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Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (8ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (8ème partie/9)
00:00:00 à 00:09:00 : les accidents de travail : période intéressante commence avant guerre, mais moins d'information avant qu'ils ne fassent des actions et des mobilisations à ce sujet – après la guerre, ils faisaient des demi-journées de grève et des manifestations lors des décès – mise en place de délégué à la sécurité sur les chantiers – question des ponts-volants, compétence nécessaire pour la construction et le maniement – les échafaudages coûtent parfois plus chers que les travaux, puis l'idée qu'on pouvait dépenser de l'argent pour la vie d'un ouvrier a fait son chemin – la pratique voulait que les maçons fasse les ponts-volants pour les autres corps de métier – le pont-volant donnait un faux sentiment de sécurité, ce qui est une raison des accidents ;
00:09:00 à 00:18:00 : il y avait un certain fatalisme sur les chantiers – dans les apprentissages, on parlait de productivité, pas de sécurité, mais en France et à l'international la thématique de la sécurité était déjà d'actualité – mise en place des affiches mensuelles de prévention – Description des types d'accidents - les accidents sur les chantiers sont liés à l'accoutumance – à la suite des actions menées après chaque accident mortel, les autorités ouvraient le cortège (place Neuve, quai Gustave Ador), se sentant obligées d'être là – ensuite les autorités se sont vraiment intéressées – il existait déjà un comité de sécurité, mais pas sérieux, c'était les balayeurs qui devaient contrôler les chantiers – Création de la commission paritaire de sécurité ;
00:18:00 à 00:27:00 : les pelleurs mécaniques étaient des caïds, très indépendants, puis dès que le syndicat s'y est intéressé, c'est devenu une équipe très solidaire, ils étaient des pivots sur le chantier, les entrepreneurs les respectaient – au début ils n'étaient pas qualifiés – l'entreprise qui a corrigé le cours du Rhône sur le chantier de Verbois (Dionisotti) était un très mauvais employeur – après avoir été contraint de payer plus ses ouvriers, Dionisotti réussissait par son charme à en convaincre certains de lui rendre le surplus acquis – souvenirs d'enfance : l'humiliation ressentie lorsque sa famille a été logée dans un logement de commune - on mettait des robes aux petits garçons à l'époque – c'est seulement à l'âge de 14 ans qu'il est allé en ville pour la première fois – discussion sur les ghettos, et les classes sociales qui se voyaient directement avec les vêtements ;
00:27:00 à 00:36:00 : question des logements sociaux (Vieusseux et autres ) - proposition de subventionner les locataires et non la pierre - exemple de la Suède, mélanger les gens, faire varier les loyers pour un même logement – il a quitté la maison à 19 ans, il a toujours vécu dans un logement avec confort, important pour lui d'être bien logé – erreur de prendre les gens des taudis et de les reloger tous ensemble - les travailleurs fuyaient les foyers des taudis et se réfugiaient au bistrot, qui est le salon des pauvres;
00:36:00 à 00:46:51 : il a eu des discussions avec des responsables du logement - le but des Habitations à loyer modérés HLM (les Avanchets) n'a jamais été suivi, les gens qui ont peu d'argent n'y sont pas logés, les décideurs (syndicalistes y compris) pensent que c'est trop risqué économiquement – problématique de leur financement par les caisses de pension – lorsqu'il a dénoncé le prix de la construction des Avanchets, on l'a fait taire en lui disant « très intéressant, fais nous un rapport » - discussion sur les coopératives de consommation, distinguer les coopératives de consommation et de production – toute idée peut être escamotée disait Bertoni, ça a été le cas aussi des coopératives – les ouvriers n'allaient pas à la coopérative, mais à l'épicerie, car elles avaient le carnet, système de crédit mensuel – en tant qu'enfant, il était le cadet, toute la famille travaillait, dès l'âge de 10 ans il n'a plus connu la difficulté après que la famille eut été évacuée de la rue Vautier – contrat de sa sœur à l'usine, 70 ct de l'heure, clause de non concurrence - les permanents syndicaux: il n'y avait pas de permanents au syndicats, les gens allaient travailler le lendemain des actions – il ne s'imaginait pas comme permanent malgré les propositions – il a été nommé secrétaire syndical en son absence – il a quitté son poste de permanent lorsqu'il a senti que le vent changeait – il a travaillé pour la mise en place d'un système d'indemnisation pour les gens qui donnaient leur temps, pour pas qu'ils donnent aussi le peu d'argent qu'ils ont – référence au livre et aux idées de son frère Lucien Tronchet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (9ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (9ème partie/9)
00:00:00 à 00:00:37 : sur le dévouement, les grèves de 6-8 mois, peut-être un progrès qu'on n'arrive plus à faire ça.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un menuisier traceur - Adrien Buffat, le personnage A (1ère partie/2)

Interview d'un menuisier-traceur, Adrien Buffat, le personnage A, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 00:54:05).

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, un menuisier et militant syndical raconte les débuts de la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment (FOBB) ainsi que le fonctionnement quotidien et l'évolution des structures du syndicat. Il évoque notamment les raisons pour lesquelles certaines professions connaissent des engagements syndicaux plus précoces et plus stables. Il raconte aussi son cheminement aux côtés de Lucien Tronchet.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:00:20 Syndicat des paysans très différent;
00:00:30 Apprentissage de menuisier ébéniste à Cottens sur Morges, métier choisi pour lui par son père;
00:01:20 Le gain d'indépendance vis-à-vis des collègues et du contremaître en passant du poste d'ouvrier d'établi à celui de traceur menuisier;
00:04:15 Vendredi 20 avril 1928, première semaine d'engagement : assemblée du syndicat des menuisiers ébénistes - entrer au syndicat était pratiquement une cérémonie – se faire parrainer et jurer d'être un bon camarade;
00:09:00 Rôle de dizenier : récolter les cotisations au syndicat – délégué au comité de la section de Lausanne ;
00:10:40 Contributions au journal hebdomadaire L'Ouvrier ;
00:12:30 1931 Travail à Genève ;
00:14:10 Explication de la relative stabilité du Syndicat des ouvriers sur bois, créé en 1852 : stabilité géographique et des engagements dans les ateliers contrairement par exemple au travail sur les chantiers ;
00:16:45 « Chiquer du tabac pour être des nôtres »;
[00:16:45 00:18:51] - [SON TRES BAS, QUASI INAUDIBLE]

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un menuisier traceur - Adrien Buffat, le personnage A (2ème partie/2)

Interview d'un menuisier-traceur, Adrien Buffat, le personnage A, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 00:54:05).

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, un menuisier et militant syndical raconte les débuts de la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment (FOBB) ainsi que le fonctionnement quotidien et l'évolution des structures du syndicat. Il évoque notamment les raisons pour lesquelles certaines professions connaissent des engagements syndicaux plus précoces et plus stables. Il raconte aussi son cheminement aux côtés de Lucien Tronchet.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2):
00:00:10 Cotisation divisée en trois : activité syndicale, assurance chômage, assurance maladie – assurance maladie pas obligatoire – collecte officieuse de solidarité les soirs de paie
00:02:30 Différence de salaire entre ouvrier d'établi et débiteur traceur : un franc vingt contre un franc cinquante ou soixante de l'heure
00:03:00 Pas de versement d'argent à la famille ;
00:03:50 Pas de secrétaires permanents pour les activités syndicales courantes – un secrétaire local pour l'assurance maladie et chômage et un secrétaire central rédacteur du journal L'Ouvrier
00:07:05 Délégués désignés au coup par coup - compte-rendus tous les quinze jours - participation plus directe et personnelle des ouvriers aux activités syndicales qu'aujourd'hui;
00:08:10 Section de Genève réputée pour ses actions syndicales
00:08:50 Travail chez Casaï (Casalli) aux Acacias - « A Genève, contrairement à Lausanne, j'ai pu travailler une semaine sans que l'on s'inquiète de savoir si j'étais syndiqué ou pas »
00:10:40 Genève, moins syndiquée que Lausanne et concurrence des syndicats chrétiens sociaux; « les nouveaux engagés automatiquement offraient l'apéritif le soir de la première paie pour se faire agréer par l'équipe […] venir boire le "Cantex" »;
00:11:20 Anecdote au sujet de l'apéritif de bienvenue des chrétiens sociaux et la demande à la FOBB d'envoyer quelqu'un -« pas eu l'occasion de fraterniser entre nous à la mode lausannoise, soit avec la chique, soit avec la gousse d'ail, bref, on se connaissait mal »- « un homme est apparu là, en casquette, veston de velours, cravate lavallière... j'ai dit ça ne peut pas être quelqu'un d'autre que Lucien Tronchet » - Berra, député chrétien social et journaliste quitte le café peu après l'entrée de Lucien Tronchet;
00:17:50 Discussions sans fin entre Lucien Tronchet et le menuisier militant pendant leurs trajets vers Zurich pour participer au comité central;
00:18:40 La création de la FOBB par « cette équipe soudée » de Lucien Tronchet et ses amis, dont son frère;
00:19:45 l'Affaire de Versoix – Lucien Tronchet accusé de violation de domicile, atteinte à la liberté du travail;
00:23:20 Contribution importante des actions syndicales à Genève et Lausanne pour l'application des conventions collectives, le respect du temps de travail;
00:25:02 Vie syndicale « trépidante » doublée d'une lutte politique assez violente : l'époque de Georges Oltramare, des «  lascars » ;
00:25:30 Référence au livre Genève - Le temps des passions;
00:25:40 9 novembre 1932 - Léon Nicole demande des renforts à Lucien Tronchet – obligation pour toute « cette gauche disparate» de marcher ensemble «  un triomphe d'Oltramare sur le plan politique, ce serait en même temps un triomphe de Berra sur le plan syndical » ;
00:27:06 Vie quotidienne à Genève : « une Suisse miniature à laquelle il faut ajouter la Savoie » « cosmopolitisme de bon aloi » : Savoyards faisant la route tous les jours, Suisses-allemands, Valaisans et Vaudois;
00:29:20 Conditions de vie : en chambre dans une « petite pension bourgeoise où il fait bon se retrouver » - pas de problèmes financiers – pas de famille à entretenir;
00:31:00 La renommée de Lucien Tronchet dépassait les frontières du canton de Genève - Lucien Tronchet au Parti socialiste genevois pendant ses dernières années – « sa ligne directrice était anarcho-syndicaliste, en mettant anarcho avant syndicaliste »
00:32:29 Rencontres entre Lucien Tronchet et l'interviewé à Barcelone pendant la guerre civile - « davantage qu'un canif qui a dû passer de Genève à Barcelone par ses mains. »;
00:33:02 Amitiés et reconnaissance politique de Lucien Tronchet jusqu'aux Etats-Unis – Fédération américaine du travail ;
00:33:40 Influence bénéfique du partage d'activités syndicales avec Lucien Tronchet sur les activités de l'interviewé à Montreux dans la plus grande menuiserie ébénisterie de Suisse – président de la commission d'entreprise - «sans m'avoir donné de leçon, il m'a laissé beaucoup ».

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un parqueteur, Louis Rieben - le personnage J (1ère partie/2)

Interview d'un parqueteur, Louis Rieben - le personnage J, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:59:36).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, ce parqueteur né en 1908 explique son positionnement par rapport à la nécessité de partager le travail entre tous et de son désaccord avec ceux qui souhaitent toujours travailler plus. Il participait aux actions de la Ligue d'action du bâtiment (LAB). Il aimait travailler en France car il y appréciait la camaraderie. Il raconte son parcours de menuisier-ébéniste à parqueteur, son mode de vie et ses souvenirs de la lutte.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : A appris le métier de parqueteur sur le tas - avait une formation en menuiserie ébénisterie - travail en France pour se tremper dans la camaraderie française (pas spécialement pour les questions syndicales), d'abord aux Voirons puis à Grenoble - puis au poste de police on lui a demandé de rentrer chez lui, car il n'y avait plus de travail - par manque de travail il a changé de métier et a fait parqueteur - rentré dans le syndicat finalement en 1932, après avoir fait sa demande quatre fois depuis 1931 - payé à la pièce, c'est à dire au mètre carré - 1932: grève des parqueteur, ils ne remettaient pas en question le travail à la pièce - il adorait l'action et démolir ;
00:09:00 à 00:18:00 : Pendant la grève de 1936, ont eu lieu des démolitions de villas? - les amendes étaient payées par les fonds de grève de la fédération – est parti en 1940 en Belgique [en raison question de pensions alimentaires] - ambiance plus sympathique en France - bons souvenirs de son enfance à la Jonction – ils étaient des voyous et avaient une belle camaraderie – derrière chez lui il y avait des pierres dont les scieurs de pierre se servaient pour couvrir les façades, parfois les entreprises appelaient la police - sa maman faisait des ménages et travaillait en usine – est né en 1908, a quitté l'école en 1922 - Arts et métiers pendant deux ans;
00:18:00 à 00:27:00 : puis rue de Carouge finir apprentissage d'ébéniste - goût pour le dessin du meuble industriel – il aurait fallu que j'aie un autre caractère pour faire des études et travailler dans l'électricité ou la mécanique pour pas être aussi vulnérable au chômage - avait une caravane à la Rippe – Il a repris quelquefois des cours de dessin le soir – puis il a fait menuisier - a connu le chômage comme parqueteur de 1938-1942 - il était plus souvent au chômage que d'autres, mais pas en raison de son appartenance syndicale – la paie se faisait au bistrot, à 5h du soir – obligation de consommer - il voulait travailler le moins d'heure possible, 7h l'hiver et 8h l'été, mais c'était 8h et 9h. - Leur distraction c'était la fête, le bistrot, mais ils ne cherchaient pas le bal, plutôt des parties de cartes, des parties de boules;
00:27:00 à 00:36:00 : bons souvenirs de la camaraderie pendant la grève et pendant la crise, particulièrement lors des actions – le piquet de grève servait à empêcher les gens qui voulaient aller travailler d'y aller - En 1957, il a été président de grève - Prendre les outils d'un ouvrier qui travaillait et aller les flanquer au lac - Scier des établis - Actions précises, ou il fallait se mouiller "On n'y serait pas arrivé par des palabres, c'est de l'action qu'il fallait" Si le groupe acceptait, les chefs poseurs allaient aux discussions "sur le tapis vert" - Les conventions collectives sont arrivées en 1924 et étaient renouvelées environ tous les deux ans. - assurances sociales: on voit pas beaucoup toute la prétendue richesse de la Suisse - avant la guerre, les parqueteurs étaient assurés au syndicat, il ne se souvient pas si les patrons y contribuaient - Sur quatre ans, il avait fait deux ans et demi de chômage - A été envoyé en Valais sur un chantier de chômage, chez Spinedi faire des fouilles;
00:36:00 à 00:45:00 : Destruction du toit à la rue des Terreaux du temple: témoin de cette destruction, le public n'était pas chaud - Le 9 novembre 1932, montre tout à fait la mentalité du moment - il était à côté des "troufions" à côté du Palais des expositions, il leur disait « vous n'allez quand même pas tirer ». - Il a compris lorsqu'il a vu les soldats se baisser. - Il se dit qu'il y avait 1000 personnes présentes, mais elles devaient donc être éparpillées, car à proximité il n'y avait que cent personnes, toutes vers le café des sports - Il a eu le pantalon troué par une balle - La smala sortait de la rue de Carouge pour voir ce qui allait se passer - personne ne pensait qu'ils allaient tiré - On parlait de révolution à l'époque, tous les jeunes ont cru à une amélioration, mais ça n'a pas du tout été le cas. - L'influence de l'arrivée du linoleum, pas tout de suite un impact. - Le travail était moins fatigant, le travail allait plus vite. - "Il y a toujours eu des brebis galeuses, mais c'était toujours toute une histoire pour avoir une augmentation, on nous sortait les salaires de certains.";
00:45:00 à 00:54:00 Les chefs poseurs - discussions au bistrot.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un parqueteur, Louis Rieben - le personnage J (2ème partie/2)

Interview d'un parqueteur, Louis Rieben - le personnage J, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:59:36).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, ce parqueteur né en 1908 explique son positionnement par rapport à la nécessité de partager le travail entre tous et de son désaccord avec ceux qui souhaitent toujours travailler plus. Il participait aux actions de la Ligue d'action du bâtiment (LAB). Il aimait travailler en France car il y appréciait la camaraderie. Il raconte son parcours de menuisier-ébéniste à parqueteur, son mode de vie et ses souvenirs de la lutte.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2):
00:00:00 à 00:09:00 : Ils avaient un monteur de bois: des paquets de 25-40 kilos - celui qui était au 4ème étage était moins bien loti que les autres. - Ils en prenaient le plus possible en une fois, puis courraient au bistrot pour se défatiguer - si les chefs parqueteurs avaient des chouchous, parfois ça se terminait en bagarre - "C'était assez libre, ils étaient comme nous, seulement ils avaient 25 centimes sur chaque ouvrier, c'est eux qui prenaient les mesures et distribuaient les tâches" - Chaque ouvrier était responsable de son travail, il ne devait pas perdre plus de 3 % du bois - "C'était démocratique, chacun défendait son bout de steak » - Ceux qui étaient au chômage, demandaient que ce soit pas toujours les mêmes.- Ils essayaient d'avoir les jours de travail nécessaires pour toucher le chômage. - Il se déplaçaient à vélo - les rois du bâtiment: "c'est nous qui gagnions le plus, entre les colleurs de papier et nous c'était nous, 50 à 60 francs par jour " bien payé par rapport à ceux qui étaient payés 20 francs "J'ai toujours été un bout en train, pète en l'air." - il travaillait ce qu'il fallait pour pouvoir vivre;
[Entre 00:07:30 et 00:08:07] mauvais son
00:09:00 à 00:14:10 : positionnement: contre "l'enrichissement" de l'ouvrier par son travail: contre l'enrichissement de chacun - Un certain Coppet travaillait pendant la grève alors qu'il avait déjà des terres en Valais - "Vivre, et ensuite gagner sa vie correctement, que tout le monde ait du travail, mais que les ouvriers ne soient pas des capitalistes - Sur les soixante on était cinq six dans ce genre d'esprit. Pas seulement le pognon puis la femme. Vivre et qu'on vive convenablement à côté de moi"- les syndiqués trouvés sur les chantiers étaient amendés.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Henri Tronchet, ancien syndicaliste de la FOBB (1ère partie/2)

Interview de Henri Tronchet, ancien secrétaire syndical de la FOBB, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:11:52).
Période évoquée: 1930-1950

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Henri Tronchet évoque les activités de la Ligue d’action du bâtiment à Genève au début des années 30 pour faire respecter la convention collective de travail, et en particulier le repos du samedi après-midi. Il évoque les tournées de chantiers, les diverses actions punitives, le sabotage et les conséquences judiciaires dont le procès de Versoix. Il évoque également la fusillade du 9 novembre 1932.
Henri Tronchet mentionne brièvement ses relations avec son frère Lucien, de 13 ans son aîné.
Il rappelle ensuite les luttes pour la suppression des ponts volants et pour une meilleure sécurité sur les chantiers. Plusieurs accidents mortels sont mentionnés. Il parle ensuite d’autres luttes syndicales, comme celle pour le droit à une pause le matin à 9 heures.
Tronchet revient sur son enfance à Carouge, les différences de classe, son apprentissage au début des années 30 et les conditions de travail
Il revient longuement sur les luttes dans le domaine du logement, la démolition des taudis en 1935 à la rue de Cornavin, ainsi que les actions menées avec le Comité des chômeurs contre la saisie des meubles des mauvais payeurs (interposition devant les huissiers – rue rue Masbou, rue Violette -, rachat de meubles à l’Office des poursuites, déménagement à la cloche de bois).
Il évoque brièvement les bagarres entre anarchistes et fascistes de l’Union nationale dans les rues basses, à l’occasion de la vente de leurs journaux.
Tronchet décrit l’évolution du travail sur les chantiers entre les années 1930 et les années 1950 : l’arrivée des premières pelles mécaniques, des premières grues, les briques en ciment. Il revient en particulier sur le chantier des Imprimeries populaires à la rue de Lausanne.
Finalement, il parle du travail syndical, de la manière d’organiser les ouvriers, de la présence quotidienne sur les chantiers. Délégué de la FOBB à l’Office cantonal de conciliation, il évoque ses relations avec les entrepreneurs, notamment avec Induni chargé de construire les ports francs à la Praille.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Henri Tronchet, ancien syndicaliste de la FOBB (2e partie/2)

Interview de Henri Tronchet, ancien secrétaire syndical de la FOBB, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:11:52).
Période évoquée: 1930-1950

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Henri Tronchet évoque les activités de la Ligue d’action du bâtiment à Genève au début des années 30 pour faire respecter la convention collective de travail, et en particulier le repos du samedi après-midi. Il évoque les tournées de chantiers, les diverses actions punitives, le sabotage et les conséquences judiciaires dont le procès de Versoix. Il évoque également la fusillade du 9 novembre 1932.
Henri Tronchet mentionne brièvement ses relations avec son frère Lucien, de 13 ans son aîné.
Il rappelle ensuite les luttes pour la suppression des ponts volants et pour une meilleure sécurité sur les chantiers. Plusieurs accidents mortels sont mentionnés. Il parle ensuite d’autres luttes syndicales, comme celle pour le droit à une pause le matin à 9 heures.
Tronchet revient sur son enfance à Carouge, les différences de classe, son apprentissage au début des années 30 et les conditions de travail
Il revient longuement sur les luttes dans le domaine du logement, la démolition des taudis en 1935 à la rue de Cornavin, ainsi que les actions menées avec le Comité des chômeurs contre la saisie des meubles des mauvais payeurs (interposition devant les huissiers – rue rue Masbou, rue Violette -, rachat de meubles à l’Office des poursuites, déménagement à la cloche de bois).
Il évoque brièvement les bagarres entre anarchistes et fascistes de l’Union nationale dans les rues basses, à l’occasion de la vente de leurs journaux.
Tronchet décrit l’évolution du travail sur les chantiers entre les années 1930 et les années 1950 : l’arrivée des premières pelles mécaniques, des premières grues, les briques en ciment. Il revient en particulier sur le chantier des Imprimeries populaires à la rue de Lausanne.
Finalement, il parle du travail syndical, de la manière d’organiser les ouvriers, de la présence quotidienne sur les chantiers. Délégué de la FOBB à l’Office cantonal de conciliation, il évoque ses relations avec les entrepreneurs, notamment avec Induni chargé de construire les ports francs à la Praille.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Lucien Tronchet (1ère partie/7)

Enregistrement d'un entretien entre Lucien Tronchet, qui fut maçon et secrétaire syndical, et Charles Magnin, historien. (Durée totale de l'entretien: 03:25:05).

Aperçu des thèmes (Parties 1/7 à 7/7) :
L’entretien a lieu à l’occasion de la préparation du livre Combats pour la dignité ouvrière (1979) dans lequel Lucien Tronchet raconte ses mémoires de militant et de syndicaliste. Il précise certains éléments du texte et livre diverses anecdotes qui ne figurent pas dans la publication (par exemple, le choix de l’emblème de la ruche pour le sigle de la Fondation Collège du travail – 0121_b 19:30-23:30)

Combats pour la dignité ouvrière - Table des matières:
1902-1918: Une jeunesse mouvementée
1919-1930: Des années difficiles pour le mouvement ouvrier
Le redémarrage de l'économie et la reprise des luttes ouvrières
La Ligue d'Action du Bâtiment et l'extension des conventions collectives
1932-1933: Le tournant du 9 novembre 1932
Des victoires rouges dans la montée des périls
La Genève rouge et les luttes sociales
Vers la guerre
Ma deuxième insoumission militaire
L'action syndicale pendant la guerre
L'immédiat après-guerre
La Paix du Travail de 1937 et la Grève générale de 1918

Magnin, Charles; interviewer/euse

Interview de Lucien Tronchet (2ème partie/7)

Enregistrement d'un entretien entre Lucien Tronchet, qui fut maçon et secrétaire syndical, et Charles Magnin, historien. (Durée totale de l'entretien: 03:25:05).

Aperçu des thèmes (Parties 1/7 à 7/7) :
L’entretien a lieu à l’occasion de la préparation du livre Combats pour la dignité ouvrière (1979) dans lequel Lucien Tronchet raconte ses mémoires de militant et de syndicaliste. Il précise certains éléments du texte et livre diverses anecdotes qui ne figurent pas dans la publication (par exemple, le choix de l’emblème de la ruche pour le sigle de la Fondation Collège du travail – 0121_b 19:30-23:30)

Combats pour la dignité ouvrière - Table des matières:
1902-1918: Une jeunesse mouvementée
1919-1930: Des années difficiles pour le mouvement ouvrier
Le redémarrage de l'économie et la reprise des luttes ouvrières
La Ligue d'Action du Bâtiment et l'extension des conventions collectives
1932-1933: Le tournant du 9 novembre 1932
Des victoires rouges dans la montée des périls
La Genève rouge et les luttes sociales
Vers la guerre
Ma deuxième insoumission militaire
L'action syndicale pendant la guerre
L'immédiat après-guerre
La Paix du Travail de 1937 et la Grève générale de 1918
Vers la guerre
Ma deuxième insoumission militaire
L'action syndicale pendant la guerre
L'immédiat après-guerre
La Paix du Travail de 1937 et la Grève générale de 1918

Magnin, Charles; interviewer/euse

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