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Interview de Fernand Ottone, marchand de bois (2ème partie/2)

Interview de Fernand Ottone, marchand de bois, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien 00:20:35).

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Dans ce court entretien Fernand Ottone explique avec précision les activités du marchand de bois. Il décrit les moments propices pour l'abattage et les techniques de séchage et de stockage, ce qui amène Christiane Wist à comparer cette activité à celle des marchands de vin, les deux ne font pas que conserver, mais soignent leur produit. Il compare les essences et évoque la question des prix et du transport.

Sujets principaux - segments temporels (Partie 2/2) :
00:00:00 à 00:01:43: Mention des artisans qui produisent des chefs d’œuvre.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon - Pierre Struchen, le personnage I (1ère partie/2)

Interview d'un maçon et chauffeur, Pierre Struchen, le personnage I, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:25:54).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Au cours de cet interview, ce maçon raconte le début de sa sensibilisation syndicale à Tramelan dans le Jura. Il raconte ensuite son arrivée à Genève dans les années 1930. Débutant par la profession non-choisie d'horloger, il finira par accéder plus tard, grâce à quelques mensonges sur son expérience professionnelle, à un apprentissage mis en place par les syndicats et financé par l’Etat. Manœuvre, transporteur, maçon ou chauffeur de locomotive sur le chantier de la Grande Dixence, Pierre Struchen a connu une grande diversité de métier et de situations. Il raconte les conditions salariales et la difficulté à faire appliquer les conventions collectives. Il raconte sa participation aux actions de la Ligue d'action du bâtiment (LAB) lorsqu'ils renversaient ou sabotaient les camions de transport des entreprises qui dépassaient les horaires convenus. Il raconte également les chantiers de chômeurs où travaillaient des employés de bureau. Il termine en parlant du fascisme, des rapports avec les Italiens sur les chantiers, et de la nécessité d'appartenir au parti pour faire renouveler son permis de séjour. Assistant aux meetings autant des socialistes que des communistes, il se dit volontiers plus proche des idées anarchistes. Anecdote sur le fait que Mussolini avait demandé aux gens de faire don de leurs alliances afin de financer les conquêtes africaines. Enfin, il parle aussi de la mise en place des assurances maladie et la revendication des vacances.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Fernand Ottone, marchand de bois (1ère partie/2)

Interview de Fernand Ottone, marchand de bois, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien 00:20:35).

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Dans ce court entretien Fernand Ottone explique avec précision les activités du marchand de bois. Il décrit les moments propices pour l'abattage et les techniques de séchage et de stockage, ce qui amène Christiane Wist à comparer cette activité à celle des marchands de vin, les deux ne font pas que conserver, mais soignent leur produit. Il compare les essences et évoque la question des prix et du transport.

Sujets principaux - segments temporels (Partie 1/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : Autour de l'origine et du transport du bois - Abus dans l'exploitation des bois en Afrique - Explication des différentes étapes de l'approvisionnement de bois - Différences dans le poids porté par les hommes - Soin apporté aux grumes: le bois peut se déprécier ou se valoriser - Associer les arbres de différentes formes - "Comme les vins on ne fait pas que les conserver, on doit les soigner" - Le marchand a la responsabilité de les soigner - Achat de bois frais et stockage selon des modalités précises - A l'époque, moments plus favorables pour l'abattage - abattre à la hache ou au passe-partout (scie à deux mains) - "Avant on tirait les bois, (...) même s'il y avait 1 mètre 50 de neige, avec les chevaux";
00:09:00 à 00:18:52 Moment de l'abattage presque imposé: au moment ou la sève est en bas, de novembre à mars - Bois de charpente abattu toute l'année, car difficile de constituer des réserves pour la demande constante - Les bois de sève deviennent bleus, pas d'altération du bois mais destinés à la peinture - Certains bois rouges et le sapin blanc contiennent beaucoup d'eau à l'état frais: conséquences sur les efforts nécessaires au transport: « Ce bois flotte à peine à l'état frais » - Différences entre les sapins - Bois de coffrage composé des bois les plus ordinaires, débités en 4 cm d'épais et livré tout frais, lui-même ne pratique pas ce bois - Prix peut aller du simple au double selon la qualité pour une même essence - Le débiteur ou le traceur a un travail très important: il y a 30 % du bois qui disparaît dans la nature quand on découpe des petites planche - Évolution des scies.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'une polisseuse de bijouterie et livreuse, femme de syndiqué - Madeleine Bertholet, le personnage H (1ère partie/1)

Interview d'une polisseuse de bijouterie et livreuse ainsi que femme de syndiqué, Madeleine Bertholet, le personnage H, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 00:46:39).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Partie 1/1):
Dans cet entretien, cette polisseuse en bijouterie et livreuse raconte son parcours. Elle relate ce qui composait la vie quotidienne. Elle se rappelle avec enthousiasme de ses premières vacances qu'elle fit à vélo et l'ambiance exaltée des ouvriers et la liesse commune ressentie dans les traversées de campagnes lors de ces premiers congés payés. Elle parle aussi du rapport à l'argent que lui avait inculqué sa vie de famille et de la croyance dans la Société de Nations.
Elle aurait pu continuer sa scolarité, mais habitant loin du centre de la ville, elle recevait les convocations trop tard, elle n'a donc pas réussi à se présenter à temps aux examens qui lui auraient permis d'accéder à une bourse. Finalement, elle a pris une place de polisseuse de bijouterie, car c'était cette place là qui était proposée dans la Tribune de Genève. Elle était payée 20 francs par mois comme polisseuse, puis 90 francs par mois comme livreuse pour la Laiterie de Champel. Elle raconte comment « ceux qui militaient, ils fallait qu'ils soient impeccables. » Après son mariage, leur fille est tombée malade. Ils n'avaient pas de caisse maladie pour elle et ont du payer sur le long terme cette facture de 90 francs. Elle commente l'usage du terme "ami" pour s'interpeller entre gens qui travaillaient, et dans le mouvement pacifiste, et celui de "camarade" pour parler de quelqu'un du syndicat. Elle dit aussi sa peine lorsque cet usage a changé. Ils ont vécu une période où elle et son mari étaient au chômage.
Elle raconte les premières vacances, les tours à vélo à plusieurs pendant 8 ou 15 jours, où ils n'avaient pas assez pour se nourrir, mais "c'était merveilleux". L'année des congés payés. Les chansons liaient les camarades les unes aux autres. Ils vivaient simplement. Elle assistait à des conférences de pacifistes. Son mari n'a pas voulu faire le service militaire. Elle parle des marchands d'armes comme Schneider et Krupp qui se faisaient beaucoup d'argent en vendant pour les deux côtés et qui ne se faisaient jamais bombarder les usines de production d'armes.
Son mari a fait 13 mois de prison. Pour lui, si on croyait à la Société des Nations alors on ne faisait pas l'armée. Il n'en garde pas un mauvais souvenir car « il en a profité pour penser, pour avancer intellectuellement et spirituellement » « déjà il avait été formé par sa mère ».
Il raconte la fondation d'une coopérative d'électricité fondée lorsqu'il n'y avait plus de travail pour les électriciens. Son mari et un autre électricien l'ont fondée avec l'aide d'un financement de Charles Rosselet en 1939. A la fin, ils étaient une quarantaine dans la coopérative, cela fonctionnait bien malgré les prédictions négatives de certains. Il y avait une solidarité entre coopératives, un esprit socialiste, dit-elle. Elle a vécu le chômage de 1938 plus durement que celui de 1932-1933, car dans le foyer de ses sœurs et frères et de sa maman, il y avait une belle attitude par rapport à l'argent. « Tout le monde sait qu'il doit aider un peu à la maison, et vraiment ils nous ont libéré du côté de l'argent malgré qu'on était toute cette bande (...) plus je me dis, parce qu'on a l'esprit très libre vis-à-vis de l'argent, on est maître de beaucoup de choses. C'est une force pour la vie. On se laisse beaucoup moins corrompre" (…). Ils se sont rencontrés dans le mouvement pacifiste. Quand elle a eu sa fille, elle a arrêté de participer aux meetings politiques. Son mari était objecteur de conscience pour des raisons idéales et spirituelles. Il a fait partie de la commission sociale de l’Église. Ensuite il est allé à Berne, c'était le premier objecteur de conscience qui a été élu conseiller national. Un mois de prison valait une année de privation des droits civiques. Elle parle des mouvements d'abstinence, de l'ouverture de chalets et de jardins ouvriers. « On avait l'impression d'aller vers un monde nouveau » « Les femmes avaient un rôle à jouer, c'est épatant ça." Elle mentionne la création de la maison du syndicat la Fenière. Sa belle-mère était membre des femmes socialistes. Les églises étaient contre l'assurance vieillesse. Ils se sont mariés dans la maison des quakers, mais plus tard son mari se fâchera contre l’Église pour des raisons pacifistes.

L'entretien se termine au temps 00:37:00, puis commence la 3e partie de l'entretien de Sacchi (SON-A-005-3).

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'Alfred Frey, colleur de papier peint (1ère partie/1)

Interview d'Alfred Frey, colleur de papier peint, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:39:05).
Période évoquée : 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Partie 1/1):
Alfred Frey est un colleur de papier peint et il raconte qu'on le surnomme l'orfèvre. Il a été formé par un camarade italien appliqué et soucieux de précision. Il a effectué des travaux hors du commun, comme celui de coller des partitions sur les murs du salon d'un pianiste, ou d'autres plus courants mais exigeants comme la pose au plafond pour simuler le travail des staffeurs et des ébénistes.
Il débute dans ce métier dans les années 1920, il y a très peu de travail, il fait la tournée de la ville tous les matins avec les camarades pour demander une place. En hiver aussi, il n'y a pas de travail, ils doivent économiser "comme les fourmis". Les épiceries font parfois crédit et les dettes sont payées au printemps.
Il raconte qu'il rêvait d'être employé de bureau, mais comment, pendant la crise économique, le choix du métier de colleur de papier peint s'est imposé à lui. Il relate comment d'autres aussi se sont retrouvés à exercer ce métier, comme de nombreux horlogers, augmentant ainsi la précision du travail accompli. Il raconte son énervement par rapport aux personnes qui "volent le métier". Il raconte la dissolution de l'Association des colleurs de papier peint, et ensuite l'affiliation des membres aux différents syndicats. Il décrit les avantages apportés par l'affiliation d'un grand nombre de colleurs de papier peint à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB).
Il décrit la particularité d'un domaine ou les patrons et vendeuses de papier peints ne connaissent pas le métier, entraînant des difficultés dans la qualité du travail accompli et les relations avec les clients. Il rapporte l'évolution des techniques de travail, allant des méthodes de fabrication des colles, à celui du transport de matériel à bicyclette.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un peintre en bâtiment - Mario Sacchi, le personnage G (3ème partie/3)

Interviews d'un peintre en bâtiment, Mario Sacchi, le personnage G, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:41:47).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3, 3/3):
Né à Genève en 1911, ce peintre en bâtiment d'origine italienne suit un parcours non-conventionnel avant de pratiquer ce métier, il raconte cela en deuxième partie d'entretien. La première partie est consacrée à l'émigration de son père et de son grand-père. Ce sont des maçons qui arrivent à Genève en 1896 après avoir fuit la France et les agressions de l'époque contre les Italiens. En effet, après l'assassinat du président Carnot par un anarchiste italien, beaucoup d'ouvriers du bâtiment sont morts après avoir été jetés depuis les échafaudages. Ils arrivent à Genève à l'époque de l'exposition nationale. Il y a beaucoup de travail, mais il est aussi dangereux, nombreux sont les accidents mortels sur les chantiers du Pont de la Coulouvrenière ou du bâtiment des Forces motrices. Il raconte aussi son enfance, et comment son père maçon deviendra jardinier dans les parcs publics. Ce dernier sera mobilisé en 1915 par l'Italie. Il décrit le travail à domicile de sa mère, travaillant à la pièce comme monteuse de pantoufles, refusant le travail pourtant mieux rémunéré dans les usines de munitions. Il raconte la vie dans un immeuble regroupant des familles de mobilisés français, italiens et allemands, l'ambiance imprégnée des nouvelles du front et le quotidien de la quarantaine d'enfants de la maisonnée. Son père rentre indemne de la guerre, avec le grade de lieutenant et très opposé à Mussolini qui démantèle les coopératives ouvrières. Il raconte le financement des mouvements de jeunesse italiens à Genève par les fascistes. La deuxième partie de l'entretien est consacrée à son parcours original. Jeune, il travaille dans une librairie à la Treille, il pourrait la reprendre, mais il veut être peintre classique ou écrivain. Il fait une année d'apprentissage de commerce, en même temps que les Beaux-Arts, il fera ensuite des études de psychologie du soir tout en prenant des cours de musique. Il quitte le domicile de ses parents à 33 ans. Il décrit les travaux qu'il effectue en tant que peintre en bâtiment, les techniques pour les plafonds et les faux-bois, les faux marbres et la spécialisation dans les enseignes. Il décrit son entrée au syndicat de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), certaines assemblées particulières devant Saint-Pierre et le charisme de Lucien Tronchet. Il raconte comment il se fait licencier un matin pour le soir même pour une simple remarque. Il explique la difficulté de trouver du travail en tant que militant et la nécessité de redoubler dans la qualification et la ponctualité. Il parle de la façon dont des personnes ou des méthodes de lutte ont été diabolisées à un moment donné, alors que plus tard les mêmes personnes considèrent les acquis de cette même lutte syndicale comme naturels.

La troisième et dernière partie de l'entretien commence au temps 00:37:10 du fichier 0011_a.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un peintre en bâtiment - Mario Sacchi, le personnage G (2ème partie/3)

Interviews d'un peintre en bâtiment, Mario Sacchi, le personnage G, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:41:47).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3, 3/3):
Né à Genève en 1911, ce peintre en bâtiment d'origine italienne suit un parcours non-conventionnel avant de pratiquer ce métier, il raconte cela en deuxième partie d'entretien. La première partie est consacrée à l'émigration de son père et de son grand-père. Ce sont des maçons qui arrivent à Genève en 1896 après avoir fuit la France et les agressions de l'époque contre les Italiens. En effet, après l'assassinat du président Carnot par un anarchiste italien, beaucoup d'ouvriers du bâtiment sont morts après avoir été jetés depuis les échafaudages. Ils arrivent à Genève à l'époque de l'exposition nationale. Il y a beaucoup de travail, mais il est aussi dangereux, nombreux sont les accidents mortels sur les chantiers du Pont de la Coulouvrenière ou du bâtiment des Forces motrices. Il raconte aussi son enfance, et comment son père maçon deviendra jardinier dans les parcs publics. Ce dernier sera mobilisé en 1915 par l'Italie. Il décrit le travail à domicile de sa mère, travaillant à la pièce comme monteuse de pantoufles, refusant le travail pourtant mieux rémunéré dans les usines de munitions. Il raconte la vie dans un immeuble regroupant des familles de mobilisés français, italiens et allemands, l'ambiance imprégnée des nouvelles du front et le quotidien de la quarantaine d'enfants de la maisonnée. Son père rentre indemne de la guerre, avec le grade de lieutenant et très opposé à Mussolini qui démantèle les coopératives ouvrières. Il raconte le financement des mouvements de jeunesse italiens à Genève par les fascistes. La deuxième partie de l'entretien est consacrée à son parcours original. Jeune, il travaille dans une librairie à la Treille, il pourrait la reprendre, mais il veut être peintre classique ou écrivain. Il fait une année d'apprentissage de commerce, en même temps que les Beaux-Arts, il fera ensuite des études de psychologie du soir tout en prenant des cours de musique. Il quitte le domicile de ses parents à 33 ans. Il décrit les travaux qu'il effectue en tant que peintre en bâtiment, les techniques pour les plafonds et les faux-bois, les faux marbres et la spécialisation dans les enseignes. Il décrit son entrée au syndicat de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), certaines assemblées particulières devant Saint-Pierre et le charisme de Lucien Tronchet. Il raconte comment il se fait licencier un matin pour le soir même pour une simple remarque. Il explique la difficulté de trouver du travail en tant que militant et la nécessité de redoubler dans la qualification et la ponctualité. Il parle de la façon dont des personnes ou des méthodes de lutte ont été diabolisées à un moment donné, alors que plus tard les mêmes personnes considèrent les acquis de cette même lutte syndicale comme naturels.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un peintre en bâtiment - Mario Sacchi, le personnage G (1ère partie/3)

Interviews d'un peintre en bâtiment, Mario Sacchi, le personnage G, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:41:47).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3, 3/3):
Né à Genève en 1911, ce peintre en bâtiment d'origine italienne suit un parcours non-conventionnel avant de pratiquer ce métier, il raconte cela en deuxième partie d'entretien. La première partie est consacrée à l'émigration de son père et de son grand-père. Ce sont des maçons qui arrivent à Genève en 1896 après avoir fuit la France et les agressions de l'époque contre les Italiens. En effet, après l'assassinat du président Carnot par un anarchiste italien, beaucoup d'ouvriers du bâtiment sont morts après avoir été jetés depuis les échafaudages. Ils arrivent à Genève à l'époque de l'exposition nationale. Il y a beaucoup de travail, mais il est aussi dangereux, nombreux sont les accidents mortels sur les chantiers du Pont de la Coulouvrenière ou du bâtiment des Forces motrices. Il raconte aussi son enfance, et comment son père maçon deviendra jardinier dans les parcs publics. Ce dernier sera mobilisé en 1915 par l'Italie. Il décrit le travail à domicile de sa mère, travaillant à la pièce comme monteuse de pantoufles, refusant le travail pourtant mieux rémunéré dans les usines de munitions. Il raconte la vie dans un immeuble regroupant des familles de mobilisés français, italiens et allemands, l'ambiance imprégnée des nouvelles du front et le quotidien de la quarantaine d'enfants de la maisonnée. Son père rentre indemne de la guerre, avec le grade de lieutenant et très opposé à Mussolini qui démantèle les coopératives ouvrières. Il raconte le financement des mouvements de jeunesse italiens à Genève par les fascistes. La deuxième partie de l'entretien est consacrée à son parcours original. Jeune, il travaille dans une librairie à la Treille, il pourrait la reprendre, mais il veut être peintre classique ou écrivain. Il fait une année d'apprentissage de commerce, en même temps que les Beaux-Arts, il fera ensuite des études de psychologie du soir tout en prenant des cours de musique. Il quitte le domicile de ses parents à 33 ans. Il décrit les travaux qu'il effectue en tant que peintre en bâtiment, les techniques pour les plafonds et les faux-bois, les faux marbres et la spécialisation dans les enseignes. Il décrit son entrée au syndicat de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), certaines assemblées particulières devant Saint-Pierre et le charisme de Lucien Tronchet. Il raconte comment il se fait licencier un matin pour le soir même pour une simple remarque. Il explique la difficulté de trouver du travail en tant que militant et la nécessité de redoubler dans la qualification et la ponctualité. Il parle de la façon dont des personnes ou des méthodes de lutte ont été diabolisées à un moment donné, alors que plus tard les mêmes personnes considèrent les acquis de cette même lutte syndicale comme naturels.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Charles Pellegrini, colleur de papier peints (1ère partie/1)

Interview de Charles Pellegrini, colleur de papiers peints, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:24:18).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Partie 1/1):
Dans ce court entretien, Charles Pellegrini raconte les techniques utilisées dans le métier de colleur de papiers peints. Il décrit une période à Genève où il y avait plus de 6 000 logements vacants, et où les régisseurs faisaient appel aux colleurs de papier peint pour augmenter les chances de louer. Il parle de la nécessité pour les ouvriers de posséder leurs outils (ciseaux, fil à plomb, spatule, échelle, table pliante, bidons). Il relate à ce sujet, l'apparition dans les années 1930, de la règle d'acier et du sabre et de l'importance pour les colleurs de se les procurer. Le transport de ce matériel se faisait à bicyclette. Il énumère les différents types de colles et leur utilisation ("poisson", farine blanche et bise, farine de seigle, dextrine). Il explique comment les ouvriers syndiqués se sont organisés pour obtenir de la farine blanche pendant la guerre. Il décrit les méthodes de fabrication des papiers peints (chablon sur planche de bois) et les spécificités des papiers produits par la maison Grandchamp et Cie à Genève. Il relate les travaux de fantaisie pour les riches avec leur papier tissé de trames de soie. Il raconte la concurrence de prix des produits importés. Il raconte enfin les travaux entrepris à l'hôtel Cornavin en 1931 ainsi que la destruction de l'Hôtel du Siècle à l'aide de boulets lancés depuis une grue.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Paul Lichtenberg, ferreur (2e partie/2)

Interview de Paul Lichtenberg, ferreur, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:59:36).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Paul Lichtenberg raconte en détails les techniques du métier de ferreur et les raisons pour lesquelles il a choisi et aimé ce métier de « libre ». La discussion traite notamment des questions de rémunération à l'heure ou à la pièce, des actions des travailleurs français contre le travail des Suisses en France en 1923, des relations entre les collègues ferreurs et avec les serruriers et les autres corps de métier, ainsi que du vélo comme moyen de transport professionnel. Il est aussi question des ponts-volants, des rapports avec les patrons, du travail chez les riches pendant la crise ainsi que de la modification du travail avec la production de pièces normalisées en série.

Sujets principaux - segments temporels : (2e partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : Grand-père était Maître serrurier, a dû arriver autour de 1850, avait pignon sur rue à la Rue Rousseau 20 – le frère du grand-père installé avec une serrurerie à Marseille, changement de nom de Lichtenberg à Clairemont - ferreur, un beau métier, « si je voulais partir aux champignons, j'y allais ».

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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