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Collège du Travail, Genève; producteur/trice immigration
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Interview de Manuel Gomez, serrurier-chaudronnier (1ère partie/3)

Interview d'un serrurier-chaudronnier, Manuel Gomez, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:42:54).
Période évoquée: 1958-1989 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Au cours de cet entretien, ce serrurier-chaudronnier né en Espagne en 1928 et employé à Sécheron entre 1958 et 1989 raconte son parcours. Engagé dans la lutte anti-franquiste, il quitte l'Espagne en 1958 pour des raisons politiques. Il raconte ses conditions de logement, et l'interdiction faite aux travailleurs soumis au permis A de louer un appartement non-meublé. Il décrit avec quelques détails son métier, les spécificités de ce travail et sa formation continue en soudure. Il explique les raisons de sa satisfaction avec sa vie professionnelle, notamment le fait qu'il ne faisait jamais la même activité plus de trois jours d'affilée. Il a été à la fois délégué syndical de la Fédération suisse de la métallurgie et de l'horlogerie (FTMH) et délégué à la commission d'entreprise. Il a participé à la revendication puis à la mise en place de cours du soir pour permettre aux ouvriers italiens, espagnols et frontaliers l'obtention d'un certificat de capacité (CFC) et l'égalité salariale pour un travail égal. Il parle du système de rémunération à la pièce, qui créait une concurrence malsaine entre ouvriers et de son refus de devenir chef d'équipe. Il prendra sa retraite avec trois ans d'avance pour des raisons de santé et de famille et reste membre du syndicat FTMH comme vétéran.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Manuel Gomez, serrurier-chaudronnier (2ème partie/3)

Interview d'un serrurier-chaudronnier, Manuel Gomez, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:42:54).
Période évoquée: 1958-1989 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Au cours de cet entretien, ce serrurier-chaudronnier né en Espagne en 1928 et employé à Sécheron entre 1958 et 1989 raconte son parcours. Engagé dans la lutte anti-franquiste, il quitte l'Espagne en 1958 pour des raisons politiques. Il raconte ses conditions de logement, et l'interdiction faite aux travailleurs soumis au permis A de louer un appartement non-meublé. Il décrit avec quelques détails son métier, les spécificités de ce travail et sa formation continue en soudure. Il explique les raisons de sa satisfaction avec sa vie professionnelle, notamment le fait qu'il ne faisait jamais la même activité plus de trois jours d'affilée. Il a été à la fois délégué syndical de la Fédération suisse de la métallurgie et de l'horlogerie (FTMH) et délégué à la commission d'entreprise. Il a participé à la revendication puis à la mise en place de cours du soir pour permettre aux ouvriers italiens, espagnols et frontaliers l'obtention d'un certificat de capacité (CFC) et l'égalité salariale pour un travail égal. Il parle du système de rémunération à la pièce, qui créait une concurrence malsaine entre ouvriers et de son refus de devenir chef d'équipe. Il prendra sa retraite avec trois ans d'avance pour des raisons de santé et de famille et reste membre du syndicat FTMH comme vétéran.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Manuel Gomez, serrurier-chaudronnier (3ème partie/3)

Interview d'un serrurier-chaudronnier, Manuel Gomez, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:42:54).
Période évoquée: 1958-1989 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Au cours de cet entretien, ce serrurier-chaudronnier né en Espagne en 1928 et employé à Sécheron entre 1958 et 1989 raconte son parcours. Engagé dans la lutte anti-franquiste, il quitte l'Espagne en 1958 pour des raisons politiques. Il raconte ses conditions de logement, et l'interdiction faite aux travailleurs soumis au permis A de louer un appartement non-meublé. Il décrit avec quelques détails son métier, les spécificités de ce travail et sa formation continue en soudure. Il explique les raisons de sa satisfaction avec sa vie professionnelle, notamment le fait qu'il ne faisait jamais la même activité plus de trois jours d'affilée. Il a été à la fois délégué syndical de la Fédération suisse de la métallurgie et de l'horlogerie (FTMH) et délégué à la commission d'entreprise. Il a participé à la revendication puis à la mise en place de cours du soir pour permettre aux ouvriers italiens, espagnols et frontaliers l'obtention d'un certificat de capacité (CFC) et l'égalité salariale pour un travail égal. Il parle du système de rémunération à la pièce, qui créait une concurrence malsaine entre ouvriers et de son refus de devenir chef d'équipe. Il prendra sa retraite avec trois ans d'avance pour des raisons de santé et de famille et reste membre du syndicat FTMH comme vétéran.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Gaston Baumann, menuisier (1ère partie/2)

Interview de Gaston Baumann, menuisier, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:07:27).
Période évoquée: 1920-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Baumann raconte son parcours professionnel et politique depuis sa naissance dans une famille nombreuse et pauvre dans le canton de Neuchâtel jusqu'à sa position de contremaître et conseiller administratif à Carouge. Il raconte les conditions de vie et de travail dans son apprentissage officieux des métiers du bois, les négociations salariales et les relations avec les artisans italiens. Il raconte sa tentative d'émigration à Paris, ou il a subi le racisme de ses collègues. Il raconte l'évolution du contexte de travail et des techniques dans les métiers du bois, avec un accent spécifique sur les charpentes.

Sujets principaux - pointages temporels (1ère partie/2) :
00:00:10 Naissance au Val de Ruz, Neuchâtel, famille très pauvre - dixième enfant sur dix – tous les frères manœuvres sauf un menuisier-charpentier ;
00:01:02 Bucheron, puis départ pour Paris en 1927, à dix-sept ans – travail au noir comme charbonnier – xénophobie contre « ces sales suisses qui viennent manger le pain des français – retour en Suisse suite à une rafle ;
00:03:50 Travail de menuisier chez son frère : horaire 7h-12h, 13h-18h, 19h-22h – maladies – conflits sur temps de travail ;
00:06:50 Cinq mois à « traîner à la campagne », travail de bucheron – la mère : culture de petits légumes et vente au marché le samedi à Neuchâtel ;
00:07:01 Travail comme manœuvre dans une scierie, puis dans la menuiserie – conditions de vie difficiles avec le froid, moins 27 degrés– activités de menuiserie, salaire manœuvre 50 CHF par mois – refus d'augmentation – conflit ;
00:13:25 Travail à Genève – ignorant tout du syndicat sauf « que c'était les anarchistes et tout ça » - père empêchant d'aller à Zurich car « Zurich était rouge » ;
00:13:55 Travail à Carouge pendant 44 ans – salaire initial à 90 centimes de l'heure - tarif de manœuvre 1 franc 20, tarif de menuisier 1franc 60 – Augmentation de 1 centime à la fois dans les années 1931-1933 – chaque mois une augmentation;
00:15:20 Travail de charpente – crainte que les toits plats de l'architecte Braillard signifient la mort de la charpente - explication de la charpente collée ;
00:26:30 Machines en panne, apprentissage de l'utilisation de la varlope pour dégauchir le bois ;
00:29:20 Cours de dessin de menuiserie 1930-1935 ;
00:31:07 Travail avec les compagnons hambourgeois – bonne ambiance de fraternité sur les chantiers ;
00:35:40 Père charron : apprentissage de la scie, reprise du récit
00:37:20 Savoir utiliser un fil à plomb ;
00:39:05 Années 1947-1950 « Ils enfilaient une pièce dans une machine, il en sortait une fenêtre (…) nous on les fabriquait (…) On avait encore le sentiment d'être un petit artisan, ce n'est pas des robots comme maintenant» ;
00:41:02 Les menuisiers italiens piémontais et leur don pour les beaux travaux et les meubles anciens – rivalité entre les suisses et les italiens ;
00:42:30 Découverte d'un don pour la pose de menuiserie, « Là, je me suis révélé (…) habile et très rapide »;
00:43:58 Nouveau journal « Le Monde » - article sur Nicole ;
00:45:50 Répartition du travail de chantier - parcours : chef de chantier, contremaître (coordination de la pose sur quarante chantiers) ;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un ouvrier sur les pratiques de contraception et d'avortement (1ère partie/2)

Interview d'un ouvrier retraité qui évoque les pratiques de contraception et d'avortement ayant cours dans l'entre-deux-guerres; cet entretien est mené par Alda De Giorgi (Durée totale: 00:46:33).
Période évoquée: 1910-1940

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 à 2/2) :
Cet ouvrier parle de son enfance et de son adolescence à Genève dans les années 1910 et 1920 : ses loisirs, ses sorties au Salève, les bals, le cinéma, le « skating » (patin à roulettes).
Il parle longuement des relations entre jeunes hommes et jeunes femmes, des premiers flirts, des moyens de contraception et du recours à l’avortement dans l’entre-deux-guerres. Il évoque la crainte des maladies sexuellement transmissibles et les nombreuses difficultés liées au contrôle des naissances (méthode Ogino, pessaire, diaphragme…). Il détaille également les pratiques d’interruption de grossesse (techniques, médecins et sages-femmes auxquels ils faisaient appel).

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un ouvrier sur les pratiques de contraception et d'avortement (2e partie/2)

Interview d'un ouvrier retraité qui évoque les pratiques de contraception et d'avortement ayant cours dans l'entre-deux-guerres; cet entretien est mené par Alda De Giorgi (Durée totale: 00:46:33).
Période évoquée: 1910-1940

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 à 2/2) :
Cet ouvrier parle de son enfance et de son adolescence à Genève dans les années 1910 et 1920 : ses loisirs, ses sorties au Salève, les bals, le cinéma, le « skating » (patin à roulettes).
Il parle longuement des relations entre jeunes hommes et jeunes femmes, des premiers flirts, des moyens de contraception et du recours à l’avortement dans l’entre-deux-guerres. Il évoque la crainte des maladies sexuellement transmissibles et les nombreuses difficultés liées au contrôle des naissances (méthode Ogino, pessaire, diaphragme…). Il détaille également les pratiques d’interruption de grossesse (techniques, médecins et sages-femmes auxquels ils faisaient appel).

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Gaston Baumann, menuisier (2ème partie/2)

Interview de Gaston Baumann, menuisier, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:07:27).
Période évoquée: 1920-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Baumann raconte son parcours professionnel et politique depuis sa naissance dans une famille nombreuse et pauvre dans le canton de Neuchâtel jusqu'à sa position de contremaître et conseiller administratif à Carouge. Il raconte les conditions de vie et de travail dans son apprentissage officieux des métiers du bois, les négociations salariales et les relations avec les artisans italiens. Il raconte sa tentative d'émigration à Paris, ou il a subi le racisme de ses collègues. Il raconte l'évolution du contexte de travail et des techniques dans les métiers du bois, avec un accent spécifique sur les charpentes.

Sujets principaux - pointages temporels (2ème partie/2) :
00:00:02 Candidature au Conseil administratif pour la section carougeoise du parti socialise, posée à son insu par un copain - « coup de rigolade pour faire un barrage aux radicaux » - victoire contre son patron– volonté de retrait contrée par les « instances du parti cantonal » ;
00:01:44 Président du syndicat, maire de Carouge, - concurrent direct de son patron radical, président de la chambre patronale – représailles au niveau professionnel et non politique ;
00:02:50 Dépressions nerveuses - « ce que l'on appelle atteinte à la dignité personnelle - je n'étais plus valable, il m'interdisait même d'aller porter des clous aux ouvriers. » - maladie – licenciement ;
00:07:00 Pose de parquet ;
00:09:50 Tradition du bouquet – constructions remarquables à Genève - conseiller administratif;
00:15:20 Anecdote du travail à son compte à l'hôtel des Bergues : mépris des patrons – techniques;
00:17:10 Restaurations en Vieille ville;
00:19:20 Conflits autour de la « fainéantise »  - Vingt ans juge aux Prud'homme - difficulté du travail de mémoire - dureté des incompréhensions ;

L'entretien se termine au temps 00:21:30. Suit une conférence sur l'économie souterraine et les chiffres du temps de travail ménager.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon - Fernand Fellay, le personnage D (1ère partie/2)

Interview d'un maçon, Fernand Fellay, le personnage D, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:04:18).
Période évoquée: 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce maçon raconte la manière dont les militants s'organisaient pour faire respecter les revendications des ouvriers. Il décrit les actions de démolitions de taudis et autres événements liés à la Ligue d'action du bâtiment (LAB). Il raconte la mise en place des équipes chargées de contrôler chacune une zone du canton et agir en cas de non-respect des revendications, par exemple en sabotant le travail effectué les jours de congé.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:01:30 Tournée des chantiers;
00:04:20 Stratégies par rapport à la police;
00:09:08 Entrée dans le syndicat motivé par les revendications salariales et la volonté de réagir aux injustices sur les chantiers - conséquences de l'affiliation au syndicat - changer de boulot quatre fois par année;
00:14:30 Logement et hygiène, bains publics;
00:15:30 Les conséquences du chômage sur la vie quotidienne et familiale: à la maison jusqu'à trente-cinq ans;
00:20:30 L'organisation syndicale par métier et la Ligue d'action du bâtiment (LAB);
00:24:02 Grande action sur le chantier du bâtiment de la Société des Nations;
00:26:25 Démolition des taudis de Saint-Gervais - départ 5h du matin, chacun sa pelle et pioche;
00:29:40 Comment viennent les idées pour les actions? par l'action - résistances aux évacuations à quarante ou cinquante personnes;
00:34:50 Comment fonctionnaient les ponts-volants (système remplacé par les échafaudages), pourquoi les ouvriers y perdaient la vie, lutte pour leur suppression;
00:38:43 Première grève a duré dix-sept jours - grève de 1928, grève commencée sans savoir si la Fédération allait soutenir;
00:44:00 Grève des ramoneurs, ouvriers venus de Hongrie, dormaient sur le sol et nourris sur place, "une honte" - fermeture de l'usine - action syndicale: " Petit salaire, petit travail », affiches collées partout sur le chantier - action: travail au ralenti - lutte victorieuse pour empêcher une baisse de salaire.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'Alain Perrat, mécanicien-tourneur (1ère partie/3)

Interview d'un mécanicien-tourneur, Alain Perrat, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:10:34).
Période évoquée: 1972-1993 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Alain Perrat est né en 1952 à Bourg en Bresse, dans l'Ain (France). Après sa formation et une année de travail, il a effectué un "tour de France" avec les compagnons comme mécanicien tourneur. Il relate l'évolution du travail lors du passage aux appareils à commande numérique. Il raconte comment un de ses collègues sans Certificat fédéral de capacité (CFC) parvenait parfaitement à refaire les programmes numériques directement sur la nouvelle machine et en conclut "ce qui prouve bien que tout s'apprend". Il explique les difficultés sociales provoquées chez les humains par les horaires calqués sur les machines: en effet, les horaires 04h00-13h30 ou 13h30-22h00, appelés "travail en équipe" rendent impossible toute vie sociale. Il refusera finalement ces horaires et se battra contre au niveau syndical. Il décrit aussi la structure et le fonctionnement de la Commission du personnel, ses permanences, ses locaux et le droit à des heures d'absence pour ce travail.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Marcel Navarro, serrurier-soudeur (1ère partie/2)

Interview d'un serrurier-soudeur formé comme chaudronnier-traceur, Marcel Navarro, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:30:37).
Période évoquée: 1950-1996 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Ce que Marcel Navarro a aimé dans son travail à la Société des Eaux de l'Arve, c'est le travail sur des anciennes et belles machines. Il décrit les conditions de travail et mentionne qu'il était le seul ouvrier syndiqué. L'entretien est principalement axé sur le fonctionnement, l'équipement et les méthodes de travail dans l'équipe mécanique de la Société des Eaux de l'Arve.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : formation de chaudronnier, CAP car d'origine française, chaudronnier traceur à l'époque: car à l'époque ils développaient eux-mêmes les dessins, chose qui s'est perdue - est rentré à la SEA en 1980 - a eu une trentaine d'emplois avant cela - il travaillait aux moulins de Versoix, il avait 40 ans et s'ennuyait: il a répondu à une annonce - l'endroit, la nature lui ont plu - les machines à piston anciennes lui ont plu - il a travaillé dans la pétrochimie à Neuchâtel et en avait marre du travail moderne - apprentissage à Saint-Etienne - est venu en 1964 monter la raffinerie de Cressier et a connu sa femme à la Neuveville - sa fonction à la SEA était serrurier, il aidait les mécaniciens - dans l'équipe de mécanique, ils étaient tous des ouvriers qualifiés contrairement à l'équipe réseau, de plus ils avaient tous pas mal voyagé - il avait un atelier de serrurerie et il forgeait certaines pièces, soudait - c'était encore un endroit où l'on faisait les choses nous-mêmes - le travail était très varié: beaucoup de pièces à remplacer sur le barrage, démontage des machines, changer les joints, changer les pompes dans les puits, montage des vannes, soudure - très peu d'intervention d'entreprises extérieures;
00:09:00 à 00:18:00 : le travail de mécanique était spécial, il n'avait jamais vu de pompe à piston, "c'était les dernières de Suisse à fonctionner", c'était nouveau pour lui - réparation, manutention, entretien du canal, entretien de l'Arve, attraper les troncs - soudure électrique, "tout était vieux, il n'y avait rien de neuf" mais ce qui le gênait, c'était que l'atelier était étroit et bas de plafond - "vous savez, on était un peu manœuvre (...) il ne fallait pas attendre qu'on nous dise quoi faire (...)" - il fallait prendre des décisions et agir - il explique les systèmes de grilles et de râteau - [les interlocuteurs regardent et commentent des photographies] - la division du travail: les mécaniciens avaient leur atelier, un peu plus moderne;
00:18:00 à 00:27:00 : il comprenait quel était son travail, était autonome dans une grande partie des tâches bien que c'était tout de même le contremaître qui distribuait le travail - chaque année avec les machines à piston, ils devaient changer les joints sur les clapets de fermeture en bronze et sur les cylindres, il y avait des joints en chanvre tressé que le mécanicien, M. Keller, fabriquait lui-même, c'était des joints d’étanchéité - les tresses enduites de suif (graisse de mouton), "c'était la seule chose qui tenait vraiment à l'échauffement, on a essayé d'autres matières (...) - cette machine tournait 24/24 - il trouvait ces vieilles machines extraordinaires, n'avait pas du tout envie d'en changer - tout le monde se plaignait que cette usine ferme mais personne ne s'y est vraiment opposé - 25 ans de ma vie à travailler dehors - on était une équipe de cinq, maintenant on est 1200 - aujourd'hui je sors de temps en temps pour placer mes pièces, une quarantaine de personnes dans un très grand atelier - à Vessy, à cinq ce n'était pas toujours évident - le réseau, ils étaient sept, en plus il y avait les administratifs - il y avait trois cultures différentes, mais dans l'ensemble ça allait bien les suisse-allemands, les romands, et puis moi, mais c'était surtout des personnalités;
00:27:00 à 00:36:00 : les secrétaires ne se sont pas bien adaptées au Lignon - le chef, Monsieur Coutau (Couteau?) - "on en avait marre de scier nos bois à la main", "on était allé chercher une tronçonneuse (...) on avait des problèmes (...) mais le directeur lui a fait ramener" - j'ai appris le métier de bûcheron là-bas - "j'ai appris des tas de choses", "ça m'a rapproché de la nature" - il était de piquet lorsque la station du Grand Bornand a subi un grand orage, un barrage s'était formé et avait lâché, la crue avait emporté un camping et une scierie: les immenses arbres déracinés, caravanes et camping ont été emportés, il y a eu un mort retrouvé dans le barrage - la pollution au mazout aussi l'a marqué, il a vu ce que pouvait provoquer la pollution - il explique les deux types de pompes - les tours et l'éclairage étaient alimentés par l'électricité de l'Arve;
00:36:00 à 00:46:06: jusqu'en 1958 l'usine était autonome en électricité - à l'époque on devait casser la glace pour permettre la continuité du travail, puis ensuite on a pu avoir un appoint des Services industriels de Genève - on craignait les orages, il y avait souvent des alarmes et des alertes la nuit, "elle sonnait tout le temps" - quand les SIG ont repris, ils ont donné l'instruction de couper la corne lorsque les gens quittaient les lieux, le quartier de Conches s'était peuplé aussi - aux SIG, quand on devait descendre "on nous payait une heure et on avait une heure de congé, à la SEA on avait que une heure de congé" - "mais on habitait tous dans des villas" - au début, le loyer de la maison avec jardin était de 150.-, puis lorsque les SIG ont repris, les loyers ont augmenté - [c'est la transition de la reprise qui intéresse l'intervieweuse] - l'indépendance du travail a énormément changé - il y avait encore des pompes électriques sur place, mais elles étaient télécommandés depuis le Lignon - les SIG ont construit des énormes réservoirs, car il y avait des risques de pollution de la nappe phréatique en raison de la topographie;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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