relations de travail

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Interview d'Alain Perrat, mécanicien-tourneur (3ème partie/3)

Interview d'un mécanicien-tourneur, Alain Perrat, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:10:34).
Période évoquée: 1972-1993 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Alain Perrat est né en 1952 à Bourg en Bresse, dans l'Ain (France). Après sa formation et une année de travail, il a effectué un "tour de France" avec les compagnons comme mécanicien tourneur. Il relate l'évolution du travail lors du passage aux appareils à commande numérique. Il raconte comment un de ses collègues sans Certificat fédéral de capacité (CFC) parvenait parfaitement à refaire les programmes numériques directement sur la nouvelle machine et en conclut "ce qui prouve bien que tout s'apprend". Il explique les difficultés sociales provoquées chez les humains par les horaires calqués sur les machines: en effet, les horaires 04h00-13h30 ou 13h30-22h00, appelés "travail en équipe" rendent impossible toute vie sociale. Il refusera finalement ces horaires et se battra contre au niveau syndical. Il décrit aussi la structure et le fonctionnement de la Commission du personnel, ses permanences, ses locaux et le droit à des heures d'absence pour ce travail.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Souvenirs de trois ouvriers, d'un technicien et du directeur de Sécheron 1946-1989

Il s'agit d'entretiens effectués par Alda De Giorgi et Eric Golay auprès d'anciens employés de l'entreprise Sécheron (entreprise active dans le domaine de l'électrotechnique et la métallurgie) pour servir de sources à la publication d'une brochure. Les entretiens semi-dirigés sont axés principalement sur le type de travail effectué, son organisation, les motivations pour l'activité, les relations avec les collègues et la hiérarchie, la commission d'entreprise et l'activité syndicale. L'entretien avec l'ancien directeur Claude Rossier a été effectué après la publication, elle se fait selon une trame différente et traite notamment des processus décisionnels et du rapport de la direction avec l'activité syndicale.

Dans l'introduction à la brochure, Jacqueline Berenstein-Wavre, la présidente du Collège du Travail explicite les motivations de cette démarche: le Collège est "persuadé de la nécessité de sauvegarder les archives d'entreprises qui ont fait vivre, pendant de nombreuses années, des milliers d'ouvriers, de cadres et leurs familles" (...) [Le Collège] désire apporter un modeste complément humain à la présentation des archives de Sécheron. Celles-ci ont été récemment déposées aux Archives de la Ville de Genève et sont ainsi définitivement sauvegardées. (...) Dans cette brochure, il s'agit de décrire la vie au travail de l'ouvrier, ses relations avec "son usine", ses collègues, comment il ressentait son travail, ses rapports avec les pièces qu'il contribuait à fabriquer, sa fierté d'être et de rester ouvrier".

Collège du Travail, Genève

Gardy

Témoignages d'anciens ouvriers et employé-e-s de Gardy qui rendent compte de leurs activités chez Gardy, des techniques de production et de leur évolution, des relations de travail, du rôle de la commission du personnel et du syndicat FTMH ainsi que de l'organisation du travail de bureau.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Vincent Kessler

Interview de Vincent Kessler (né le 16.10.1934 à Fribourg), ouvrier chez Gardy, 1955-1957, 1960-1997, vice-président puis président de la commission du personnel. Interviewé par Fabienne Kühn accompagné de Patrick Auderset.
Période évoquée: 1934-1999.

00:00-00:59 introduction FK/VK ;
01:00-06:39 enfance à Fribourg, Basse-Ville ; deux frères (+ un aîné décédé, brûlé avec du lait après 2 jours) ; père (né en 1896), chauffeur de taxi, très strict; mère (née en 1910) vient de Corminboeuf ; mariage en 1929 ; VK né le 16.10.1934 ; enfance, jeux ; encore aujourd’hui, les anciens enfants de la rue de l’Industrie se réunissent – au début plus de 100, la dernière, en octobre 2017, 17 personnes ;
06:40-11:09 école non-mixte – chez les sœurs Ursulines, puis école du Bourg, des Places, enfin école secondaire (ceux qui ont des sous vont au Collège) ; les institutrices n’avaient pas droit de se marier ; à l’arrivée, la bible, puis le catéchisme à 11h00 ; école secondaire 13-16 ans ;
11:10-14:49 l’apprentissage : choix du métier, sa mère ne veut pas qu’il devienne brasseur, à cause de l’alcool ; souhaite devenir mécanicien voiture, mais pas de place, car très prisé ; finalement trouve une place à partir de janvier ; école de recrues en février 1954, dans sa 20e année, termine son apprentissage après, car l’armée n’accepte pas qu’il reporte son école de recrues ; (1er avril 1955 arrivée à Genève) ; apprentissage chez Bondi SA (patron juif, très gentil avec les apprentis), 2 sous de l’heure, mais aussi droit aux primes comme les ouvriers ;
14:50-16:24 départ à Genève, car pas de travail à Fribourg ; entreprise de machines à calculer, [Harva ?], faillite après 8 mois, 3 mécanos ; ne font pas des machines à calculer mais des mitraillettes pour la Syrie (14'000 pièces par mois) ;
16:25-17:49 engagé une première fois chez Gardy en octobre 1955 par l’intermédiaire de son épouse qui y travaille déjà. Y reste 2 ans, puis différents boulots, à son compte comme chauffeur ;
17 :50-20 :29 retour chez Gardy, aux prototypes, y reste 37 ans ; 850 employés à l’arrivée – pendant la Deuxième Guerre mondiale ils étaient 1200 – il y aurait eu un officier allemand et un anglais qui contrôlaient la qualité de la munition; lors du déménagement aux Acacias, ne sont plus que 450 et à son départ en retraite anticipée, 43 ; déclin de Gardy et de l’industrie genevoise – il y avait alors 27 entreprises qui ont pour la plupart disparu ;
20:30-23:29 débuts chez Gardy : travaille aux pièces sur une fraiseuse ; après, régleur, mais difficile avec les ouvrières, puis va aux prototypes ; 48 h/semaine, 3 semaines de vacances (ils se battaient pour obtenir 4 semaines, ce qu’avait ceux avec 25 de service – mais les vieux trouvaient que les jeunes n’ont pas avoir une vie plus facile qu’eux…) ; 2 francs 25 de l’heure (1er engagement), puis 2 francs 85/heure (2e engagement) ; les négociations se faisaient directement avec les patrons de l’entreprise – aujourd’hui, les managers ne peuvent plus s’engager sans en référer aux actionnaires ;
23 :30-27:39 activités dans la commission du personnel : 11 membres (plus ou moins un par atelier), par ex. 2 délégués pour l’atelier de montage de petit appareillage, qui emploie pricnipalement des femmes, 1 homme et 1 femme ; demande d’augmentation : 15 cts pour les ouvriers, 20 cts pour les ouvrières pour rattraper les salaires – vers 1980 les femmes avaient le même salaire que les hommes, si on incluait les primes ; à la commission du personnel de ABB, ils étaient payés (indemnités de séance), mais ceux de Gardy n’ont jamais voulu, pour garder leur indépendance ;
27:40-30:59 d’abord membre de la commission syndicale, avec Storz, puis très vite membre de la commission du personnel, vice-président de la commission de 1963-1984, président de 1984-1997 ; commission syndicale aborde les problèmes de fonds (travail aux pièces, 4 semaines de vacances), puis la commission du personnel transmet à la commission d’entreprise qui va négocier ; plus tard la commission syndicale a disparu, car plus suffisamment de participation ; les Genevois très à gauche par rapport à l’ensemble de la FTMH ;
31:00-33:59 élection de la commission du personnel ; syndiqués à 80% ; 1 séance mensuelle avec la direction ; en 1972, grosse mobilisation lorsque Gardy veut déménager à Préverenges ; réunion de la commission du personnel avec la commission syndicale au réfectoire ; par contre la commission syndicale se réunissait au café, pour éviter les oreilles indiscrètes ;
34:00-34:49 à propos de Roger Verdel, président de la commission du personnel ;
34:50-25:39 VK devient syndicaliste à cause de Lucien Tronchet : il avait un copain militant FOBB à Fribourg qui l’emmène à une assemblée syndicale à Genève dans laquelle intervient Tronchet ;
35:50-37:34 impossibilité pour les ouvriers d’assister à des séances syndicales à Fribourg, risque de licenciement - la situation économique à Fribourg était mauvaise ;
37:35-44:49 le président de la commission ouvrière occupe une charge à plein temps, car il s’occupe également de l’attribution des logements appartenant à la caisse de retraite – deux « villas Gardy », plus tard démolies, achetées et transformées en studio pour les saisonniers, car ne veulent pas les loger dans des baraques, c’était indigne !; également deux autres villas ; en 1964, construction d’un immeuble à Lancy par la caisse de retraite, à la route de Chancy (4 entrées, 6 étages) – HoGarLa ; lors de la liquidation de la caisse de retraite, vente de l’immeuble : argent distribué aux retraité-e-s ; les locataires devaient être syndiqués ;
44:50-45:14 les frontaliers avaient parfois de faux contrats, dans lesquels les salaires étaient annoncés plus élevés que ce qu’ils touchaient effectivement ;
45:15-49:49 le président de la commission ouvrière était aussi vice-président de la caisse de retraite ; VK ne sera pas actif à 100% comme président, victime de dénigrement par son dernier chef ; vers 1995-1996, problèmes dans l’entreprise qui conduisent à la mise à l’écart du directeur [Siedler ?] – séance avec le Conseil d’administration de la BCGE, dans lequel figurait aussi Pierre Schmid ; VK retraite anticipée en 1997 (retraite en 1999) ;
49:50-53:49 évolution de l’entreprise, changements des méthodes de travail lutte pour la suppression du travail aux pièces (Souvenirs pas très précis, différentes choses mentionnées) ;
53:50-57:29 relations avec la hiérarchie : les petits chefs étaient les plus pénibles ; intervention de de VK auprès de Chistian Grobet afin que Gardy obtienne du travail sur le chantier de l’autoroute de contournement ; VK avait un copain secrétaire de direction, qui parfois lui filait des tuyaux ;
57:30-57-59 rachat de Gardy par ABB vers 1996, puis fermeture en 1999 ; quelques anciens vont chez ABB à Satigny ;
58:00 :01 :00 :49 liquidation de la caisse de retraite ; inégalité entre les anciens directeurs (de Chambrier, Winiger) 125’000/130'000 francs et les ouvrières 500-600 francs !; finalement, décident de fixer un plafond pour les plus hauts salaires (35'000, puis 40'000) ; explications sur la répartition de la caisse de retraite ;
01:00:50-01:05:50 fermeture de l’entreprise en 1999, Similor reprend les locaux de Gardy ; en 1972, la direction voulait transférer Gardy à Préverenges : la commission du perosnnel a mis la main sur un dossier qui montrait que depuis 1960 la direction était décidée à déplacer l’activité ; transfert d’une partie à Préverenges, dysfonctionnents, puis retour ; luttes pour empêcher le déplacement de l’activité, un des administrateurs leur donne un dossier pour éviter de devoir se déplacer, grosse mobilisation [peu d’éléments précis] ;
01:05:50-01:08:59 mensualisation : De Meuron avait été d’accord, mais finalement est revenu en arrière, car l’ASM [Association suisse de l’industrie des machines] menaçait de boycotter Gardy si l’entreprise accordait la mensualisation ; la Commission du personnel accepte : en contrepartie, augmentation de salaire et quinzaine fixe ;
01:09:00-01:15:59 réactions du personnel à la situation politique internationale : deux réfugiés hongrois sur le registre de paie de Gardy, mais sans qu’ils y travaillent ; en 1967, 50 ans de la révolution russe : voyage en URSS de VK, Hans Marti, Claude Suter, André Hédiger + (Président de la Commission ouvrière de Sécheron) durant 15 jours, ils critiques les mauvaises conditions de sécurité dans les usines en URSS… ; dans les commissions ouvrières, ce sont surtout des membres du Parti du travail avec Storz ; les membres du PdT étaient ostracisés, même si c’était moins le cas chez Gardy, « Il fallait un certain courage pour être membre de la commission du personnel » ; décès de Verdel ( voir l’article de Nicolini dans La lutte syndicale) ;
01:16:00-01:20:00 il existe un film de la TSR sur Gardy [voir notes) : les journalistes sont venus deux fois – une fois, ils ont interviewé le plus réfractaire à l’activité syndicale ; il y avait un classeur de photographies avec les sorties du personnel et des retraités, VK l’a donné à Winiger qui le lui a jamais rendu ; évoque les réunions de retraités d’ABB, mais il n’y a que des Suisses allemands. C’est pas rigolo…

Kessler, Vincent

Interview d'Ernst Fuhrer

Interview d'Ernst Fuhrer (né en 1936 à Oberentfelden - AG) ), ancien chef d'équipe chez Gardy, vice-président de la commission du personnel, 1978-1999. Interviewé par Fabienne Kühn.
Période évoquée: 1978-1999 principalement.

00:00-00:59 présentation, naissance à Oberentfelden (AG) en 1936;
01:00-03:19 apprentissage d’opticien en instrument chez Kern à Aarau (CFC), deux ans à la Société des instruments de physique (SIP) à Genève, puis 20 ans chez Yvar SA (Yverdon-Aarau), optique pour les géomètres et appareils de photo et de cinéma, notamment pour Paillard-Bolex à Yverdon, restructuration par Kern qui rapatrie la production à Aarau, puis fermeture de la fabrique en 1978; plan social: indemnités chômages et reclassement - rôle de Pierre Schmid, secrétaire syndicale de la FTMH dans le reclassement du personne;
03:20-04:05 engagé chez Gardy comme chef d'équipe des appareillages électriques, disjoncteurs/sectionneurs pour couper le courant haute tension; employé par Gardy jusqu'à la reprise par ABB en 1995 (près de 20 ans dans l’entreprise genevoise);
04:10-06:14 origine sociale et enfance : père coiffeur indépendant, pendant la guerre, c’est sa mère qui tient le salon ; famille de 8 enfants ; campagne des environs d’Aarau qui s’industrialise ; football, gymnastique;
06:15-08:19 apprentissage : Kern (Aarau), 5 km de Oberentfelden; rémunéré 50 frans/mois durant l’apprentissage, ce qui était bien ; 2 apprentis en optique (3 ans) et 4 mécaniciens de précision (4 ans) par an;
08:20-10:29 s’engage à la SIP à Genève , car c’était l’usage d’aller compléter sa formation ailleurs après l’apprentissage; arrivée à Genève à 22 ans, sans connaissance du français ; condition de logement.
10:30-14:29 mariage ; après 2 ans quitte la SIP et va chez YVAR, succursale de Kern, 47 route des Acacias, à Genève, meilleur salaire, travail aux pièces; en 1978, fermeture de l’entreprise, démarches pour le reclassement, Fuhrer est président de la commission du personnel, collabore avec Willy Fahrni, employé à l’Etat chargé de faciliter le reclassement des personnes licenciées, et intervention de Pierre Schmid, FTMH;
14:30-19:39 engagé chez Gardy, recruté dans la commission du personnel par Vincent Kessler, qui en est alors président ; personnalité et méthodes de Roger Verdel, lorsqu'il en était président ; fonctionnement de la commission du personnel et réunions syndicales mensuelles ; réticences d’une partie du personnel face au coût de la cotisation syndicale ; bénéfices de la machine à café et de la machine à cigarettes pour financer la commission du personnel;
19:40-21:34 liens entre la commission du personnel et le syndicat FTMH: rapports très étroits, assemblées régulières de la métallurgie, bien fréquentées, plus de 50% de syndiqué-e-s;
21:35-21:09 difficultés, licenciements, les personnes vulnérables sont les plus touchées, impuissance de la commission du personnel;
24:10-27:24 déclin de Gardy : restructuration du marché électrique, ouverture à la concurrence, achat à l’étranger, même Sprecher + Schuh, bien plus grande, se trouve en difficulté ; de nombreuses autres industries genevoises sont en crise;
27:25-29:14 opposition du personnel à la tentative de déménagement de Gardy à Préverenges;
29:15-31:19 changements entre 1978 et 1999 : augmentation de la sous-traitance (décolletage à Cluses, France);
31:20-32:54 activités sportives et culturelles (équipe de foot, sorties à ski) encadrées par l’entreprise, mais pas par la commission du personnel;
32:55-35:15 événement marquant: la participation de Pierre Schmid (ancien secrétaire de la FTMH, président du Grand Conseil et membre du conseil d’administration de la banque) aux négociations chez Gardy du côté des banques: vécu comme une trahison pour certains ; le dernier directeur, Seidler, mis en place par la banque pour en tirer le plus d’argent possible.

Fuhrer, Ernst

La vie quotidienne et les luttes syndicales à Genève

Série de dix-sept interviews bruts non montés d'ouvriers du bâtiment, réalisée par Christiane Wist et Paulette Deleval en 1983 sur mandat du Collège du Travail en vue de la publication de l'ouvrage "Des anciens du bâtiment racontent ... la vie quotidienne et les luttes syndicales à Genève, 1920-1940" (Collège du Travail, 1984)

Le projet avait pour but de faire connaître les pratiques spécifiques de l'action syndicale de cette époque à Genève, l'influence des idées anarchistes et et plus particulièrement les méthodes de l'action directe anarcho-syndicaliste, jusqu'alors peu connues et documentées. Un des objectifs était de permettre la reconnaissance de ces pratiques et de leur importance dans l'obtention d'amélioration des conditions de travail, de sorte que cela puisse servir à renforcer et inspirer les luttes syndicales d'alors et du futur (cf correspondance du Collège du travail.) Une des particularité de ce projet, qui s'inscrit dans les objectifs généraux du Collège du travail, était la volonté de certains ouvriers de prendre eux-mêmes la parole pour compléter une histoire lacunaire, en amenant leur point de vue propre sur des événements et une période dont ils ont été des acteurs centraux. Cette enquête a été mandatée une année après le décès de Lucien Tronchet.

Elle a été effectuée en deux étapes. Dans un premier temps, Paulette Deleval, assistante sociale, a effectué les premiers entretiens dans le cadre d'un travail de diplôme, selon les consignes d'une sous-commission du Collège du travail constituée à cet effet et composée de quatre ouvriers militants et de Jacqueline Berenstein-Wavre. Un canevas de questions (voir doc. annexe) a été élaboré pour servir de trame à ces entretiens semi-dirigés. Les personnes interviewées sont sollicitées chaque fois au sujet de leur formation, de leur premier contact avec le monde syndical, de plusieurs événements marquants pour l'histoire syndicale genevoise (démolition des taudis, résistances aux évacuations, la fusillade du 9 novembre 1932, les défilés du 1er mai, les bagarres du samedi après-midi dans les rues du Genève, l'Aurore ce fameux cercle anarchiste de la rue Coutance, de l'influence des personnages de Lucien Tronchet et Luigi Bertoni, les relations avec les syndicats chrétiens, etc..).
Dans un deuxième temps, et après quelques entretiens effectués à deux, Paulette Deleval retourne à son poste et passe la main à Christiane Wist. Christiane Wist, ancienne enseignante à l'école de travail social de Lausanne et psychologue, présente un projet de publication. Elle intègre au projet la méthodologie d'analyse systémique de récits de vie du sociologue polonais Florian Znaniecki. Cette méthode analyse les relations entre transformations sociales et pratiques humaines, en croisant les matériaux biographiques et d'autres documents de recherche. Les témoignages transcrits ont été confrontés les uns aux autres, ainsi qu'avec les journaux de l'époque. Ils ont été relus et utilisés dans le cadre d'un travail d'édition critique par une sous-commission composée d'ouvriers militants. La partie rédaction et conception a été prise en charge par Christiane Wist.

Collège du Travail, Genève

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