers du bâtiment sont morts après avoir été jetés depuis les échafaudages. Ils arrivent à Genève à l'époque de l'exposition nationale. Il y a beaucoup de travail, mais il est aussi dangereux, nombreux sont les accidents mortels sur les chantiers du Pont de la Coulouvrenière ou du bâtiment des Forces motrices. Il raconte aussi son enfance, et comment son père maçon deviendra jardinier dans les parcs publics. Ce dernier sera mobilisé en 1915 par l'Italie. Il décrit le travail à domicile de sa mère, travaillant à la pièce comme monteuse de pantoufles, refusant le travail pourtant mieux rémunéré dans les usines de munitions. Il raconte la vie dans un immeuble regroupant des familles de mobilisés français, italiens et allemands, l'ambiance imprégnée des nouvelles du front et le quotidien de la quarantaine d'enfants de la maisonnée. Son père rentre indemne de la guerre, avec le grade de lieutenant et très opposé à Mussolini qui démantèle les coopératives ouvrières. Il raconte le financement des mouvements de jeunesse italiens à Genève par les fascistes. La deuxième partie de l'entretien est consacrée à son parcours original. Jeune, il travaille dans une librairie à la Treille, il pourrait la reprendre, mais il veut être peintre classique ou écrivain. Il fait une année d'apprentissage de commerce, en même temps que les Beaux-Arts, il fera ensuite des études de psychologie du soir tout en prenant des cours de musique. Il quitte le domicile de ses parents à 33 ans. Il décrit les travaux qu'il effectue en tant que peintre en bâtiment, les techniques pour les plafonds et les faux-bois, les faux marbres et la spécialisation dans les enseignes. Il décrit son entrée au syndicat de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), certaines assemblées particulières devant Saint-Pierre et le charisme de Lucien Tronchet. Il raconte comment il se fait licencier un matin pour le soir même pour une simple remarque. Il explique la difficulté de trouver du travail en tant que militant et la nécessité de redoubler dans la qualification et la ponctualité. Il parle de la façon dont des personnes ou des méthodes de lutte ont été diabolisées à un moment donné, alors que plus tard les mêmes personnes considèrent les acquis de cette même lutte syndicale comme naturels.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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