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Interview de Gaston Baumann, menuisier (1ère partie/2)

Interview de Gaston Baumann, menuisier, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:07:27).
Période évoquée: 1920-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Baumann raconte son parcours professionnel et politique depuis sa naissance dans une famille nombreuse et pauvre dans le canton de Neuchâtel jusqu'à sa position de contremaître et conseiller administratif à Carouge. Il raconte les conditions de vie et de travail dans son apprentissage officieux des métiers du bois, les négociations salariales et les relations avec les artisans italiens. Il raconte sa tentative d'émigration à Paris, ou il a subi le racisme de ses collègues. Il raconte l'évolution du contexte de travail et des techniques dans les métiers du bois, avec un accent spécifique sur les charpentes.

Sujets principaux - pointages temporels (1ère partie/2) :
00:00:10 Naissance au Val de Ruz, Neuchâtel, famille très pauvre - dixième enfant sur dix – tous les frères manœuvres sauf un menuisier-charpentier ;
00:01:02 Bucheron, puis départ pour Paris en 1927, à dix-sept ans – travail au noir comme charbonnier – xénophobie contre « ces sales suisses qui viennent manger le pain des français – retour en Suisse suite à une rafle ;
00:03:50 Travail de menuisier chez son frère : horaire 7h-12h, 13h-18h, 19h-22h – maladies – conflits sur temps de travail ;
00:06:50 Cinq mois à « traîner à la campagne », travail de bucheron – la mère : culture de petits légumes et vente au marché le samedi à Neuchâtel ;
00:07:01 Travail comme manœuvre dans une scierie, puis dans la menuiserie – conditions de vie difficiles avec le froid, moins 27 degrés– activités de menuiserie, salaire manœuvre 50 CHF par mois – refus d'augmentation – conflit ;
00:13:25 Travail à Genève – ignorant tout du syndicat sauf « que c'était les anarchistes et tout ça » - père empêchant d'aller à Zurich car « Zurich était rouge » ;
00:13:55 Travail à Carouge pendant 44 ans – salaire initial à 90 centimes de l'heure - tarif de manœuvre 1 franc 20, tarif de menuisier 1franc 60 – Augmentation de 1 centime à la fois dans les années 1931-1933 – chaque mois une augmentation;
00:15:20 Travail de charpente – crainte que les toits plats de l'architecte Braillard signifient la mort de la charpente - explication de la charpente collée ;
00:26:30 Machines en panne, apprentissage de l'utilisation de la varlope pour dégauchir le bois ;
00:29:20 Cours de dessin de menuiserie 1930-1935 ;
00:31:07 Travail avec les compagnons hambourgeois – bonne ambiance de fraternité sur les chantiers ;
00:35:40 Père charron : apprentissage de la scie, reprise du récit
00:37:20 Savoir utiliser un fil à plomb ;
00:39:05 Années 1947-1950 « Ils enfilaient une pièce dans une machine, il en sortait une fenêtre (…) nous on les fabriquait (…) On avait encore le sentiment d'être un petit artisan, ce n'est pas des robots comme maintenant» ;
00:41:02 Les menuisiers italiens piémontais et leur don pour les beaux travaux et les meubles anciens – rivalité entre les suisses et les italiens ;
00:42:30 Découverte d'un don pour la pose de menuiserie, « Là, je me suis révélé (…) habile et très rapide »;
00:43:58 Nouveau journal « Le Monde » - article sur Nicole ;
00:45:50 Répartition du travail de chantier - parcours : chef de chantier, contremaître (coordination de la pose sur quarante chantiers) ;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'Albert Perinetto, staffeur (2ème partie/2)

Interview d'Albert Perinetto, ouvrier staffeur par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:57:28).
Période évoquée : 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (1/2 et 2/2) :
Albert Perinetto décrit les méthodes utilisées pour travailler et poser le staff, ce mélange de plâtre et de fibres utilisé dans le moulage et la pose d'ouvrages décoratifs. Il décrit les différentes matériaux et outils utilisés. Il parle de la réticence des anciens à transmettre le métier. Il décrit l'évolution de ce métier et du domaine du bâtiment à travers son expérience. Il se met à son compte en 1952 et engage son père comme ouvrier. Il raconte des anecdotes sur le métier de staffeur au Maroc, la tolérance du travail du samedi dans des situations exceptionnelles, l'ambiance du vendredi dans les ateliers et la réputation de bons vivants des staffeurs.

Sujets principaux - pointages temporels (2e partie/2) :
00:00:05 Métier au Maroc, apprentissage, école du roi ;
00:00:50 Technique du plâtre repoussé – art mauresque – technique du carton-pierre ;
00:03:00 Choix du métier ;
00:03:50 Technique des chablons ;
00:06:10 Outils des staffeurs – outils en corne venus d'Espagne – utilisation de la gomme-laque pour durcir et entretenir les trésors ;
00:10:00 Pas de niveaux : les angles fait à l’œil ;
00:11:40 Staffeurs bons vivants – le tâcheron - chef mène l'équipe à la fête - équipe faisant la fête durant deux jours : « c'étaient des artistes dans tous les domaines ».

Perinetto, Albert; interviewé/e

Interview d'Albert Perinetto, staffeur (1ère partie/2)

Interview d'Albert Perinetto, ouvrier staffeur par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:57:28).
Période évoquée : 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (1/2 et 2/2) :
Albert Perinetto décrit les méthodes utilisées pour travailler et poser le staff, ce mélange de plâtre et de fibres utilisé dans le moulage et la pose d'ouvrages décoratifs. Il décrit les différentes matériaux et outils utilisés. Il parle de la réticence des anciens à transmettre le métier. Il décrit l'évolution de ce métier et du domaine du bâtiment à travers son expérience. Il se met à son compte en 1952 et engage son père comme ouvrier. Il raconte des anecdotes sur le métier de staffeur au Maroc, la tolérance du travail du samedi dans des situations exceptionnelles, l'ambiance du vendredi dans les ateliers et la réputation de bons vivants des staffeurs.

Sujets principaux - pointages temporels (1ère partie/2) :
00:04:00 Sur l'ambiance décontractée du vendredi à l'atelier – patron et architectes buvant des verres et jouant aux boules ensemble – pas de peur de côtoyer les concurrents ;
00:04:50 Apprentissage sur le tas - métier qu'on est obligé d'aimer ;
00:06:10 Se mettre à son compte en 1952 et engager son père comme ouvrier – plus belles années entre 1962 et 1965 ;
00:06:50 Méthodes de travail : comment poser une corniche – solidité dans le temps de la filasse trempée dans le plâtre - changement des méthodes avec les colles;
00:09:00 Coordination du travail de staffeur avec celui des menuisiers – staffeur, plâtrier, gypsier puis les menuisiers ;
00:09:50 Méthodes pour les plafonds : lattis puis sciure dans plâtre, treillis de poule – panneaux préfabriqués et usage de colles– huit à dix ans de recherche pour arriver à une bonne technique – le temps de séchage prolongeant de trois semaines un travail de deux jours ;
00:13:30 Métier très en vogue à l'époque du père : 20 à 30 staffeurs par pavillon ;
00:13:50 Méthodes de fabrication – le calibre : reproduction d'un dessin sur le zinc, passage sur un bois, insertion dans un sabot – la décoration, le moulage : modelage en terre glaise, empreinte en plâtre, deuxième plâtre pour la matrice, puis l'épreuve – usage de la colle de peau de lapin, la gélatine – colle d'or – colle d'os – staffeur-mouleur-modeleur ;
00:20:30 Fabrication du plâtre – le gypse – utilisation de la chaux – question des températures – cuisson du plâtre pour enlever les impuretés ;
00:23:20 Travail de l'apprenti : préparation de la colle, gélatine, chaux ;
00:23:40 Réticence des anciens à transmettre les techniques – ouvriers travaillant derrière des draps pour ne pas livrer leurs secrets;
00:24:45 Âge idéal pour entrée en apprentissage : avant 22 ans – 14 ans du temps du père ;
00:25:20 Charbonnier pendant la guerre ;
00:26:40 Travail du samedi et dimanche toléré pour sauver l'entreprise après la perte de quatre employés dans un accident ;
00:28:32 Tables mécaniques – pas de retraite avant 1947 ;
00:31:01 Staffeur d'atelier et staffeur de chantier : deux métiers différents ;
00:33:30 Savoirs innés ? - importance de la vue - ingratitude de certains autres métiers : métier de peintre ;
00:35:20 Nécessité d'avoir pratiqué le métier pour être patron, pour faire des devis ;
00:37:05 Père participe à l'exposition de Paris en 1925 ;
00:38:00 Les permis de séjours – la difficulté d'embaucher à distance – la pression des attentes de la famille au pays ;
00:41:20 Clientèle arabe – travail au Maroc – différence dans le travail de finition – échange de méthodes ;
00:44:45 Travail dans les mosquées : « Tout ce qui est en décoration, ils veulent que ce soit fait par la main de l'homme. C'est marqué dans le Coran ».

Perinetto, Albert; interviewé/e

Interview d'un colleur de papier peint - le personnage O (2ème partie/2)

Interview d'un colleur de papier peint, le personnage O, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:57:39).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, ce colleur de papier peint, syndiqué à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB) raconte son premier petit boulot à onze ans et demi, puis son apprentissage à 13 ans et demi. Il travaillait en étant payé à la pièce, c'est à dire au rouleau. Il raconte les méthodes de sabotage spécifiques aux colleurs. Pour les colleurs de papiers peints, parfois une ou deux heures supplémentaires le soir, leur faisait gagner un ou deux jours de travail. Il faisait beaucoup de football.

Repérage des sujets principaux : (2ème partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : A commencé son apprentissage à 13 ans. Pour lui le chômage n'a pas été trop dur, surtout il n'a pas connu le chômage en étant marié - "Les syndicats chrétiens sociaux avaient été travailler, accompagnés par des gendarmes. Ils défendent le patron, ils ne se défendent pas eux-mêmes" – Vous dites que vous êtes chrétien et pas anarchiste: je n'ai jamais pensé à aller à la FOBB, peut être que les chrétiens sociaux n'existaient pas à l'époque en 1933 - La FOBB avait quand même bien aidé les chômeurs. Si on était célibataire ça allait, mais si on avait des enfants, alors l'aide de la FOBB était nécessaire - Anecdote d'une réception le soir, il est resté le soir pour terminer un travail, 45 ou 60 minutes de plus, "je l'ai fait pour moi, car je voulais aller travailler ailleurs le lendemain. J'ai croisé Tronchet";
00:09:00 à 00:18:00 : "Actions directes: on a eu rayé des travaux qui ont été faits, des papiers, personne ne savait qui l'avait fait. On défendait ce métier. - Les actions directes, c'était des idées de Tronchet. - Les parqueteurs, et les plâtriers, ce sont des métiers, pour parfois deux heures de temps on gagnait 4 jours.- Je suis pas trop un participant du 1er mai. Pas contre, mais pas dans mes idées."

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Jean-Marie Ellenberger, architecte (4ème partie/4)

Interview d'un architecte, Jean-Marie Ellenberger, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:49:05).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4)
Au cours de cet interview Jean-Marie Ellenberger raconte l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme genevois en lien avec les idées des différentes formations politiques. Il dit que pour lui la révolution "n'a pas eu lieu à Moscou en 1917, elle a eu lieu partout, elle a commencé à la fin du siècle dernier avec les débuts de la mécanisation et nous sommes toujours en état de révolution". Parmi de nombreux sujets, il évoque l'influence du type de propriété sur l'urbanisme, des implications de l'usage du béton armé dans la construction, des critères esthétiques et leur dialogue avec les contraintes économiques, la Cité-jardin d'Aïre, etc... En début d'entretien il parle de la dimension sensorielle de l'architecture qui "est le seul art dans lequel on entre, et ça c'est très important. Elle a six dimensions, trois dedans et trois dehors, et c'est le mélange de cette ambiguïté entre ces dedans et ces dehors qui donne à l'architecture ce qu'aucun autre art ne peut donner". Dans la dernière partie de l'entretien il raconte un chantier très particulier pour lui à l'Université de Genève effectué avec la Société coopérative des ouvriers du bâtiment, société fondée notamment par un maçon anarchiste italien Etienne Vaglio.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview des frères Bloch, marchands de bois (2ème partie/2)

Interview des Frères Bloch, marchands de bois, par Christiane Wist (Durée totale: 01:09:17).
Période évoquée: 1920-1960.

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Dans ce riche et imagé entretien à trois voix, les frères Bloch racontent leur activité de marchands de bois. Ils détaillent leur formation et les voyages qu'ils ont effectué en lien avec cela. Au cours de l'entretien, ils parlent beaucoup des qualités et propriétés des différents bois et des processus d'abattage de conservation ou de séchage à effectuer. Ils expliquent les évolutions dans les métiers de menuiserie et d'ébénisterie, le contre-plaqué, l'aggloméré. Ils amènent des éléments contextuels aux évolutions, telle l'indispensable arrivée du chauffage central pour l’essor des meubles en contreplaqué. Ils mentionnent la question de la gestion des forêts ainsi que les salaires et temps de travail de leurs employés. Parmi tant d'autres éléments, ils expliquent la difficulté pour les artisans de se faire payer par les aristocrates.

Sujets principaux - segments temporels (2ème partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : Anecdote sur le menuisier de Montbrillant. Il achetait au jour le jour, en raison de la destruction prévue du quartier des Grottes – La question des parasites importés dans les bois – Ciba-Geigy a pris des bestioles pour produire des gaz pour traiter à la colonie – Avant la guerre ils achetaient frais et séchaient. Ensuite des séchoirs ont été utilisés – Mais le bois n'aime pas être brusqué. Souvent l'intérieur reste humide et garde sa dimension, l'extérieur veut se rétrécir et donc se fend – Ils mouillent donc l'extérieur. - Séchage rapide jusqu'à 60 mm ça va, mais au-delà c'est plus compliqué. Ils ont essayé avec le micro-onde mais cela devait coûter trop cher. - Temps de travail et salaire. - Questions des quotas après la guerre, plus possible d'engager des Italiens ou des Français ;
00:09:00 à 00:18:00 : Dans l'entre-deux-guerres, on a engagé de la main-d’œuvre de la Suisse – Beaucoup de manutention, besoin de beaucoup de forces. - Les assurances et les vacances n'existaient pas. - Un des employés faisait le forain, ils vendaient des poutres bien noueuses et les gens payaient pour enfoncer des clous dans la poutre. - Ils ont toujours habité les Eaux-Vives. Ils allaient à pied à Carouge et rentraient à midi. A 14h, les patrons jouaient aux cartes et débarquaient vers 15h. - Travail le samedi matin – Anecdote sur un artisan, un trop brave type, qui avait acheté un acajou de Cuba très rare, avait fait un joli travail et sa cliente avait marchandé jusqu'à lui faire perdre son affaire – Travailler pour l'aristocratie n'était pas commode car ils ne payaient pas au jour le jour, seulement à la fin de l'année, on pouvait aller réclamer. - Les gens commandaient le mobilier pour toute leur chambre à coucher à des ébénistes, les grands magasins aussi commandaient. - Anecdote au sujet d'un entrepreneur, qui offrait trois mois gratuits de location aux gens qui parfois s'en sont allés après trois mois avec les meubles fournis ;
00:18:00 à 00:21:30 : Travail exceptionnel : la rampe d'escalier en colimaçon : impossible de faire un gabarit pas possible de le faire en série, toujours à mesure. - Le sculpteur disparaît, les poseurs de parquet n'existent plus non plus. - Lorsque ça a brûlé aux Breuleux chez Chapatte on parlait encore de parquets;

[00: 21:30 et suivantes: autre interview sans lien avec celle des frères Bloch - interview d'une actrice à Lausanne, active dans une maison de quartier à Lausanne, qui parle de sa collaboration avec Alain Knapp et son Théâtre-Création à Lausanne].

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Julien Claude, charpentier (3ème partie/3)

Interview d'un charpentier, Julien Claude, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:01:34).
Périodes évoquées: Moyen-Age, 1920-1940, 1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/3, 2/3 et 3/3):
Il s'agit d'un interview axé sur les origines, les raisons d'existence et l'évolution jusqu'à aujourd'hui des sociétés de compagnons. Julien Claude parle de substitution de monde compagnonnique par les syndicats. Il rappelle que les associations de compagnons étaient en règle générale interdites. Il raconte la création en 1943 de l'Association ouvrière des compagnons du devoir, association regroupant plus de seize métiers.
L'autre volet important de cet entretien a pour sujet la formation et la transmission de connaissance. Le "tour de France" des compagnons y est décrit: l'organisation de l'accueil, les cours du soir ainsi que les différentes étapes et épreuves du processus de formation (admission en tant que stagiaire, décision de devenir aspirant puis épreuve menant au statut de compagnon). Il est question aussi: des compagnons en tant que dépositaires d'une science de la construction, de la circulation des ouvriers en Europe et de la nécessité d'une organisation stricte lorsque les ouvrages sont très grands et impliquent un nombre important de personnes.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un électricien, initiales B.M. (2ème partie/2)

Interview d'un électricien, initiales B.M., par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:02:19 ).
Période évoquée: 1920-1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien semi-dirigé, cet électricien né en 1897 détaille les conditions de travail et les méthodes du métier. En 1918, les PTT (Postes, téléphones et télégraphes) recrutent, il postule, puis y travaille trois ans avant d'être licencié avec 17 autres. Il aurait voulu être chauffeur de taxi, mais l'école était trop chère. Sur le thème des relations de travail et pour camper le personnage, on peut relever qu'à un collègue qui avait le bras long, et qui ne lui adressait plus la parole après une petite ascension sociale, il avait dit: "tu sais, même les bras longs, on peut les couper (...)". Les autres sujets dont il est question sont son travail chez Ciba à Monthey, son antimilitarisme, ses cours du soir à quarante ans (c'est finalement lui qui donnait des cours à ses camarades de classe), son accident à l’œil, des coupures d'électricité et le retrait du téléphone pour non paiement, des détails de l'évolution des installations électriques, de la fabrication de têtes d'obus, du syndicat des électriciens, des débuts de l'électricité et du téléphone dans les maisons privées, des recherches de personnes par les téléphonistes, des fils aériens et des conduites.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Henri Cerutti, ferblantier-appareilleur et couvreur, (2ème partie/2)

Interview d'un ferblantier-appareilleur et couvreur, Henri Cerutti, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:12:51).
Période évoquée: 1920-1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Henri Cerutti est né en 1908 d'un père maçon couvreur, originaire du Piémont. Il a un parcours de formation hétéroclite, apprenant successivement et sur le tas les métiers de couvreur puis de ferblantier-appareilleur (s'occupe notamment de l'installation de salles de bain), il apprendra auprès de Braillard, et se formera au métré et à la comptabilité. Dans cet entretien, il nous livre notamment une explication très précise de la fabrication de tuiles en argile, raconte comment les quais de Genève se sont construits sur les déchets de chantier ramenés par des chevaux et des hommes, le type de souliers utilisés sur les toits, les réseaux d'immigration italienne et la tradition du bouquet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d' Antoine Perrin, tailleur de pierre, (2ème partie/2)

Interview d'un tailleur de pierre, Antoine Perrin, et de sa femme, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:08:48).
Période évoquée: 1920-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Cet entretien débute avec le récit du travail des terrassiers, les outils et techniques utilisées. Il les compare à des travailleurs dans les mines. Lorsque les premières pelles mécaniques sont arrivées des actions syndicales ont eu lieu pour protester contre l'usage de ces machines qui volaient le travail de quarante hommes. Les sujets traités sont notamment la formation ("vol du métier"), les différents types de patrons et les systèmes de surveillance exercés sur les ouvriers, la fête des tailleurs de pierre à Carouge dans les années 1920, la pierre de Meillerie, les astuces sur les chantiers pour se réserver les bonnes pierres d'angle, la bicyclette, les accidents de ponts volants, l'accueil des enfants républicains pendant la guerre d'Espagne. Il brosse le portrait et livre les surnoms d'animaux des membres de cette communauté des tailleurs de pierre, un des premier corps de métier à se syndiquer.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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