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La Voix des vétérans - Emission 0 (1ère partie/2)

Emission de radio consacrée aux ouvriers du bâtiment et à leurs conditions de travail (Durée totale: 01:00:59).
Période évoquée: 1920-1980.

Résumé de l'émission (Parties 1/2 et 2/2):
Présentation du Collège du travail et de l'émission sur Radio Zone par Jacqueline Berenstein-Wavre.
Qui sont les Vétérans? par Gustave Berger.
Interview de Franz Aschwanden, menuisier ébéniste et joueur d'accordéon.
Visite de l'exposition organisée par la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment (FOBB) en mai 1986 à Genève pour la prévention des accidents de la main. Commentaires: Jacques Robert et Gustave Berger.
Interview de Louis Bopp charpentier menuisier à propos d'un accident de travail à la main.
Musique: Enregistrement fait chez Franz Aschwanden;
Réalisation: Christiane Wist.

La partie 2/2 commence par la suite de l'interview de Franz Aschwanden.

Bopp, Louis; interviewé/e

Interview de Henri Tronchet, ancien syndicaliste de la FOBB (1ère partie/2)

Interview de Henri Tronchet, ancien secrétaire syndical de la FOBB, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:11:52).
Période évoquée: 1930-1950

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Henri Tronchet évoque les activités de la Ligue d’action du bâtiment à Genève au début des années 30 pour faire respecter la convention collective de travail, et en particulier le repos du samedi après-midi. Il évoque les tournées de chantiers, les diverses actions punitives, le sabotage et les conséquences judiciaires dont le procès de Versoix. Il évoque également la fusillade du 9 novembre 1932.
Henri Tronchet mentionne brièvement ses relations avec son frère Lucien, de 13 ans son aîné.
Il rappelle ensuite les luttes pour la suppression des ponts volants et pour une meilleure sécurité sur les chantiers. Plusieurs accidents mortels sont mentionnés. Il parle ensuite d’autres luttes syndicales, comme celle pour le droit à une pause le matin à 9 heures.
Tronchet revient sur son enfance à Carouge, les différences de classe, son apprentissage au début des années 30 et les conditions de travail
Il revient longuement sur les luttes dans le domaine du logement, la démolition des taudis en 1935 à la rue de Cornavin, ainsi que les actions menées avec le Comité des chômeurs contre la saisie des meubles des mauvais payeurs (interposition devant les huissiers – rue rue Masbou, rue Violette -, rachat de meubles à l’Office des poursuites, déménagement à la cloche de bois).
Il évoque brièvement les bagarres entre anarchistes et fascistes de l’Union nationale dans les rues basses, à l’occasion de la vente de leurs journaux.
Tronchet décrit l’évolution du travail sur les chantiers entre les années 1930 et les années 1950 : l’arrivée des premières pelles mécaniques, des premières grues, les briques en ciment. Il revient en particulier sur le chantier des Imprimeries populaires à la rue de Lausanne.
Finalement, il parle du travail syndical, de la manière d’organiser les ouvriers, de la présence quotidienne sur les chantiers. Délégué de la FOBB à l’Office cantonal de conciliation, il évoque ses relations avec les entrepreneurs, notamment avec Induni chargé de construire les ports francs à la Praille.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Henri Tronchet, ancien syndicaliste de la FOBB (2e partie/2)

Interview de Henri Tronchet, ancien secrétaire syndical de la FOBB, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:11:52).
Période évoquée: 1930-1950

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Henri Tronchet évoque les activités de la Ligue d’action du bâtiment à Genève au début des années 30 pour faire respecter la convention collective de travail, et en particulier le repos du samedi après-midi. Il évoque les tournées de chantiers, les diverses actions punitives, le sabotage et les conséquences judiciaires dont le procès de Versoix. Il évoque également la fusillade du 9 novembre 1932.
Henri Tronchet mentionne brièvement ses relations avec son frère Lucien, de 13 ans son aîné.
Il rappelle ensuite les luttes pour la suppression des ponts volants et pour une meilleure sécurité sur les chantiers. Plusieurs accidents mortels sont mentionnés. Il parle ensuite d’autres luttes syndicales, comme celle pour le droit à une pause le matin à 9 heures.
Tronchet revient sur son enfance à Carouge, les différences de classe, son apprentissage au début des années 30 et les conditions de travail
Il revient longuement sur les luttes dans le domaine du logement, la démolition des taudis en 1935 à la rue de Cornavin, ainsi que les actions menées avec le Comité des chômeurs contre la saisie des meubles des mauvais payeurs (interposition devant les huissiers – rue rue Masbou, rue Violette -, rachat de meubles à l’Office des poursuites, déménagement à la cloche de bois).
Il évoque brièvement les bagarres entre anarchistes et fascistes de l’Union nationale dans les rues basses, à l’occasion de la vente de leurs journaux.
Tronchet décrit l’évolution du travail sur les chantiers entre les années 1930 et les années 1950 : l’arrivée des premières pelles mécaniques, des premières grues, les briques en ciment. Il revient en particulier sur le chantier des Imprimeries populaires à la rue de Lausanne.
Finalement, il parle du travail syndical, de la manière d’organiser les ouvriers, de la présence quotidienne sur les chantiers. Délégué de la FOBB à l’Office cantonal de conciliation, il évoque ses relations avec les entrepreneurs, notamment avec Induni chargé de construire les ports francs à la Praille.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

La Voix des vétérans - Emission 0 (2ème partie/2)

Emission de radio consacrée aux ouvriers du bâtiment et à leurs conditions de travail (Durée totale: 01:00:59).
Période évoquée: 1920-1980.

Résumé de l'émission (Parties 1/2 et 2/2):
Présentation du Collège du travail et de l'émission sur Radio Zone par Jacqueline Berenstein-Wavre.
Qui sont les Vétérans? par Gustave Berger.
Interview de Franz Aschwanden, menuisier ébéniste et joueur d'accordéon.
Visite de l'exposition organisée par la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment (FOBB) en mai 1986 à Genève pour la prévention des accidents de la main. Commentaires: Jacques Robert et Gustave Berger.
Interview de Louis Bopp charpentier menuisier à propos d'un accident de travail à la main.
Musique: Enregistrement fait chez Franz Aschwanden;
Réalisation: Christiane Wist.

La partie 2/2 commence par la suite de l'interview de Franz Aschwanden.

Berger, Gustave; interviewé/e

Interview de deux peintres en bâtiment - Georges Martin et Louis Foglia, les personnages B et C (1ère partie/2)

Deux interviews de peintres en bâtiment, George Martin et Louis Foglia, les personnages B et C par Paulette Deleval et Christiane Wist, (Durée totale de l'entretien: 00:57:28).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Il s'agit de deux entretiens. Ces enregistrements traitent notamment de la section jeunesse de la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment (FOBB), de la démolition des taudis, des ponts-volants, de la Ligue d'action du bâtiment (LAB) et de la lutte pour les jours fériés.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:00:00 Section jeunesse de la Fédération des Ouvriers sur Bois et du Bâtiment (FOBB): fondation, activités, sorties à vélo, les samedis matin de congé, défense par le syndicat des apprentis licenciés qui refusaient le travail du samedi, défense des conditions de travail des apprentis;
00:10:00 Démolition des taudis: récit de son souvenir d'enfance - Saint-Gervais (Tronchet et Berger sur les toits) - la police essayait d'empêcher la destruction des taudis par les démolisseurs (chômeurs, ouvriers, aussi femmes dans la foule) - action menée afin d'empêcher les évacuations et relogement dans ces taudis et fournir du travail aux ouvriers;
00:14:00 Discussion autour du quotidien et du rapport avec les mamans;
[Fin de l'entretien avec le personnage B]
[entre 00:14:50 et 00:15:39] Interruption de l'enregistrement;
[Suite de l'entretien avec le personnage C]
00:15:39 Discussion autour des ponts volants, description de ce système auquel succédèrent les échafaudages (système de fixation, de déplacement, largeur) et des accidents - 11 morts en une année - récit des contrôles sur les ponts. - Décès, manifestations, défilé avec corbillards devant le Grand Théâtre. - Interdiction des ponts volants en 1958;
00:28:40 Retour à une question transmise par Henri Tronchet: Pourrais-tu énumérer les résultats obtenus entre 39-45 et les comparer aux résultats obtenus de nos jours?;
00:30:00 Discussion autour des outils et vêtements de différents corps de métier - différentes techniques de peinture - discussion autour du pistolet de projection de peinture - discussion autour de la satisfaction au travail et au rapport avec le prix de revient: "Les patrons sont plus gourmands aujourd'hui.";
00:42:10 La grande histoire des jours fériés, grève sauvage qui fut courte mais bonne - charges sociales, répartition, syndiqués non syndiqués;
00:46:20 Changement de l'origine sociale des personnes siégeant au comité central du syndicat.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de deux peintres en bâtiment - Georges Martin et Louis Foglia, les personnages B et C (2ème partie/2)

Deux interviews de peintres en bâtiment, George Martin et Louis Foglia, les personnages B et C par Paulette Deleval et Christiane Wist, (Durée totale de l'entretien: 00:57:28).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Il s'agit de deux entretiens. Ces enregistrements traitent notamment de la section jeunesse de la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment (FOBB), de la démolition des taudis, des ponts-volants, de la Ligue d'action du bâtiment (LAB) et de la lutte pour les jours fériés.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2)
[Début de l'entretien avec le personnage C]
00:05:00 Équipe montée par Tronchet pour agir sur les chantiers qui ne respectaient pas les conventions collectives - mention du chantier de la Société des Nations - les histoires de la Ligue d'action du bâtiment (LAB) se racontaient pendant le travail, au bistrot et dans la presse - les réunions se faisaient lorsqu'il y en avait besoin - il y avait entre 600 ou 700 ouvriers rassemblés, après le travail - discussion sur les relations entre les personnes syndiquées et non syndiquées;
00:07:10 Grève des plâtriers-peintres en 1937 - revendication de 4 sous d'augmentation - question des cartes professionnelles, ou 5 ans dans le métier - si on ne l''avait pas on devait l'obtenir auprès du syndicat - les non-syndiqués l'achetaient à la commission paritaire - description de la procédure de grève: assemblée pour déterminer les revendications, puis présentation au patron, puis commission de conciliation, puis demande d'autorisation de la fédération pour toucher les secours de grève pour les grévistes. Puis arrêt de travail et tournée sur les chantiers pour sortir les ouvriers du travail - 26 jours de grève - 4 à 6 francs par jour comme indemnité;
00:12:10 Question des jours de vacances, jours fériés;
00:14:30 Description d'une journée de travail dans les années 1930;
00:27:00 Match de football;
00:28:30 A l'époque, il n'y avait pas tant de manifestations le samedi - femmes mariées dans les usines pendant la guerre, les enfants à la crèche - Son père travaillait pour les usines Pic-Pic, fabrique de voiture;
00:36:50 Chômage;
00:44:00 Ponts-volants - question des licenciements. - Description de l'utilisation des ponts-volants.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon - Fernand Fellay, le personnage D (1ère partie/2)

Interview d'un maçon, Fernand Fellay, le personnage D, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:04:18).
Période évoquée: 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce maçon raconte la manière dont les militants s'organisaient pour faire respecter les revendications des ouvriers. Il décrit les actions de démolitions de taudis et autres événements liés à la Ligue d'action du bâtiment (LAB). Il raconte la mise en place des équipes chargées de contrôler chacune une zone du canton et agir en cas de non-respect des revendications, par exemple en sabotant le travail effectué les jours de congé.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:01:30 Tournée des chantiers;
00:04:20 Stratégies par rapport à la police;
00:09:08 Entrée dans le syndicat motivé par les revendications salariales et la volonté de réagir aux injustices sur les chantiers - conséquences de l'affiliation au syndicat - changer de boulot quatre fois par année;
00:14:30 Logement et hygiène, bains publics;
00:15:30 Les conséquences du chômage sur la vie quotidienne et familiale: à la maison jusqu'à trente-cinq ans;
00:20:30 L'organisation syndicale par métier et la Ligue d'action du bâtiment (LAB);
00:24:02 Grande action sur le chantier du bâtiment de la Société des Nations;
00:26:25 Démolition des taudis de Saint-Gervais - départ 5h du matin, chacun sa pelle et pioche;
00:29:40 Comment viennent les idées pour les actions? par l'action - résistances aux évacuations à quarante ou cinquante personnes;
00:34:50 Comment fonctionnaient les ponts-volants (système remplacé par les échafaudages), pourquoi les ouvriers y perdaient la vie, lutte pour leur suppression;
00:38:43 Première grève a duré dix-sept jours - grève de 1928, grève commencée sans savoir si la Fédération allait soutenir;
00:44:00 Grève des ramoneurs, ouvriers venus de Hongrie, dormaient sur le sol et nourris sur place, "une honte" - fermeture de l'usine - action syndicale: " Petit salaire, petit travail », affiches collées partout sur le chantier - action: travail au ralenti - lutte victorieuse pour empêcher une baisse de salaire.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Marcel Navarro, serrurier-soudeur (1ère partie/2)

Interview d'un serrurier-soudeur formé comme chaudronnier-traceur, Marcel Navarro, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:30:37).
Période évoquée: 1950-1996 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Ce que Marcel Navarro a aimé dans son travail à la Société des Eaux de l'Arve, c'est le travail sur des anciennes et belles machines. Il décrit les conditions de travail et mentionne qu'il était le seul ouvrier syndiqué. L'entretien est principalement axé sur le fonctionnement, l'équipement et les méthodes de travail dans l'équipe mécanique de la Société des Eaux de l'Arve.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : formation de chaudronnier, CAP car d'origine française, chaudronnier traceur à l'époque: car à l'époque ils développaient eux-mêmes les dessins, chose qui s'est perdue - est rentré à la SEA en 1980 - a eu une trentaine d'emplois avant cela - il travaillait aux moulins de Versoix, il avait 40 ans et s'ennuyait: il a répondu à une annonce - l'endroit, la nature lui ont plu - les machines à piston anciennes lui ont plu - il a travaillé dans la pétrochimie à Neuchâtel et en avait marre du travail moderne - apprentissage à Saint-Etienne - est venu en 1964 monter la raffinerie de Cressier et a connu sa femme à la Neuveville - sa fonction à la SEA était serrurier, il aidait les mécaniciens - dans l'équipe de mécanique, ils étaient tous des ouvriers qualifiés contrairement à l'équipe réseau, de plus ils avaient tous pas mal voyagé - il avait un atelier de serrurerie et il forgeait certaines pièces, soudait - c'était encore un endroit où l'on faisait les choses nous-mêmes - le travail était très varié: beaucoup de pièces à remplacer sur le barrage, démontage des machines, changer les joints, changer les pompes dans les puits, montage des vannes, soudure - très peu d'intervention d'entreprises extérieures;
00:09:00 à 00:18:00 : le travail de mécanique était spécial, il n'avait jamais vu de pompe à piston, "c'était les dernières de Suisse à fonctionner", c'était nouveau pour lui - réparation, manutention, entretien du canal, entretien de l'Arve, attraper les troncs - soudure électrique, "tout était vieux, il n'y avait rien de neuf" mais ce qui le gênait, c'était que l'atelier était étroit et bas de plafond - "vous savez, on était un peu manœuvre (...) il ne fallait pas attendre qu'on nous dise quoi faire (...)" - il fallait prendre des décisions et agir - il explique les systèmes de grilles et de râteau - [les interlocuteurs regardent et commentent des photographies] - la division du travail: les mécaniciens avaient leur atelier, un peu plus moderne;
00:18:00 à 00:27:00 : il comprenait quel était son travail, était autonome dans une grande partie des tâches bien que c'était tout de même le contremaître qui distribuait le travail - chaque année avec les machines à piston, ils devaient changer les joints sur les clapets de fermeture en bronze et sur les cylindres, il y avait des joints en chanvre tressé que le mécanicien, M. Keller, fabriquait lui-même, c'était des joints d’étanchéité - les tresses enduites de suif (graisse de mouton), "c'était la seule chose qui tenait vraiment à l'échauffement, on a essayé d'autres matières (...) - cette machine tournait 24/24 - il trouvait ces vieilles machines extraordinaires, n'avait pas du tout envie d'en changer - tout le monde se plaignait que cette usine ferme mais personne ne s'y est vraiment opposé - 25 ans de ma vie à travailler dehors - on était une équipe de cinq, maintenant on est 1200 - aujourd'hui je sors de temps en temps pour placer mes pièces, une quarantaine de personnes dans un très grand atelier - à Vessy, à cinq ce n'était pas toujours évident - le réseau, ils étaient sept, en plus il y avait les administratifs - il y avait trois cultures différentes, mais dans l'ensemble ça allait bien les suisse-allemands, les romands, et puis moi, mais c'était surtout des personnalités;
00:27:00 à 00:36:00 : les secrétaires ne se sont pas bien adaptées au Lignon - le chef, Monsieur Coutau (Couteau?) - "on en avait marre de scier nos bois à la main", "on était allé chercher une tronçonneuse (...) on avait des problèmes (...) mais le directeur lui a fait ramener" - j'ai appris le métier de bûcheron là-bas - "j'ai appris des tas de choses", "ça m'a rapproché de la nature" - il était de piquet lorsque la station du Grand Bornand a subi un grand orage, un barrage s'était formé et avait lâché, la crue avait emporté un camping et une scierie: les immenses arbres déracinés, caravanes et camping ont été emportés, il y a eu un mort retrouvé dans le barrage - la pollution au mazout aussi l'a marqué, il a vu ce que pouvait provoquer la pollution - il explique les deux types de pompes - les tours et l'éclairage étaient alimentés par l'électricité de l'Arve;
00:36:00 à 00:46:06: jusqu'en 1958 l'usine était autonome en électricité - à l'époque on devait casser la glace pour permettre la continuité du travail, puis ensuite on a pu avoir un appoint des Services industriels de Genève - on craignait les orages, il y avait souvent des alarmes et des alertes la nuit, "elle sonnait tout le temps" - quand les SIG ont repris, ils ont donné l'instruction de couper la corne lorsque les gens quittaient les lieux, le quartier de Conches s'était peuplé aussi - aux SIG, quand on devait descendre "on nous payait une heure et on avait une heure de congé, à la SEA on avait que une heure de congé" - "mais on habitait tous dans des villas" - au début, le loyer de la maison avec jardin était de 150.-, puis lorsque les SIG ont repris, les loyers ont augmenté - [c'est la transition de la reprise qui intéresse l'intervieweuse] - l'indépendance du travail a énormément changé - il y avait encore des pompes électriques sur place, mais elles étaient télécommandés depuis le Lignon - les SIG ont construit des énormes réservoirs, car il y avait des risques de pollution de la nappe phréatique en raison de la topographie;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon - Fernand Fellay, le personnage D (2ème partie/2)

Interview d'un maçon, Fernand Fellay, le personnage D, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 01:04:18).
Période évoquée: 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce maçon raconte la manière dont les militants s'organisaient pour faire respecter les revendications des ouvriers. Il décrit les actions de démolitions de taudis et autres événements liés à la Ligue d'action du bâtiment (LAB). Il raconte la mise en place des équipes chargées de contrôler chacune une zone du canton et agir en cas de non-respect des revendications, par exemple en sabotant le travail effectué les jours de congé.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2)
00:02:00 Rapports avec les syndicats chrétiens;
00:03:00 Fusillade du 9 novembre 1932;
00:06:25 Influence de la pensée de Luigi Bertoni;
00:07:30 Colleurs de papiers peints, travail à la pièce et réaction syndicale;
00:10:30 Stratégies de grève quand on est minoritaire au début;
00:13:40 Que pensez-vous des résultats obtenus? Conditions de travail sont bien meilleures qu'avant, la santé améliorée grâce aux grues qui réduisent le poids à transporter.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Marcel Navarro, serrurier-soudeur (2ème partie/2)

Interview d'un serrurier-soudeur formé comme chaudronnier-traceur, Marcel Navarro, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:30:37).
Période évoquée: 1950-1996 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Ce que Marcel Navarro a aimé dans son travail à la Société des Eaux de l'Arve, c'est le travail sur des anciennes et belles machines. Il décrit les conditions de travail et mentionne qu'il était le seul ouvrier syndiqué. L'entretien est principalement axé sur le fonctionnement, l'équipement et les méthodes de travail dans l'équipe mécanique de la Société des Eaux de l'Arve.

Sujets principaux : (2ème partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : les SIG ont énormément investi - les salaires se sont grandement améliorés, "mais c'était une bonne période", "on avait de la chance", "à la SEA, la retraite était à 62 ans", mais on partait avec rien, on n'avait plus de maison et on devait trouver encore un travail pendant 3 ans - aux SIG, on encourage les départs à la retraite avec des compensations - discussion autour des rachats pour la caisse de retraite, Marcel Navarro a été lesé car il avait amené son capital retraite - reconnaissance de la direction? plutôt autoritaire mais avec un quart d'heure paternaliste - salaires: ils ne savaient pas ce que gagnaient les collègues, "on parlait pas de ça", "en France on cache pas ça" - "j'étais le seul ouvrier qui était syndiqué là-dedans", les autres ouvriers le prévenaient;
00:09:00 à 00:18:00 : "dans les maisons, on nous foutait une paix royale" - il y avait des cours payés par l'entreprise, il a toujours adoré, il avait fait un cours d'appareillage au CEPIA, des cours du soir pendant 10 semaines - les ouvriers ont été informés de la fin de la SEA trois ans avant la fin de la concession - problème de santé: "il fallait pas dire qu'on avait mal aux épaules", " on pouvait pas avoir quelqu'un qui pouvait pas", "ou alors il fallait partir" - on était opérateur - les rapports avec le contremaître étaient assez bon, ils étaient du métier - il y avait un technicien, un dessinateur pour le réseau - parmi les secrétaires il y a eu du roulement, dans les deux restantes, une a la nostalgie, l'autre pas;
00:18:00 à 00:27:00 : il n'y avait pas de vie d'entreprise, mais il y avait le repas de fin d'année, organisé par le dessinateur et Monsieur Nidergell (?), les retraités étaient toujours invités, eux ne devaient pas payer, ils mangeaient le saucisson cuit au vin blanc dans un tuyau sur la forge - il n'y a pas eu de changements technologiques avant la reprise par les SIG - les changements ont eu lieu une année après la reprise, il a continué à travailler sur le site pendant trois ans - l'absorption par les SIG n'a pas toujours été facile, notamment vis-à-vis des plus anciens des SIG - le directeur de la SEA est devenu adjoint du Service des Eaux - aux SIG "on ne dit pas directeur, on dit divisionnaire" - les installations étaient surveillées depuis une salle de commande, et ils ne descendaient plus au moindre éclair - le cas de pollution en France;
00:27:00 à 00:36:00 : quelqu'un remplissait son camion de mazout et puis le camion s'est vidé, c'était un samedi, l'ouverture de la pêche - ce sont les pêcheurs qui l'ont prévenu - il a vu les cygnes et tous les animaux couverts de mazout, cela lui a fait comprendre ce qu'une pollution au mazout peut faire en mer - les pompes ont du être arrêtées pour éviter de polluer, "si le mazout avait pénétré dans la nappe, c'était foutu", car ils réalimentaient la nappe avec l'Arve [interruption et reprise de l'entretien] - explication d'une réparation de glissière, les interlocuteurs décrivent les photos, notamment un très ancien puits - discussion sur la dénomination des lieux - photos de sa famille, de régulateurs de débit, la forge, l'atelier de mécanique, "ma femme venait avec moi au travail, elle connaissait tout", "c'était la mascotte" [Alda de Giorgi fait des photocopies basse qualité de ces photos] ;
00:36:00 à 00:43:48: [le commentaire des photos continue] Alda De Giorgi mentionne le fait que les "archives" vont faire une exposition, qu'ils ont reçu des archives, que les délais ont été retardés - les photographies, auxquelles tient beaucoup Marcel Navarro lui sont rendues.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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