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Interview de Vincent Kessler

Interview de Vincent Kessler (né le 16.10.1934 à Fribourg), ouvrier chez Gardy, 1955-1957, 1960-1997, vice-président puis président de la commission du personnel. Interviewé par Fabienne Kühn accompagné de Patrick Auderset.
Période évoquée: 1934-1999.

00:00-00:59 introduction FK/VK ;
01:00-06:39 enfance à Fribourg, Basse-Ville ; deux frères (+ un aîné décédé, brûlé avec du lait après 2 jours) ; père (né en 1896), chauffeur de taxi, très strict; mère (née en 1910) vient de Corminboeuf ; mariage en 1929 ; VK né le 16.10.1934 ; enfance, jeux ; encore aujourd’hui, les anciens enfants de la rue de l’Industrie se réunissent – au début plus de 100, la dernière, en octobre 2017, 17 personnes ;
06:40-11:09 école non-mixte – chez les sœurs Ursulines, puis école du Bourg, des Places, enfin école secondaire (ceux qui ont des sous vont au Collège) ; les institutrices n’avaient pas droit de se marier ; à l’arrivée, la bible, puis le catéchisme à 11h00 ; école secondaire 13-16 ans ;
11:10-14:49 l’apprentissage : choix du métier, sa mère ne veut pas qu’il devienne brasseur, à cause de l’alcool ; souhaite devenir mécanicien voiture, mais pas de place, car très prisé ; finalement trouve une place à partir de janvier ; école de recrues en février 1954, dans sa 20e année, termine son apprentissage après, car l’armée n’accepte pas qu’il reporte son école de recrues ; (1er avril 1955 arrivée à Genève) ; apprentissage chez Bondi SA (patron juif, très gentil avec les apprentis), 2 sous de l’heure, mais aussi droit aux primes comme les ouvriers ;
14:50-16:24 départ à Genève, car pas de travail à Fribourg ; entreprise de machines à calculer, [Harva ?], faillite après 8 mois, 3 mécanos ; ne font pas des machines à calculer mais des mitraillettes pour la Syrie (14'000 pièces par mois) ;
16:25-17:49 engagé une première fois chez Gardy en octobre 1955 par l’intermédiaire de son épouse qui y travaille déjà. Y reste 2 ans, puis différents boulots, à son compte comme chauffeur ;
17 :50-20 :29 retour chez Gardy, aux prototypes, y reste 37 ans ; 850 employés à l’arrivée – pendant la Deuxième Guerre mondiale ils étaient 1200 – il y aurait eu un officier allemand et un anglais qui contrôlaient la qualité de la munition; lors du déménagement aux Acacias, ne sont plus que 450 et à son départ en retraite anticipée, 43 ; déclin de Gardy et de l’industrie genevoise – il y avait alors 27 entreprises qui ont pour la plupart disparu ;
20:30-23:29 débuts chez Gardy : travaille aux pièces sur une fraiseuse ; après, régleur, mais difficile avec les ouvrières, puis va aux prototypes ; 48 h/semaine, 3 semaines de vacances (ils se battaient pour obtenir 4 semaines, ce qu’avait ceux avec 25 de service – mais les vieux trouvaient que les jeunes n’ont pas avoir une vie plus facile qu’eux…) ; 2 francs 25 de l’heure (1er engagement), puis 2 francs 85/heure (2e engagement) ; les négociations se faisaient directement avec les patrons de l’entreprise – aujourd’hui, les managers ne peuvent plus s’engager sans en référer aux actionnaires ;
23 :30-27:39 activités dans la commission du personnel : 11 membres (plus ou moins un par atelier), par ex. 2 délégués pour l’atelier de montage de petit appareillage, qui emploie pricnipalement des femmes, 1 homme et 1 femme ; demande d’augmentation : 15 cts pour les ouvriers, 20 cts pour les ouvrières pour rattraper les salaires – vers 1980 les femmes avaient le même salaire que les hommes, si on incluait les primes ; à la commission du personnel de ABB, ils étaient payés (indemnités de séance), mais ceux de Gardy n’ont jamais voulu, pour garder leur indépendance ;
27:40-30:59 d’abord membre de la commission syndicale, avec Storz, puis très vite membre de la commission du personnel, vice-président de la commission de 1963-1984, président de 1984-1997 ; commission syndicale aborde les problèmes de fonds (travail aux pièces, 4 semaines de vacances), puis la commission du personnel transmet à la commission d’entreprise qui va négocier ; plus tard la commission syndicale a disparu, car plus suffisamment de participation ; les Genevois très à gauche par rapport à l’ensemble de la FTMH ;
31:00-33:59 élection de la commission du personnel ; syndiqués à 80% ; 1 séance mensuelle avec la direction ; en 1972, grosse mobilisation lorsque Gardy veut déménager à Préverenges ; réunion de la commission du personnel avec la commission syndicale au réfectoire ; par contre la commission syndicale se réunissait au café, pour éviter les oreilles indiscrètes ;
34:00-34:49 à propos de Roger Verdel, président de la commission du personnel ;
34:50-25:39 VK devient syndicaliste à cause de Lucien Tronchet : il avait un copain militant FOBB à Fribourg qui l’emmène à une assemblée syndicale à Genève dans laquelle intervient Tronchet ;
35:50-37:34 impossibilité pour les ouvriers d’assister à des séances syndicales à Fribourg, risque de licenciement - la situation économique à Fribourg était mauvaise ;
37:35-44:49 le président de la commission ouvrière occupe une charge à plein temps, car il s’occupe également de l’attribution des logements appartenant à la caisse de retraite – deux « villas Gardy », plus tard démolies, achetées et transformées en studio pour les saisonniers, car ne veulent pas les loger dans des baraques, c’était indigne !; également deux autres villas ; en 1964, construction d’un immeuble à Lancy par la caisse de retraite, à la route de Chancy (4 entrées, 6 étages) – HoGarLa ; lors de la liquidation de la caisse de retraite, vente de l’immeuble : argent distribué aux retraité-e-s ; les locataires devaient être syndiqués ;
44:50-45:14 les frontaliers avaient parfois de faux contrats, dans lesquels les salaires étaient annoncés plus élevés que ce qu’ils touchaient effectivement ;
45:15-49:49 le président de la commission ouvrière était aussi vice-président de la caisse de retraite ; VK ne sera pas actif à 100% comme président, victime de dénigrement par son dernier chef ; vers 1995-1996, problèmes dans l’entreprise qui conduisent à la mise à l’écart du directeur [Siedler ?] – séance avec le Conseil d’administration de la BCGE, dans lequel figurait aussi Pierre Schmid ; VK retraite anticipée en 1997 (retraite en 1999) ;
49:50-53:49 évolution de l’entreprise, changements des méthodes de travail lutte pour la suppression du travail aux pièces (Souvenirs pas très précis, différentes choses mentionnées) ;
53:50-57:29 relations avec la hiérarchie : les petits chefs étaient les plus pénibles ; intervention de de VK auprès de Chistian Grobet afin que Gardy obtienne du travail sur le chantier de l’autoroute de contournement ; VK avait un copain secrétaire de direction, qui parfois lui filait des tuyaux ;
57:30-57-59 rachat de Gardy par ABB vers 1996, puis fermeture en 1999 ; quelques anciens vont chez ABB à Satigny ;
58:00 :01 :00 :49 liquidation de la caisse de retraite ; inégalité entre les anciens directeurs (de Chambrier, Winiger) 125’000/130'000 francs et les ouvrières 500-600 francs !; finalement, décident de fixer un plafond pour les plus hauts salaires (35'000, puis 40'000) ; explications sur la répartition de la caisse de retraite ;
01:00:50-01:05:50 fermeture de l’entreprise en 1999, Similor reprend les locaux de Gardy ; en 1972, la direction voulait transférer Gardy à Préverenges : la commission du perosnnel a mis la main sur un dossier qui montrait que depuis 1960 la direction était décidée à déplacer l’activité ; transfert d’une partie à Préverenges, dysfonctionnents, puis retour ; luttes pour empêcher le déplacement de l’activité, un des administrateurs leur donne un dossier pour éviter de devoir se déplacer, grosse mobilisation [peu d’éléments précis] ;
01:05:50-01:08:59 mensualisation : De Meuron avait été d’accord, mais finalement est revenu en arrière, car l’ASM [Association suisse de l’industrie des machines] menaçait de boycotter Gardy si l’entreprise accordait la mensualisation ; la Commission du personnel accepte : en contrepartie, augmentation de salaire et quinzaine fixe ;
01:09:00-01:15:59 réactions du personnel à la situation politique internationale : deux réfugiés hongrois sur le registre de paie de Gardy, mais sans qu’ils y travaillent ; en 1967, 50 ans de la révolution russe : voyage en URSS de VK, Hans Marti, Claude Suter, André Hédiger + (Président de la Commission ouvrière de Sécheron) durant 15 jours, ils critiques les mauvaises conditions de sécurité dans les usines en URSS… ; dans les commissions ouvrières, ce sont surtout des membres du Parti du travail avec Storz ; les membres du PdT étaient ostracisés, même si c’était moins le cas chez Gardy, « Il fallait un certain courage pour être membre de la commission du personnel » ; décès de Verdel ( voir l’article de Nicolini dans La lutte syndicale) ;
01:16:00-01:20:00 il existe un film de la TSR sur Gardy [voir notes) : les journalistes sont venus deux fois – une fois, ils ont interviewé le plus réfractaire à l’activité syndicale ; il y avait un classeur de photographies avec les sorties du personnel et des retraités, VK l’a donné à Winiger qui le lui a jamais rendu ; évoque les réunions de retraités d’ABB, mais il n’y a que des Suisses allemands. C’est pas rigolo…

Kessler, Vincent

Interview de Walter Schmied, poseur et réparateur de conduites (1ère partie/2)

Interview d'un poseur et réparateur de conduites, Walter Schmied, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:15:37).
Période évoquée: 1950-1996 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Walter Schmied a fait partie pendant vingt ans de l'équipe réseau de la Société des Eaux de l'Arve (SEA), il s'occupait de la pose et de l'entretien des conduites, mais donnait souvent un coup de main à l'équipe mécanique. Il aimait la l'autonomie et la diversité du travail, cela compensait un certain manque de matériel. Il a été agriculteur avant d'arriver à la SEA. Il décrit son logement de fonction et la capacité de ses collègues à penser et mettre en oeuvre des améliorations du travail.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : il travaillait dans l'équipe réseau de la Société des Eaux de l'Arve (SEA) - a fait l'école d'agriculture - puis, il a fait du compagnonnage, ce qui correspond à un apprentissage - a travaillé 17 ans à la campagne, à Villette (cultures, ferme), puis 2 ans à Nyon dans un atelier de machines agricoles - son frère travaillait à la SEA - il n'aimait pas la manière dont les gens travaillaient avec le bétail - il a fait 19 ans à la SEA - il a gardé la même fonction tout au long de son emploi à la SEA - il posait des colonnes et faisait des raccordements de maison - son contremaître était Monsieur Gadmer (?), Monsieur Depré (?) lui a succédé - il n'y avait pas de perspective d'avancement, mais "on était libres", au point de vue matériel d'exploitation "on était pauvres, on n'avait pas de grues";
00:09:00 à 00:18:00 : il a appris tout le métier d'approvisionnement d'eau - aux SIG, il a appris le polyéthylène, lui avait travaillé avec un matériau entre l'acier et la fonte - ils avaient une camionnette à pont et 2-3 petits véhicules - les tuyaux étaient commandés en Allemagne et étaient déchargés avec peu de matériel - lui, il n'était pas gêné par le manque de moyens - il n'y a pas eu beaucoup d'accidents, il s'en souvient d'un: un ouvrier qui est tombé dans une fouille - il faisait aussi le relevé d'index du compteur d'eau deux fois par année - la différence avec les Services industriels de Genève, c'est que là-bas tout le travail est divisé - discussion autour du piquet, chaque employé en faisait un par mois le week-end, la semaine c'était le contremaître - les joints étaient en caoutchouc, lui n'a pas connu les joints en plomb, a vu faire et savait faire, mais n'en a jamais fait;
00:18:00 à 00:27:00 : explication précise du procédé de fabrication des joints au plomb - discussion autour des problèmes de santé liés au plomb, pas de dispositif de protection, il n'est pas très inquiet de cela - il fallait faire un peu de maçonnerie aussi pour créer des butées - les hydrantes étaient fabriquées par la Société des Eaux d'Arve, ils avaient fait les dessins, les pièces étaient coulées ailleurs, mais eux les assemblaient - avec sa villa, il y avait une station de pompage - les contremaîtres répartissaient le travail - tout le monde devait plus ou moins tout savoir faire - l'équipe réseau leur donnait des coups de mains pour les troncs - il aurait souhaité peut-être avoir une petite pelle mécanique, mais il était clair que le conseil d'administration ne voulait rien investir - l'entretien était bien fait, mais l'usure était incontournable - l'installation avait plus de 100 ans - questionnements sur les origines de l'entreprise;
00:27:00 à 00:36:00 : ils étaient six à travailler sur le réseau - il a été donner la main pour sortir les pompes d'un puits, ce travail se faisait la nuit, 60 mètres de profondeur, réviser les pompes, on sortait les tuyaux, ils descendaient avec une nacelle tenue avec un treuil, avec le recul, la situation lui parait périlleuse - récit d'un accident de travail suite à une nouvelle technique - ils avaient une chimiste qui prenait des échantillons aux fontaines - anecdote du remplissage d'une citerne à mazout en travaux qui a coulé - craintes de pollution, mais réaction immédiate - il s'occupait des réservoirs, description de ce travail;
00:36:00 à 00:45:45: le relais dans lequel il travaillait fonctionnait la nuit pour remonter l'eau - il y avait un réservoir dont le socle était en pierre de taille et puis le reste en fonte - les pompes à piston (haute pression) prenait l'eau de ces réservoirs pour les pousser dans le réseau - les pompes à piston (basse pression) servaient à pomper l'eau hors des puits - comme ses collègues, il aime aussi beaucoup ce vieux matériel et ses pompes à piston - peu de contact avec les gens des SIG qui les prenaient un peu pour des rigolos - assez vite ils l'ont nommé chef d'équipe - d'autres ont moins bien réussi à s'adapter à la transition - lui aimait bien travailler avec les jeunes, "n'importe-qui peut nous apprendre quelque-chose" - son équipe a eu un nouveau fourgon - ils ne faisaient que de la pose - les piquets, c'était du lundi soir au lundi soir, le piquet 1, il avait le fourgon et le téléphone portable chez lui, le piquet 2 venait voir si vraiment il y avait un problème, le piquet 3 c'était pour l'intervention et puis ils faisaient venir des entreprises - il pense qu'il y a quand même eu des améliorations dans la sécurité, "qui est quand même une question d'argent" - il constate que de plus en plus ce sont les entreprises qui posent et les SIG ne font que les raccordements, car maintenant les entreprises de génie civil sont équipées pour le faire;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Walter Schmied, poseur et réparateur de conduites (2ème partie/2)

Interview d'un poseur et réparateur de conduites, Walter Schmied, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:15:37).
Période évoquée: 1950-1996 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Walter Schmied a fait partie pendant vingt ans de l'équipe réseau de la Société des Eaux de l'Arve (SEA), il s'occupait de la pose et de l'entretien des conduites, mais donnait souvent un coup de main à l'équipe mécanique. Il aimait la l'autonomie et la diversité du travail, cela compensait un certain manque de matériel. Il a été agriculteur avant d'arriver à la SEA. Il décrit son logement de fonction et la capacité de ses collègues à penser et mettre en oeuvre des améliorations du travail.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : aux SIG il y avait un conducteur de travaux en dessous du contremaître - le conducteur de travaux avait la charge de discuter avec les clients - à la SEA, il avait une petite maison avec du 1200 mètres carré de terrain pour lequel il payait 300.- par mois - il avait des abeilles et entretenait ce terrain - il a pu rester, mais le loyer a augmenté à 1250.- , jusqu'au moment de la retraite il n'en payait que 1000.- - les maisons vont être vendues - quasiment tous les employés avaient ce type de logement - il y avait des appartements aussi - il avoue qu'il a bien aimé les deux directeurs qu'il a connu - il avait de bons contacts avec De Haller, c'était un ingénieur, il connaissait bien son métier - certains employés vivaient directement dans l'usine: Rudolf parlait du tout ancien contremaître de l'usine qui y vivait;
00:09:00 à 00:18:00 : au niveau des salaires, il était satisfait, il y avait des augmentations - autant Monsieur De Haller que Monsieur Coutau (Couteau?)"savait reconnaître ceux qui bossaient et les autres", "je n'ai jamais eu besoin de demander d'augmentation" - il a connu plusieurs secrétaires qui se sont succédées, Mademoiselle Maréchal est restée toute sa vie, a connu plusieurs directeurs dont Monsieur Lenoir - il y avait des jardins potagers pour lesquels Walter Schmied livrait du fumier lorsqu'il travaillait à la campagne - les collègues des SIG se moquaient gentiment en disant que les Eaux d'Arve avaient des tuyaux en bois - il n'y a quasiment plus d'activité sur le site, mais pour pouvoir conserver la concession ils étaient obligés d'avoir un peu d'activité sur le site, pour cette raison, ils remettent en fonction pour produire un peu de courant - jusqu'en 1958, ils engageaient des gens pour venir casser la glace avec des pics la nuit, la journée c'était les employés - longtemps ils tiraient en haut les feuilles avec des râteaux en fer pour nettoyer, jusqu'au moment où Monsieur Keller a conçu un outil spécial grâce auquel ils pouvaient pousser les feuilles vers le bas;
00:18:00 à 00:27:00 : les dangers liés au travail depuis les ponts, la nuit, tout seul, sans barrière et pas assurés, il ne mettaient pas la ceinture, car ça les enquiquinait - [explications du fonctionnement général liées aux photographies, mention de noms de personnes et de fonctions] ;
00:27:00 à 00:29:52 : [idem] - Alda de Giorgi parle de sa visite à l'usine - il y avait un local d'archives dans la forêt, un petit blockhaus dans l'enceinte des Eaux d'Arves - les archives ont été données aux Archives d'Etat, mais il y a aussi de magnifiques photographies Boissonas, qui sont superbes, mais qui sont simplement dans la cuisine - recontacter Rudolf à ce sujet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Société des Eaux de l'Arve

Il s'agit de quatre interviews d'employés de la Société des Eaux de l'Arve (SEA) effectués en 1996 par Alda de Giorgi, qui fut secrétaire générale du Collège du Travail de 1985 à 2013.

Ces entretiens ont été effectués peu avant l'organisation en 1997 d'une exposition aux Archives d’Etat de Genève sur le thème de l'eau. Les archives papiers de la Société des Eaux de l'Arve ont été versées en 1988 aux Archives d'Etat de Genève. Le projet du Collège est abandonné après ces entretiens et ne donne pas lieu à une publication, exposition ou collaboration avec les Archives d'Etat.

La Société des Eaux de l'Arve était une entreprise privée de distribution d'eau bénéficiant d'une concession qui arriva à échéance en 1988 (pour les raisons de cette nationalisation tardive, consulter le site de l'Association pour le Patrimoine industriel). Elle employait l'énergie de l'Arve pour pomper l'eau de la nappe phréatique et la distribuer. Elle fut revendue - après "d'âpres négociations" - à l'Etat de Genève en 1988 , puis rachetée par les Services industriels de Genève (SIG) en 1990. Les entretiens sont axés autour de cette transition et de ce qui changea pour les employés (qui furent intégrés aux SIG) à cette période. La Société des Eaux de l'Arve fonctionnait avec des turbines très anciennes ainsi que selon des méthodes et une organisation du travail tout à fait spécifiques, c'est aussi cela que documentent ces enregistrements.

Collège du Travail, Genève

Souvenirs de trois ouvriers, d'un technicien et du directeur de Sécheron 1946-1989

Il s'agit d'entretiens effectués par Alda De Giorgi et Eric Golay auprès d'anciens employés de l'entreprise Sécheron (entreprise active dans le domaine de l'électrotechnique et la métallurgie) pour servir de sources à la publication d'une brochure. Les entretiens semi-dirigés sont axés principalement sur le type de travail effectué, son organisation, les motivations pour l'activité, les relations avec les collègues et la hiérarchie, la commission d'entreprise et l'activité syndicale. L'entretien avec l'ancien directeur Claude Rossier a été effectué après la publication, elle se fait selon une trame différente et traite notamment des processus décisionnels et du rapport de la direction avec l'activité syndicale.

Dans l'introduction à la brochure, Jacqueline Berenstein-Wavre, la présidente du Collège du Travail explicite les motivations de cette démarche: le Collège est "persuadé de la nécessité de sauvegarder les archives d'entreprises qui ont fait vivre, pendant de nombreuses années, des milliers d'ouvriers, de cadres et leurs familles" (...) [Le Collège] désire apporter un modeste complément humain à la présentation des archives de Sécheron. Celles-ci ont été récemment déposées aux Archives de la Ville de Genève et sont ainsi définitivement sauvegardées. (...) Dans cette brochure, il s'agit de décrire la vie au travail de l'ouvrier, ses relations avec "son usine", ses collègues, comment il ressentait son travail, ses rapports avec les pièces qu'il contribuait à fabriquer, sa fierté d'être et de rester ouvrier".

Collège du Travail, Genève

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