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Interview d' Armand Magnin, ouvrier, puis journaliste, militant du Parti du travail (1ère partie/4)

Interview d'Armand Magnin, ouvrier à Similor, puis journaliste à la Voix ouvrière, militant du Parti du travail, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:45:28).
Période évoquée: 1930-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) :
Armand Magnin, né à Fribourg en 1920, s’établit avec ses parents à Genève en 1931. Il évoque son entrée dans le monde du travail dans les années 1930, son activité d’ouvrier semi-qualifié à Similor, une usine de robinetterie, entre 1937 et 1954. Il décrit l’usine, l’organisation de la production, les conditions d’hygiène et de sécurité, la faible présence de femmes et l’arrivée des premiers travailleurs étrangers. Il détaille les revendications ouvrières, en particulier celles liées au salaire aux pièces. Il évoque aussi les horaires, les jours fériés et l’assurance maladie collective conclue à travers le syndicat FOMH.
Magnin présente ensuite les luttes syndicales dans la métallurgie genevoise des années 40 et 50, et notamment la grève de 1949. Il mentionne ses activités au sein de la commission ouvrière de Similor, dont il est président, et son action au sein de la FOMH, dont il sera exclu conjointement à d’autres militants communistes. Il parle de la manifestation anticommuniste du 7 novembre 1956, à la suite de l’entrée des troupes soviétiques à Budapest, au cours de laquelle l’imprimerie de la Voix ouvrière fut prise pour cible.
Député du Parti du travail dès 1945, Magnin revient sur l’histoire du Parti socialiste genevois de Léon Nicole dans les années 1930, puis sur la fondation du Parti du travail et son implantation dans les entreprises. Il signale également la collaboration avec les organisations d’immigrés italiens et espagnols.
Magnin donne des précisions sur sa jeunesse, sur sa famille – son frère aîné, militant socialiste puis communiste- et sur son milieu social. Il revient sur ses loisirs et en particulier ses activités sportives – champion suisse de tennis de table, football avec l’Union sportive de Carouge et avec le Satus, excursions et ski avec les Amis de la nature, et de manière plus surprenante, sa pratique du golf. Il explique les particularités des associations sportives ouvrières, créées en réaction aux fédérations contrôlées par la bourgeoisie.
Il revient alors sur les luttes menées pour le droit à deux puis trois semaines de vacances, au cours desquels partis de gauche et syndicats n’ont pas toujours œuvré de concert.
Enfin, il reparle de son enfance, de sa scolarisation (au « Grutli ») et de ses premières expériences professionnelles alors qu’il est encore écolier. Il mentionne divers lieux emblématiques de la sociabilité ouvrière (cafés, salles de réunion) et leur disparition dans l’après-guerre.
Il termine en évoquant brièvement ses conflits avec Lucien Tronchet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d' Armand Magnin, ouvrier, puis journaliste, militant du Parti du travail (2e partie/4)

Interview d'Armand Magnin, ouvrier à Similor, puis journaliste à la Voix ouvrière, militant du Parti du travail, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:45:28).
Période évoquée: 1930-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) :
Armand Magnin, né à Fribourg en 1920, s’établit avec ses parents à Genève en 1931. Il évoque son entrée dans le monde du travail dans les années 1930, son activité d’ouvrier semi-qualifié à Similor, une usine de robinetterie, entre 1937 et 1954. Il décrit l’usine, l’organisation de la production, les conditions d’hygiène et de sécurité, la faible présence de femmes et l’arrivée des premiers travailleurs étrangers. Il détaille les revendications ouvrières, en particulier celles liées au salaire aux pièces. Il évoque aussi les horaires, les jours fériés et l’assurance maladie collective conclue à travers le syndicat FOMH.
Magnin présente ensuite les luttes syndicales dans la métallurgie genevoise des années 40 et 50, et notamment la grève de 1949. Il mentionne ses activités au sein de la commission ouvrière de Similor, dont il est président, et son action au sein de la FOMH, dont il sera exclu conjointement à d’autres militants communistes. Il parle de la manifestation anticommuniste du 7 novembre 1956, à la suite de l’entrée des troupes soviétiques à Budapest, au cours de laquelle l’imprimerie de la Voix ouvrière fut prise pour cible.
Député du Parti du travail dès 1945, Magnin revient sur l’histoire du Parti socialiste genevois de Léon Nicole dans les années 1930, puis sur la fondation du Parti du travail et son implantation dans les entreprises. Il signale également la collaboration avec les organisations d’immigrés italiens et espagnols.
Magnin donne des précisions sur sa jeunesse, sur sa famille – son frère aîné, militant socialiste puis communiste- et sur son milieu social. Il revient sur ses loisirs et en particulier ses activités sportives – champion suisse de tennis de table, football avec l’Union sportive de Carouge et avec le Satus, excursions et ski avec les Amis de la nature, et de manière plus surprenante, sa pratique du golf. Il explique les particularités des associations sportives ouvrières, créées en réaction aux fédérations contrôlées par la bourgeoisie.
Il revient alors sur les luttes menées pour le droit à deux puis trois semaines de vacances, au cours desquels partis de gauche et syndicats n’ont pas toujours œuvré de concert.
Enfin, il reparle de son enfance, de sa scolarisation (au « Grutli ») et de ses premières expériences professionnelles alors qu’il est encore écolier. Il mentionne divers lieux emblématiques de la sociabilité ouvrière (cafés, salles de réunion) et leur disparition dans l’après-guerre.
Il termine en évoquant brièvement ses conflits avec Lucien Tronchet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d' Armand Magnin, ouvrier, puis journaliste, militant du Parti du travail (3e partie/4)

Interview d'Armand Magnin, ouvrier à Similor, puis journaliste à la Voix ouvrière, militant du Parti du travail, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:45:28).
Période évoquée: 1930-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) :
Armand Magnin, né à Fribourg en 1920, s’établit avec ses parents à Genève en 1931. Il évoque son entrée dans le monde du travail dans les années 1930, son activité d’ouvrier semi-qualifié à Similor, une usine de robinetterie, entre 1937 et 1954. Il décrit l’usine, l’organisation de la production, les conditions d’hygiène et de sécurité, la faible présence de femmes et l’arrivée des premiers travailleurs étrangers. Il détaille les revendications ouvrières, en particulier celles liées au salaire aux pièces. Il évoque aussi les horaires, les jours fériés et l’assurance maladie collective conclue à travers le syndicat FOMH.
Magnin présente ensuite les luttes syndicales dans la métallurgie genevoise des années 40 et 50, et notamment la grève de 1949. Il mentionne ses activités au sein de la commission ouvrière de Similor, dont il est président, et son action au sein de la FOMH, dont il sera exclu conjointement à d’autres militants communistes. Il parle de la manifestation anticommuniste du 7 novembre 1956, à la suite de l’entrée des troupes soviétiques à Budapest, au cours de laquelle l’imprimerie de la Voix ouvrière fut prise pour cible.
Député du Parti du travail dès 1945, Magnin revient sur l’histoire du Parti socialiste genevois de Léon Nicole dans les années 1930, puis sur la fondation du Parti du travail et son implantation dans les entreprises. Il signale également la collaboration avec les organisations d’immigrés italiens et espagnols.
Magnin donne des précisions sur sa jeunesse, sur sa famille – son frère aîné, militant socialiste puis communiste- et sur son milieu social. Il revient sur ses loisirs et en particulier ses activités sportives – champion suisse de tennis de table, football avec l’Union sportive de Carouge et avec le Satus, excursions et ski avec les Amis de la nature, et de manière plus surprenante, sa pratique du golf. Il explique les particularités des associations sportives ouvrières, créées en réaction aux fédérations contrôlées par la bourgeoisie.
Il revient alors sur les luttes menées pour le droit à deux puis trois semaines de vacances, au cours desquels partis de gauche et syndicats n’ont pas toujours œuvré de concert.
Enfin, il reparle de son enfance, de sa scolarisation (au « Grutli ») et de ses premières expériences professionnelles alors qu’il est encore écolier. Il mentionne divers lieux emblématiques de la sociabilité ouvrière (cafés, salles de réunion) et leur disparition dans l’après-guerre.
Il termine en évoquant brièvement ses conflits avec Lucien Tronchet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d' Armand Magnin, ouvrier, puis journaliste, militant du Parti du travail (4e partie/4)

Interview d'Armand Magnin, ouvrier à Similor, puis journaliste à la Voix ouvrière, militant du Parti du travail, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:45:28).
Période évoquée: 1930-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) :
Armand Magnin, né à Fribourg en 1920, s’établit avec ses parents à Genève en 1931. Il évoque son entrée dans le monde du travail dans les années 1930, son activité d’ouvrier semi-qualifié à Similor, une usine de robinetterie, entre 1937 et 1954. Il décrit l’usine, l’organisation de la production, les conditions d’hygiène et de sécurité, la faible présence de femmes et l’arrivée des premiers travailleurs étrangers. Il détaille les revendications ouvrières, en particulier celles liées au salaire aux pièces. Il évoque aussi les horaires, les jours fériés et l’assurance maladie collective conclue à travers le syndicat FOMH.
Magnin présente ensuite les luttes syndicales dans la métallurgie genevoise des années 40 et 50, et notamment la grève de 1949. Il mentionne ses activités au sein de la commission ouvrière de Similor, dont il est président, et son action au sein de la FOMH, dont il sera exclu conjointement à d’autres militants communistes. Il parle de la manifestation anticommuniste du 7 novembre 1956, à la suite de l’entrée des troupes soviétiques à Budapest, au cours de laquelle l’imprimerie de la Voix ouvrière fut prise pour cible.
Député du Parti du travail dès 1945, Magnin revient sur l’histoire du Parti socialiste genevois de Léon Nicole dans les années 1930, puis sur la fondation du Parti du travail et son implantation dans les entreprises. Il signale également la collaboration avec les organisations d’immigrés italiens et espagnols.
Magnin donne des précisions sur sa jeunesse, sur sa famille – son frère aîné, militant socialiste puis communiste- et sur son milieu social. Il revient sur ses loisirs et en particulier ses activités sportives – champion suisse de tennis de table, football avec l’Union sportive de Carouge et avec le Satus, excursions et ski avec les Amis de la nature, et de manière plus surprenante, sa pratique du golf. Il explique les particularités des associations sportives ouvrières, créées en réaction aux fédérations contrôlées par la bourgeoisie.
Il revient alors sur les luttes menées pour le droit à deux puis trois semaines de vacances, au cours desquels partis de gauche et syndicats n’ont pas toujours œuvré de concert.
Enfin, il reparle de son enfance, de sa scolarisation (au « Grutli ») et de ses premières expériences professionnelles alors qu’il est encore écolier. Il mentionne divers lieux emblématiques de la sociabilité ouvrière (cafés, salles de réunion) et leur disparition dans l’après-guerre.
Il termine en évoquant brièvement ses conflits avec Lucien Tronchet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Claude Boillat (1ère partie/2)

Interview d'un responsable administratif à l'atelier d'occupation temporaire collective, l'Atelier d'imprimerie Atograph, Claude Boillat, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:11:56).
Période évoquée: 1994-1996

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Dans cet entretien, Claude Boillat répond aux questions d'Alda De Giorgi dans le cadre de l'édition par le Collège du travail d'un numéro spécial consacré au chômage, A la recherche de l'emploi perdu. L'Atelier Atograph est un atelier d'occupation temporaire collectif ouvert à l'initiative du Syndicat du livre et du papier (SLP). En sortant, les artisans sont effectivement plus qualifiés, mais n'ont pas plus de chance d'être réinsérés, le problème étant situé dans le fonctionnement du marché du travail. Par contre, cela permettait au travailleur de se former dans les nouvelles technologies, d'accomplir de véritables travaux et surtout de rester en contact avec le monde social de l'emploi. Sont traitées les questions de responsabilité personnelle, l'autogestion, la motivation, la pertinence des mesures de l'Office de l'emploi. Cet atelier a été créé dans la foulée de la faillite du journal La Suisse.

De Giorgi Alda; interviewer/euse

Interview de Claude Boillat (2ème partie/2)

Interview d'un responsable administratif à l'atelier d'occupation temporaire collective, l'Atelier d'imprimerie Atograph, Claude Boillat, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:11:56).
Période évoquée: 1994-1996

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Dans cet entretien, Claude Boillat répond aux questions d'Alda De Giorgi dans le cadre de l'édition par le Collège du travail d'un numéro spécial consacré au chômage, A la recherche de l'emploi perdu. L'Atelier Atograph est un atelier d'occupation temporaire collectif ouvert à l'initiative du Syndicat du livre et du papier (SLP). En sortant, les artisans sont effectivement plus qualifiés, mais n'ont pas plus de chance d'être réinsérés, le problème étant situé dans le fonctionnement du marché du travail. Par contre, cela permettait au travailleur de se former dans les nouvelles technologies, d'accomplir de véritables travaux et surtout de rester en contact avec le monde social de l'emploi. Sont traitées les questions de responsabilité personnelle, l'autogestion, la motivation, la pertinence des mesures de l'Office de l'emploi. Cet atelier a été créé dans la foulée de la faillite du journal La Suisse.

De Giorgi Alda; interviewer/euse

Interview de Manuel Gomez, serrurier-chaudronnier (1ère partie/3)

Interview d'un serrurier-chaudronnier, Manuel Gomez, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:42:54).
Période évoquée: 1958-1989 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Au cours de cet entretien, ce serrurier-chaudronnier né en Espagne en 1928 et employé à Sécheron entre 1958 et 1989 raconte son parcours. Engagé dans la lutte anti-franquiste, il quitte l'Espagne en 1958 pour des raisons politiques. Il raconte ses conditions de logement, et l'interdiction faite aux travailleurs soumis au permis A de louer un appartement non-meublé. Il décrit avec quelques détails son métier, les spécificités de ce travail et sa formation continue en soudure. Il explique les raisons de sa satisfaction avec sa vie professionnelle, notamment le fait qu'il ne faisait jamais la même activité plus de trois jours d'affilée. Il a été à la fois délégué syndical de la Fédération suisse de la métallurgie et de l'horlogerie (FTMH) et délégué à la commission d'entreprise. Il a participé à la revendication puis à la mise en place de cours du soir pour permettre aux ouvriers italiens, espagnols et frontaliers l'obtention d'un certificat de capacité (CFC) et l'égalité salariale pour un travail égal. Il parle du système de rémunération à la pièce, qui créait une concurrence malsaine entre ouvriers et de son refus de devenir chef d'équipe. Il prendra sa retraite avec trois ans d'avance pour des raisons de santé et de famille et reste membre du syndicat FTMH comme vétéran.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Manuel Gomez, serrurier-chaudronnier (2ème partie/3)

Interview d'un serrurier-chaudronnier, Manuel Gomez, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:42:54).
Période évoquée: 1958-1989 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Au cours de cet entretien, ce serrurier-chaudronnier né en Espagne en 1928 et employé à Sécheron entre 1958 et 1989 raconte son parcours. Engagé dans la lutte anti-franquiste, il quitte l'Espagne en 1958 pour des raisons politiques. Il raconte ses conditions de logement, et l'interdiction faite aux travailleurs soumis au permis A de louer un appartement non-meublé. Il décrit avec quelques détails son métier, les spécificités de ce travail et sa formation continue en soudure. Il explique les raisons de sa satisfaction avec sa vie professionnelle, notamment le fait qu'il ne faisait jamais la même activité plus de trois jours d'affilée. Il a été à la fois délégué syndical de la Fédération suisse de la métallurgie et de l'horlogerie (FTMH) et délégué à la commission d'entreprise. Il a participé à la revendication puis à la mise en place de cours du soir pour permettre aux ouvriers italiens, espagnols et frontaliers l'obtention d'un certificat de capacité (CFC) et l'égalité salariale pour un travail égal. Il parle du système de rémunération à la pièce, qui créait une concurrence malsaine entre ouvriers et de son refus de devenir chef d'équipe. Il prendra sa retraite avec trois ans d'avance pour des raisons de santé et de famille et reste membre du syndicat FTMH comme vétéran.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Manuel Gomez, serrurier-chaudronnier (3ème partie/3)

Interview d'un serrurier-chaudronnier, Manuel Gomez, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:42:54).
Période évoquée: 1958-1989 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Au cours de cet entretien, ce serrurier-chaudronnier né en Espagne en 1928 et employé à Sécheron entre 1958 et 1989 raconte son parcours. Engagé dans la lutte anti-franquiste, il quitte l'Espagne en 1958 pour des raisons politiques. Il raconte ses conditions de logement, et l'interdiction faite aux travailleurs soumis au permis A de louer un appartement non-meublé. Il décrit avec quelques détails son métier, les spécificités de ce travail et sa formation continue en soudure. Il explique les raisons de sa satisfaction avec sa vie professionnelle, notamment le fait qu'il ne faisait jamais la même activité plus de trois jours d'affilée. Il a été à la fois délégué syndical de la Fédération suisse de la métallurgie et de l'horlogerie (FTMH) et délégué à la commission d'entreprise. Il a participé à la revendication puis à la mise en place de cours du soir pour permettre aux ouvriers italiens, espagnols et frontaliers l'obtention d'un certificat de capacité (CFC) et l'égalité salariale pour un travail égal. Il parle du système de rémunération à la pièce, qui créait une concurrence malsaine entre ouvriers et de son refus de devenir chef d'équipe. Il prendra sa retraite avec trois ans d'avance pour des raisons de santé et de famille et reste membre du syndicat FTMH comme vétéran.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Marcel Navarro, serrurier-soudeur (1ère partie/2)

Interview d'un serrurier-soudeur formé comme chaudronnier-traceur, Marcel Navarro, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:30:37).
Période évoquée: 1950-1996 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Ce que Marcel Navarro a aimé dans son travail à la Société des Eaux de l'Arve, c'est le travail sur des anciennes et belles machines. Il décrit les conditions de travail et mentionne qu'il était le seul ouvrier syndiqué. L'entretien est principalement axé sur le fonctionnement, l'équipement et les méthodes de travail dans l'équipe mécanique de la Société des Eaux de l'Arve.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : formation de chaudronnier, CAP car d'origine française, chaudronnier traceur à l'époque: car à l'époque ils développaient eux-mêmes les dessins, chose qui s'est perdue - est rentré à la SEA en 1980 - a eu une trentaine d'emplois avant cela - il travaillait aux moulins de Versoix, il avait 40 ans et s'ennuyait: il a répondu à une annonce - l'endroit, la nature lui ont plu - les machines à piston anciennes lui ont plu - il a travaillé dans la pétrochimie à Neuchâtel et en avait marre du travail moderne - apprentissage à Saint-Etienne - est venu en 1964 monter la raffinerie de Cressier et a connu sa femme à la Neuveville - sa fonction à la SEA était serrurier, il aidait les mécaniciens - dans l'équipe de mécanique, ils étaient tous des ouvriers qualifiés contrairement à l'équipe réseau, de plus ils avaient tous pas mal voyagé - il avait un atelier de serrurerie et il forgeait certaines pièces, soudait - c'était encore un endroit où l'on faisait les choses nous-mêmes - le travail était très varié: beaucoup de pièces à remplacer sur le barrage, démontage des machines, changer les joints, changer les pompes dans les puits, montage des vannes, soudure - très peu d'intervention d'entreprises extérieures;
00:09:00 à 00:18:00 : le travail de mécanique était spécial, il n'avait jamais vu de pompe à piston, "c'était les dernières de Suisse à fonctionner", c'était nouveau pour lui - réparation, manutention, entretien du canal, entretien de l'Arve, attraper les troncs - soudure électrique, "tout était vieux, il n'y avait rien de neuf" mais ce qui le gênait, c'était que l'atelier était étroit et bas de plafond - "vous savez, on était un peu manœuvre (...) il ne fallait pas attendre qu'on nous dise quoi faire (...)" - il fallait prendre des décisions et agir - il explique les systèmes de grilles et de râteau - [les interlocuteurs regardent et commentent des photographies] - la division du travail: les mécaniciens avaient leur atelier, un peu plus moderne;
00:18:00 à 00:27:00 : il comprenait quel était son travail, était autonome dans une grande partie des tâches bien que c'était tout de même le contremaître qui distribuait le travail - chaque année avec les machines à piston, ils devaient changer les joints sur les clapets de fermeture en bronze et sur les cylindres, il y avait des joints en chanvre tressé que le mécanicien, M. Keller, fabriquait lui-même, c'était des joints d’étanchéité - les tresses enduites de suif (graisse de mouton), "c'était la seule chose qui tenait vraiment à l'échauffement, on a essayé d'autres matières (...) - cette machine tournait 24/24 - il trouvait ces vieilles machines extraordinaires, n'avait pas du tout envie d'en changer - tout le monde se plaignait que cette usine ferme mais personne ne s'y est vraiment opposé - 25 ans de ma vie à travailler dehors - on était une équipe de cinq, maintenant on est 1200 - aujourd'hui je sors de temps en temps pour placer mes pièces, une quarantaine de personnes dans un très grand atelier - à Vessy, à cinq ce n'était pas toujours évident - le réseau, ils étaient sept, en plus il y avait les administratifs - il y avait trois cultures différentes, mais dans l'ensemble ça allait bien les suisse-allemands, les romands, et puis moi, mais c'était surtout des personnalités;
00:27:00 à 00:36:00 : les secrétaires ne se sont pas bien adaptées au Lignon - le chef, Monsieur Coutau (Couteau?) - "on en avait marre de scier nos bois à la main", "on était allé chercher une tronçonneuse (...) on avait des problèmes (...) mais le directeur lui a fait ramener" - j'ai appris le métier de bûcheron là-bas - "j'ai appris des tas de choses", "ça m'a rapproché de la nature" - il était de piquet lorsque la station du Grand Bornand a subi un grand orage, un barrage s'était formé et avait lâché, la crue avait emporté un camping et une scierie: les immenses arbres déracinés, caravanes et camping ont été emportés, il y a eu un mort retrouvé dans le barrage - la pollution au mazout aussi l'a marqué, il a vu ce que pouvait provoquer la pollution - il explique les deux types de pompes - les tours et l'éclairage étaient alimentés par l'électricité de l'Arve;
00:36:00 à 00:46:06: jusqu'en 1958 l'usine était autonome en électricité - à l'époque on devait casser la glace pour permettre la continuité du travail, puis ensuite on a pu avoir un appoint des Services industriels de Genève - on craignait les orages, il y avait souvent des alarmes et des alertes la nuit, "elle sonnait tout le temps" - quand les SIG ont repris, ils ont donné l'instruction de couper la corne lorsque les gens quittaient les lieux, le quartier de Conches s'était peuplé aussi - aux SIG, quand on devait descendre "on nous payait une heure et on avait une heure de congé, à la SEA on avait que une heure de congé" - "mais on habitait tous dans des villas" - au début, le loyer de la maison avec jardin était de 150.-, puis lorsque les SIG ont repris, les loyers ont augmenté - [c'est la transition de la reprise qui intéresse l'intervieweuse] - l'indépendance du travail a énormément changé - il y avait encore des pompes électriques sur place, mais elles étaient télécommandés depuis le Lignon - les SIG ont construit des énormes réservoirs, car il y avait des risques de pollution de la nappe phréatique en raison de la topographie;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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