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Wist Christiane; interviewer/euse apprentissage
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Interview d'un maçon - Pierre Struchen, le personnage I (1ère partie/2)

Interview d'un maçon et chauffeur, Pierre Struchen, le personnage I, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:25:54).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Au cours de cet interview, ce maçon raconte le début de sa sensibilisation syndicale à Tramelan dans le Jura. Il raconte ensuite son arrivée à Genève dans les années 1930. Débutant par la profession non-choisie d'horloger, il finira par accéder plus tard, grâce à quelques mensonges sur son expérience professionnelle, à un apprentissage mis en place par les syndicats et financé par l’Etat. Manœuvre, transporteur, maçon ou chauffeur de locomotive sur le chantier de la Grande Dixence, Pierre Struchen a connu une grande diversité de métier et de situations. Il raconte les conditions salariales et la difficulté à faire appliquer les conventions collectives. Il raconte sa participation aux actions de la Ligue d'action du bâtiment (LAB) lorsqu'ils renversaient ou sabotaient les camions de transport des entreprises qui dépassaient les horaires convenus. Il raconte également les chantiers de chômeurs où travaillaient des employés de bureau. Il termine en parlant du fascisme, des rapports avec les Italiens sur les chantiers, et de la nécessité d'appartenir au parti pour faire renouveler son permis de séjour. Assistant aux meetings autant des socialistes que des communistes, il se dit volontiers plus proche des idées anarchistes. Anecdote sur le fait que Mussolini avait demandé aux gens de faire don de leurs alliances afin de financer les conquêtes africaines. Enfin, il parle aussi de la mise en place des assurances maladie et la revendication des vacances.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon - Pierre Struchen, le personnage I (2ème partie/2)

Interview d'un maçon et chauffeur, Pierre Struchen, le personnage I, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:25:54).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Au cours de cet interview, ce maçon raconte le début de sa sensibilisation syndicale à Tramelan dans le Jura. Il raconte ensuite son arrivée à Genève dans les années 1930. Débutant par la profession non-choisie d'horloger, il finira par accéder plus tard, grâce à quelques mensonges sur son expérience professionnelle, à un apprentissage mis en place par les syndicats et financé par l’Etat. Manœuvre, transporteur, maçon ou chauffeur de locomotive sur le chantier de la Grande Dixence, Pierre Struchen a connu une grande diversité de métier et de situations. Il raconte les conditions salariales et la difficulté à faire appliquer les conventions collectives. Il raconte sa participation aux actions de la Ligue d'action du bâtiment (LAB) lorsqu'ils renversaient ou sabotaient les camions de transport des entreprises qui dépassaient les horaires convenus. Il raconte également les chantiers de chômeurs où travaillaient des employés de bureau. Il termine en parlant du fascisme, des rapports avec les Italiens sur les chantiers, et de la nécessité d'appartenir au parti pour faire renouveler son permis de séjour. Assistant aux meetings autant des socialistes que des communistes, il se dit volontiers plus proche des idées anarchistes. Anecdote sur le fait que Mussolini avait demandé aux gens de faire don de leurs alliances afin de financer les conquêtes africaines. Enfin, il parle aussi de la mise en place des assurances maladie et la revendication des vacances.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un peintre en bâtiment et plâtrier, Ernest Kolly - le personnage N - et de sa femme (1ère partie/1)

Interview d'un peintre en bâtiment et plâtrier, Ernest Kolly - le personnage N - et de sa femme, , par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:30:15).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/1):
Il explique un premier acte qui marque ses convictions libertaires: il a refusé de payer les dix francs demandés pour recevoir son diplôme de peintre. Il n'a donc jamais eu de copie de son diplôme. Il raconte sa participation aux luttes contres les évacuations, le "kilo du chômeur", les réunions du groupe anarchiste à la rue Coutance, sa participation à la Ligue d'action du bâtiment (LAB). Il parle de l'élaboration du journal Le Réveil anarchiste qui se vendait le samedi après-midi dans les rues de Genève. Il dit que Luigi Bertoni est mort dans la misère. Il parle de la personnalité de Lucien Tronchet, "il était très personnel", il dit que des personnes ont été évincées de groupements par lui. Ils discutent de la problématique de la mémoire de la Ligue d'action du bâtiment (LAB) et de la Fédération des ouvriers sur bois et de bâtiment (FOBB) trop centrée sur une seule personne. Après un accident de pont-volant, il a bénéficié d'un arrangement que son patron a trouvé avec un autre patron peintre en bâtiment: par une astuce, il réussissait à lui payer la différence avec le salaire qu'il aurait touché si il avait travaillé à 100%. Sa femme est allée travailler en dehors du foyer après l'accident.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un colleur de papier peint - le personnage O (1ère partie/2)

Interview d'un colleur de papier peint, le personnage O, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:57:39).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, ce colleur de papier peint, syndiqué à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB) raconte son premier petit boulot à onze ans et demi, puis son apprentissage à 13 ans et demi. Il travaillait en étant payé à la pièce, c'est à dire au rouleau. Il raconte les méthodes de sabotage spécifiques aux colleurs. Pour les colleurs de papiers peints, parfois une ou deux heures supplémentaires le soir, leur faisait gagner un ou deux jours de travail. Il faisait beaucoup de football.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : description du métier de colleur de papier peint: les outils (travail au ciseau), le transport à vélo (son premier vélo, pas de vitesses) - accident de vélo - vingt à vingt-cinq colleurs de papiers peints à l'époque à Genève - grande évolution du métier (plus grande facilité grâce aux outils) - Bon apprentissage à 13 ans et demi à Yverdon, bon patron qui buvait beaucoup. A appris le métier par lui même - Après le travail, il faisait les courses (depuis l'âge de 11 ans) - sa mère fait des ménages;
00:09:00 à 00:18:00 : football: ils s'entraînaient eux-mêmes (Regina, Stella, Jonction, Young Boys, équipe de la fédération ouvrière SATUS), a été sélectionné pour aller en Russie, mais le communisme n'était pas son point de vue - Lucien Tronchet, un individualiste - Henri Tronchet a reçu une balle le 9 novembre - 9 novembre: ils n'auraient pas du mettre des jeunes de l'école de recrue - "toujours eu l'idée de défendre la classe ouvrière, défendre mon métier" - A 17-18 ans, il voulait gagner de l'argent, il a tout de suite eu 200-300 francs par mois - Mère célibataire, père avait autre famille à Lausanne, n'a jamais payé de pension, donnait 10 francs par semaine à sa mère - mobilisé en 1939;
00:18:00 à 00:27:00 : fils mort de leucémie - payé à la pièce, au rouleau - 1.30 francs de l'heure, dans notre métier on paie la colle les outils on paie tout - sa femme n'a plus travaillé comme sommelière - Sœur est venue d'Italie - Un homme immigré allait jusqu'à cacher sa femme - sa mère puis sa sœur ont eu une épicerie - sa mère était culottière, elle travaillait pour l'armée, les habits militaires - en 1933, onnu un peu le chômage, sept huit mois. On touchait une allocation de la FOBB. - Vente de l'épicerie, soeur à Yverdon. - "Avant la guerre, les conditions étaient bien moins bonnes que maintenant. En principe, celui qui voulait travailler, il arrivait toujours à une solution, il y en avait peu, mais on se débrouillait. Mais le patron s'il a pas de travail, il a pas d'argent non plus. Les conditions n'étaient pas plus difficiles. Il y a beaucoup d'ouvriers qui auraient eu besoin d'un coup de pied au cul" - Entrée au syndicat pendant la grève, revendication d'un tarif plus élevé, la FOBB après nous a aidé.
00:27:00 à 00:35:00 : " Et on est arrivé à un meilleur résultat. La grève a duré 6 mois. C'est pour cela qu'on a fait ces travaux. J'ai continué à venir au syndicat. Il y avait 8 assemblées par an.
[ Césure]
Ce métier est un petit peu un métier libertin: Vous êtes aux pièces. Midi à 14 heures on va boire une bière parce-qu'on peut. Moi à 6h30, je commençai directement le travail. Certains arrivaient à 7h 8h 9h. Chacun arrivait quand il voulait. Colleurs qui n'arrivaient pas à avoir des grandes grandes paies. C'est un super métier. - Les meilleurs métiers dans le bâtiment: carreleurs, ponceurs, parqueteurs,
... engrangé de l'or pendant un moment.- Attaché au travail à la pièce.- On était un bon groupe. Favre, il avait des crises d'épilepsie, il tombait de l'échelle, maintenant il serait à l'invalidité. - Mais Tronchet c'est lui qui a amené la masse. - Il faut défendre son métier, mais on a beaucoup de moyens pour défendre. On mettait de l'acide dans les colles sur le papier. On est pas des anarchistes, moi je suis plutôt socialiste;"
00:36:00 à 00:46:06 "Les bagarres, c'est pas dans ma nature. Si je dois me défendre je le fais, mais c'est pas mon truc.- Je suis plutôt philosophe, j'aime bien aider les vieux. - On est passé du rouleau au mètre carré, mais dans un vestibule c'est plus compliqué. - J'ai dit à maman je n'irai plus faire les commissions. - Je travaillais chez le Père Pillonnet, rue Gerber il faisait les marchés dans le canton de Vaud. - Il avait des sacoches sur son vélo. Il faisait la chine. Il vendait tout ce qui était utile pour la femme à la maison.- L'accident typique c'est tomber d'une échelle. - Un bâtiment de luxe n'a pas rapporté plus. Le luxe ça ne paie pas. - A travaillé à l'Hôtel Métropole, à la construction de la Société des nations (SdN) et du Bureau international du travail (BIT). - Les grèves sur le chantier de la SdN ne m'ont pas touché. - Pas de fête d'inauguration pour les bâtiments. La SdN et le BIT représentaient plutôt un espoir pour le peuple.- Onze ans et demi chez Monsieur Pigeonnet."

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un colleur de papier peint - le personnage O (2ème partie/2)

Interview d'un colleur de papier peint, le personnage O, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:57:39).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, ce colleur de papier peint, syndiqué à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB) raconte son premier petit boulot à onze ans et demi, puis son apprentissage à 13 ans et demi. Il travaillait en étant payé à la pièce, c'est à dire au rouleau. Il raconte les méthodes de sabotage spécifiques aux colleurs. Pour les colleurs de papiers peints, parfois une ou deux heures supplémentaires le soir, leur faisait gagner un ou deux jours de travail. Il faisait beaucoup de football.

Repérage des sujets principaux : (2ème partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : A commencé son apprentissage à 13 ans. Pour lui le chômage n'a pas été trop dur, surtout il n'a pas connu le chômage en étant marié - "Les syndicats chrétiens sociaux avaient été travailler, accompagnés par des gendarmes. Ils défendent le patron, ils ne se défendent pas eux-mêmes" – Vous dites que vous êtes chrétien et pas anarchiste: je n'ai jamais pensé à aller à la FOBB, peut être que les chrétiens sociaux n'existaient pas à l'époque en 1933 - La FOBB avait quand même bien aidé les chômeurs. Si on était célibataire ça allait, mais si on avait des enfants, alors l'aide de la FOBB était nécessaire - Anecdote d'une réception le soir, il est resté le soir pour terminer un travail, 45 ou 60 minutes de plus, "je l'ai fait pour moi, car je voulais aller travailler ailleurs le lendemain. J'ai croisé Tronchet";
00:09:00 à 00:18:00 : "Actions directes: on a eu rayé des travaux qui ont été faits, des papiers, personne ne savait qui l'avait fait. On défendait ce métier. - Les actions directes, c'était des idées de Tronchet. - Les parqueteurs, et les plâtriers, ce sont des métiers, pour parfois deux heures de temps on gagnait 4 jours.- Je suis pas trop un participant du 1er mai. Pas contre, mais pas dans mes idées."

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un tailleur de pierre - Louis Sanquin, le personnage P (1ère partie/2)

Interview d'un tailleur de pierre, Louis Sanquin, le personnage P, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:56:02).
Période évoquée : 1930-1960 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce tailleur de pierre raconte qu'avant les patrons étaient des excellents ouvriers qui connaissaient très bien le métier et qui étaient doués. Aujourd'hui ce sont des manœuvres perfectionnés. Concernant les ponts volants, il est de ceux qui pensaient qu'ils avaient de très grands avantages par rapport aux échafaudages. Les accidents venaient du fait d'être payé à la tâche et de vouloir trop charger. Il explique que les apprentis ne faisaient pas grève. Il raconte la pratique du kilo du chômeur: les gens qui travaillaient donnaient un kilo de nourriture à une équipe en camion qui répartissait ensuite entre les chômeurs. Il était syndicaliste mais "pas comme son père socialiste qui piquait des crises quand il revenait plein d'odeur de lacrymogènes." Il décrit les différentes étapes dans la taille de pierre, les façons de travailler avant l'arrivée des machines, notamment avant le pistolet pneumatique. Il explique notamment les techniques utilisées pour déplacer les énormes blocs de pierre et la précision dont il fallait faire preuve. Il parle des différentes pierres, de leur noms et provenance ainsi que des méthodes de sculpture de pierre et de pointage à l'aide du compas à trois pointes, ce qui permet de dégrossir le travail pour le sculpteur. Il raconte aussi la fabrication des outils pour ses propres mains. Il parle de Lucien Tronchet, du 1er mai, du fait d'être sur liste noire et des équipes de choc. Il pense que cela donnait de la force au syndicat de ne pas donner de consignes de vote. Il faisait la grève la journée et les tournois européens de basket le soir.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un tailleur de pierre - Louis Sanquin, le personnage P (2ème partie/2)

Interview d'un tailleur de pierre, Louis Sanquin, le personnage P, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:56:02).
Période évoquée : 1930-1960 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce tailleur de pierre raconte qu'avant les patrons étaient des excellents ouvriers qui connaissaient très bien le métier et qui étaient doués. Aujourd'hui ce sont des manœuvres perfectionnés. Concernant les ponts volants, il est de ceux qui pensaient qu'ils avaient de très grands avantages par rapport aux échafaudages. Les accidents venaient du fait d'être payé à la tâche et de vouloir trop charger. Il explique que les apprentis ne faisaient pas grève. Il raconte la pratique du kilo du chômeur: les gens qui travaillaient donnaient un kilo de nourriture à une équipe en camion qui répartissait ensuite entre les chômeurs. Il était syndicaliste mais "pas comme son père socialiste qui piquait des crises quand il revenait plein d'odeur de lacrymogènes." Il décrit les différentes étapes dans la taille de pierre, les façons de travailler avant l'arrivée des machines, notamment avant le pistolet pneumatique. Il explique notamment les techniques utilisées pour déplacer les énormes blocs de pierre et la précision dont il fallait faire preuve. Il parle des différentes pierres, de leur noms et provenance ainsi que des méthodes de sculpture de pierre et de pointage à l'aide du compas à trois pointes, ce qui permet de dégrossir le travail pour le sculpteur. Il raconte aussi la fabrication des outils pour ses propres mains. Il parle de Lucien Tronchet, du 1er mai, du fait d'être sur liste noire et des équipes de choc. Il pense que cela donnait de la force au syndicat de ne pas donner de consignes de vote. Il faisait la grève la journée et les tournois européens de basket le soir.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un plâtrier - Fausto De Marchi, le personnage Q (1ère partie/2)

Interview d'un plâtrier, Fausto De Marchi, le personnage Q, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:01:21).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce plâtrier est arrivé à Genève depuis le Tessin, il a d'abord travaillé comme manœuvre avant de "voler le métier". Il faisait les travaux qui demandaient de la patience. Ils constituaient des équipes et proposaient un prix à la pièce aux patrons. Il décrit ses méthodes de travail et son engagement syndical. La deuxième partie de l'entretien (non transcrite) porte essentiellement sur sa vie aux Pâquis et des méthodes de travail.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un plâtrier - Fausto De Marchi, le personnage Q (2ème partie/2)

Interview d'un plâtrier, Fausto De Marchi, le personnage Q, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:01:21).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce plâtrier est arrivé à Genève depuis le Tessin, il a d'abord travaillé comme manœuvre avant de "voler le métier". Il faisait les travaux qui demandaient de la patience. Ils constituaient des équipes et proposaient un prix à la pièce aux patrons. Il décrit ses méthodes de travail et son engagement syndical. La deuxième partie de l'entretien (non transcrite) porte essentiellement sur sa vie aux Pâquis et des méthodes de travail.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un ferblantier appareilleur - Alex Burtin, Personnage R (1ère partie/2)

Interview d'un ferblantier-appareilleur, Alex Burtin - le personnage R, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:58:08).
Période évoquée : 1930-1960 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce ferblantier-appareilleur raconte dans un premier temps son activité syndicale et politique au sein de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), notamment son séjour en prison à Bochuz pour la diffusion d'un tract contre la guerre. Dans un deuxième temps, il décrit son métier et les techniques utilisées avant les grands changements liés à l'évolution des matériaux. Plus tard, personne ne voulait l'engager, il a donc décidé de devenir patron.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:19:00 à 00:09:00: "J'avais 16 ans à la démolition, Lucien préférait ne pas me prendre, trop jeune - Je faisais des sanitaires dans les villas ou Lucien faisait le maçon - Je suis parti tout de suite avec lui - J'ai fait toute ma vie avec lui - Je me suis bagarré avec Lucien parce qu'il s'est bagarré avec Bertoni - Puis, on s'est quitté pendant 3-4 ans - J'ai fait des conférences avec Bondi (?) - J'ai jamais quitté Bertoni, ils s'étaient fâchés à propos de la route des Jeunes - Et là, j'ai remonté la jeunesse Coop (?), autour de la Société genevoise de consommation - Avec Lucien, 12 mois à Bochuz - J'avais repris des documents de l'Union syndicale suisse contre la guerre et puis je les distribuai, en 1940 - En 1939, je suis pas parti car j'étais blessé - J'ai fait mon école de recrue au moment de la guerre d'Espagne, à l'époque on disait qu'il fallait se former ... à la guerre - Colonie de Orbe - Moi, c'était propagande contre la guerre - Je m'occupais de trouver des appartements pour les exilés, je les louais à mon nom - On faisait des cartes pour eux, pour qu'ils puissent un peu circuler - L'une des caractéristiques du mouvement anarchiste, c'était l'accueil - On faisait des déménagements "à la cloche de bois" au moment des informations à midi - C'était un grand centre de transit, Genève - Puis on s'est occupé de ceux qui étaient condamnés - Dans les vieux bâtiment des Terreaux du Temple - J'ai déménagé toute la bibliothèque et un piano, vers un autre local à la Ville, puis dans un vieux bâtiment à l'avenue Henri Dunant; protégée pendant la guerre - On faisait du théâtre - On faisait 2-3 sous pour faire vivre le Réveil - Le régisseur m'a convoqué, car il me connaissait du cyclisme - On a dû partir des Terreaux - Puis Bösiger s'en est occupé, puis ça a été donné à la bibliothèque à Lausanne";
00:09:00 à 00:18:00 "Il est mort en 1945 Bertoni - Il faisait la brochure, c'était interdit, alors j'allais chercher le plateau chez lui avec mon vélo et je l'amenai à l'imprimerie - Chez un petit imprimeur, un camarade - Je suis sorti de Bochuz au mois de novembre 1941 - le Réveil anarchiste avait été interdit - Le tract "l'armée contre les travailleurs", un an de prison - Matériel aussi d'Espagne, balles de revolver enterrées dans le jardin - Défendu par l'avocat Jaccoud - Recours contre la condamnation - A Bochuz, j'ai travaillé, j'ai fait toute ma maîtrise sous la supervision de Bertoni - Mais c'est Lucien dont on parlait, c'était un anarchiste - Il disait: apprends bien ton métier et une fois que tu sais, tu peux envoyer chier ton patron - J'ai fait mes douze mois, j'ai pas demandé de grâce - Il faut travailler tout le temps - cela a été bénéfique - vu que j'avais mon métier, j'étais pas souvent à l'équipe - A Bochuz j'ai connu [David Frankfurter], un juif, celui qui avait assassiné [Wilhelm] Gustloff, à Coire [en fait à Davos], un chef nazi - Transféré de prison en prison - J'ai été pris pour avoir essayé de transférer quelque chose pour sa famille - Quand je suis sorti, j'ai monté une coopérative agricole - On a fait des pommes de terre avec Lucien, jusqu’à 1945 vers l'aéroport, à Meyrin, huile de colza, un copain socialiste nous a mis le terrain à disposition - On était presque obligé de collaborer, faire quelque-chose - Raymond Bertholet, tous les gens des milieux pacifiques, Bob de Versoix, le charpentier - On pouvait créer une société pas seulement détruire - On allait bénévolement le samedi et dimanche";
00:18:00 à 00:27:00: "J'ai fait toutes les installations d'eau et d'arrosage - On a démonté la maison de la route des Jeunes - On était traité de collabo par les communistes - Puis je suis allé au cours "armée et foyer" en 1942 - le général Guisan avait donné ça pour qu'il y ait des contacts entre les gens de différents milieux - Je représentais moi-même - Ça ne plaisait pas à Bertoni, mais il comprenait bien que c'était une autre époque - défendre la Suisse qui s'était recroquevillée un peu - Les syndicats participaient aussi - Peut être les anars auraient pas dû être là - Bertoni s'est opposé à ce que Lucien devienne secrétaire syndical, il avait raison quelque-part, car maintenant c'est un syndicat de fonctionnaires - Bertoni croyait dans l'anarcho-syndicalisme - A l'époque il fallait être du métier et on avait des cours du soir pour s'occuper des tâches, moi j'étais trésorier pour les ferblantiers - On avait plus la foi - Avant on allait presque tous les soirs à une réunion - 9 novembre on a été dans la salle, puis après j'étais sur la place - Bertoni était outré de voir une chose pareille - c'était des politiciens qui voulaient régler des comptes, il y avait une montée du mouvement ouvrier, il y avait beaucoup de fans du fascisme - Bagarres tous les samedis - Grève des jours fériés: j'ai déposé le projet de loi, j'étais député, en 1951 - Député jusqu'en 1970, puis au Conseil municipal - Dirigé l'équipe suisse des coureurs - Les anars c'est fini, il faut qu'on rentre au parti socialise, je ne voyais pas une transformation comme voulait le faire les anars - Maintenant je suis socialiste de droite car j'ai monté une entreprise"
00:27:00 à 00:29:54 : "Bertoni, je crois qu'il ne disait pas grand-chose - Il voyait bien que ses copains avaient disparus - Il avait foi dans le mouvement libertaire, mais il allait jamais dire à quelqu'un quoi faire" - Les idées de Bakounine et le Jura - Puis la guerre d'Espagne, un tournant, le fascisme est venu.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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