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Wist Christiane; interviewer/euse méthode de travail
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Interview d'un ferblantier appareilleur - Alex Burtin, Personnage R (2ème partie/2)

Interview d'un ferblantier-appareilleur, Alex Burtin, le personnage R, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:58:08).
Période évoquée : 1930-1960 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce ferblantier-appareilleur raconte dans un premier temps son activité syndicale et politique au sein de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), notamment son séjour en prison à Bochuz pour la diffusion d'un tract contre la guerre. Dans un deuxième temps, il décrit son métier et les techniques utilisées avant les grands changements liés à l'évolution des matériaux. Plus tard, personne ne voulait l'engager, il a donc décidé de devenir patron.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : "J'ai participé à la Ligue d'action du bâtiment (LAB) - J'ai participé quelques samedis - on s'est bagarré un peu à la rue de Lausanne – beaucoup de bagarres contres les fascistes, il y avait les équipes, les petit-fils de Töpffer, les gars d'Oltramare, des anars qui vendaient le Réveil - c'était le temps des costumes - cravate des anars, la lavallière, il y avait une futaine brune, les communistes, pas beaucoup, mais il y avait les chemises brunes, les syndicats chrétiens avaient les chemises vertes - trésorier au syndicat des ferblantiers - Jeunesse FOBB de toutes les professions, puis groupe de loisir, 1000 francs de bénéfices - Organisé le bal des apprentis - Au début c'était des cours, puis c'était des loisirs - Foire de Bâle - La Dôle, conférences - J'aurai voulu leur donner une activité culturelle - La transmission est très importante - Bien de garder la ligne du parti mais chacun doit avoir sa liberté - Chercher un boulot de contremaître - Je suis devenu patron, parce-que j'ai pas été pris dans d'autres entreprises - Les clients sont venus avec moi - Les anciens anars y en a beaucoup qui sont devenus patrons - Beaucoup d'antifascistes se sont mis à leur compte - Les gens ont peur de la discussion - Pas eu une formation très longue, quitté l'école à 13 ans - Père et mère orphelins - par l'assistance, ils l'ont mis dans le canton de Vaud et l'ont placé chez les paysans - Se sont mariés à 18 ans - Elle a pu se marier mais sans avoir beaucoup d'argent - Elle travaillait pour les gosses, on a tous eu une formation - Lui, il était plutôt pro-communiste, pour la Russie - On se bagarrait tous les jours à table - Il était plutôt indépendant, il n'aimait pas cette discipline."
[césure]
00:08:45 à 00:18:00 : "Apprentissage, finalement l'ouvrier c'est le plus mauvais patron - fallait quand même voler le métier, même si il y en avait qui étaient des bons compagnons - Apprentissage de 3 ans de ferblantier-appareilleur - Un jour de cours par semaine - En ce temps-là, on intervenait pour les installations d'eau - Second œuvre: on montait les colonnes en plomb, il fallait vraiment connaître le métier - le métier est moins spécialisé qu'avant - A l'époque, il fallait cintrer tous les coudes sur place - la soudure: souder plomb sur plomb et étain, puis la fonte en joint coulé, maintenant c'est tous des raccords vissé - les Espagnols travaillaient bien le plomb - on devait aussi lire les plans - avant, quand on faisait un grand bâtiment, on installait un atelier - C'était en regardant qu'on apprenait, certains ouvriers avaient des secrets, comme pour cintrer - On a fait beaucoup de cours de plomberie pour souder avec des billes - Colonnes d'eau, colonne de chutes, salles d'eau - Maintenant, il faut être plus précis - On avait plus le temps, on travaillait à 1.20 francs de l'heure - La discipline sur le chantier, c'est beaucoup moins qu'avant - Ce sont les plombiers qui ont eu les vacances en premier - Installations sanitaires - Une plaque de métal, on fait des chenaux, les gorges, les garnitures sur le toit - avant on travaillait le zinc - Ça demande plus de connaissances";
00:18:00 à 00:27:00 : "Maintenant on agrafe, on fait beaucoup moins de soudures, et on brase - dans les maisons, on venait après les maçons, avant les peintres - avant les carreleurs et les plâtriers - A présent, c'est tout du préfabriqué - méthode de travail - On était nombreux à Genève, maintenant on est beaucoup moins nombreux - Dans les grands immeubles de six étages ou était 3 ou 4 - un pour les trous à la massette, un qui traçait (le chef de chantier) tous les appareils parterre, un qui scellait tout au ciment, un autre qui vissait tous les appareils - un manœuvre et deux appareilleurs - Nous on travaillait tout l'hiver - On allumait un feu - Premiers à obtenir les jours de vacances, les ferblantiers - Grâce à Tronchet - Lucien a beaucoup fait pour que les gens puissent se changer et se laver, il y a pas de raison que quand on s'attable au bistrot on sache que c'était un maçon - Puis tous le monde est allé à la FTMH, car à cheval entre le bâtiment et la FOBB - Grande influence des communistes, pour cette raison je suis resté à la FOBB - Lutte contre les communistes, entres les syndicalistes et les communistes - On faisait des manifestations, car les conventions collectives n'étaient pas respectées - Puis, aussi le travail à la pièces, nous on voulait pas - Il y a toujours eu beaucoup de petites entreprises de ferblantiers, mais le patron était ferblantier, quelques exceptions - La Ligue d'action du bâtiment (LAB), j'y ai participé mais moins, parce que je faisais du sport, c'était incompatible - J'étais à la bagarre des jours fériés";
00:27:00 à 00:28 :00 "On était rentré à l’hôtel de ville - Ça a été un tour de force - Il y avait du monde à la manifestation - Jours fériés, un progrès social beaucoup plus important que deux sous de plus".

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Séverin Bapst, charpentier (2ème partie/2)

Interview d'un ouvrier charpentier, Séverin Bapst, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:32:14).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Séverin Bapst raconte les différentes phases de son travail, les belles œuvres, comme les escaliers tournants en chêne de Hongrie mais aussi les ennuyeuses ou "scandaleuses" comme la construction des baraquements pour les travailleurs saisonniers ou pour l'Allemagne pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il parle aussi des compagnons hambourgeois, de son origine fribourgeoise et du vertige chez les charpentiers.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un poseur de sol - André Recordon, le personnage S (1ère partie/2)

Interview d'un poseur de sol, André Recordon - le personnage S, par Christiane Wist (Durée totale: 00:59:22).
Période évoquée: 1920-1940.

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, cet ouvrier raconte son parcours, notamment la façon dont il s'est imposé chez son oncle en Normandie pour qu'il lui trouve du travail. Il a commencé comme manœuvre, puis, après une formation de machiniste sur bois, il a quitté son travail, car il ne voulait pas travailler avec des machines. Il a exercé plusieurs activités avant d'être rapatrié à Genève suite au vol de l'intégralité de ses affaires à Paris. Il était contre le travail à la pièce. Il explique les techniques de pose du linoleum et comment il s'est spécialisé dans les travaux délicats.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : Né en 1905 - A neuf ans, il brouettait des cailloux, il habitait à Rueyres-près-Bercher - Le 23 novembre 1914 à minuit sa maison a été incendiée - il vient d'une famille de petits paysans pas très riches - pas assurés, ont tout du reconstruire, l'ont fait en une année - il sortait des pierres de la rivières – le père était à la guerre - il n'y avait personne au village - L'hiver, il travaillait dans la menuiserie et la charpente - A 15 ans, il a quitté l'école, car il en savait assez et il avait fini tout le programme - Puis il est parti de la maison, car ils étaient trop pour une toute petite étable - Son frère est de 1903 - A quinze ans et demi, il est parti, il a fait deux ans chez un paysan, puis une année chez l'autre - A 18 ans, il a ensuite été à Genève, il a été accueilli par une sœur de sa mère - Elle était divorcée avec 2 filles, vivait à la rue Chaponnière - Il a « bricolé », car il n'avait pas de métier, il venait de la campagne - Il a ensuite essayé d'aller en Normandie à Deauville, il a écrit à son oncle qui ne lui a pas répondu - Il a décidé de quand même s'y rendre - son oncle a été obligé de lui trouver un travail - Il a commencé à travailler comme manœuvre, puis comme machiniste sur bois - Il est sorti avec un diplôme - Mais cela ne lui plaisait plus, il a donc quitté - Ensuite, il a mangé de la vache enragée - C'était difficile de trouver un métier en n'ayant pas de formation - Il se trouvait mal devant les machines, il voulait être à l'extérieur - Caen dans les trams, chez un teinturier, ensuite à Paris, à Deauville, réfection de l'étanchéité d'un toit - coup dur à Paris, a dû rentrer - Il a refusé 2-3 combines pas jolies, comme aller aux Etats-Unis. Il est resté dans la fabrique de teinture de fourrures malgré les odeurs;
00:09:00 à 00:18:00 : Boulevard de Menilmontand, il s'est fait volé par un colocataire - il a voulu rentrer en Suisse, il lui ont refait un passeport, l'ont rapatrié mais sans le sou - A son retour, pour ne pas se faire embêter par les gendarmes, il a enlevé une planche d'un chantier et s'est caché là pour la nuit - Il est retourné chez sa tante - Il est rentré dans une maison de tissu en gros, travail au bureau et manutentionnaire, puis son patron s'est tué dans un accident de voiture, il a donc perdu son travail - Puis il a travaillé à la rue du Rhône, de 7h jusqu'à 10 heures du soir un magasin de sport - Puis, maison Eggli (?), 300 francs par mois, une semaine de vacances payées - Il avait une petite fille - "On avait une loge on a été obligé de faire concierge, un petit deux pièces" - Puis à la rue Bergalonne dans un sous-sol, mais ils étaient mal dans un sous sol - Puis il est devenu poseur de sol - Il a appris le métier avec un Valaisan - Eggli lui a proposé du travail, il a commencé en 1935 comme poseur de sol, il avait appris les tapis, les tentures, le linoleum;
00:18:00 à 00:27:00 : Il a fait 42 ans à la maison Eggli, payé au mois, au début - Plutôt mal payé pour 1935 - il a cherché à vivre à la campagne car sa femme était malade: chemin du Verjus, 60 francs de loyer - Quand elle a vu pour la première fois les 300 francs, elle trouvait cela incroyable - Il a été payé au mois ou à l'heure - Il ne voulait pas être payé au m², avec Gaugel (?) un lutteur, ils se positionnaient contre Pellegrini au syndicat - Pour tous les travaux délicats, M. Dufresne l'envoyait lui- "quand je suis passé au papier peint, j'étais payé comme un ouvrier qualifié, je trouvais que je gagnais trop" - Il voulait travailler à l'heure, ça c'était dans les années riches - Il a transformé des cinémas - Les années 1930 ont été dures - Il n'a pas voulu être concierge - Il fait le boulot, le ménage et la cuisine à cause de la maladie de sa femme;
00:27:00 à 00:36:00 : Les linos étaient imprimés mais pas incrustés - Ils pouvaient durer jusqu'à 10 ans, "mais si le fonds est mauvais, alors le lino ne tient pas - A l'époque, on faisait des poses incroyables, on étendait de la sciure pour que ce soit tout plat, mais ça ne durait que 1 mois - Ou alors, on mettait des journaux en dessous" - Avec les chapes en ciment, c'est plus facile - Une entreprise genevoise avait un brevet de l'exposition nationale de Paris pour une méthode de pose de sol pour les sols sanitaires en hôpital - Un nommé Lana (?) lui a fait de la pub pour entrer aux chrétiens sociaux, dans les années 1930 - Mais il a été obligé de changer pendant la grève en raison de problème de paiement de ses jours de grève. Un Tessinois lui propose de venir à la FOBB - On te donne 6 à 8 francs par jour - Il a touché immédiatement ses sous - Depuis il est resté syndicaliste - Il n'essaie pas de convaincre les jeunes, "car ils s'en foutent" - Explication de comment on fait le joint sur du lino, et les raisons pour lesquelles on ne peut pas se permettre d'erreur;
00:36:00 à 00:46:47 "Je n'étais pas un as, j'étais un ouvrier qualifié, mais ils ne peuvent pas faire ce qu'on faisait" - Il fallait masser le lino - ils étaient reçu en rouleau, si on colle le lino il faut le masser (car aujourd'hui il y a les colles de contact) c'était des colles à base de résineux très fortes, mais pas tout de suite, puis on mettait des poids dessus - Anecdote concernant un client médecin mécontent, son camarade lui répond: " moi je n'ai pas de cimetière pour cacher mes loups » - On peut mettre une rustine, ou un quart de rond, ajustement bord à bord - Labrossus (?) était un as - Il a travaillé en équipe avec lui - Ils n'ont jamais voulu travailler aux pièces, car sinon le travail est mal fait - Le lino on peut pas le refaire - Il a travaillé à la Société des nations (SdN), le plus souvent les réparations - La maison Eggli avait l'exclusivité sur 42 000 m² - Il se sont associés avec quelqu'un de Bâle pour le faire - Il n'est pas un grand militant, mais c'est grâce à la FOBB qu'ils ont gagné tant.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Jean-Marie Ellenberger, architecte (1ère partie/4)

Interview d'un architecte, Jean-Marie Ellenberger, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:49:05).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4)
Au cours de cet interview Jean-Marie Ellenberger raconte l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme genevois en lien avec les idées des différentes formations politiques. Il dit que pour lui la révolution "n'a pas eu lieu à Moscou en 1917, elle a eu lieu partout, elle a commencé à la fin du siècle dernier avec les débuts de la mécanisation et nous sommes toujours en état de révolution". Parmi de nombreux sujets, il évoque l'influence du type de propriété sur l'urbanisme, des implications de l'usage du béton armé dans la construction, des critères esthétiques et leur dialogue avec les contraintes économiques, la Cité-jardin d'Aïre, etc... En début d'entretien il parle de la dimension sensorielle de l'architecture qui "est le seul art dans lequel on entre, et ça c'est très important. Elle a six dimensions, trois dedans et trois dehors, et c'est le mélange de cette ambiguïté entre ces dedans et ces dehors qui donne à l'architecture ce qu'aucun autre art ne peut donner". Dans la dernière partie de l'entretien il raconte un chantier très particulier pour lui à l'Université de Genève effectué avec la Société coopérative des ouvriers du bâtiment, société fondée notamment par un maçon anarchiste italien Etienne Vaglio.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un poseur de sol - André Recordon, le personnage S (2ème partie/2)

Interview d'un poseur de sol, André Recordon - le personnage S, par Christiane Wist (Durée totale: 00:59:22).
Période évoquée: 1920-1940.

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, cet ouvrier raconte son parcours, notamment la façon dont il s'est imposé chez son oncle en Normandie pour qu'il lui trouve du travail. Il a commencé comme manœuvre, puis, après une formation de machiniste sur bois, il a quitté son travail, car il ne voulait pas travailler avec des machines. Il a exercé plusieurs activités avant d'être rapatrié à Genève suite au vol de l'intégralité de ses affaires à Paris. Il était contre le travail à la pièce. Il explique les techniques de pose du linoleum et comment il s'est spécialisé dans les travaux délicats.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2)
00:00:00 à 00:09:00: Ils l'ont nommé chef poseur alors qu'il n'y avait plus personne à diriger - Création d'un syndicat des poseur de sols - Lucien Tronchet, un homme "excessivement dynamique, et intransigeant avec les patrons" - Un homme qui savait ce qu'il voulait - C'était Pellegrini qui venait aux réunions des poseurs de sol - Le sou du timbre: chaque fois que les cotisations étaient payées, ils avaient un timbre - Il voulait aller visiter la maison de caoutchouc Dätwyler à Altdorf, mais il n'a jamais réussi car personne ne s'est inscrit - L'argent est resté dans la banque coopérative - il est encore à la FOBB malgré sa retraite - cet argent appartient aux poseurs - Il était caissier, les gens payaient par poste - A l'époque quand on avait la paie, on allait boire un verre presque toujours;
00:09:00 à 00:12:25 Le 9 novembre, il était dans la rue, pas comme manifestant, mais comme curieux - au coin du boulevard du pont d'Arve et de la rue de Carouge - "Je fais pas de politique, je savais pas - Tout d'un coup, j'ai vu un bonhomme qui a saisi un fusil et l'a cassé sur le trottoir - Je suis parti tout de suite - En principe, je me mêle pas, sauf pour la grève, on s'est réfugié pour ne pas se faire écraser par le camion à pompe - On s'est réfugié dans un appartement et on est ressorti à minuit - Ne participait pas au 1er mai - A suivi les bagarres que par les journaux - Toujours le journal de la FOBB et la Tribune.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Jean-Marie Ellenberger, architecte (2ème partie/4)

Interview d'un architecte, Jean-Marie Ellenberger, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:49:05).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4)
Au cours de cet interview Jean-Marie Ellenberger raconte l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme genevois en lien avec les idées des différentes formations politiques. Il dit que pour lui la révolution "n'a pas eu lieu à Moscou en 1917, elle a eu lieu partout, elle a commencé à la fin du siècle dernier avec les débuts de la mécanisation et nous sommes toujours en état de révolution". Parmi de nombreux sujets, il évoque l'influence du type de propriété sur l'urbanisme, des implications de l'usage du béton armé dans la construction, des critères esthétiques et leur dialogue avec les contraintes économiques, la Cité-jardin d'Aïre, etc... En début d'entretien il parle de la dimension sensorielle de l'architecture qui "est le seul art dans lequel on entre, et ça c'est très important. Elle a six dimensions, trois dedans et trois dehors, et c'est le mélange de cette ambiguïté entre ces dedans et ces dehors qui donne à l'architecture ce qu'aucun autre art ne peut donner". Dans la dernière partie de l'entretien il raconte un chantier très particulier pour lui à l'Université de Genève effectué avec la Société coopérative des ouvriers du bâtiment, société fondée notamment par un maçon anarchiste italien Etienne Vaglio.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Jean-Marie Ellenberger, architecte (3ème partie/4)

Interview d'un architecte, Jean-Marie Ellenberger, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:49:05).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4)
Au cours de cet interview Jean-Marie Ellenberger raconte l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme genevois en lien avec les idées des différentes formations politiques. Il dit que pour lui la révolution "n'a pas eu lieu à Moscou en 1917, elle a eu lieu partout, elle a commencé à la fin du siècle dernier avec les débuts de la mécanisation et nous sommes toujours en état de révolution". Parmi de nombreux sujets, il évoque l'influence du type de propriété sur l'urbanisme, des implications de l'usage du béton armé dans la construction, des critères esthétiques et leur dialogue avec les contraintes économiques, la Cité-jardin d'Aïre, etc... En début d'entretien il parle de la dimension sensorielle de l'architecture qui "est le seul art dans lequel on entre, et ça c'est très important. Elle a six dimensions, trois dedans et trois dehors, et c'est le mélange de cette ambiguïté entre ces dedans et ces dehors qui donne à l'architecture ce qu'aucun autre art ne peut donner". Dans la dernière partie de l'entretien il raconte un chantier très particulier pour lui à l'Université de Genève effectué avec la Société coopérative des ouvriers du bâtiment, société fondée notamment par un maçon anarchiste italien Etienne Vaglio.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Jean-Marie Ellenberger, architecte (4ème partie/4)

Interview d'un architecte, Jean-Marie Ellenberger, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:49:05).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4)
Au cours de cet interview Jean-Marie Ellenberger raconte l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme genevois en lien avec les idées des différentes formations politiques. Il dit que pour lui la révolution "n'a pas eu lieu à Moscou en 1917, elle a eu lieu partout, elle a commencé à la fin du siècle dernier avec les débuts de la mécanisation et nous sommes toujours en état de révolution". Parmi de nombreux sujets, il évoque l'influence du type de propriété sur l'urbanisme, des implications de l'usage du béton armé dans la construction, des critères esthétiques et leur dialogue avec les contraintes économiques, la Cité-jardin d'Aïre, etc... En début d'entretien il parle de la dimension sensorielle de l'architecture qui "est le seul art dans lequel on entre, et ça c'est très important. Elle a six dimensions, trois dedans et trois dehors, et c'est le mélange de cette ambiguïté entre ces dedans et ces dehors qui donne à l'architecture ce qu'aucun autre art ne peut donner". Dans la dernière partie de l'entretien il raconte un chantier très particulier pour lui à l'Université de Genève effectué avec la Société coopérative des ouvriers du bâtiment, société fondée notamment par un maçon anarchiste italien Etienne Vaglio.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un couvreur, initiales R.O, (1ère partie/2)

Interview d'un couvreur, initiales R.O., par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:50:20).
Période évoquée: 1947-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2)
Dans cet entretien, ce couvreur d'origine italienne raconte son parcours et son métier. Il explique comment il a quitté son village pour la première fois en 1947, à 17 ans, un peu à contrecœur, pour saisir l'opportunité de travailler en Suisse que lui avait organisée son frère. Afin de l'encourager à revenir, son patron lui avait promis un bon suivi et lui avait augmenté son salaire les dernières semaines de travail. Il est revenu l'année d'après et s'est spécialisé dans les travaux particuliers (ardoises, tuiles romaines, etc.). Paradoxe de son parcours, il deviendra examinateur pour les apprentis, alors que lui-même n'a jamais obtenu du diplôme. Il explique l'origine et les particularités de différentes tuiles et l'évolution dans la fabrication des toits avec les nouveaux besoins d'isolation (utilisation de l'amiante, eternit). Il raconte les très dures conditions de travail des fabricants de tuiles, et dit l'amélioration des conditions obtenues lorsqu'ils ont créé une section à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB). Il raconte la tradition du sapin posé tout en haut de la charpente, en général par les charpentiers [le bouquet]. Cet acte marque un moment important pour le chantier et est une invitation à offrir une verrée aux ouvriers. Si le message n'est pas compris, le sapin est remplacé par un râteau. Il raconte les difficultés à continuer à travailler après soixante ans, la façon dont certains perdent la sensibilité sous les pieds. Christiane Wist et le couvreur débattent de la possibilité d'instaurer une retraite anticipée pour les métiers pénibles. "Si c'est pour aller à la retraite, juste pour être là et attendre de mourir..." Il mentionne les contraintes du statut de saisonnier et de la peur de ses enfants d'être chassés pendant l'initiative Schwarzenbach sur l'immigration. Les salaires sont aussi évoqués, notamment les retenues pour les frais de permis de séjour.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un couvreur, initiales R.O. (2ème partie/2)

Interview d'un couvreur, intiales R.O., par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:50:20).
Période évoquée: 1947-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2)
Dans cet entretien, ce couvreur d'origine italienne raconte son parcours et son métier. Il explique comment il a quitté son village pour la première fois en 1947, à 17 ans, un peu à contrecœur, pour saisir l'opportunité de travailler en Suisse que lui avait organisée son frère. Afin de l'encourager à revenir, son patron lui avait promis un bon suivi et lui avait augmenté son salaire les dernières semaines de travail. Il est revenu l'année d'après et s'est spécialisé dans les travaux particuliers (ardoises, tuiles romaines, etc.). Paradoxe de son parcours, il deviendra examinateur pour les apprentis, alors que lui-même n'a jamais obtenu du diplôme. Il explique l'origine et les particularités de différentes tuiles et l'évolution dans la fabrication des toits avec les nouveaux besoins d'isolation (utilisation de l'amiante, eternit). Il raconte les très dures conditions de travail des fabricants de tuiles, et dit l'amélioration des conditions obtenues lorsqu'ils ont créé une section à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB). Il raconte la tradition du sapin posé tout en haut de la charpente, en général par les charpentiers [le bouquet]. Cet acte marque un moment important pour le chantier et est une invitation à offrir une verrée aux ouvriers. Si le message n'est pas compris, le sapin est remplacé par un râteau. Il raconte les difficultés à continuer à travailler après soixante ans, la façon dont certains perdent la sensibilité sous les pieds. Christiane Wist et le couvreur débattent de la possibilité d'instaurer une retraite anticipée pour les métiers pénibles. "Si c'est pour aller à la retraite, juste pour être là et attendre de mourir..." Il mentionne les contraintes du statut de saisonnier et de la peur de ses enfants d'être chassés pendant l'initiative Schwarzenbach sur l'immigration. Les salaires sont aussi évoqués, notamment les retenues pour les frais de permis de séjour.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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