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Interview de Henri Tronchet, ancien syndicaliste de la FOBB (1ère partie/2)

Interview de Henri Tronchet, ancien secrétaire syndical de la FOBB, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:11:52).
Période évoquée: 1930-1950

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Henri Tronchet évoque les activités de la Ligue d’action du bâtiment à Genève au début des années 30 pour faire respecter la convention collective de travail, et en particulier le repos du samedi après-midi. Il évoque les tournées de chantiers, les diverses actions punitives, le sabotage et les conséquences judiciaires dont le procès de Versoix. Il évoque également la fusillade du 9 novembre 1932.
Henri Tronchet mentionne brièvement ses relations avec son frère Lucien, de 13 ans son aîné.
Il rappelle ensuite les luttes pour la suppression des ponts volants et pour une meilleure sécurité sur les chantiers. Plusieurs accidents mortels sont mentionnés. Il parle ensuite d’autres luttes syndicales, comme celle pour le droit à une pause le matin à 9 heures.
Tronchet revient sur son enfance à Carouge, les différences de classe, son apprentissage au début des années 30 et les conditions de travail
Il revient longuement sur les luttes dans le domaine du logement, la démolition des taudis en 1935 à la rue de Cornavin, ainsi que les actions menées avec le Comité des chômeurs contre la saisie des meubles des mauvais payeurs (interposition devant les huissiers – rue rue Masbou, rue Violette -, rachat de meubles à l’Office des poursuites, déménagement à la cloche de bois).
Il évoque brièvement les bagarres entre anarchistes et fascistes de l’Union nationale dans les rues basses, à l’occasion de la vente de leurs journaux.
Tronchet décrit l’évolution du travail sur les chantiers entre les années 1930 et les années 1950 : l’arrivée des premières pelles mécaniques, des premières grues, les briques en ciment. Il revient en particulier sur le chantier des Imprimeries populaires à la rue de Lausanne.
Finalement, il parle du travail syndical, de la manière d’organiser les ouvriers, de la présence quotidienne sur les chantiers. Délégué de la FOBB à l’Office cantonal de conciliation, il évoque ses relations avec les entrepreneurs, notamment avec Induni chargé de construire les ports francs à la Praille.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Henri Tronchet, ancien syndicaliste de la FOBB (2e partie/2)

Interview de Henri Tronchet, ancien secrétaire syndical de la FOBB, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:11:52).
Période évoquée: 1930-1950

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Henri Tronchet évoque les activités de la Ligue d’action du bâtiment à Genève au début des années 30 pour faire respecter la convention collective de travail, et en particulier le repos du samedi après-midi. Il évoque les tournées de chantiers, les diverses actions punitives, le sabotage et les conséquences judiciaires dont le procès de Versoix. Il évoque également la fusillade du 9 novembre 1932.
Henri Tronchet mentionne brièvement ses relations avec son frère Lucien, de 13 ans son aîné.
Il rappelle ensuite les luttes pour la suppression des ponts volants et pour une meilleure sécurité sur les chantiers. Plusieurs accidents mortels sont mentionnés. Il parle ensuite d’autres luttes syndicales, comme celle pour le droit à une pause le matin à 9 heures.
Tronchet revient sur son enfance à Carouge, les différences de classe, son apprentissage au début des années 30 et les conditions de travail
Il revient longuement sur les luttes dans le domaine du logement, la démolition des taudis en 1935 à la rue de Cornavin, ainsi que les actions menées avec le Comité des chômeurs contre la saisie des meubles des mauvais payeurs (interposition devant les huissiers – rue rue Masbou, rue Violette -, rachat de meubles à l’Office des poursuites, déménagement à la cloche de bois).
Il évoque brièvement les bagarres entre anarchistes et fascistes de l’Union nationale dans les rues basses, à l’occasion de la vente de leurs journaux.
Tronchet décrit l’évolution du travail sur les chantiers entre les années 1930 et les années 1950 : l’arrivée des premières pelles mécaniques, des premières grues, les briques en ciment. Il revient en particulier sur le chantier des Imprimeries populaires à la rue de Lausanne.
Finalement, il parle du travail syndical, de la manière d’organiser les ouvriers, de la présence quotidienne sur les chantiers. Délégué de la FOBB à l’Office cantonal de conciliation, il évoque ses relations avec les entrepreneurs, notamment avec Induni chargé de construire les ports francs à la Praille.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de deux peintres en bâtiment - Georges Martin et Louis Foglia, les personnages B et C (1ère partie/2)

Deux interviews de peintres en bâtiment, George Martin et Louis Foglia, les personnages B et C par Paulette Deleval et Christiane Wist, (Durée totale de l'entretien: 00:57:28).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Il s'agit de deux entretiens. Ces enregistrements traitent notamment de la section jeunesse de la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment (FOBB), de la démolition des taudis, des ponts-volants, de la Ligue d'action du bâtiment (LAB) et de la lutte pour les jours fériés.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:00:00 Section jeunesse de la Fédération des Ouvriers sur Bois et du Bâtiment (FOBB): fondation, activités, sorties à vélo, les samedis matin de congé, défense par le syndicat des apprentis licenciés qui refusaient le travail du samedi, défense des conditions de travail des apprentis;
00:10:00 Démolition des taudis: récit de son souvenir d'enfance - Saint-Gervais (Tronchet et Berger sur les toits) - la police essayait d'empêcher la destruction des taudis par les démolisseurs (chômeurs, ouvriers, aussi femmes dans la foule) - action menée afin d'empêcher les évacuations et relogement dans ces taudis et fournir du travail aux ouvriers;
00:14:00 Discussion autour du quotidien et du rapport avec les mamans;
[Fin de l'entretien avec le personnage B]
[entre 00:14:50 et 00:15:39] Interruption de l'enregistrement;
[Suite de l'entretien avec le personnage C]
00:15:39 Discussion autour des ponts volants, description de ce système auquel succédèrent les échafaudages (système de fixation, de déplacement, largeur) et des accidents - 11 morts en une année - récit des contrôles sur les ponts. - Décès, manifestations, défilé avec corbillards devant le Grand Théâtre. - Interdiction des ponts volants en 1958;
00:28:40 Retour à une question transmise par Henri Tronchet: Pourrais-tu énumérer les résultats obtenus entre 39-45 et les comparer aux résultats obtenus de nos jours?;
00:30:00 Discussion autour des outils et vêtements de différents corps de métier - différentes techniques de peinture - discussion autour du pistolet de projection de peinture - discussion autour de la satisfaction au travail et au rapport avec le prix de revient: "Les patrons sont plus gourmands aujourd'hui.";
00:42:10 La grande histoire des jours fériés, grève sauvage qui fut courte mais bonne - charges sociales, répartition, syndiqués non syndiqués;
00:46:20 Changement de l'origine sociale des personnes siégeant au comité central du syndicat.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Gaston Baumann, menuisier (1ère partie/2)

Interview de Gaston Baumann, menuisier, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:07:27).
Période évoquée: 1920-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Baumann raconte son parcours professionnel et politique depuis sa naissance dans une famille nombreuse et pauvre dans le canton de Neuchâtel jusqu'à sa position de contremaître et conseiller administratif à Carouge. Il raconte les conditions de vie et de travail dans son apprentissage officieux des métiers du bois, les négociations salariales et les relations avec les artisans italiens. Il raconte sa tentative d'émigration à Paris, ou il a subi le racisme de ses collègues. Il raconte l'évolution du contexte de travail et des techniques dans les métiers du bois, avec un accent spécifique sur les charpentes.

Sujets principaux - pointages temporels (1ère partie/2) :
00:00:10 Naissance au Val de Ruz, Neuchâtel, famille très pauvre - dixième enfant sur dix – tous les frères manœuvres sauf un menuisier-charpentier ;
00:01:02 Bucheron, puis départ pour Paris en 1927, à dix-sept ans – travail au noir comme charbonnier – xénophobie contre « ces sales suisses qui viennent manger le pain des français – retour en Suisse suite à une rafle ;
00:03:50 Travail de menuisier chez son frère : horaire 7h-12h, 13h-18h, 19h-22h – maladies – conflits sur temps de travail ;
00:06:50 Cinq mois à « traîner à la campagne », travail de bucheron – la mère : culture de petits légumes et vente au marché le samedi à Neuchâtel ;
00:07:01 Travail comme manœuvre dans une scierie, puis dans la menuiserie – conditions de vie difficiles avec le froid, moins 27 degrés– activités de menuiserie, salaire manœuvre 50 CHF par mois – refus d'augmentation – conflit ;
00:13:25 Travail à Genève – ignorant tout du syndicat sauf « que c'était les anarchistes et tout ça » - père empêchant d'aller à Zurich car « Zurich était rouge » ;
00:13:55 Travail à Carouge pendant 44 ans – salaire initial à 90 centimes de l'heure - tarif de manœuvre 1 franc 20, tarif de menuisier 1franc 60 – Augmentation de 1 centime à la fois dans les années 1931-1933 – chaque mois une augmentation;
00:15:20 Travail de charpente – crainte que les toits plats de l'architecte Braillard signifient la mort de la charpente - explication de la charpente collée ;
00:26:30 Machines en panne, apprentissage de l'utilisation de la varlope pour dégauchir le bois ;
00:29:20 Cours de dessin de menuiserie 1930-1935 ;
00:31:07 Travail avec les compagnons hambourgeois – bonne ambiance de fraternité sur les chantiers ;
00:35:40 Père charron : apprentissage de la scie, reprise du récit
00:37:20 Savoir utiliser un fil à plomb ;
00:39:05 Années 1947-1950 « Ils enfilaient une pièce dans une machine, il en sortait une fenêtre (…) nous on les fabriquait (…) On avait encore le sentiment d'être un petit artisan, ce n'est pas des robots comme maintenant» ;
00:41:02 Les menuisiers italiens piémontais et leur don pour les beaux travaux et les meubles anciens – rivalité entre les suisses et les italiens ;
00:42:30 Découverte d'un don pour la pose de menuiserie, « Là, je me suis révélé (…) habile et très rapide »;
00:43:58 Nouveau journal « Le Monde » - article sur Nicole ;
00:45:50 Répartition du travail de chantier - parcours : chef de chantier, contremaître (coordination de la pose sur quarante chantiers) ;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de deux peintres en bâtiment - Georges Martin et Louis Foglia, les personnages B et C (2ème partie/2)

Deux interviews de peintres en bâtiment, George Martin et Louis Foglia, les personnages B et C par Paulette Deleval et Christiane Wist, (Durée totale de l'entretien: 00:57:28).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Il s'agit de deux entretiens. Ces enregistrements traitent notamment de la section jeunesse de la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment (FOBB), de la démolition des taudis, des ponts-volants, de la Ligue d'action du bâtiment (LAB) et de la lutte pour les jours fériés.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2)
[Début de l'entretien avec le personnage C]
00:05:00 Équipe montée par Tronchet pour agir sur les chantiers qui ne respectaient pas les conventions collectives - mention du chantier de la Société des Nations - les histoires de la Ligue d'action du bâtiment (LAB) se racontaient pendant le travail, au bistrot et dans la presse - les réunions se faisaient lorsqu'il y en avait besoin - il y avait entre 600 ou 700 ouvriers rassemblés, après le travail - discussion sur les relations entre les personnes syndiquées et non syndiquées;
00:07:10 Grève des plâtriers-peintres en 1937 - revendication de 4 sous d'augmentation - question des cartes professionnelles, ou 5 ans dans le métier - si on ne l''avait pas on devait l'obtenir auprès du syndicat - les non-syndiqués l'achetaient à la commission paritaire - description de la procédure de grève: assemblée pour déterminer les revendications, puis présentation au patron, puis commission de conciliation, puis demande d'autorisation de la fédération pour toucher les secours de grève pour les grévistes. Puis arrêt de travail et tournée sur les chantiers pour sortir les ouvriers du travail - 26 jours de grève - 4 à 6 francs par jour comme indemnité;
00:12:10 Question des jours de vacances, jours fériés;
00:14:30 Description d'une journée de travail dans les années 1930;
00:27:00 Match de football;
00:28:30 A l'époque, il n'y avait pas tant de manifestations le samedi - femmes mariées dans les usines pendant la guerre, les enfants à la crèche - Son père travaillait pour les usines Pic-Pic, fabrique de voiture;
00:36:50 Chômage;
00:44:00 Ponts-volants - question des licenciements. - Description de l'utilisation des ponts-volants.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Gaston Baumann, menuisier (2ème partie/2)

Interview de Gaston Baumann, menuisier, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:07:27).
Période évoquée: 1920-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Baumann raconte son parcours professionnel et politique depuis sa naissance dans une famille nombreuse et pauvre dans le canton de Neuchâtel jusqu'à sa position de contremaître et conseiller administratif à Carouge. Il raconte les conditions de vie et de travail dans son apprentissage officieux des métiers du bois, les négociations salariales et les relations avec les artisans italiens. Il raconte sa tentative d'émigration à Paris, ou il a subi le racisme de ses collègues. Il raconte l'évolution du contexte de travail et des techniques dans les métiers du bois, avec un accent spécifique sur les charpentes.

Sujets principaux - pointages temporels (2ème partie/2) :
00:00:02 Candidature au Conseil administratif pour la section carougeoise du parti socialise, posée à son insu par un copain - « coup de rigolade pour faire un barrage aux radicaux » - victoire contre son patron– volonté de retrait contrée par les « instances du parti cantonal » ;
00:01:44 Président du syndicat, maire de Carouge, - concurrent direct de son patron radical, président de la chambre patronale – représailles au niveau professionnel et non politique ;
00:02:50 Dépressions nerveuses - « ce que l'on appelle atteinte à la dignité personnelle - je n'étais plus valable, il m'interdisait même d'aller porter des clous aux ouvriers. » - maladie – licenciement ;
00:07:00 Pose de parquet ;
00:09:50 Tradition du bouquet – constructions remarquables à Genève - conseiller administratif;
00:15:20 Anecdote du travail à son compte à l'hôtel des Bergues : mépris des patrons – techniques;
00:17:10 Restaurations en Vieille ville;
00:19:20 Conflits autour de la « fainéantise »  - Vingt ans juge aux Prud'homme - difficulté du travail de mémoire - dureté des incompréhensions ;

L'entretien se termine au temps 00:21:30. Suit une conférence sur l'économie souterraine et les chiffres du temps de travail ménager.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon - Fernand Fellay, le personnage D (1ère partie/2)

Interview d'un maçon, Fernand Fellay, le personnage D, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:04:18).
Période évoquée: 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce maçon raconte la manière dont les militants s'organisaient pour faire respecter les revendications des ouvriers. Il décrit les actions de démolitions de taudis et autres événements liés à la Ligue d'action du bâtiment (LAB). Il raconte la mise en place des équipes chargées de contrôler chacune une zone du canton et agir en cas de non-respect des revendications, par exemple en sabotant le travail effectué les jours de congé.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:01:30 Tournée des chantiers;
00:04:20 Stratégies par rapport à la police;
00:09:08 Entrée dans le syndicat motivé par les revendications salariales et la volonté de réagir aux injustices sur les chantiers - conséquences de l'affiliation au syndicat - changer de boulot quatre fois par année;
00:14:30 Logement et hygiène, bains publics;
00:15:30 Les conséquences du chômage sur la vie quotidienne et familiale: à la maison jusqu'à trente-cinq ans;
00:20:30 L'organisation syndicale par métier et la Ligue d'action du bâtiment (LAB);
00:24:02 Grande action sur le chantier du bâtiment de la Société des Nations;
00:26:25 Démolition des taudis de Saint-Gervais - départ 5h du matin, chacun sa pelle et pioche;
00:29:40 Comment viennent les idées pour les actions? par l'action - résistances aux évacuations à quarante ou cinquante personnes;
00:34:50 Comment fonctionnaient les ponts-volants (système remplacé par les échafaudages), pourquoi les ouvriers y perdaient la vie, lutte pour leur suppression;
00:38:43 Première grève a duré dix-sept jours - grève de 1928, grève commencée sans savoir si la Fédération allait soutenir;
00:44:00 Grève des ramoneurs, ouvriers venus de Hongrie, dormaient sur le sol et nourris sur place, "une honte" - fermeture de l'usine - action syndicale: " Petit salaire, petit travail », affiches collées partout sur le chantier - action: travail au ralenti - lutte victorieuse pour empêcher une baisse de salaire.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon - Fernand Fellay, le personnage D (2ème partie/2)

Interview d'un maçon, Fernand Fellay, le personnage D, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:04:18).
Période évoquée: 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce maçon raconte la manière dont les militants s'organisaient pour faire respecter les revendications des ouvriers. Il décrit les actions de démolitions de taudis et autres événements liés à la Ligue d'action du bâtiment (LAB). Il raconte la mise en place des équipes chargées de contrôler chacune une zone du canton et agir en cas de non-respect des revendications, par exemple en sabotant le travail effectué les jours de congé.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2)
00:02:00 Rapports avec les syndicats chrétiens;
00:03:00 Fusillade du 9 novembre 1932;
00:06:25 Influence de la pensée de Luigi Bertoni;
00:07:30 Colleurs de papiers peints, travail à la pièce et réaction syndicale;
00:10:30 Stratégies de grève quand on est minoritaire au début;
00:13:40 Que pensez-vous des résultats obtenus? Conditions de travail sont bien meilleures qu'avant, la santé améliorée grâce aux grues qui réduisent le poids à transporter.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon et typographe - Henri Tronchet, le personnage F (1ère partie/1)

Interview d'un maçon et typographe, Henri Tronchet, le personnage F, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 00:42:02).
Période évoquée: 1920-1950 (principalement)

Aperçu des thèmes (Partie 1/1):
Dans cet entretien, ce typographe devenu maçon traite notamment de la Ligue d'action du bâtiment (LAB), de la démolition des taudis de Saint-Gervais ainsi que des actions de résistance aux évacuations. Il raconte son entrée en apprentissage comme typographe et sa réorientation comme maçon pour raisons de santé. Il explique les façons dont il participait à à la Ligue d'action du bâtiment (LAB) et la grève de 1928.
Il raconte les changements du travail dans le bâtiment en lien avec les mois d'hiver et les intempéries. Il parle des structures organisationnelles en relation avec les luttes syndicales. Il se positionne sur le type de stratégies à adopter, notamment sur la nécessité que les mouvements de grève soient brefs. Il décrit la grève des jours fériés, les sabotages de machines et la « prise de l'Hotel de Ville ». Cet épisode a abouti à l'obtention du paiement des jours fériés dans toute la Suisse. Il parle des actions de résistance aux évacuations de logement. Il explique les raisons de l'organisation de la démolition des taudis de St-Gervais. Ces derniers étaient habités par des personnes ayant été évacuées de leur logement pour non paiement du loyer. Elles étaient ensuite relogées dans des logements qui appartenaient à la Ville et à l’Etat. L'idée de l'action était que les ouvriers initient eux-mêmes directement la démolition pour refuser ces relogements et créer du travail. Il mentionne les aspects judiciaires de ces actions et les liens avec la politique institutionnelle. Il effectuera deux ans de prison. Il raconte des anecdotes cocasses sur son activité de typographe pendant son incarcération.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interviews d'un scieur de pierre - Pierre Mouret, le personnage K - ainsi que d'un peintre - le personnage L - , d'une employée d'usine d'armement et d'un ouvrier (1ère partie/2)

Il s'agit de deux interviews. La première interview est celle d'un scieur de pierre, Pierre Mouret, le personnage K, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:21:10). La deuxième celle d'un peintre, le personnage L, d'une employée d'usine d'armement et d'un autre ouvrier par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:12:34).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Le premier entretien, qui s'étend sur deux fichiers (0014_b, puis 0014a) est un entretien de trois personnes, deux hommes et une femme. L'identification des personnages est difficile et non confirmée, les récits sont riches et amènent des éléments peu évoqués dans le reste de la série. La femme a notamment travaillé chez Tavaro, une usine qui produisait des munitions décorées de croix gammées pour les Allemands pendant la guerre. Un des hommes est peintre. Un des deux hommes au moins participait à la Ligue d'action du bâtiment (LAB) et livre ses récits et son point du vue à ce sujet.
La deuxième partie de l'enregistrement est consacrée à un entretien avec un scieur de pierre ayant occupé la fonction de secrétaire syndical à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB). Il parle notamment du chantier de la Société des Nations, du fait d'avoir été envoyé en France par ses parents et des changements dans les pratiques des secrétaires syndicaux. Il a été juge au tribunal des Prud'hommes. Cet entretien commence au temps 00:26:00 du fichier numérique 0014_a.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : Sur le comité des chômeurs - récit de différentes résistances aux évacuations contre les huissiers de l'office de poursuites - en bagarre contre les fascistes qui voulaient toujours les empêcher d'agir, « nous on était pas armés » - ils essayaient d'empêcher Oltramare de parler – « on était toujours en sursis on était sur liste noire » - ils étaient sans doute une centaine de personnes sur cette liste de tous les corps de métier – Ils se faisaient traiter de communistes – Ils ont démissionné en bloc du syndicat chrétien pour aller vers la FOBB – Sur un chantier où il a remarqué qu'il était payé plus que les autres, il l'a tout de suite dit, pour pouvoir agir. Le samedi ils allaient faire la tournée des chantiers ;
00:09:00 à 00:18:00 : certains ouvriers allaient travailler au noir, gardé par deux gendarmes, mais ils essayaient de les attraper à midi – s'ils ont obtenu des choses « c'est grâce à la bagarre qu'on a mené ». Il pense que depuis le départ de Lucien Tronchet, il n'y a plus de lutte. « On était obligé d'aller gueuler pour les vacances et les caisses maladies, on a dû aller gueuler à Saint-Pierre, pour les salaires » - récit des expéditions en ville pour s'assurer que personne ne travaille.- Cette période difficile a duré de 1933-1934 jusqu'après la guerre. « Les patrons nous connaissaient comme si on était leurs gamins » - Les défilés du 1er Mai – les petit-fils à Töppfer, c'était des étudiants de l'université, ils voulaient qu'on rentre dans leur rang ;
00:18:00 à 00:27:00 : Histoire de l'explosif sur le monument aux morts - 3 ans de prison – un Valaisan a assisté à l'arrestation de Tronchet - Parti en Amérique 3 semaines à l'époque. - Lucien Tronchet avait l'habitude de toujours essayer de parlementer un moment d'abord. Récits de la préparation de la soupe pour une action, des arrestations et des comportements qu'ils adoptaient au poste de police et du refus de décliner leur identité « faut pas dire les noms ».
00:27:00 à 00:36:00 : Lui n'a pas eu d'autres audiences, en principe il faisait en sorte de pas se faire attraper par les gendarmes, il n'était pas Suisse à l'époque – Aucun de ses frères n'était un briseur de grève. Le consul ne voulait pas lui donner les papiers pour son mariage avec une Suissesse. - C'était un officier allemand qui vous faisait passer la visite médicale au consulat d'Italie. Il lui a retiré son passeport - Permis d’établissement - Autorisation de travailler que dans une entreprise spécifique. Il s'est fait attrapé chez un autre patron, et a perdu son autorisation. Lui est finalement parti, mais un dénommé Armand a été expulsé vers le Valais. - « Moi je me faisais jamais choper ». Il a eu des enfants – Chômage 10 francs par jour - Kilo du chômeur n'était pas toujours donné à tout le monde. - Sa femme a dû travailler, elle est allée chez Tavaro - à cette époque 54 francs de loyer c'était énorme – travail 9 à 10 heures par jour, 60 centimes de l'heure et on vous retenait l'assurance – Cartes de rationnement, 38 kilos à l'accouchement de son fils - Elle avait 18 ans quand elle est entrée chez Tavaro pour produire des munitions pour les Allemands. - Interdiction de faire de la politique. « Y'avait des croix gammée, je les rayais dès que je pouvais. » « Quand il venait derrière avec son chronomètre, moi j'allais au toilette » Elle se faisait traiter de sale Italienne. « Il me montre la photo d'Hitler au lave-main » et elle lui répond « le papier est trop dur sinon je me torche le derrière » - De nombreuses femmes de l'usine acceptaient des bagues et des pendantifs avec des croix gammées. Ils ont fait ramasser toutes ces bagues. - Pas de syndicat à Tavaro.
00:36:00 à 00:45:00 « Tu rentres à Tavaro c'est la perdition ». « Je me suis jamais occupée des bonhommes qui étaient la bas dedans, je les envoyais se faire foutre et puis voilà ». Salaire : 60 centimes de l'heure. - [un homme reprend la parole] Il est entré dans le syndicat par son père à Fribourg en 1928. Apprentissage à Fribourg : 10 sous par jour pendant 2 ans, puis 60 centimes les derniers deux ans. - Ensuite à Genève, 1 franc 60 de l'heure- Il est resté jusqu'à 27 ans chez ses parents. - Mon père s'est toujours battu au syndicat à Fribourg, la FOBB avec Ferrero. « A Fribourg il fallait jamais dire qu'on était syndiqué, car on avait pas de travail » Lui avait un boulot avec des patrons socialistes. A Fribourg, ils ne pouvaient pas faire ce qui se faisait à Genève. Récit du 1er mai à Fribourg, les curés faisaient peur à tout le monde et il n'y avait personne dans la rue. Tous les magasins fermaient - On lisait le journal, mais on ne se le passait pas, on parlait pas de politique. - Presque tous des Italiens, à Beauregard, les gendarmes ne venaient jamais là-bas, c'était comme en Sicile - Evolution et critique de la presse ouvrière : « Le journal L'Ouvrier racontait ce qui se faisait, ce qui allait se faire. Maintenant ça parle de l'université, et des patrons qui ne paient plus la caisse de compensation » - Il ne comprend pas pourquoi les gens travaillent pour des patrons qui ne versent pas les cotisations des employés.
Césure 44:22
00:45:00 à 00:46:34 : récit de l'accident d'une personne travaillant chez un patron qui ne payait pas ses cotisations d'assurance-maladie.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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