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Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (7ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (7ème/9)
00:00:00 à 00:09:00 : Alexandre Croix : mémoire prodigieuse – arrêté et interrogé en Espagne en même temps qu'un consul anglais - piques-niques – rapport à la famille et à la religion – les gens sont très différents en groupe ou individuellement – anecdote sur l'enterrement de Lucien Tronchet et la volonté de sa femme d'inviter un pasteur à son enterrement – « Babel a fait des enterrements sans parler du bon dieu » – un discours respectueux de l’athéisme à l'enterrement du Docteur Menkes – farces faites aux pasteurs et curés;
00:09:00 à 00:19:08 : anecdote sur la visite d'un pasteur à la maison, Henri Tronchet, à 15 ans, l'a mis dehors – décès à vingt ans de son frère Pierre Tronchet - son oncle, le frère de sa mère était un jaune qui travaillait pour le journal Le Courrier – l'assurance vieillesse – la loi est toujours venue après l'imposition d'une pratique par l'action – les patrons n'étaient pas toujours des salauds, mais ils ne voulaient pas que leurs collègues patrons le sachent – sa pratique dans le syndicat, son organisation avec les délégués, les réunions de chantier « les gens sont tout contents d'exploser de temps en temps, mais il faut les maintenir » - calculer les risques pour soi-même et pour les autres – lock-out, assurances – anecdote sur l'obtention de 100 millions de francs par la Banque coopérative -  « ils avaient peur de l'action mais c'est pas possible ! »;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un peintre en bâtiment - Mario Sacchi, le personnage G (2ème partie/3)

Interviews d'un peintre en bâtiment, Mario Sacchi, le personnage G, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:41:47).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3, 3/3):
Né à Genève en 1911, ce peintre en bâtiment d'origine italienne suit un parcours non-conventionnel avant de pratiquer ce métier, il raconte cela en deuxième partie d'entretien. La première partie est consacrée à l'émigration de son père et de son grand-père. Ce sont des maçons qui arrivent à Genève en 1896 après avoir fuit la France et les agressions de l'époque contre les Italiens. En effet, après l'assassinat du président Carnot par un anarchiste italien, beaucoup d'ouvriers du bâtiment sont morts après avoir été jetés depuis les échafaudages. Ils arrivent à Genève à l'époque de l'exposition nationale. Il y a beaucoup de travail, mais il est aussi dangereux, nombreux sont les accidents mortels sur les chantiers du Pont de la Coulouvrenière ou du bâtiment des Forces motrices. Il raconte aussi son enfance, et comment son père maçon deviendra jardinier dans les parcs publics. Ce dernier sera mobilisé en 1915 par l'Italie. Il décrit le travail à domicile de sa mère, travaillant à la pièce comme monteuse de pantoufles, refusant le travail pourtant mieux rémunéré dans les usines de munitions. Il raconte la vie dans un immeuble regroupant des familles de mobilisés français, italiens et allemands, l'ambiance imprégnée des nouvelles du front et le quotidien de la quarantaine d'enfants de la maisonnée. Son père rentre indemne de la guerre, avec le grade de lieutenant et très opposé à Mussolini qui démantèle les coopératives ouvrières. Il raconte le financement des mouvements de jeunesse italiens à Genève par les fascistes. La deuxième partie de l'entretien est consacrée à son parcours original. Jeune, il travaille dans une librairie à la Treille, il pourrait la reprendre, mais il veut être peintre classique ou écrivain. Il fait une année d'apprentissage de commerce, en même temps que les Beaux-Arts, il fera ensuite des études de psychologie du soir tout en prenant des cours de musique. Il quitte le domicile de ses parents à 33 ans. Il décrit les travaux qu'il effectue en tant que peintre en bâtiment, les techniques pour les plafonds et les faux-bois, les faux marbres et la spécialisation dans les enseignes. Il décrit son entrée au syndicat de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), certaines assemblées particulières devant Saint-Pierre et le charisme de Lucien Tronchet. Il raconte comment il se fait licencier un matin pour le soir même pour une simple remarque. Il explique la difficulté de trouver du travail en tant que militant et la nécessité de redoubler dans la qualification et la ponctualité. Il parle de la façon dont des personnes ou des méthodes de lutte ont été diabolisées à un moment donné, alors que plus tard les mêmes personnes considèrent les acquis de cette même lutte syndicale comme naturels.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un peintre en bâtiment - Mario Sacchi, le personnage G (3ème partie/3)

Interviews d'un peintre en bâtiment, Mario Sacchi, le personnage G, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:41:47).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3, 3/3):
Né à Genève en 1911, ce peintre en bâtiment d'origine italienne suit un parcours non-conventionnel avant de pratiquer ce métier, il raconte cela en deuxième partie d'entretien. La première partie est consacrée à l'émigration de son père et de son grand-père. Ce sont des maçons qui arrivent à Genève en 1896 après avoir fuit la France et les agressions de l'époque contre les Italiens. En effet, après l'assassinat du président Carnot par un anarchiste italien, beaucoup d'ouvriers du bâtiment sont morts après avoir été jetés depuis les échafaudages. Ils arrivent à Genève à l'époque de l'exposition nationale. Il y a beaucoup de travail, mais il est aussi dangereux, nombreux sont les accidents mortels sur les chantiers du Pont de la Coulouvrenière ou du bâtiment des Forces motrices. Il raconte aussi son enfance, et comment son père maçon deviendra jardinier dans les parcs publics. Ce dernier sera mobilisé en 1915 par l'Italie. Il décrit le travail à domicile de sa mère, travaillant à la pièce comme monteuse de pantoufles, refusant le travail pourtant mieux rémunéré dans les usines de munitions. Il raconte la vie dans un immeuble regroupant des familles de mobilisés français, italiens et allemands, l'ambiance imprégnée des nouvelles du front et le quotidien de la quarantaine d'enfants de la maisonnée. Son père rentre indemne de la guerre, avec le grade de lieutenant et très opposé à Mussolini qui démantèle les coopératives ouvrières. Il raconte le financement des mouvements de jeunesse italiens à Genève par les fascistes. La deuxième partie de l'entretien est consacrée à son parcours original. Jeune, il travaille dans une librairie à la Treille, il pourrait la reprendre, mais il veut être peintre classique ou écrivain. Il fait une année d'apprentissage de commerce, en même temps que les Beaux-Arts, il fera ensuite des études de psychologie du soir tout en prenant des cours de musique. Il quitte le domicile de ses parents à 33 ans. Il décrit les travaux qu'il effectue en tant que peintre en bâtiment, les techniques pour les plafonds et les faux-bois, les faux marbres et la spécialisation dans les enseignes. Il décrit son entrée au syndicat de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), certaines assemblées particulières devant Saint-Pierre et le charisme de Lucien Tronchet. Il raconte comment il se fait licencier un matin pour le soir même pour une simple remarque. Il explique la difficulté de trouver du travail en tant que militant et la nécessité de redoubler dans la qualification et la ponctualité. Il parle de la façon dont des personnes ou des méthodes de lutte ont été diabolisées à un moment donné, alors que plus tard les mêmes personnes considèrent les acquis de cette même lutte syndicale comme naturels.

La troisième et dernière partie de l'entretien commence au temps 00:37:10 du fichier 0011_a.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Franz Aschwanden, menuisier et musicien (1ère partie/3)

Interview de Franz Aschwanden, menuisier et musicien, trimardeur par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:36:29).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3, 3/3) :
Il s'agit d'un entretien classique de cette série et un autre en deux parties effectués pour l'émission de radio la Voix des Vétérans. Le second recoupe les sujets du premier et est agrémenté de musique à bouche. Une particularité de cet entretien est de traiter de la pratique du trimardage, le fait de "vagabonder" au bord des routes, par nécessité ou par plaisir.

Repérage des sujets principaux (Partie 1/3)
00:00:00 Ébéniste pendant une année, avant d'en entreprendre l'apprentissage en deux ans, à 16 ans entre 1916 et 1919 - Il travaillera chez un menuisier charpentier - Les différents salaires - Ensuite à Berthoud, puis Jägensdorf - Parti avec un ami poseur en n'emportant que deux trois vêtements dans un sac de bois;
00:03:00 Kilchberg, parti à pied puis en train - 3 jours de promenade - Cours de pose, chez un spécialiste poseur. Posé des portes et fenêtres 6 mois - Puis Langenthal, fabriquer des meubles de bureau pour une usine qui produisait des tours pour tourner le fer; 1.20 franc de l'heure;
00:06:00 A Brugg: engagé par le contremaître comme menuisier - Il met cinq heures de trajet en vélo pour y aller, pour que le patron lui dise qu'il n'avait pas besoin d'un menuisier, " si tu étais charpentier on pourrait commencer tout de suite" - Il lui dit qu'il fait aussi de la charpente. Le patron lui demande ses certificats. Bien qu'il en ait, il a préféré lui montrer ses mains en guise de certificat. Le patron l'a engagé, lui il est parti en claquant la porte - Une année à Roggwil. - Il a joué du tambour pendant son service militaire. Dans l'élite avec les Schwytzois, pendant la guerre 39-45, avec le bataillon 25 de Lausanne. Deux fois garde générale à Interlaken;
00:09:00 Beaucoup voyagé. - Se présente à Montreux au bureau de placement, mais il était trop tôt dans l'année, les chantiers n'avaient pas encore commencé en mars. - Puis décroche pour le jour même une place à la Vallée de Joux au Brassus. Construit un bloc très luxueux, peu d'outils peu de machines;
00:12:00 Toits luxueux cintrés. Explications de la méthode. - Ils étaient deux jeunes à travailler au Solliat, sont devenus comme frères - Au bout de six mois, il parle français, il étudie tous les midis sur une pile de planches - "J'ai trimardé", quand il n'a pas trouvé de travail, alors il a dormi à la belle étoile entre Montreux, Territet, Vevey, puis a pris le train pour aller à Lausanne, où il a trouvé d'autres trimardeurs;
00:15:00 Comment c'était trimarder? A Montreux, à l'hôtel 18.- la nuit. Mais très vite il n'avait plus assez d'argent. Il n'avait plus que 35 francs dans la poche à Lausanne, on lui promettait du travail pour dans 10 jours ou 3 semaines, il parlait pas encore un mot de français. A la place de la Riponne, il rencontre d'autres trimardeurs qui lui conseillent d'aller au secrétariat pour demander un bon pour manger et coucher. A un endroit, il y avait des poux et des punaises, finalement est allé au Winkelried, où il a bien soupé et déjeuner;
00:18:00 Il avait environ 24 ans à cette époque de trimardage à Lausanne. A passé trois ans à la Vallée. Après il fréquente la nièce du patron, puis parti à vélo alors qu'il neigeait. Je suis parti, je savais pas ou j'allais, je suis arrivé à Renens. Meubles Salubra - J'ai dit que je n'avais qu'une scie, un mètre. Est allé acheter des outils. "Allez commander et vous commencez lundi matin.";
00:21:00 Puis j'ai travaillé à coté du patron et de l'apprenti. Travaillé chez Ledermann. Content d'avoir un bon ouvrier à coté de qui travailler. Cela coûtait 500 francs pour une caisse de menuisier. Vallée de Joux 1000.- à la banque. Un ami qui a été ruiné, a ouvert un grand magasin de meubles, faillite, est allé à Zurich magasin de vêtements et après il s'est pendu. Grand bel homme, très intelligent. - Collé des moulures, le contremaitre dit pas trop de presses, "pas que ça coute trop cher";
00:24:00 Le patron lui demande des comptes, pourquoi si peu de presses ? Grondés par le contremaître. Contremaître a été mis à la porte. - A fait une coiffeuse en noyer, une commande une seule pièce;
00:27:00 il manquait pas un millimètre. Aschwanden corrigeait les erreurs des autres. - Copain de la Vallée avait l'habitude de travailler à la main. - Les hambourgeois, ici à Genève en 1960. Ne les a pas rencontrés. Les charpentiers c'est à part. - Quand j'ai eu dix-huit ans, j'ai posé un chalet tout seul;
00:30:00 tout seul chez un patron jardinier - jamais travaillé dans le bâtiment - Travail d'ébéniste plutôt. plus jeune comme menuisier;
00:31:30 00:32:30 La musique à bouche et claquette de Franz Aschwanden: enregistrement d'harmonica et claquettes. - Depuis qu'il est à la retraite il fait de la musique. - Anniversaire 85 ans du Cheval blanc.
00:33:00 Venir jouer pour les clients, mais a préféré se promener. Joue de temps en temps avec les musiciens. - Pas intéressant de jouer commercialement, seulement une personne qui dit merci.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'Oswald Pellarin, mosaïste (1ère partie/1)

Interview d'un ouvrier mosaïste, Oswald Pellarin, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:26:22)
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des sujets traités (Partie 1/1):
Oswald Pellarin est la troisième génération dans sa famille à exercer le métier de mosaïste. Il raconte aussi qu'il est sans doute le dernier. Alors que son père travaillait avec plus de deux cents ouvriers, il travaille seul, principalement à la restauration de ces œuvres. Il explique les différentes méthodes de pose en fonction des matériaux utilisés (marbre, pâtes de verre, sivert, faïences, ...), décrit les colles et l'importance du ponçage dans les jeux de lumière.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Julien Claude, charpentier (2ème partie/3)

Interview d'un charpentier, Julien Claude, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:01:34).
Périodes évoquées: Moyen-Age, 1920-1940, 1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/3, 2/3 et 3/3):
Il s'agit d'un interview axé sur les origines, les raisons d'existence et l'évolution jusqu'à aujourd'hui des sociétés de compagnons. Julien Claude parle de substitution de monde compagnonnique par les syndicats. Il rappelle que les associations de compagnons étaient en règle générale interdites. Il raconte la création en 1943 de l'Association ouvrière des compagnons du devoir, association regroupant plus de seize métiers.
L'autre volet important de cet entretien a pour sujet la formation et la transmission de connaissance. Le "tour de France" des compagnons y est décrit: l'organisation de l'accueil, les cours du soir ainsi que les différentes étapes et épreuves du processus de formation (admission en tant que stagiaire, décision de devenir aspirant puis épreuve menant au statut de compagnon). Il est question aussi: des compagnons en tant que dépositaires d'une science de la construction, de la circulation des ouvriers en Europe et de la nécessité d'une organisation stricte lorsque les ouvrages sont très grands et impliquent un nombre important de personnes.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Jean-Marie Ellenberger, architecte (3ème partie/4)

Interview d'un architecte, Jean-Marie Ellenberger, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:49:05).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4)
Au cours de cet interview Jean-Marie Ellenberger raconte l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme genevois en lien avec les idées des différentes formations politiques. Il dit que pour lui la révolution "n'a pas eu lieu à Moscou en 1917, elle a eu lieu partout, elle a commencé à la fin du siècle dernier avec les débuts de la mécanisation et nous sommes toujours en état de révolution". Parmi de nombreux sujets, il évoque l'influence du type de propriété sur l'urbanisme, des implications de l'usage du béton armé dans la construction, des critères esthétiques et leur dialogue avec les contraintes économiques, la Cité-jardin d'Aïre, etc... En début d'entretien il parle de la dimension sensorielle de l'architecture qui "est le seul art dans lequel on entre, et ça c'est très important. Elle a six dimensions, trois dedans et trois dehors, et c'est le mélange de cette ambiguïté entre ces dedans et ces dehors qui donne à l'architecture ce qu'aucun autre art ne peut donner". Dans la dernière partie de l'entretien il raconte un chantier très particulier pour lui à l'Université de Genève effectué avec la Société coopérative des ouvriers du bâtiment, société fondée notamment par un maçon anarchiste italien Etienne Vaglio.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un couvreur, initiales R.O. (2ème partie/2)

Interview d'un couvreur, intiales R.O., par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:50:20).
Période évoquée: 1947-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2)
Dans cet entretien, ce couvreur d'origine italienne raconte son parcours et son métier. Il explique comment il a quitté son village pour la première fois en 1947, à 17 ans, un peu à contrecœur, pour saisir l'opportunité de travailler en Suisse que lui avait organisée son frère. Afin de l'encourager à revenir, son patron lui avait promis un bon suivi et lui avait augmenté son salaire les dernières semaines de travail. Il est revenu l'année d'après et s'est spécialisé dans les travaux particuliers (ardoises, tuiles romaines, etc.). Paradoxe de son parcours, il deviendra examinateur pour les apprentis, alors que lui-même n'a jamais obtenu du diplôme. Il explique l'origine et les particularités de différentes tuiles et l'évolution dans la fabrication des toits avec les nouveaux besoins d'isolation (utilisation de l'amiante, eternit). Il raconte les très dures conditions de travail des fabricants de tuiles, et dit l'amélioration des conditions obtenues lorsqu'ils ont créé une section à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB). Il raconte la tradition du sapin posé tout en haut de la charpente, en général par les charpentiers [le bouquet]. Cet acte marque un moment important pour le chantier et est une invitation à offrir une verrée aux ouvriers. Si le message n'est pas compris, le sapin est remplacé par un râteau. Il raconte les difficultés à continuer à travailler après soixante ans, la façon dont certains perdent la sensibilité sous les pieds. Christiane Wist et le couvreur débattent de la possibilité d'instaurer une retraite anticipée pour les métiers pénibles. "Si c'est pour aller à la retraite, juste pour être là et attendre de mourir..." Il mentionne les contraintes du statut de saisonnier et de la peur de ses enfants d'être chassés pendant l'initiative Schwarzenbach sur l'immigration. Les salaires sont aussi évoqués, notamment les retenues pour les frais de permis de séjour.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Dominique Bovy, tailleur de pierre (2ème partie/2)

Interview d'un tailleur de pierre, Dominique Bovy, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:21:30).
Période évoquée: 1920-1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Dans ce riche entretien semi-dirigé, Dominique Bovy raconte les techniques de ce métier pratiquement disparu depuis les années 1950, un métier d'entretien ou de restauration depuis cette période. Il traite des différents système de formation, raconte la méthode italienne où, très jeunes, les intéressés passent une année en observateur non rémunéré dans les carrières. Il raconte en détail les différentes qualités et provenances de la pierre et cite des bâtiments à Genève où l'on peut les apercevoir. Il explique le système du compagnonnage. Il parle de comment les métiers influencent les comportements et les corps. Il parle aussi de stéréotomie, l'art de la coupe de la pierre, et des tailleurs de pierre qui excellaient dans la fabrication et la forge de leur propres outils de travail.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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