crise économique

Taxonomy

Code

Scope note(s)

Source note(s)

Display note(s)

Hierarchical terms

crise économique

Equivalent terms

crise économique

Associated terms

crise économique

4 Archival description results for crise économique

4 results directly related Exclude narrower terms

Ils ont bâti la ville: Genève 1920-1940: Ouvriers et artisans racontent

Série d'interviews d'ouvriers, artisans et entrepreneurs du bâtiment, réalisée par Christiane Wist entre 1985 et 1986 sur mandat du Collège du Travail en vue de la publication de l'ouvrage "Ils ont bâti la ville, ouvriers et artisans racontent, 1920-1940" (Collège du Travail, 1988).
Ces interviews documentent les savoir-faire et les luttes sociales liés à cette période de grands changements des années 1920-1940.

Cette série contient d'une part la description précise des techniques, outils, matériaux et conditions de travail liées à quinze métiers distincts dans le domaine du bâtiment. Certains de ces métiers ont aujourd'hui disparu ou sont exercés uniquement pour les restaurations de monuments (tailleur de pierre, terrassier, staffeur, ferreur, mosaïste, etc...). Ceux qui perdurent ont pour la plupart traversé des évolutions techniques tellement importantes au niveau des matériaux et des outils qu'il pourrait s'agir de métiers distincts. D'autres continuent à se servir des techniques éprouvées par les siècles (charpentiers, enseignants) tandis que grutier ou électricien sont des métiers nés dans ces années-là. Ces interviews documentent donc un ensemble de savoir-faire aujourd'hui méconnus puisqu'ils appartiennent à la pratique artisanale d'un métier avant la mécanisation et la généralisation du béton et des machines. Les récits d'un entrepreneur, de marchands de bois et d'un architecte font aussi partie de ce panorama. Ces personnes racontent aussi la manière dont ils vivaient, leur contexte familial. La narration d'une diversité impressionnante de parcours de formation et de succession des métiers est un autre aspect remarquable de cet ensemble.

Cette série documente d'autre part les techniques, les matériaux et l'organisation nécessaires à l'accomplissement du travail de lutte sociale et syndicale. Ce sont les manifestations, les actions directes et les récits de luttes et de solidarité qui dominent les récits; en creux, au détour d'anecdotes apparaissent la dureté des conditions de vie et la brutalité des rapports sociaux. Sont notamment racontés: la fusillade du 9 novembre 1932, la démolition des taudis de Saint-Gervais, les résistances aux évacuations, les luttes pour les vacances, les jours fériés, contre les accidents de travail. Il est aussi question de la répression, de la surveillance policière et des peines de prison. Autre thème rapporté dans ces entretiens, l'émigration des travailleurs suisses à l'étranger; et notamment le racisme et les attaques subis en tant qu'étrangers habitant en France ou comme travailleurs frontaliers.

Collège du Travail, Genève

La vie quotidienne et les luttes syndicales à Genève

Série de dix-sept interviews bruts non montés d'ouvriers du bâtiment, réalisée par Christiane Wist et Paulette Deleval en 1983 sur mandat du Collège du Travail en vue de la publication de l'ouvrage "Des anciens du bâtiment racontent ... la vie quotidienne et les luttes syndicales à Genève, 1920-1940" (Collège du Travail, 1984)

Le projet avait pour but de faire connaître les pratiques spécifiques de l'action syndicale de cette époque à Genève, l'influence des idées anarchistes et et plus particulièrement les méthodes de l'action directe anarcho-syndicaliste, jusqu'alors peu connues et documentées. Un des objectifs était de permettre la reconnaissance de ces pratiques et de leur importance dans l'obtention d'amélioration des conditions de travail, de sorte que cela puisse servir à renforcer et inspirer les luttes syndicales d'alors et du futur (cf correspondance du Collège du travail.) Une des particularité de ce projet, qui s'inscrit dans les objectifs généraux du Collège du travail, était la volonté de certains ouvriers de prendre eux-mêmes la parole pour compléter une histoire lacunaire, en amenant leur point de vue propre sur des événements et une période dont ils ont été des acteurs centraux. Cette enquête a été mandatée une année après le décès de Lucien Tronchet.

Elle a été effectuée en deux étapes. Dans un premier temps, Paulette Deleval, assistante sociale, a effectué les premiers entretiens dans le cadre d'un travail de diplôme, selon les consignes d'une sous-commission du Collège du travail constituée à cet effet et composée de quatre ouvriers militants et de Jacqueline Berenstein-Wavre. Un canevas de questions (voir doc. annexe) a été élaboré pour servir de trame à ces entretiens semi-dirigés. Les personnes interviewées sont sollicitées chaque fois au sujet de leur formation, de leur premier contact avec le monde syndical, de plusieurs événements marquants pour l'histoire syndicale genevoise (démolition des taudis, résistances aux évacuations, la fusillade du 9 novembre 1932, les défilés du 1er mai, les bagarres du samedi après-midi dans les rues du Genève, l'Aurore ce fameux cercle anarchiste de la rue Coutance, de l'influence des personnages de Lucien Tronchet et Luigi Bertoni, les relations avec les syndicats chrétiens, etc..).
Dans un deuxième temps, et après quelques entretiens effectués à deux, Paulette Deleval retourne à son poste et passe la main à Christiane Wist. Christiane Wist, ancienne enseignante à l'école de travail social de Lausanne et psychologue, présente un projet de publication. Elle intègre au projet la méthodologie d'analyse systémique de récits de vie du sociologue polonais Florian Znaniecki. Cette méthode analyse les relations entre transformations sociales et pratiques humaines, en croisant les matériaux biographiques et d'autres documents de recherche. Les témoignages transcrits ont été confrontés les uns aux autres, ainsi qu'avec les journaux de l'époque. Ils ont été relus et utilisés dans le cadre d'un travail d'édition critique par une sous-commission composée d'ouvriers militants. La partie rédaction et conception a été prise en charge par Christiane Wist.

Collège du Travail, Genève

Interview de Paul Lichtenberg, ferreur (2e partie/2)

Interview de Paul Lichtenberg, ferreur, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:59:36).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Paul Lichtenberg raconte en détails les techniques du métier de ferreur et les raisons pour lesquelles il a choisi et aimé ce métier de « libre ». La discussion traite notamment des questions de rémunération à l'heure ou à la pièce, des actions des travailleurs français contre le travail des Suisses en France en 1923, des relations entre les collègues ferreurs et avec les serruriers et les autres corps de métier, ainsi que du vélo comme moyen de transport professionnel. Il est aussi question des ponts-volants, des rapports avec les patrons, du travail chez les riches pendant la crise ainsi que de la modification du travail avec la production de pièces normalisées en série.

Sujets principaux - segments temporels : (2e partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : Grand-père était Maître serrurier, a dû arriver autour de 1850, avait pignon sur rue à la Rue Rousseau 20 – le frère du grand-père installé avec une serrurerie à Marseille, changement de nom de Lichtenberg à Clairemont - ferreur, un beau métier, « si je voulais partir aux champignons, j'y allais ».

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Paul Lichtenberg, ferreur (1ère partie/2)

Interview de Paul Lichtenberg, ferreur, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:59:36).
Période évoquée: 1920-1940.

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Paul Lichtenberg raconte en détails les techniques du métier de ferreur et les raisons pour lesquelles il a choisi et aimé ce métier de « libre ». La discussion traite notamment des questions de rémunération à l'heure ou à la pièce, des actions des travailleurs français contre le travail des Suisses en France en 1923, des relations entre les collègues ferreurs avec les serruriers et les autres corps de métier, ainsi que du vélo comme moyen de transport professionnel. Il est aussi question des ponts-volants, des rapports avec les patrons, du travail chez les riches pendant la crise ainsi que de la modification du travail avec la production de pièces normalisées en série.

Sujets principaux - segments temporels (1ère partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : Choix du métier de ferreur malgré la possibilité d'un poste dans l'administration au bureau des télégraphes et téléphones (sa tante Ida travaillait dans la sous-direction) – Premier travail avec son père, puis dans l'entreprise de menuiserie Toso-Badel - Métier merveilleux, où l'on est libre et on peut gagner sa vie - métier dangereux aussi en raison des ponts-volants – Métier nécessitant des compétences de menuiserie et serrurerie aussi - Salaire à la pièce – Explication des méthodes de travail pour poser les volets ;
00:09:00 à 00:18:00 : Suite des explications précises concernant les outils (bédanes, trusquins), les pièces (loqueteaux, ressorts, contreplaques, pointes, fiches), les matériaux (minium, ciment prompt) et les techniques de mesures et de pose de volets et serrures – Travail de précision possible uniquement par habitude des gestes, pratiquement jamais de mesures – Six paires de volets par jour à six francs en comparaison d'un franc vingt de l'heure pour les autres – Après la guerre beaucoup d'outils remplacés par des machines – Cinéma de l'Alhambra ;
00:18:00 à 00:20:00 : 20 ans le 29 juin 1926, marié le 29 juin 1929 – Fabrication de pièces en série à Fribourg ;
00:20:00 à 00:27:00 : Bataille contre les ponts volants avec Lucien Tronchet, trois copains ferreurs tués – Travail des serruriers à Genève, leurs forges - Explication du travail sur les portes palières (sceller les goujons, équerres) sur les fenêtres – Porter les fenêtres vers les étages par l'extérieur avec des sortes d'échelles à poule, systèmes de poulie ;
00:27:00 à 00:36:00 : Avant la crise des années 1930, plus de cinquante ferreurs à Genève – Pendant la crise, le travail se trouve dans les banques et chez les riches, travaux remarquables, robinets de baignoires en or, « fier de faire du beau boulot », « triste, car tout était difficile » - Coordination avec les autres corps de métier – « Parqueteurs aussi étaient des libres » - Accident en 1928 à la rue de l'Orangerie – Travail de ferreur aussi en hiver – Proposition de poste de chef ferreur, discussion avec collègues, question de la rémunération (il ne retient pas le dix pour-cent mais se réserve le travail des poignées) – Le vélo de transport ;
00:36:00 à 00:46:06 Anecdotes sur le vol de vélo, la fabrication de la glace à Rive, la boisson sur les chantiers et la difficulté de travailler le lundi – Comment peuvent se régler les dettes entre artisans – Travail en France en 1923 au Château d'Annecy, mais « les Français ne voulaient pas de nous » - Gare Cointrin, les premières clés qui ouvrent toutes les portes – Anecdote sur le rapport conflictuel pendant le travail pour le Cinéma Rialto.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice