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Interview d'Alain Perrat, mécanicien-tourneur (3ème partie/3)

Interview d'un mécanicien-tourneur, Alain Perrat, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:10:34).
Période évoquée: 1972-1993 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Alain Perrat est né en 1952 à Bourg en Bresse, dans l'Ain (France). Après sa formation et une année de travail, il a effectué un "tour de France" avec les compagnons comme mécanicien tourneur. Il relate l'évolution du travail lors du passage aux appareils à commande numérique. Il raconte comment un de ses collègues sans Certificat fédéral de capacité (CFC) parvenait parfaitement à refaire les programmes numériques directement sur la nouvelle machine et en conclut "ce qui prouve bien que tout s'apprend". Il explique les difficultés sociales provoquées chez les humains par les horaires calqués sur les machines: en effet, les horaires 04h00-13h30 ou 13h30-22h00, appelés "travail en équipe" rendent impossible toute vie sociale. Il refusera finalement ces horaires et se battra contre au niveau syndical. Il décrit aussi la structure et le fonctionnement de la Commission du personnel, ses permanences, ses locaux et le droit à des heures d'absence pour ce travail.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Maria Pia Genolet

Interview de Maria Pia Genolet (né le 3 mai 1956, dans les Marches - Italie), apprentie, puis secrétaire au service du personnel de Gardy env. 1972-1985. Interviewée par Fabienne Kühn.
Période évoquée: 1968-1985 principalement.

00-00-02:29 née en Italie (Marches) le 3 mai 1956 ; quitte l’Italie à 12 ans, vient rejoindre ses parents à Genève ; père travaille à dans une entreprise à Carouge, puis à Gardy, mère chez Gardy, puis à la Migros aux Acacias, enfin à la Nationale, à la Jonction (a ensuite brulé) ; les parents sont repartis en Italie à la retraite ; une sœur aînée (2 ans et demi de plus) ;
02:30-03:04 père travaille à Carouge chez Ciravegna (Vermouth), puis chez Gardy, qui emploie de nombreux Italiens ; il est ouvrier à l’atelier mécanique, y reste jusqu’à sa retraite ;
03:05-06:09 parcours scolaire : 1968 classe d’accueil, cycle, apprentissage d’employée de commerce chez Gardy, employée à la comptabilité, puis secrétaire de M. Carrard [chef du personnel] pendant une dizaine d’année ; fin 1985, quitte Gardy, car accouche de sa fille et reste au foyer durant 2-3 ans, puis trouve des heures dans un kiosque Naville, y reste 25 ans, à la fin à 100% ; licenciement, 2 ans de chômage, puis emploi à l’épicerie Caritas à la Servette, retraite dans 2 ans ;
06:10-07:29 Gardy, plus belle période de sa vie professionnelle, plaisir au travail, collègues agréables ; travaille au service du personnel avec Mme [Thanoz ?], qui l’a prise sous son aile après le départ de sa mère en Italie et M. Carrard, chef du personnel ;
07:30-12:59 s’occupe du journal de Gardy, nombreux menus services aux ouvriers et employés ; environ 300 personnes, ouvriers et ouvrières, cols blancs ; nombreux Italiens, des Espagnols, quelques autres ; nombreuses femmes : employées au presse, à la galvano, surtout, au « petit appareillage » (fusibles, etc.), mensualisées [compléments de Guy Genolet] ;
13:00-13:49 M. Carrard, chef du personnel, jusque vers 1988 ; direction M. Koch, puis M. Winiger, autre ;
13:50-14:44 conditions de travail des femmes, fidélité du personnel car les gens se plaisaient ;
14:45-17:14 activités organisées par le service du personnel : sorties des retraité-e-s, Noël des enfants, apéro de départ au réfectoire avec discours du chef du personnel, et longue partie conviviale ;
17:15-19:14 versement des rentes toutes les fins de mois par Gardy ; sorties annuelles des retraité-e-s (par ex. Interlaken), env. 50.
19:15-20:14 Noël des enfants : achat de cadeaux à la Placette par le chef du personnel et sa femme ; 50-60 enfants au réfectoire ; animateur/animatrice : conteuse, père Noël – beaux souvenirs ;
20:15-22:24 mauvais souvenirs : les licenciements ; rédige les rapports des séances de commission du personnel, conflits, Carrard et Kessler, président de la commission du personnel ;
22:25-22:59 départ en décembre 1985.

Genolet, Maria Pia

Interview de Maxime Chalut, ancien président du SATUS (1ère partie/2)

Interview de Maxime Chalut, ancien président du club sportif ouvrier SATUS de Genève, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:18:55).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Maxime Chalut rend compte des activités organisées par la Fédération de football ouvrier SATUS à Genève dans l’entre-deux-guerres (adhésion en 1928). Il mentionne également certaines activités culturelles, dont le Théâtre prolétarien auquel participait William Jaques, les chorales et les fanfares ouvrières dont La Lyre, dirigée par F. Closset. Il parle de son rôle dans l’organisation de la classe ouvrière, des différences entre les associations sportives et culturelles ouvrières et celles liées à la bourgeoisie. Parmi les autres sports ouvriers : la gymnastique, le ski, le vélo. Par contre, le hockey sur glace, qui avait lieu sur des patinoires naturelles (terrain de tennis, marais gelé), n’entrait pas en ligne de compte.
Maxime Challut raconte sa passion pour le football et la manière dont se passait le jeu, les préparatifs, la vie associative et la sociabilité festive (bals, lotos, margotins). Il évoque les valeurs des sportifs ouvriers, le rôle de la compétition, le rapport à l’armée et au service militaire. Il parle brièvement du 9 novembre 1932 et de son refus de participer à l’intervention de l’armée (4 jours de prison) ainsi que de la fabrication de composants d’armes par les industries de la métallurgie genevoise (Charmilles, Hispano, Gardy, SIP).
A divers moments, Maxime Challut parle de son enfance à Lancy, aux Acacias, puis à Carouge, de la maladie de son père (tuberculose), de ses souvenirs d’école et de ses conditions de vie. En fin d’interview, il revient sur son apprentissage et son activité d’électricien aux Services industriels de Genève. Il évoque notamment les conditions salariales au début des années 1930. Il parle aussi des premières cuisinières électriques et des débuts de la radio, qui le passionne.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Walter Schmied, poseur et réparateur de conduites (1ère partie/2)

Interview d'un poseur et réparateur de conduites, Walter Schmied, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:15:37).
Période évoquée: 1950-1996 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Walter Schmied a fait partie pendant vingt ans de l'équipe réseau de la Société des Eaux de l'Arve (SEA), il s'occupait de la pose et de l'entretien des conduites, mais donnait souvent un coup de main à l'équipe mécanique. Il aimait la l'autonomie et la diversité du travail, cela compensait un certain manque de matériel. Il a été agriculteur avant d'arriver à la SEA. Il décrit son logement de fonction et la capacité de ses collègues à penser et mettre en oeuvre des améliorations du travail.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : il travaillait dans l'équipe réseau de la Société des Eaux de l'Arve (SEA) - a fait l'école d'agriculture - puis, il a fait du compagnonnage, ce qui correspond à un apprentissage - a travaillé 17 ans à la campagne, à Villette (cultures, ferme), puis 2 ans à Nyon dans un atelier de machines agricoles - son frère travaillait à la SEA - il n'aimait pas la manière dont les gens travaillaient avec le bétail - il a fait 19 ans à la SEA - il a gardé la même fonction tout au long de son emploi à la SEA - il posait des colonnes et faisait des raccordements de maison - son contremaître était Monsieur Gadmer (?), Monsieur Depré (?) lui a succédé - il n'y avait pas de perspective d'avancement, mais "on était libres", au point de vue matériel d'exploitation "on était pauvres, on n'avait pas de grues";
00:09:00 à 00:18:00 : il a appris tout le métier d'approvisionnement d'eau - aux SIG, il a appris le polyéthylène, lui avait travaillé avec un matériau entre l'acier et la fonte - ils avaient une camionnette à pont et 2-3 petits véhicules - les tuyaux étaient commandés en Allemagne et étaient déchargés avec peu de matériel - lui, il n'était pas gêné par le manque de moyens - il n'y a pas eu beaucoup d'accidents, il s'en souvient d'un: un ouvrier qui est tombé dans une fouille - il faisait aussi le relevé d'index du compteur d'eau deux fois par année - la différence avec les Services industriels de Genève, c'est que là-bas tout le travail est divisé - discussion autour du piquet, chaque employé en faisait un par mois le week-end, la semaine c'était le contremaître - les joints étaient en caoutchouc, lui n'a pas connu les joints en plomb, a vu faire et savait faire, mais n'en a jamais fait;
00:18:00 à 00:27:00 : explication précise du procédé de fabrication des joints au plomb - discussion autour des problèmes de santé liés au plomb, pas de dispositif de protection, il n'est pas très inquiet de cela - il fallait faire un peu de maçonnerie aussi pour créer des butées - les hydrantes étaient fabriquées par la Société des Eaux d'Arve, ils avaient fait les dessins, les pièces étaient coulées ailleurs, mais eux les assemblaient - avec sa villa, il y avait une station de pompage - les contremaîtres répartissaient le travail - tout le monde devait plus ou moins tout savoir faire - l'équipe réseau leur donnait des coups de mains pour les troncs - il aurait souhaité peut-être avoir une petite pelle mécanique, mais il était clair que le conseil d'administration ne voulait rien investir - l'entretien était bien fait, mais l'usure était incontournable - l'installation avait plus de 100 ans - questionnements sur les origines de l'entreprise;
00:27:00 à 00:36:00 : ils étaient six à travailler sur le réseau - il a été donner la main pour sortir les pompes d'un puits, ce travail se faisait la nuit, 60 mètres de profondeur, réviser les pompes, on sortait les tuyaux, ils descendaient avec une nacelle tenue avec un treuil, avec le recul, la situation lui parait périlleuse - récit d'un accident de travail suite à une nouvelle technique - ils avaient une chimiste qui prenait des échantillons aux fontaines - anecdote du remplissage d'une citerne à mazout en travaux qui a coulé - craintes de pollution, mais réaction immédiate - il s'occupait des réservoirs, description de ce travail;
00:36:00 à 00:45:45: le relais dans lequel il travaillait fonctionnait la nuit pour remonter l'eau - il y avait un réservoir dont le socle était en pierre de taille et puis le reste en fonte - les pompes à piston (haute pression) prenait l'eau de ces réservoirs pour les pousser dans le réseau - les pompes à piston (basse pression) servaient à pomper l'eau hors des puits - comme ses collègues, il aime aussi beaucoup ce vieux matériel et ses pompes à piston - peu de contact avec les gens des SIG qui les prenaient un peu pour des rigolos - assez vite ils l'ont nommé chef d'équipe - d'autres ont moins bien réussi à s'adapter à la transition - lui aimait bien travailler avec les jeunes, "n'importe-qui peut nous apprendre quelque-chose" - son équipe a eu un nouveau fourgon - ils ne faisaient que de la pose - les piquets, c'était du lundi soir au lundi soir, le piquet 1, il avait le fourgon et le téléphone portable chez lui, le piquet 2 venait voir si vraiment il y avait un problème, le piquet 3 c'était pour l'intervention et puis ils faisaient venir des entreprises - il pense qu'il y a quand même eu des améliorations dans la sécurité, "qui est quand même une question d'argent" - il constate que de plus en plus ce sont les entreprises qui posent et les SIG ne font que les raccordements, car maintenant les entreprises de génie civil sont équipées pour le faire;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon et typographe - Henri Tronchet, le personnage F (1ère partie/1)

Interview d'un maçon et typographe, Henri Tronchet, le personnage F, par Paulette Deleval (Durée totale de l'entretien: 00:42:02).
Période évoquée: 1920-1950 (principalement)

Aperçu des thèmes (Partie 1/1):
Dans cet entretien, ce typographe devenu maçon traite notamment de la Ligue d'action du bâtiment (LAB), de la démolition des taudis de Saint-Gervais ainsi que des actions de résistance aux évacuations. Il raconte son entrée en apprentissage comme typographe et sa réorientation comme maçon pour raisons de santé. Il explique les façons dont il participait à à la Ligue d'action du bâtiment (LAB) et la grève de 1928.
Il raconte les changements du travail dans le bâtiment en lien avec les mois d'hiver et les intempéries. Il parle des structures organisationnelles en relation avec les luttes syndicales. Il se positionne sur le type de stratégies à adopter, notamment sur la nécessité que les mouvements de grève soient brefs. Il décrit la grève des jours fériés, les sabotages de machines et la « prise de l'Hotel de Ville ». Cet épisode a abouti à l'obtention du paiement des jours fériés dans toute la Suisse. Il parle des actions de résistance aux évacuations de logement. Il explique les raisons de l'organisation de la démolition des taudis de St-Gervais. Ces derniers étaient habités par des personnes ayant été évacuées de leur logement pour non paiement du loyer. Elles étaient ensuite relogées dans des logements qui appartenaient à la Ville et à l’Etat. L'idée de l'action était que les ouvriers initient eux-mêmes directement la démolition pour refuser ces relogements et créer du travail. Il mentionne les aspects judiciaires de ces actions et les liens avec la politique institutionnelle. Il effectuera deux ans de prison. Il raconte des anecdotes cocasses sur son activité de typographe pendant son incarcération.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Paul Lichtenberg, ferreur (1ère partie/2)

Interview de Paul Lichtenberg, ferreur, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:59:36).
Période évoquée: 1920-1940.

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Paul Lichtenberg raconte en détails les techniques du métier de ferreur et les raisons pour lesquelles il a choisi et aimé ce métier de « libre ». La discussion traite notamment des questions de rémunération à l'heure ou à la pièce, des actions des travailleurs français contre le travail des Suisses en France en 1923, des relations entre les collègues ferreurs avec les serruriers et les autres corps de métier, ainsi que du vélo comme moyen de transport professionnel. Il est aussi question des ponts-volants, des rapports avec les patrons, du travail chez les riches pendant la crise ainsi que de la modification du travail avec la production de pièces normalisées en série.

Sujets principaux - segments temporels (1ère partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : Choix du métier de ferreur malgré la possibilité d'un poste dans l'administration au bureau des télégraphes et téléphones (sa tante Ida travaillait dans la sous-direction) – Premier travail avec son père, puis dans l'entreprise de menuiserie Toso-Badel - Métier merveilleux, où l'on est libre et on peut gagner sa vie - métier dangereux aussi en raison des ponts-volants – Métier nécessitant des compétences de menuiserie et serrurerie aussi - Salaire à la pièce – Explication des méthodes de travail pour poser les volets ;
00:09:00 à 00:18:00 : Suite des explications précises concernant les outils (bédanes, trusquins), les pièces (loqueteaux, ressorts, contreplaques, pointes, fiches), les matériaux (minium, ciment prompt) et les techniques de mesures et de pose de volets et serrures – Travail de précision possible uniquement par habitude des gestes, pratiquement jamais de mesures – Six paires de volets par jour à six francs en comparaison d'un franc vingt de l'heure pour les autres – Après la guerre beaucoup d'outils remplacés par des machines – Cinéma de l'Alhambra ;
00:18:00 à 00:20:00 : 20 ans le 29 juin 1926, marié le 29 juin 1929 – Fabrication de pièces en série à Fribourg ;
00:20:00 à 00:27:00 : Bataille contre les ponts volants avec Lucien Tronchet, trois copains ferreurs tués – Travail des serruriers à Genève, leurs forges - Explication du travail sur les portes palières (sceller les goujons, équerres) sur les fenêtres – Porter les fenêtres vers les étages par l'extérieur avec des sortes d'échelles à poule, systèmes de poulie ;
00:27:00 à 00:36:00 : Avant la crise des années 1930, plus de cinquante ferreurs à Genève – Pendant la crise, le travail se trouve dans les banques et chez les riches, travaux remarquables, robinets de baignoires en or, « fier de faire du beau boulot », « triste, car tout était difficile » - Coordination avec les autres corps de métier – « Parqueteurs aussi étaient des libres » - Accident en 1928 à la rue de l'Orangerie – Travail de ferreur aussi en hiver – Proposition de poste de chef ferreur, discussion avec collègues, question de la rémunération (il ne retient pas le dix pour-cent mais se réserve le travail des poignées) – Le vélo de transport ;
00:36:00 à 00:46:06 Anecdotes sur le vol de vélo, la fabrication de la glace à Rive, la boisson sur les chantiers et la difficulté de travailler le lundi – Comment peuvent se régler les dettes entre artisans – Travail en France en 1923 au Château d'Annecy, mais « les Français ne voulaient pas de nous » - Gare Cointrin, les premières clés qui ouvrent toutes les portes – Anecdote sur le rapport conflictuel pendant le travail pour le Cinéma Rialto.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Maxime Chalut, ancien président du SATUS (2e partie/2)

Interview de Maxime Chalut, ancien président du club sportif ouvrier SATUS de Genève, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:18:55).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Maxime Chalut rend compte des activités organisées par la Fédération de football ouvrier SATUS à Genève dans l’entre-deux-guerres (adhésion en 1928). Il mentionne également certaines activités culturelles, dont le Théâtre prolétarien auquel participait William Jaques, les chorales et les fanfares ouvrières dont La Lyre, dirigée par F. Closset. Il parle de son rôle dans l’organisation de la classe ouvrière, des différences entre les associations sportives et culturelles ouvrières et celles liées à la bourgeoisie. Parmi les autres sports ouvriers : la gymnastique, le ski, le vélo. Par contre, le hockey sur glace, qui avait lieu sur des patinoires naturelles (terrain de tennis, marais gelé), n’entrait pas en ligne de compte.
Maxime Challut raconte sa passion pour le football et la manière dont se passait le jeu, les préparatifs, la vie associative et la sociabilité festive (bals, lotos, margotins). Il évoque les valeurs des sportifs ouvriers, le rôle de la compétition, le rapport à l’armée et au service militaire. Il parle brièvement du 9 novembre 1932 et de son refus de participer à l’intervention de l’armée (4 jours de prison) ainsi que de la fabrication de composants d’armes par les industries de la métallurgie genevoise (Charmilles, Hispano, Gardy, SIP).
A divers moments, Maxime Challut parle de son enfance à Lancy, aux Acacias, puis à Carouge, de la maladie de son père (tuberculose), de ses souvenirs d’école et de ses conditions de vie. En fin d’interview, il revient sur son apprentissage et son activité d’électricien aux Services industriels de Genève. Il évoque notamment les conditions salariales au début des années 1930. Il parle aussi des premières cuisinières électriques et des débuts de la radio, qui le passionne.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Paul Lichtenberg, ferreur (2e partie/2)

Interview de Paul Lichtenberg, ferreur, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:59:36).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Paul Lichtenberg raconte en détails les techniques du métier de ferreur et les raisons pour lesquelles il a choisi et aimé ce métier de « libre ». La discussion traite notamment des questions de rémunération à l'heure ou à la pièce, des actions des travailleurs français contre le travail des Suisses en France en 1923, des relations entre les collègues ferreurs et avec les serruriers et les autres corps de métier, ainsi que du vélo comme moyen de transport professionnel. Il est aussi question des ponts-volants, des rapports avec les patrons, du travail chez les riches pendant la crise ainsi que de la modification du travail avec la production de pièces normalisées en série.

Sujets principaux - segments temporels : (2e partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : Grand-père était Maître serrurier, a dû arriver autour de 1850, avait pignon sur rue à la Rue Rousseau 20 – le frère du grand-père installé avec une serrurerie à Marseille, changement de nom de Lichtenberg à Clairemont - ferreur, un beau métier, « si je voulais partir aux champignons, j'y allais ».

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Walter Schmied, poseur et réparateur de conduites (2ème partie/2)

Interview d'un poseur et réparateur de conduites, Walter Schmied, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:15:37).
Période évoquée: 1950-1996 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Walter Schmied a fait partie pendant vingt ans de l'équipe réseau de la Société des Eaux de l'Arve (SEA), il s'occupait de la pose et de l'entretien des conduites, mais donnait souvent un coup de main à l'équipe mécanique. Il aimait la l'autonomie et la diversité du travail, cela compensait un certain manque de matériel. Il a été agriculteur avant d'arriver à la SEA. Il décrit son logement de fonction et la capacité de ses collègues à penser et mettre en oeuvre des améliorations du travail.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : aux SIG il y avait un conducteur de travaux en dessous du contremaître - le conducteur de travaux avait la charge de discuter avec les clients - à la SEA, il avait une petite maison avec du 1200 mètres carré de terrain pour lequel il payait 300.- par mois - il avait des abeilles et entretenait ce terrain - il a pu rester, mais le loyer a augmenté à 1250.- , jusqu'au moment de la retraite il n'en payait que 1000.- - les maisons vont être vendues - quasiment tous les employés avaient ce type de logement - il y avait des appartements aussi - il avoue qu'il a bien aimé les deux directeurs qu'il a connu - il avait de bons contacts avec De Haller, c'était un ingénieur, il connaissait bien son métier - certains employés vivaient directement dans l'usine: Rudolf parlait du tout ancien contremaître de l'usine qui y vivait;
00:09:00 à 00:18:00 : au niveau des salaires, il était satisfait, il y avait des augmentations - autant Monsieur De Haller que Monsieur Coutau (Couteau?)"savait reconnaître ceux qui bossaient et les autres", "je n'ai jamais eu besoin de demander d'augmentation" - il a connu plusieurs secrétaires qui se sont succédées, Mademoiselle Maréchal est restée toute sa vie, a connu plusieurs directeurs dont Monsieur Lenoir - il y avait des jardins potagers pour lesquels Walter Schmied livrait du fumier lorsqu'il travaillait à la campagne - les collègues des SIG se moquaient gentiment en disant que les Eaux d'Arve avaient des tuyaux en bois - il n'y a quasiment plus d'activité sur le site, mais pour pouvoir conserver la concession ils étaient obligés d'avoir un peu d'activité sur le site, pour cette raison, ils remettent en fonction pour produire un peu de courant - jusqu'en 1958, ils engageaient des gens pour venir casser la glace avec des pics la nuit, la journée c'était les employés - longtemps ils tiraient en haut les feuilles avec des râteaux en fer pour nettoyer, jusqu'au moment où Monsieur Keller a conçu un outil spécial grâce auquel ils pouvaient pousser les feuilles vers le bas;
00:18:00 à 00:27:00 : les dangers liés au travail depuis les ponts, la nuit, tout seul, sans barrière et pas assurés, il ne mettaient pas la ceinture, car ça les enquiquinait - [explications du fonctionnement général liées aux photographies, mention de noms de personnes et de fonctions] ;
00:27:00 à 00:29:52 : [idem] - Alda de Giorgi parle de sa visite à l'usine - il y avait un local d'archives dans la forêt, un petit blockhaus dans l'enceinte des Eaux d'Arves - les archives ont été données aux Archives d'Etat, mais il y a aussi de magnifiques photographies Boissonas, qui sont superbes, mais qui sont simplement dans la cuisine - recontacter Rudolf à ce sujet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'Yves Müller

Interview d'Yves Muller (né le 15.1.1934, à Cressier FR), concierge chez Gardy de 1982 à 1987. Il est accompagné de sa femme qui intervient plusieurs fois, mais de manière inaudible. Interview effectuée par Fabienne Kühn.
Période évoquée: 1950-1953, 1982-1987.

00:00-00 :49 introduction FK;
00:50-04:24 né le 15 janvier 1934 à Cressier (FR) ; quatre frères et une sœur ; père menuisier-charpentier ; enfance et scolarité à Cressier ; école secondaire à Fribourg, avec Vincent Kessler ; apprentissage d’horloger chez Certina à Granges (SO) (2 ans), car pas facile de trouver du travail à Fribourg ; en pension chez une cousine de son père à Bettlach (SO), retour à Cressier tous les week-ends à vélo, jeunesse pas facile ; pas payé durant la formation, mais compensation de 60 centimes de l’heure ;
04:25-06:14 vient à Genève avec un ami contrôleur CFF, qui a envie de changer de métier ; travaille 17 ans comme horloger chez Omega, à Genève, puis chez Patek Philip 12 ans, 5 ans chez Gardy, 11 ans à la banque ;
06:15-09:09 engagé comme concierge chez Gardy aux Acacias, grâce à ami, ancien concierge, mais mécontent car l’entreprise a des problèmes de trésorerie – contrôle des locaux - ouverture et fermeture le matin et le soir -, sécurité du site ; membre des pompiers de la Ville de Genève ;
09:10-10:14 se présente comme homme de droite et se distancie de la commission du personnel et de Vincent Kessler, même si par ailleurs ils sont amis ;
10:15-12:49 laissé à lui-même dans son travail, ce qui lui convenait pas ; pas de dialogue dans l’entreprise ; défend le directeur Seidler, alors que tous les autres le critiquent ;
12:50-15:49 mauvais salaire, mais mise à disposition d’un logement sur le site de l’usine, chargé de veiller à la sécurité des lieux, met à profit la formation reçue chez les pompiers, cours de sécurité ;
15:50-16:44 les cours de sécurité reçus aux pompiers lui ont permis d’entrer dans une banque comme huissier ;
16:45-18:19 informations vagues sur les conditions de travail et les loisirs chez Gardy, bonne ambiance ;
18:20-22:59 difficultés de l’entreprise, défend la direction alors que «les ouvriers disent que c’est la faute du patron », estime que l’échec de Gardy est dû autant aux employés, au syndicat, qu’à la direction : les ouvriers manquaient de discipline ;
23:00-23 :49 engagé chez Gardy en 1982, départ en 1987 ;
23:50-25 :16 apprentissage à 16 ans la sortie de l’école (1950), après avoir travaillé 6 mois avec son père ; arrivée à Genève en 1953.

Muller, Yves

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