Activités du Comité de solidarité socialiste avec les pays de l'Est (CSSOPE), fondé à Genève en mars 1977 et dissous en 1990. Documentation sur la répression dans les pays de l'Est des années 1960 à 1980, et en particulier sur les abus de la psychiatrie à des fins politiques.

Les quatre premières séries du fonds contiennent principalement des photographies liées aux activités de la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment (FOBB) entre 1935 et 1981. Cependant, la majeure partie des photographies concernent les années 1930 jusqu’à la fin des années 1950. Les sujets couverts sont divers (e.a. manifestations, fêtes, actions, assemblées, loisirs syndicaux, membres du syndicat). La dernière série du fonds traite de la 2e Guerre mondiale. Les photographies datent principalement de 1944. Elles montrent les conséquences de la guerre (e.a. dans le Vercors, à Chambéry et à Lyon) et les actions menées par l’Œuvre suisse d'entraide ouvrière.

Publications d'entreprise, y compris journaux de Hispano-Suiza (Hispano-Oerlikon), et autres documents.

Documents relatifs à l' "affaire Crettenand", soit le licenciement de Gérald Crettenand de son poste de secrétaire syndical à la Fédération des Syndicats Chrétiens de Genève du fait de son élection au comité directeur du Parti du Travail.

Ce fonds renseigne sur l'organisation des activités de l'association HERA, notamment sur la réalisation du Carnet de ménage et d'autres documents servant à l'engagement d'employé·e·s à domicile.

Ce fonds rend compte des affaires traitées par Jean Treina en tant que président de la section genevoise de la Fédération des fonctionnaires postaux (1937-1940), président du Parti socialiste genevois (1944-1947), puis vice-président du Parti (1947-). Certaines activités sont traitées en marge de son action de Conseiller d’Etat (1947-1965). Ce fonds réunit de nombreuses pièces de correspondances ainsi que des rapports et de la documentation. Il documente notamment les conflits qui ont divisé le mouvement ouvrier genevois dans les années 1930 et 1940 (luttes entre socialistes et communistes sur le plan politique et syndical). Il témoigne également des campagnes électorales du parti socialiste genevois entre 1940 et 1967.

Louis Piguet (1904-1974), ouvrier horloger originaire de la vallée de Joux, s'installe à Genève en 1927. Membre puis président de la FOMH, il s'engage successivement dans différentes organisations socialistes (Parti socialiste genevois dans l'entre-deux-guerre, Fédération socialiste suisse, Parti du travail, Union socialiste, puis à nouveau Parti socialiste genevois). La série A de ce fonds permet de comprendre son rôle au sein de celles-ci et renseigne également sur leurs activités. La série B recouvre les activités du Comité de défense des chômeurs, notamment la lutte contre les saisies par l'Office des poursuites et faillites durant les années 1930 et le rôle de Louis Piguet en tant que président du Comité. La série C recouvre notamment certaines mobilisations sociales et politiques des années 1930 à Genève, ainsi que de la documentation politique diverse.

Ce fonds comprend en premier lieu des papiers personnels ou de famille, des coupures de presse et une correspondance privée abondante de Lucien Tronchet (2091 pièces pour la période 1923-1982). Parmi les lettres reçues et expédiées par Tronchet, notons la présence de la correspondance échangée par Lucien Tronchet lors de son incarcération, pour refus de servir, à la prison de Saint-Antoine (Genève) puis au pénitencier de Bochuz (canton de Vaud) en 1940-1941. Courriers officiels (échanges avec le directeur de la prison, avec la FOBB, le Département de Justice et de Police du Canton de Genève), divers témoignages de soutien et de sympathie exprimés par les syndicats (peintres, menuisiers, tailleurs de pierre…) accompagnent les lettres manuscrites de particuliers dans lesquelles le thème de la guerre et de ses horreurs et celui de l’évolution du conflit international sont récurrents.
Il faut signaler que la série B ‘Correspondance’ contient également des dossiers de correspondance de son fils Jean-Jacques Tronchet, de Raymond Bertholet, et de l’avocat et ami Raymond Nicolet. Le courrier Nicolet, produit entre 1938 et 1976, est essentiellement constitué de copies de lettres adressées par Me Nicolet à d’autres destinataires que Tronchet ainsi que des extraits de lettres de ses « dossiers africains ». La majorité de ces pièces témoignent de l’engagement de Raymond Nicolet pour des causes en Afrique (République Centrafricaine, Algérie, Maroc, Guinée, Tchad…), mais également de sa volonté de créer une école de droit pour Africains. Par ailleurs, on y apprend que Me Nicolet s’investit pour obtenir des bourses pour des étudiants africains.
Pour compléter ce corpus de documents à caractère biographique ou autobiographique, il faut évoquer la sous-série LT.T.5 consacrée à l’ouvrage de Lucien Tronchet, Combats pour la dignité ouvrière, paru en 1979. On y trouve toute la documentation utilisée pour rédiger l’ouvrage, soit le contenu de sept classeurs : sources, correspondance, notes manuscrites ou dactylographiées, coupures de presse, version imprimée du manuscrit avec corrections, pièces postérieures à la parution de l’ouvrage (conférence, courrier de lecteurs, critiques de presse). Pour reprendre les termes de l’auteur sur son livre, « Il s’agit ici de la narration et du commentaire d’anecdotes d’action sociale auxquelles j’ai directement ou indirectement pris part, animé par la tradition et les conceptions de l’action directe préconisées par les anarcho-syndicalistes. ». Parmi tous ces papiers apparaissent de nombreux documents originaux (presse d’époque et correspondance) que Lucien Tronchet, pour rédiger son manuscrit, a extraits d’autres dossiers. Il est donc vivement conseillé de consulter cette sous-série dans le cadre d’une recherche sur Lucien Tronchet et ses activités.

Les autres documents qui composent ce fonds sont étroitement liés aux activités professionnelles et syndicales de Lucien Tronchet, à ses convictions politiques et sociales ainsi qu’à des thématiques qui le préoccupaient. Ainsi plus de la moitié du fonds (séries C, D, E et F) est consacré au syndicalisme suisse - en particulier à la section genevoise de la FOBB, dont Tronchet est président (1930-1969) et secrétaire syndical (1936-1969) et à l’Union des Syndicats du Canton de Genève -, au syndicalisme international ainsi qu’à la formation syndicale et à l’éducation ouvrière - Centre d’entraînement syndical international (CESI), Centre d’études sociales et de loisirs (CESL). Statuts, procès-verbaux, rapports, correspondance, conventions, contrats collectifs, brochures, coupures de presse, tracts et affiches nous alimentent en informations sur les syndicats genevois.
En ce qui concerne la dimension internationale, Lucien Tronchet a conservé plusieurs dossiers de voyages effectués à l’étranger, tantôt à titre personnel, tantôt en mission pour la Confédération des Syndicats Libres (CISL) ou la FOBB (Etats-Unis, Vietnam, Yougoslavie, Madagascar, Sénégal).
Le dossier dédié au Centre d’entraînement syndical international (CESI) est aussi fort bien documenté pour la période 1951-1953. Le CESI organisa de nombreux séminaires et cours réunissant des militants des syndicats suisses, français, italiens, espagnols, allemands et autrichiens. Ce dossier contient du courrier reçu et envoyé par Lucien Tronchet (en particulier, la correspondance avec Irving Brown et Joseph D. Keenan de l’American Federation of Labor, avec Bill Kemsley du MSA- Labor Productivity Branch et avec le Congress of Industrial Organizations) mais également des rapports de Tronchet sur le déroulement de certains cours, des comptes rendus financiers ainsi qu’un projet et rapport de développement du CESI (1952). Précisons que ces rapports concernent les cinq premiers cours (1951-1953) suivis essentiellement par des syndicalistes français C.G.T-F.O.
Signalons également la série F consacrée au Centre d’études sociales et de loisirs (CESL). Le CESL fut fondé en 1947 par les ouvriers des syndicats du Bâtiment de Genève dans le but de promouvoir le développement culturel et social des travailleurs. Le CESL connut deux sites. De 1947 à 1953, le centre se situait à Collex, dans la maison La Fenière. La maison dut provisoirement fermer ses portes, car elle se trouvait sur les terrains cédés à la France en échange de ceux qui permirent l’extension de l’aéroport de Cointrin. Dès 1957, suite à un accord conclu entre la France, la Suisse et l’Etat de Genève concernant la cession précitée, le centre fut transféré au domaine « Les Ormeaux » à Chouilly. Historique, correspondance, rapports et programmes nous documentent sur l’organisation du CESL et sur ses activités, principalement les cours et les stages ainsi que l’organisation de réceptions et l’hébergement de groupes d’études.
Les notes de Lucien Tronchet (série S), surtout celles rédigées à l’occasion de conférences et de cours constituent des sources intéressantes pour étudier le discours véhiculé par le syndicaliste et pour identifier les revendications du moment. Les notes consacrées aux conférences sur l’état du syndicalisme dans les pays visités par Tronchet offrent un complément d’informations aux dossiers ‘syndicalisme international’ évoqués plus bas.

Les activités, l’engagement syndical, politique et social, les préoccupations de Lucien Tronchet se reflètent également dans la série K qui comprend les dossiers dits événementiels qu’il avait conservés: la grève générale de 1918, Affaire Sacco & Vanzetti, manifestation du 9 novembre 1932, Affaire Van der Lubbe, Guerre civile d’Espagne (1936-1939), démolition des taudis à Genève (années 1930), votations fédérales du 27 novembre 1938, Construction de la route des Jeunes, soulèvement du 17 juin 1953 à Berlin-est. Nous ne commenterons ici que trois de ces dossiers car Lucien Tronchet y apparaît comme un acteur des événements relatés.
En premier lieu, la sous-série (LT.K.2) qui rassemble différents documents sur la manifestation du 9 novembre 1932 à Genève et sur le procès qui s’ensuivit. En effet, Lucien Tronchet et son frère Pierre se trouvaient parmi les manifestants. Ainsi ce dossier comprend : de la correspondance (il s’agit essentiellement d’un échange entre Tronchet et Me Loewer, son avocat pour les Assises fédérales, et de quelques lettres de sympathie adressées à la femme du syndicaliste genevois ; un Rapport du Service de la Sûreté de Genève concernant principalement Lucien Tronchet et Emile Senn ; des tracts ; des coupures de presse (1932-1933) - dont plusieurs numéros du Travail qui couvrent le procès aux Assises fédérales ; de la documentation commémorative (articles de journaux 1965-1984, textes d’allocutions prononcées, huit photographies du monument et négatifs) ; une étude réalisée par des élèves de l’Ecole technique supérieure, Ce 9 novembre…La Presse genevoise et le 9 novembre 1932, accompagnée de courrier avec différents chercheurs ; deux bandes magnétiques enregistrées dans le cadre de l’étude citée, contenant des témoignages sur les événements du 9 novembre.
La sous-série traitant de la ‘Guerre d’Espagne’ (LT.K.4) est riche à plus d’un titre. Elle informe notamment sur la propagande antifasciste menée durant la guerre civile espagnole, et la correspondance entre Lucien Tronchet et Augustin Souchy (secrétaire au service international d’information et de presse de la C.N.T., F.A.I et A.I.T.) atteste du rôle joué par le syndicaliste genevois dans cette propagande en Suisse, ainsi que du soutien financier accordé par la F.O.B.B. à la C.N.T. et l’U.G.T. La correspondance offre également des témoignages de volontaires suisses prêts à partir en Espagne pour combattre le fascisme. Il faut préciser que la série « Correspondance » (LT.B) contient elle aussi certaines pièces se rapportant à la guerre civile espagnole.
Enfin, les documents (correspondance, coupures de presse, textes et brochures, tracts, pièces judiciaires, etc.) figurant dans le dossier “Démolition des taudis” (LT.K.5) témoignent des revendications de chômeurs de l’époque : la démolition des taudis pour reconstruire des immeubles sains et bon marché. Ils montrent aussi le rôle de Lucien Tronchet dans ce mouvement.

Une série (LT.J) est spécifiquement consacrée au 1er mai et à la fête du travail. Elle contient les discours prononcés par Tronchet, des tracts, des programmes, des communiqués, des brochures, des journaux et coupures de presse, ainsi que des insignes et des cocardes. Ces documents couvrent la période 1905-1974.

Lucien Tronchet a par ailleurs conservé de la documentation sur les coopératives de production genevoises - Coopérative des ouvriers du Bâtiment, Coopérative de l’Industrie du Bois, Société coopérative de ferblanterie et d’appareillage de Genève, Imprimeries populaires, etc. (série I).
Tronchet a également constitué des dossiers sur les thèmes liés au logement (série L) : immobilier, problèmes d’aménagement - quartier des Grottes et FAG, crise du logement, sociétés coopératives d’habitations et de logements, mouvements de quartier et associations de locataires. Cette série couvre surtout la période 1960-1980, mais on y trouve également des pièces produites dans la première moitié du vingtième siècle.

Le fonds contient également plusieurs éléments consacrés à des partis ou des doctrines politiques.
Ainsi Tronchet a recueilli des documents sur différentes figures anarchistes (James Guillaume, Luigi Luccheni, Louis Bertoni, André Bösiger) ainsi que des papiers relatifs à des mouvements et des actions anarchistes (comité international de Défense anarchiste), des revues et des coupures de presse et une série d’articles d’André Panchaud. On y trouve également de la correspondance de Tronchet avec le Centre international de recherche sur l’anarchisme (CIRA) ainsi qu’une collection incomplète des bulletins du CIRA entre 1959-1979 (série N).
Plusieurs dossiers (série O) sont dédiés au Parti socialiste de Genève, notamment la correspondance de Tronchet avec le PSG (1950-1981) et les papiers qu’il recevait en tant que membre. Par ailleurs, il a établi une documentation biographique (nécrologies, coupures de presse) sur plusieurs personnalités socialistes (Raymond Bertholet, Jeanne Hersh, Emma Kammacher, Léon Nicole, Pierre Nicole, Charles Rosslet, Jean Ziegler). Cette série possède également des papiers relatifs au quotidien socialiste Le Peuple entre 1940 et 1971 : correspondance, rapports, communiqués et dernière édition (19 mai 1971).
La série P apportent des informations sur le Parti du Travail, sur certaines figures communistes (Jean Vincent, Artur London, Boris Souvarine) ainsi que sur la presse communiste suisse (Le Drapeau rouge, La Lutte, Voix ouvrière, Militant).
La série Q donnent des renseignements relatifs à quelques personnalités de droite : Théodore Aubert, René Leyvraz, Georges Oltramare, François Perréard, Jean Sordat.

Signalons encore la série T qui est consacrée aux publications de Lucien Tronchet : Cent ans de lutte des gars du bâtiment à Genève pour la réduction du temps de travail. Une réforme de structure, la semaine de cinq jours, un véritable progrès social (1948), Clovis Pignat, qui est-ce ? (1971), Le logement doit devenir un service public (1973) et Combats pour la dignité ouvrière (1980 et que nous avons déjà évoqué). Il s’agit essentiellement de documents relatifs à la rédaction de ces ouvrages : manuscrits, épreuves, notes et documentation de travail, coupures de presse, correspondance ; mais on y trouve également des pièces concernant le financement et la diffusion de ces publications. Ces ouvrages évoquent des thématiques centrales et des revendications constantes qui accompagnent les luttes du militant Tronchet.
Cette série comprend aussi une liste des articles de Lucien Tronchet parus dans L’Ouvrier sur bois et du bâtiment en 1928 et 1929, et quelques articles publiés dans Le Peuple ou La Sentinelle entre 1950-1970.

Enfin, on peut relever la présence d’une collection de dessins de presse - dont de nombreuses pièces sont extraites de AFL-CIO News - et de clichés publiés dans un journal ou une revue.

Au total, ce fonds compte 23 séries.