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Interview de Vincent Kessler

Interview de Vincent Kessler (né le 16.10.1934 à Fribourg), ouvrier chez Gardy, 1955-1957, 1960-1997, vice-président puis président de la commission du personnel. Interviewé par Fabienne Kühn accompagné de Patrick Auderset.
Période évoquée: 1934-1999.

00:00-00:59 introduction FK/VK ;
01:00-06:39 enfance à Fribourg, Basse-Ville ; deux frères (+ un aîné décédé, brûlé avec du lait après 2 jours) ; père (né en 1896), chauffeur de taxi, très strict; mère (née en 1910) vient de Corminboeuf ; mariage en 1929 ; VK né le 16.10.1934 ; enfance, jeux ; encore aujourd’hui, les anciens enfants de la rue de l’Industrie se réunissent – au début plus de 100, la dernière, en octobre 2017, 17 personnes ;
06:40-11:09 école non-mixte – chez les sœurs Ursulines, puis école du Bourg, des Places, enfin école secondaire (ceux qui ont des sous vont au Collège) ; les institutrices n’avaient pas droit de se marier ; à l’arrivée, la bible, puis le catéchisme à 11h00 ; école secondaire 13-16 ans ;
11:10-14:49 l’apprentissage : choix du métier, sa mère ne veut pas qu’il devienne brasseur, à cause de l’alcool ; souhaite devenir mécanicien voiture, mais pas de place, car très prisé ; finalement trouve une place à partir de janvier ; école de recrues en février 1954, dans sa 20e année, termine son apprentissage après, car l’armée n’accepte pas qu’il reporte son école de recrues ; (1er avril 1955 arrivée à Genève) ; apprentissage chez Bondi SA (patron juif, très gentil avec les apprentis), 2 sous de l’heure, mais aussi droit aux primes comme les ouvriers ;
14:50-16:24 départ à Genève, car pas de travail à Fribourg ; entreprise de machines à calculer, [Harva ?], faillite après 8 mois, 3 mécanos ; ne font pas des machines à calculer mais des mitraillettes pour la Syrie (14'000 pièces par mois) ;
16:25-17:49 engagé une première fois chez Gardy en octobre 1955 par l’intermédiaire de son épouse qui y travaille déjà. Y reste 2 ans, puis différents boulots, à son compte comme chauffeur ;
17 :50-20 :29 retour chez Gardy, aux prototypes, y reste 37 ans ; 850 employés à l’arrivée – pendant la Deuxième Guerre mondiale ils étaient 1200 – il y aurait eu un officier allemand et un anglais qui contrôlaient la qualité de la munition; lors du déménagement aux Acacias, ne sont plus que 450 et à son départ en retraite anticipée, 43 ; déclin de Gardy et de l’industrie genevoise – il y avait alors 27 entreprises qui ont pour la plupart disparu ;
20:30-23:29 débuts chez Gardy : travaille aux pièces sur une fraiseuse ; après, régleur, mais difficile avec les ouvrières, puis va aux prototypes ; 48 h/semaine, 3 semaines de vacances (ils se battaient pour obtenir 4 semaines, ce qu’avait ceux avec 25 de service – mais les vieux trouvaient que les jeunes n’ont pas avoir une vie plus facile qu’eux…) ; 2 francs 25 de l’heure (1er engagement), puis 2 francs 85/heure (2e engagement) ; les négociations se faisaient directement avec les patrons de l’entreprise – aujourd’hui, les managers ne peuvent plus s’engager sans en référer aux actionnaires ;
23 :30-27:39 activités dans la commission du personnel : 11 membres (plus ou moins un par atelier), par ex. 2 délégués pour l’atelier de montage de petit appareillage, qui emploie pricnipalement des femmes, 1 homme et 1 femme ; demande d’augmentation : 15 cts pour les ouvriers, 20 cts pour les ouvrières pour rattraper les salaires – vers 1980 les femmes avaient le même salaire que les hommes, si on incluait les primes ; à la commission du personnel de ABB, ils étaient payés (indemnités de séance), mais ceux de Gardy n’ont jamais voulu, pour garder leur indépendance ;
27:40-30:59 d’abord membre de la commission syndicale, avec Storz, puis très vite membre de la commission du personnel, vice-président de la commission de 1963-1984, président de 1984-1997 ; commission syndicale aborde les problèmes de fonds (travail aux pièces, 4 semaines de vacances), puis la commission du personnel transmet à la commission d’entreprise qui va négocier ; plus tard la commission syndicale a disparu, car plus suffisamment de participation ; les Genevois très à gauche par rapport à l’ensemble de la FTMH ;
31:00-33:59 élection de la commission du personnel ; syndiqués à 80% ; 1 séance mensuelle avec la direction ; en 1972, grosse mobilisation lorsque Gardy veut déménager à Préverenges ; réunion de la commission du personnel avec la commission syndicale au réfectoire ; par contre la commission syndicale se réunissait au café, pour éviter les oreilles indiscrètes ;
34:00-34:49 à propos de Roger Verdel, président de la commission du personnel ;
34:50-25:39 VK devient syndicaliste à cause de Lucien Tronchet : il avait un copain militant FOBB à Fribourg qui l’emmène à une assemblée syndicale à Genève dans laquelle intervient Tronchet ;
35:50-37:34 impossibilité pour les ouvriers d’assister à des séances syndicales à Fribourg, risque de licenciement - la situation économique à Fribourg était mauvaise ;
37:35-44:49 le président de la commission ouvrière occupe une charge à plein temps, car il s’occupe également de l’attribution des logements appartenant à la caisse de retraite – deux « villas Gardy », plus tard démolies, achetées et transformées en studio pour les saisonniers, car ne veulent pas les loger dans des baraques, c’était indigne !; également deux autres villas ; en 1964, construction d’un immeuble à Lancy par la caisse de retraite, à la route de Chancy (4 entrées, 6 étages) – HoGarLa ; lors de la liquidation de la caisse de retraite, vente de l’immeuble : argent distribué aux retraité-e-s ; les locataires devaient être syndiqués ;
44:50-45:14 les frontaliers avaient parfois de faux contrats, dans lesquels les salaires étaient annoncés plus élevés que ce qu’ils touchaient effectivement ;
45:15-49:49 le président de la commission ouvrière était aussi vice-président de la caisse de retraite ; VK ne sera pas actif à 100% comme président, victime de dénigrement par son dernier chef ; vers 1995-1996, problèmes dans l’entreprise qui conduisent à la mise à l’écart du directeur [Siedler ?] – séance avec le Conseil d’administration de la BCGE, dans lequel figurait aussi Pierre Schmid ; VK retraite anticipée en 1997 (retraite en 1999) ;
49:50-53:49 évolution de l’entreprise, changements des méthodes de travail lutte pour la suppression du travail aux pièces (Souvenirs pas très précis, différentes choses mentionnées) ;
53:50-57:29 relations avec la hiérarchie : les petits chefs étaient les plus pénibles ; intervention de de VK auprès de Chistian Grobet afin que Gardy obtienne du travail sur le chantier de l’autoroute de contournement ; VK avait un copain secrétaire de direction, qui parfois lui filait des tuyaux ;
57:30-57-59 rachat de Gardy par ABB vers 1996, puis fermeture en 1999 ; quelques anciens vont chez ABB à Satigny ;
58:00 :01 :00 :49 liquidation de la caisse de retraite ; inégalité entre les anciens directeurs (de Chambrier, Winiger) 125’000/130'000 francs et les ouvrières 500-600 francs !; finalement, décident de fixer un plafond pour les plus hauts salaires (35'000, puis 40'000) ; explications sur la répartition de la caisse de retraite ;
01:00:50-01:05:50 fermeture de l’entreprise en 1999, Similor reprend les locaux de Gardy ; en 1972, la direction voulait transférer Gardy à Préverenges : la commission du perosnnel a mis la main sur un dossier qui montrait que depuis 1960 la direction était décidée à déplacer l’activité ; transfert d’une partie à Préverenges, dysfonctionnents, puis retour ; luttes pour empêcher le déplacement de l’activité, un des administrateurs leur donne un dossier pour éviter de devoir se déplacer, grosse mobilisation [peu d’éléments précis] ;
01:05:50-01:08:59 mensualisation : De Meuron avait été d’accord, mais finalement est revenu en arrière, car l’ASM [Association suisse de l’industrie des machines] menaçait de boycotter Gardy si l’entreprise accordait la mensualisation ; la Commission du personnel accepte : en contrepartie, augmentation de salaire et quinzaine fixe ;
01:09:00-01:15:59 réactions du personnel à la situation politique internationale : deux réfugiés hongrois sur le registre de paie de Gardy, mais sans qu’ils y travaillent ; en 1967, 50 ans de la révolution russe : voyage en URSS de VK, Hans Marti, Claude Suter, André Hédiger + (Président de la Commission ouvrière de Sécheron) durant 15 jours, ils critiques les mauvaises conditions de sécurité dans les usines en URSS… ; dans les commissions ouvrières, ce sont surtout des membres du Parti du travail avec Storz ; les membres du PdT étaient ostracisés, même si c’était moins le cas chez Gardy, « Il fallait un certain courage pour être membre de la commission du personnel » ; décès de Verdel ( voir l’article de Nicolini dans La lutte syndicale) ;
01:16:00-01:20:00 il existe un film de la TSR sur Gardy [voir notes) : les journalistes sont venus deux fois – une fois, ils ont interviewé le plus réfractaire à l’activité syndicale ; il y avait un classeur de photographies avec les sorties du personnel et des retraités, VK l’a donné à Winiger qui le lui a jamais rendu ; évoque les réunions de retraités d’ABB, mais il n’y a que des Suisses allemands. C’est pas rigolo…

Kessler, Vincent

Action des gars du bâtiment

Film produit par la section genevoise de la FOBB afin de présenter l'action du syndicat, notamment la lutte pour l'amélioration la sécurité sur les chantiers, la manifestation du 1er mai ainsi que la fête de départ annuelle des saisonniers italiens

Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB)

Interview d'Ernst Fuhrer

Interview d'Ernst Fuhrer (né en 1936 à Oberentfelden - AG) ), ancien chef d'équipe chez Gardy, vice-président de la commission du personnel, 1978-1999. Interviewé par Fabienne Kühn.
Période évoquée: 1978-1999 principalement.

00:00-00:59 présentation, naissance à Oberentfelden (AG) en 1936;
01:00-03:19 apprentissage d’opticien en instrument chez Kern à Aarau (CFC), deux ans à la Société des instruments de physique (SIP) à Genève, puis 20 ans chez Yvar SA (Yverdon-Aarau), optique pour les géomètres et appareils de photo et de cinéma, notamment pour Paillard-Bolex à Yverdon, restructuration par Kern qui rapatrie la production à Aarau, puis fermeture de la fabrique en 1978; plan social: indemnités chômages et reclassement - rôle de Pierre Schmid, secrétaire syndicale de la FTMH dans le reclassement du personne;
03:20-04:05 engagé chez Gardy comme chef d'équipe des appareillages électriques, disjoncteurs/sectionneurs pour couper le courant haute tension; employé par Gardy jusqu'à la reprise par ABB en 1995 (près de 20 ans dans l’entreprise genevoise);
04:10-06:14 origine sociale et enfance : père coiffeur indépendant, pendant la guerre, c’est sa mère qui tient le salon ; famille de 8 enfants ; campagne des environs d’Aarau qui s’industrialise ; football, gymnastique;
06:15-08:19 apprentissage : Kern (Aarau), 5 km de Oberentfelden; rémunéré 50 frans/mois durant l’apprentissage, ce qui était bien ; 2 apprentis en optique (3 ans) et 4 mécaniciens de précision (4 ans) par an;
08:20-10:29 s’engage à la SIP à Genève , car c’était l’usage d’aller compléter sa formation ailleurs après l’apprentissage; arrivée à Genève à 22 ans, sans connaissance du français ; condition de logement.
10:30-14:29 mariage ; après 2 ans quitte la SIP et va chez YVAR, succursale de Kern, 47 route des Acacias, à Genève, meilleur salaire, travail aux pièces; en 1978, fermeture de l’entreprise, démarches pour le reclassement, Fuhrer est président de la commission du personnel, collabore avec Willy Fahrni, employé à l’Etat chargé de faciliter le reclassement des personnes licenciées, et intervention de Pierre Schmid, FTMH;
14:30-19:39 engagé chez Gardy, recruté dans la commission du personnel par Vincent Kessler, qui en est alors président ; personnalité et méthodes de Roger Verdel, lorsqu'il en était président ; fonctionnement de la commission du personnel et réunions syndicales mensuelles ; réticences d’une partie du personnel face au coût de la cotisation syndicale ; bénéfices de la machine à café et de la machine à cigarettes pour financer la commission du personnel;
19:40-21:34 liens entre la commission du personnel et le syndicat FTMH: rapports très étroits, assemblées régulières de la métallurgie, bien fréquentées, plus de 50% de syndiqué-e-s;
21:35-21:09 difficultés, licenciements, les personnes vulnérables sont les plus touchées, impuissance de la commission du personnel;
24:10-27:24 déclin de Gardy : restructuration du marché électrique, ouverture à la concurrence, achat à l’étranger, même Sprecher + Schuh, bien plus grande, se trouve en difficulté ; de nombreuses autres industries genevoises sont en crise;
27:25-29:14 opposition du personnel à la tentative de déménagement de Gardy à Préverenges;
29:15-31:19 changements entre 1978 et 1999 : augmentation de la sous-traitance (décolletage à Cluses, France);
31:20-32:54 activités sportives et culturelles (équipe de foot, sorties à ski) encadrées par l’entreprise, mais pas par la commission du personnel;
32:55-35:15 événement marquant: la participation de Pierre Schmid (ancien secrétaire de la FTMH, président du Grand Conseil et membre du conseil d’administration de la banque) aux négociations chez Gardy du côté des banques: vécu comme une trahison pour certains ; le dernier directeur, Seidler, mis en place par la banque pour en tirer le plus d’argent possible.

Fuhrer, Ernst

Interview de Gérald Verdon

Interview de Gérald Verdon (né le 21.12.1953 à Genève), ancien apprenti, puis ouvrier chez Gardy, membre de la commission du personnel, 1969-1999. Interviewé par Fabienne Kühn.
Période évoquée: 1969-1999 principalement.

00:00 né le 21.12.1953 à Genève ; enfance et école à Thônex (Seymaz, Foron, Florence), bons souvenirs, filles et garçons séparés en classe; apprentissage chez Gardy dès 1969, CFC en 1973 ; père gendarme et mère au foyer ;
03:00-05:44 organisation de l’apprentissage chez Gardy : 1ère année dans un atelier spécifique, puis 3-4 mois par atelier ; 3-4 apprentis par année ; bonne formation et bonne ambiance d’équipe ;
05:45-09:24 se plaît chez Gardy, y reste toute sa vie professionnelle ; rachat par ABB-Sécheron, transfert à Satigny ; bonnes conditions de travail ; Verdon membre de la commission du personnel (de 1973-1974 jusque vers 1999), relations correctes avec la direction (« jeu du chat et de la souris »), à l’exception de quelques périodes tendues, avant le rachat par ABB ;
09:25-10:09 personnalité de Roger Verdel, président à plein temps de la commission ouvrière ;
10:10-11:44 après le rachat par ABB, effectif de 150-200 personnes; en cas de difficultés, mesures d’accompagnement en lien avec le syndicat: placements dans d’autres entreprises ;
11:45-13:34 manque d’investissements, l’entreprise ne cherche pas à faire évoluer ses produits ;
13 :35-14:49 activités de loisirs encadrées par l’entreprise (pétanque, ski…), mais Verdon n’y participe pas ; peu attiré par les logements Gardy, car tout le monde sait tout de de ses collègues ;
14:50-19:44 le salaire n’était pas le plus important, le climat de travail était bon; les négociations salariales étaient menées par la commission du personnel, qui était en relations étroites avec le personnel (environ un élu par atelier) ; peu de souvenirs des négociations ; regrette les changements dans les relations avec les cadres, qui viennent de la gestion ou de la finance alors que par le passé ils venaient souvent du métier;
19:45-20:49 élu à la commission ouvrière comme représentant de la FTMH ; Vincent Kessler, le président de la commission, les représentent au comité des métaux de la FTMH ; il y avait également une commission des employés ; est resté en lien avec Vincent Kessler et Ernst Fuhrer ;
20:50-24 :29 événement marquant : manifestation pour lutter contre le déplacement à Préverenges ; déménagement de la Jonction aux Acacias constitue un grand changement ; travaille deux ans à Préverenges pour préparer le rapatriement ces activités à Genève ;
24:30-27:55 regrets sur la manière dont Gardy a été liquidé par ABB, il n’en reste rien ; le rythme de travail a changé, sans considération pour la qualité ; changement de chefs, plus de Suisses allemands ; les activités ont été délocalisées (en partie en Chine) ; à la fin, tombe malade, retraite anticipée après 48 ans d’activité dans l’entreprise.

Verdon, Gérard

Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur (1ère partie/3)

Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur à Hispano, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:02:36).
Période évoquée: 1940-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3 et 2/3) :
Franco Stabilini, né en 1921, évoque la situation de l’Italie durant la Deuxième Guerre mondiale, ses activités syndicales et politiques au sein de l’usine Breda à Brescia, les liens avec la résistance antifasciste, l’effervescence de l’après-guerre et les expériences de luttes ouvrières.
Après une période de chômage, Stabilini est recruté en 1951 par l’entreprise Hispano de Genève en compagnie d’environ 120 autres ouvriers qualifiés italiens. Il décrit les conditions de vie, le logement, la séparation d'avec les familles, de ces travailleurs italiens, recrutés comme «stagiaires » pour des raisons de politique d’immigration, bien qu’ils sont très qualifiés.
Stabilini détaille la production de l’usine, les secteurs d’activités et les postes auxlesquels il a travaillé. Il explique l’organisation du travail, le rôle des chefs, la mécanisation et la rationalisation de la production. Hispano fabrique des armes et des munitions pour l’armée suisse et pour l’exportation.
Il présente ses propres initiatives pour optimiser la production et développer de nouvelles méthodes de travail. Il fait apparaître le besoin de créativité ouvrière ainsi que la marge de manœuvre limitée de l'ouvrier dans le processus de travail.
Stabilini évoque également les luttes pour l’amélioration des conditions de travail et notamment la question du salaire au rendement, avec une part variable liée à la productivité. Stabilini était alors membre de la Commission ouvrière pour le compte de la FOMH.
Il parle également de la situation des ouvriers immigrés italiens, de leur organisation au sein de la Colonie libre italienne (sans détailler), de leurs statuts, de leurs conditions de logement et des problèmes de xénophobie.
Il conclut sur les licenciements auxquels Hispano a procédé lorsque l’entreprise a été confrontée à la crise dans les années 1970, puis a finalement fermé.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur (2e partie/3)

Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur à Hispano, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:02:36).
Période évoquée: 1940-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3 et 2/3) :
Franco Stabilini, né en 1921, évoque la situation de l’Italie durant la Deuxième Guerre mondiale, ses activités syndicales et politiques au sein de l’usine Breda à Brescia, les liens avec la résistance antifasciste, l’effervescence de l’après-guerre et les expériences de luttes ouvrières.
Après une période de chômage, Stabilini est recruté en 1951 par l’entreprise Hispano de Genève en compagnie d’environ 120 autres ouvriers qualifiés italiens. Il décrit les conditions de vie, le logement, la séparation d'avec les familles, de ces travailleurs italiens, recrutés comme «stagiaires » pour des raisons de politique d’immigration, bien qu’ils sont très qualifiés.
Stabilini détaille la production de l’usine, les secteurs d’activités et les postes auxlesquels il a travaillé. Il explique l’organisation du travail, le rôle des chefs, la mécanisation et la rationalisation de la production. Hispano fabrique des armes et des munitions pour l’armée suisse et pour l’exportation.
Il présente ses propres initiatives pour optimiser la production et développer de nouvelles méthodes de travail. Il fait apparaître le besoin de créativité ouvrière ainsi que la marge de manœuvre limitée de l'ouvrier dans le processus de travail.
Stabilini évoque également les luttes pour l’amélioration des conditions de travail et notamment la question du salaire au rendement, avec une part variable liée à la productivité. Stabilini était alors membre de la Commission ouvrière pour le compte de la FOMH.
Il parle également de la situation des ouvriers immigrés italiens, de leur organisation au sein de la Colonie libre italienne (sans détailler), de leurs statuts, de leurs conditions de logement et des problèmes de xénophobie.
Il conclut sur les licenciements auxquels Hispano a procédé lorsque l’entreprise a été confrontée à la crise dans les années 1970, puis a finalement fermé.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur (3e partie/3)

Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur à Hispano, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:02:36).
Période évoquée: 1940-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3 et 2/3) :
Franco Stabilini, né en 1921, évoque la situation de l’Italie durant la Deuxième Guerre mondiale, ses activités syndicales et politiques au sein de l’usine Breda à Brescia, les liens avec la résistance antifasciste, l’effervescence de l’après-guerre et les expériences de luttes ouvrières.
Après une période de chômage, Stabilini est recruté en 1951 par l’entreprise Hispano de Genève en compagnie d’environ 120 autres ouvriers qualifiés italiens. Il décrit les conditions de vie, le logement, la séparation d'avec les familles, de ces travailleurs italiens, recrutés comme «stagiaires » pour des raisons de politique d’immigration, bien qu’ils sont très qualifiés.
Stabilini détaille la production de l’usine, les secteurs d’activités et les postes auxlesquels il a travaillé. Il explique l’organisation du travail, le rôle des chefs, la mécanisation et la rationalisation de la production. Hispano fabrique des armes et des munitions pour l’armée suisse et pour l’exportation.
Il présente ses propres initiatives pour optimiser la production et développer de nouvelles méthodes de travail. Il fait apparaître le besoin de créativité ouvrière ainsi que la marge de manœuvre limitée de l'ouvrier dans le processus de travail.
Stabilini évoque également les luttes pour l’amélioration des conditions de travail et notamment la question du salaire au rendement, avec une part variable liée à la productivité. Stabilini était alors membre de la Commission ouvrière pour le compte de la FOMH.
Il parle également de la situation des ouvriers immigrés italiens, de leur organisation au sein de la Colonie libre italienne (sans détailler), de leurs statuts, de leurs conditions de logement et des problèmes de xénophobie.
Il conclut sur les licenciements auxquels Hispano a procédé lorsque l’entreprise a été confrontée à la crise dans les années 1970, puis a finalement fermé.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d' Armand Magnin, ouvrier, puis journaliste, militant du Parti du travail (1ère partie/4)

Interview d'Armand Magnin, ouvrier à Similor, puis journaliste à la Voix ouvrière, militant du Parti du travail, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:45:28).
Période évoquée: 1930-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) :
Armand Magnin, né à Fribourg en 1920, s’établit avec ses parents à Genève en 1931. Il évoque son entrée dans le monde du travail dans les années 1930, son activité d’ouvrier semi-qualifié à Similor, une usine de robinetterie, entre 1937 et 1954. Il décrit l’usine, l’organisation de la production, les conditions d’hygiène et de sécurité, la faible présence de femmes et l’arrivée des premiers travailleurs étrangers. Il détaille les revendications ouvrières, en particulier celles liées au salaire aux pièces. Il évoque aussi les horaires, les jours fériés et l’assurance maladie collective conclue à travers le syndicat FOMH.
Magnin présente ensuite les luttes syndicales dans la métallurgie genevoise des années 40 et 50, et notamment la grève de 1949. Il mentionne ses activités au sein de la commission ouvrière de Similor, dont il est président, et son action au sein de la FOMH, dont il sera exclu conjointement à d’autres militants communistes. Il parle de la manifestation anticommuniste du 7 novembre 1956, à la suite de l’entrée des troupes soviétiques à Budapest, au cours de laquelle l’imprimerie de la Voix ouvrière fut prise pour cible.
Député du Parti du travail dès 1945, Magnin revient sur l’histoire du Parti socialiste genevois de Léon Nicole dans les années 1930, puis sur la fondation du Parti du travail et son implantation dans les entreprises. Il signale également la collaboration avec les organisations d’immigrés italiens et espagnols.
Magnin donne des précisions sur sa jeunesse, sur sa famille – son frère aîné, militant socialiste puis communiste- et sur son milieu social. Il revient sur ses loisirs et en particulier ses activités sportives – champion suisse de tennis de table, football avec l’Union sportive de Carouge et avec le Satus, excursions et ski avec les Amis de la nature, et de manière plus surprenante, sa pratique du golf. Il explique les particularités des associations sportives ouvrières, créées en réaction aux fédérations contrôlées par la bourgeoisie.
Il revient alors sur les luttes menées pour le droit à deux puis trois semaines de vacances, au cours desquels partis de gauche et syndicats n’ont pas toujours œuvré de concert.
Enfin, il reparle de son enfance, de sa scolarisation (au « Grutli ») et de ses premières expériences professionnelles alors qu’il est encore écolier. Il mentionne divers lieux emblématiques de la sociabilité ouvrière (cafés, salles de réunion) et leur disparition dans l’après-guerre.
Il termine en évoquant brièvement ses conflits avec Lucien Tronchet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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