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La vie quotidienne et les luttes syndicales à Genève

Série de dix-sept interviews bruts non montés d'ouvriers du bâtiment, réalisée par Christiane Wist et Paulette Deleval en 1983 sur mandat du Collège du Travail en vue de la publication de l'ouvrage "Des anciens du bâtiment racontent ... la vie quotidienne et les luttes syndicales à Genève, 1920-1940" (Collège du Travail, 1984)

Le projet avait pour but de faire connaître les pratiques spécifiques de l'action syndicale de cette époque à Genève, l'influence des idées anarchistes et et plus particulièrement les méthodes de l'action directe anarcho-syndicaliste, jusqu'alors peu connues et documentées. Un des objectifs était de permettre la reconnaissance de ces pratiques et de leur importance dans l'obtention d'amélioration des conditions de travail, de sorte que cela puisse servir à renforcer et inspirer les luttes syndicales d'alors et du futur (cf correspondance du Collège du travail.) Une des particularité de ce projet, qui s'inscrit dans les objectifs généraux du Collège du travail, était la volonté de certains ouvriers de prendre eux-mêmes la parole pour compléter une histoire lacunaire, en amenant leur point de vue propre sur des événements et une période dont ils ont été des acteurs centraux. Cette enquête a été mandatée une année après le décès de Lucien Tronchet.

Elle a été effectuée en deux étapes. Dans un premier temps, Paulette Deleval, assistante sociale, a effectué les premiers entretiens dans le cadre d'un travail de diplôme, selon les consignes d'une sous-commission du Collège du travail constituée à cet effet et composée de quatre ouvriers militants et de Jacqueline Berenstein-Wavre. Un canevas de questions (voir doc. annexe) a été élaboré pour servir de trame à ces entretiens semi-dirigés. Les personnes interviewées sont sollicitées chaque fois au sujet de leur formation, de leur premier contact avec le monde syndical, de plusieurs événements marquants pour l'histoire syndicale genevoise (démolition des taudis, résistances aux évacuations, la fusillade du 9 novembre 1932, les défilés du 1er mai, les bagarres du samedi après-midi dans les rues du Genève, l'Aurore ce fameux cercle anarchiste de la rue Coutance, de l'influence des personnages de Lucien Tronchet et Luigi Bertoni, les relations avec les syndicats chrétiens, etc..).
Dans un deuxième temps, et après quelques entretiens effectués à deux, Paulette Deleval retourne à son poste et passe la main à Christiane Wist. Christiane Wist, ancienne enseignante à l'école de travail social de Lausanne et psychologue, présente un projet de publication. Elle intègre au projet la méthodologie d'analyse systémique de récits de vie du sociologue polonais Florian Znaniecki. Cette méthode analyse les relations entre transformations sociales et pratiques humaines, en croisant les matériaux biographiques et d'autres documents de recherche. Les témoignages transcrits ont été confrontés les uns aux autres, ainsi qu'avec les journaux de l'époque. Ils ont été relus et utilisés dans le cadre d'un travail d'édition critique par une sous-commission composée d'ouvriers militants. La partie rédaction et conception a été prise en charge par Christiane Wist.

Collège du Travail, Genève

Interview d'un menuisier traceur - Adrien Buffat, le personnage A (1ère partie/2)

Interview d'un menuisier-traceur, Adrien Buffat, le personnage A, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 00:54:05).

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, un menuisier et militant syndical raconte les débuts de la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment (FOBB) ainsi que le fonctionnement quotidien et l'évolution des structures du syndicat. Il évoque notamment les raisons pour lesquelles certaines professions connaissent des engagements syndicaux plus précoces et plus stables. Il raconte aussi son cheminement aux côtés de Lucien Tronchet.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:00:20 Syndicat des paysans très différent;
00:00:30 Apprentissage de menuisier ébéniste à Cottens sur Morges, métier choisi pour lui par son père;
00:01:20 Le gain d'indépendance vis-à-vis des collègues et du contremaître en passant du poste d'ouvrier d'établi à celui de traceur menuisier;
00:04:15 Vendredi 20 avril 1928, première semaine d'engagement : assemblée du syndicat des menuisiers ébénistes - entrer au syndicat était pratiquement une cérémonie – se faire parrainer et jurer d'être un bon camarade;
00:09:00 Rôle de dizenier : récolter les cotisations au syndicat – délégué au comité de la section de Lausanne ;
00:10:40 Contributions au journal hebdomadaire L'Ouvrier ;
00:12:30 1931 Travail à Genève ;
00:14:10 Explication de la relative stabilité du Syndicat des ouvriers sur bois, créé en 1852 : stabilité géographique et des engagements dans les ateliers contrairement par exemple au travail sur les chantiers ;
00:16:45 « Chiquer du tabac pour être des nôtres »;
[00:16:45 00:18:51] - [SON TRES BAS, QUASI INAUDIBLE]

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un menuisier traceur - Adrien Buffat, le personnage A (2ème partie/2)

Interview d'un menuisier-traceur, Adrien Buffat, le personnage A, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 00:54:05).

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, un menuisier et militant syndical raconte les débuts de la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment (FOBB) ainsi que le fonctionnement quotidien et l'évolution des structures du syndicat. Il évoque notamment les raisons pour lesquelles certaines professions connaissent des engagements syndicaux plus précoces et plus stables. Il raconte aussi son cheminement aux côtés de Lucien Tronchet.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2):
00:00:10 Cotisation divisée en trois : activité syndicale, assurance chômage, assurance maladie – assurance maladie pas obligatoire – collecte officieuse de solidarité les soirs de paie
00:02:30 Différence de salaire entre ouvrier d'établi et débiteur traceur : un franc vingt contre un franc cinquante ou soixante de l'heure
00:03:00 Pas de versement d'argent à la famille ;
00:03:50 Pas de secrétaires permanents pour les activités syndicales courantes – un secrétaire local pour l'assurance maladie et chômage et un secrétaire central rédacteur du journal L'Ouvrier
00:07:05 Délégués désignés au coup par coup - compte-rendus tous les quinze jours - participation plus directe et personnelle des ouvriers aux activités syndicales qu'aujourd'hui;
00:08:10 Section de Genève réputée pour ses actions syndicales
00:08:50 Travail chez Casaï (Casalli) aux Acacias - « A Genève, contrairement à Lausanne, j'ai pu travailler une semaine sans que l'on s'inquiète de savoir si j'étais syndiqué ou pas »
00:10:40 Genève, moins syndiquée que Lausanne et concurrence des syndicats chrétiens sociaux; « les nouveaux engagés automatiquement offraient l'apéritif le soir de la première paie pour se faire agréer par l'équipe […] venir boire le "Cantex" »;
00:11:20 Anecdote au sujet de l'apéritif de bienvenue des chrétiens sociaux et la demande à la FOBB d'envoyer quelqu'un -« pas eu l'occasion de fraterniser entre nous à la mode lausannoise, soit avec la chique, soit avec la gousse d'ail, bref, on se connaissait mal »- « un homme est apparu là, en casquette, veston de velours, cravate lavallière... j'ai dit ça ne peut pas être quelqu'un d'autre que Lucien Tronchet » - Berra, député chrétien social et journaliste quitte le café peu après l'entrée de Lucien Tronchet;
00:17:50 Discussions sans fin entre Lucien Tronchet et le menuisier militant pendant leurs trajets vers Zurich pour participer au comité central;
00:18:40 La création de la FOBB par « cette équipe soudée » de Lucien Tronchet et ses amis, dont son frère;
00:19:45 l'Affaire de Versoix – Lucien Tronchet accusé de violation de domicile, atteinte à la liberté du travail;
00:23:20 Contribution importante des actions syndicales à Genève et Lausanne pour l'application des conventions collectives, le respect du temps de travail;
00:25:02 Vie syndicale « trépidante » doublée d'une lutte politique assez violente : l'époque de Georges Oltramare, des «  lascars » ;
00:25:30 Référence au livre Genève - Le temps des passions;
00:25:40 9 novembre 1932 - Léon Nicole demande des renforts à Lucien Tronchet – obligation pour toute « cette gauche disparate» de marcher ensemble «  un triomphe d'Oltramare sur le plan politique, ce serait en même temps un triomphe de Berra sur le plan syndical » ;
00:27:06 Vie quotidienne à Genève : « une Suisse miniature à laquelle il faut ajouter la Savoie » « cosmopolitisme de bon aloi » : Savoyards faisant la route tous les jours, Suisses-allemands, Valaisans et Vaudois;
00:29:20 Conditions de vie : en chambre dans une « petite pension bourgeoise où il fait bon se retrouver » - pas de problèmes financiers – pas de famille à entretenir;
00:31:00 La renommée de Lucien Tronchet dépassait les frontières du canton de Genève - Lucien Tronchet au Parti socialiste genevois pendant ses dernières années – « sa ligne directrice était anarcho-syndicaliste, en mettant anarcho avant syndicaliste »
00:32:29 Rencontres entre Lucien Tronchet et l'interviewé à Barcelone pendant la guerre civile - « davantage qu'un canif qui a dû passer de Genève à Barcelone par ses mains. »;
00:33:02 Amitiés et reconnaissance politique de Lucien Tronchet jusqu'aux Etats-Unis – Fédération américaine du travail ;
00:33:40 Influence bénéfique du partage d'activités syndicales avec Lucien Tronchet sur les activités de l'interviewé à Montreux dans la plus grande menuiserie ébénisterie de Suisse – président de la commission d'entreprise - «sans m'avoir donné de leçon, il m'a laissé beaucoup ».

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un tailleur de pierre - Louis Sanquin, le personnage P (1ère partie/2)

Interview d'un tailleur de pierre, Louis Sanquin, le personnage P, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:56:02).
Période évoquée : 1930-1960 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce tailleur de pierre raconte qu'avant les patrons étaient des excellents ouvriers qui connaissaient très bien le métier et qui étaient doués. Aujourd'hui ce sont des manœuvres perfectionnés. Concernant les ponts volants, il est de ceux qui pensaient qu'ils avaient de très grands avantages par rapport aux échafaudages. Les accidents venaient du fait d'être payé à la tâche et de vouloir trop charger. Il explique que les apprentis ne faisaient pas grève. Il raconte la pratique du kilo du chômeur: les gens qui travaillaient donnaient un kilo de nourriture à une équipe en camion qui répartissait ensuite entre les chômeurs. Il était syndicaliste mais "pas comme son père socialiste qui piquait des crises quand il revenait plein d'odeur de lacrymogènes." Il décrit les différentes étapes dans la taille de pierre, les façons de travailler avant l'arrivée des machines, notamment avant le pistolet pneumatique. Il explique notamment les techniques utilisées pour déplacer les énormes blocs de pierre et la précision dont il fallait faire preuve. Il parle des différentes pierres, de leur noms et provenance ainsi que des méthodes de sculpture de pierre et de pointage à l'aide du compas à trois pointes, ce qui permet de dégrossir le travail pour le sculpteur. Il raconte aussi la fabrication des outils pour ses propres mains. Il parle de Lucien Tronchet, du 1er mai, du fait d'être sur liste noire et des équipes de choc. Il pense que cela donnait de la force au syndicat de ne pas donner de consignes de vote. Il faisait la grève la journée et les tournois européens de basket le soir.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un tailleur de pierre - Louis Sanquin, le personnage P (2ème partie/2)

Interview d'un tailleur de pierre, Louis Sanquin, le personnage P, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:56:02).
Période évoquée : 1930-1960 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce tailleur de pierre raconte qu'avant les patrons étaient des excellents ouvriers qui connaissaient très bien le métier et qui étaient doués. Aujourd'hui ce sont des manœuvres perfectionnés. Concernant les ponts volants, il est de ceux qui pensaient qu'ils avaient de très grands avantages par rapport aux échafaudages. Les accidents venaient du fait d'être payé à la tâche et de vouloir trop charger. Il explique que les apprentis ne faisaient pas grève. Il raconte la pratique du kilo du chômeur: les gens qui travaillaient donnaient un kilo de nourriture à une équipe en camion qui répartissait ensuite entre les chômeurs. Il était syndicaliste mais "pas comme son père socialiste qui piquait des crises quand il revenait plein d'odeur de lacrymogènes." Il décrit les différentes étapes dans la taille de pierre, les façons de travailler avant l'arrivée des machines, notamment avant le pistolet pneumatique. Il explique notamment les techniques utilisées pour déplacer les énormes blocs de pierre et la précision dont il fallait faire preuve. Il parle des différentes pierres, de leur noms et provenance ainsi que des méthodes de sculpture de pierre et de pointage à l'aide du compas à trois pointes, ce qui permet de dégrossir le travail pour le sculpteur. Il raconte aussi la fabrication des outils pour ses propres mains. Il parle de Lucien Tronchet, du 1er mai, du fait d'être sur liste noire et des équipes de choc. Il pense que cela donnait de la force au syndicat de ne pas donner de consignes de vote. Il faisait la grève la journée et les tournois européens de basket le soir.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (1ère partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa notamment à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (1ère partie/9)
00:00:00 à 00:09:00 : Les oppositions aux évacuations n'étaient efficaces que grâce à l'action directe - Rue Masbou : récit de la venue des différents officiels dans leur costumes : rue condamnée, femmes aux fenêtres avec les casseroles, téléphone au procureur – Rue des Allobroges : la femme avait voulu se suicider car c'est humiliant qu'on vous sorte les meubles dans la rue - ils ont tendu un piège aux policiers et les ont enfermés un moment dans la cave – Rue Verte, ils ont pendu l'huissier ... par les bras - le gouvernement Nicole plaçait les évacués dans ces taudis – les raisons de l'échec du gouvernement Nicole – la déclaration de guerre qui a été un soulagement pour certains;
00:09:00 à 00: 11:58: contradictions de la gauche par rapport à l'antimilitarisme – Pour Bertoni, il fallait faire la révolution pour éviter la guerre – dans certaines situations, les pacifistes ont favorisé la prise de pouvoir des Allemands - il y a plus de nostalgie de 1936 que de 1968;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (2ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (2ème partie/9)
00:00:00 à 00:09:00 : grève du 3 septembre 1932 : réduction des salaires pour résoudre la crise partout en Suisse – grève générale annoncée pour le samedi – seul chantier à travailler, celui de la Société des Nations, avec beaucoup d'étrangers et de saisonniers qui travaillaient – récit de la confrontation – ils avaient desserrés les freins de différents véhicules – des adjudants de gendarmerie qui ressemblaient à des caricatures – tentatives de mettre le feu à la menuiserie – arrestations – Résultat : Genève, seul canton qui n'a pas eu de baisse de salaire : démonstration que c'était l'action des ouvriers eux-mêmes qui est efficace – les travailleurs attrapés sur les chantiers ne résistaient pas en général – il ne se souvient pas bien de toute cette période, il n'avait que 17 ans et ne jouait pas de rôle spécifique – La manchette titrait : De retour de Moscou, ils prennent d'assaut la SdN ! C'était faux évidemment ;
00:09:00 à 00:18:00 : Huissoud est parti une année à Moscou - certains ont été formés en Allemagne – « Nous on savait : en 1934-1935 les gens étaient au courant, on parlait avec des rescapés » – anecdote sur Pierre Nicole – il mentionne une certaine affaire Pontini, Noël 1937 - Participation à des rencontres, l'anti-Babel: y a rencontré André Gide, il y avait des cours le matin avec 70 personnes et l'après-midi invitation de personnalités - il mentionne une affaire de la main tendue de Torres – une Madame Arnaud [?] fusillée à Annemasse, les camelots du roi ;
00:18:00 à 00:27:00 : Conflits entre Lucien Tronchet et Henri Tronchet sur les calomnies – Le réarmement moral à Caux, une sorte d'armée du salut, mais hypocrite, au départ c'est une couverture de la CIA, il y avait 2000 personnes en permanence à Caux, qui est-ce qui payait ? - parfois il faut bousculer les gens pour que l'information circule ;
00:27:00 à 00:36:00 : En prison, il a trouvé que le temps passait à une vitesse incroyable – le mépris des gardiens de prison était une distraction – ses rencontres en prison – c'était presque un compagnonnage du cambriolage – assassinat et vengeance à froid – le gardien de prison qui le reconnaît 40 ans après au Marchairuz – raisons de son emprisonnement : ils ont fait une petite bombe et l'ont placée sur le monument aux Morts de 14-18 du Parc Mon Repos, ils se sont fait attrapé, ils étaient jeunes et pas précautionneux ;
00:36:00 à 00:46:38 : Fellay aurait été prêt à se sacrifier - grande accélération de la procédure judiciaire en argumentant qu'il s'agissait d'un acte de terrorisme – le procureur général avait déjà une dent contre lui en raison de l'affaire des taudis et avait besoin d'être sévère pour se faire réélire – "on partait en Espagne on avait fait des bombes dans des cylindres, comme on nous voyait souvent au Grand-Saconnex, il fallait avoir un prétexte et donc on jardinait" – en sortant de Bochuz, quelques jours après on l'emmène 8 jours à Saint-Antoine – « Je n'ai pas particulièrement souffert à Bochuz. Mais on ne se souvient que des bonnes choses, c'est comme les soldats, c'est humain, sinon on se suicide » – a demandé à être mis au quartier politique en prison.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (3ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (3ème partie/9)
00:00:00 à 00:09:00 : Bösiger, c'est « un confusionniste », il n'avait pas d'activité syndicale, il était maçon et "anar mais très primaire », maçon, pendant la guerre, il avait une entreprise de défrichement, il touchait des subventions mais ne payait pas ses employés, voulait leur donner des légumes plutôt que de l'argent – il aurait voulu reprendre le Réveil – Bösiger a été condamné à 8 mois de prison pour refus de servir - la bombe a été mise en solidarité avec lui – en comparaison quand les nazis ont fait sauté une synagogue, seulement 2 mois de prison - Bertoni disait faites des conneries mais faites quelque-chose – 13 ans de différence d'âge avec son frère Lucien Tronchet, ils n'ont pas passé beaucoup de temps ensemble à la maison, ils ont eu du contact dans l'action – il ne se souvient pas comment il est entré en contact avec le cercle anarchiste de Coutance;
00:09:00 à 00:10:05 : Anecdote sur la rencontre avec Bertoni et la participation pour un livre – Evasion de Bertoni de l'hôpital.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (4ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (4ème/9)
00:00:00 à 00:09:00 : voler le métier : il a changé de métier en raison d'une maladie (colique de plomb), manœuvre à la coopérative (travaux à la rue de Lausanne, en sous-œuvre), il a commencé à voler le métier alors qu'il était ferrailleur, il avait le soutien de camarades italiens anars, puis petit à petit, il a volé tous les métiers du gros œuvre, les tâches de finitions ne l'intéressaient pas – plus tard, se rendant compte qu'ils étaient maçons mais sans certificat, ils se sont organisés pour être reconnus (si on avait le double du temps d'apprentissage en pratique du métier, on pouvait prétendre à un certificat de capacité moyennant un nombre d'heures de théorie) – cette reconnaissance de capacité aurait du s'appliquer à la profession de contre-maître mais les entrepreneurs avaient déjà contrôlé ce domaine;
00:09:00 à 00:18:00 : Henri Tronchet considère avoir eu beaucoup de chance dans la vie, discussion autour du fait de saisir les chances – son père, dernier conducteur de diligence de la ligne Thonon-Vallée d'Abondance-Morgins – souvenir de récits de diligence contés à la lumière de la lampe à pétrole – souvenirs de premières poses d'électricité à Carouge – réverbère à gaz – né en 1915, électricité vers 1922 – les régisseurs étaient caricaturés comme des vautours – la problématique du loyer à payer était un problème central pour beaucoup – souvenir d'enfant de l'évacuation de l'épicerie Tamborini – les secrétaires syndicaux de maintenant qui sont « tous des salariés » pensent qu'il est honteux de donner des envies aux ouvriers, ils disent la même chose que les patrons à l'époque « c'est vous qui les rendez malheureux en leur donnant des envies » - Question de la conscientisation;
00:18:00 à 00:27:00 : il est favorable à la propagande par le fait, selon Kropotkine – l'action a toujours fait prendre conscience aux gens – en entendant parler de l'idée des vacances certains ouvriers disaient « mais on a trois mois de vacances en hiver ! » - il refusait la carte de chômeur, il aurait préféré voler que d'aller timbrer – il s'est organisé pour faire marchand de pommes sur la plaine de Plainpalais plutôt que d'aller au camp de travail – en Suisse il y a eu le pré-nazisme et le pré-corporatisme, et même les secrétaires syndicaux étaient séduits par ces idées - il a pratiquement toujours fait ce qu'il a voulu, il a eu la chance de ne pas se soucier de l'argent « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance » – Démission le 1er mai 1955, moment de flottement dans sa carrière, il raconte les différentes options qu'on avait imaginé pour lui – un mois et demi après on l'a contacté pour fonder une succursale genevoise de Terrain une entreprise lausannoise – on lui a demandé de revenir au syndicat, mais impossible avec Lucien – la chance réside aussi dans le fait de prendre des risques ;
00:27:00 à 00:36:00 : il a posé ses conditions pour son poste de chef d'exploitation – ne voulait pas être patron – A créé « Henri Tronchet et compagnie » avec Georges Henri Müller, il avait une secrétaire, ils s'occupaient de la paperasse et de différentes petites entreprises de confiance (verser les salaires et prenaient 8 %) - sa chance : « donner plus que ce qu'on attendait de moi, notamment en raison de mon physique » – des patrons lui disaient « vous étiez un emmerdeur, mais on arrivait toujours à trouver un accord » - commentaire sur la lâcheté sans méchanceté – il avait usé de ses contacts pour replacer Fellay comme contremaître après qu'il fut exclu de la coopérative – membre du conseil d'administration de la Coopérative de l'Industrie du Bois;
00:36:00 à 00:45:38 lorsqu'il a démissionné, il a laissé toutes les fonctions qu'il avait acquis par sa position de secrétaire syndical – récit du lancement de son entreprise – sur ce qui fait un bon chef – raisons de sa conviction d'être fait pour le bâtiment – discussion autour de l'inné et de l'acquis – récit sur une placeuse au cinéma Alhambra qui ne se laissait pas intimider par quelqu'un qui lui disait de faire profil bas car elle avait deux enfants – achat d'un bar – flair en affaires.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (5ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (5ème partie/9)
00:00:00 à 00:07:35: se priver toute sa vie, ce n'est pas réussir – récit sur un propriétaire malheureux « mentalement, c'est des vrais pouilleux » - en tant qu'indépendant, il a quelquefois perdu jusqu'à un million, mais sans perdre une nuit de sommeil – question sur le père, boucher ambulant et conducteur de diligence – lors du décès de son père il s'est rendu compte que tous les enfants étaient nés hors mariage – père savoyard;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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