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Wist Christiane; interviewer/euse méthode de travail Français
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Interview d'Alfred Frey, colleur de papier peint (1ère partie/1)

Interview d'Alfred Frey, colleur de papier peint, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:39:05).
Période évoquée : 1920-1940

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Partie 1/1):
Alfred Frey est un colleur de papier peint et il raconte qu'on le surnomme l'orfèvre. Il a été formé par un camarade italien appliqué et soucieux de précision. Il a effectué des travaux hors du commun, comme celui de coller des partitions sur les murs du salon d'un pianiste, ou d'autres plus courants mais exigeants comme la pose au plafond pour simuler le travail des staffeurs et des ébénistes.
Il débute dans ce métier dans les années 1920, il y a très peu de travail, il fait la tournée de la ville tous les matins avec les camarades pour demander une place. En hiver aussi, il n'y a pas de travail, ils doivent économiser "comme les fourmis". Les épiceries font parfois crédit et les dettes sont payées au printemps.
Il raconte qu'il rêvait d'être employé de bureau, mais comment, pendant la crise économique, le choix du métier de colleur de papier peint s'est imposé à lui. Il relate comment d'autres aussi se sont retrouvés à exercer ce métier, comme de nombreux horlogers, augmentant ainsi la précision du travail accompli. Il raconte son énervement par rapport aux personnes qui "volent le métier". Il raconte la dissolution de l'Association des colleurs de papier peint, et ensuite l'affiliation des membres aux différents syndicats. Il décrit les avantages apportés par l'affiliation d'un grand nombre de colleurs de papier peint à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB).
Il décrit la particularité d'un domaine ou les patrons et vendeuses de papier peints ne connaissent pas le métier, entraînant des difficultés dans la qualité du travail accompli et les relations avec les clients. Il rapporte l'évolution des techniques de travail, allant des méthodes de fabrication des colles, à celui du transport de matériel à bicyclette.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Fernand Ottone, marchand de bois (1ère partie/2)

Interview de Fernand Ottone, marchand de bois, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien 00:20:35).

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Dans ce court entretien Fernand Ottone explique avec précision les activités du marchand de bois. Il décrit les moments propices pour l'abattage et les techniques de séchage et de stockage, ce qui amène Christiane Wist à comparer cette activité à celle des marchands de vin, les deux ne font pas que conserver, mais soignent leur produit. Il compare les essences et évoque la question des prix et du transport.

Sujets principaux - segments temporels (Partie 1/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : Autour de l'origine et du transport du bois - Abus dans l'exploitation des bois en Afrique - Explication des différentes étapes de l'approvisionnement de bois - Différences dans le poids porté par les hommes - Soin apporté aux grumes: le bois peut se déprécier ou se valoriser - Associer les arbres de différentes formes - "Comme les vins on ne fait pas que les conserver, on doit les soigner" - Le marchand a la responsabilité de les soigner - Achat de bois frais et stockage selon des modalités précises - A l'époque, moments plus favorables pour l'abattage - abattre à la hache ou au passe-partout (scie à deux mains) - "Avant on tirait les bois, (...) même s'il y avait 1 mètre 50 de neige, avec les chevaux";
00:09:00 à 00:18:52 Moment de l'abattage presque imposé: au moment ou la sève est en bas, de novembre à mars - Bois de charpente abattu toute l'année, car difficile de constituer des réserves pour la demande constante - Les bois de sève deviennent bleus, pas d'altération du bois mais destinés à la peinture - Certains bois rouges et le sapin blanc contiennent beaucoup d'eau à l'état frais: conséquences sur les efforts nécessaires au transport: « Ce bois flotte à peine à l'état frais » - Différences entre les sapins - Bois de coffrage composé des bois les plus ordinaires, débités en 4 cm d'épais et livré tout frais, lui-même ne pratique pas ce bois - Prix peut aller du simple au double selon la qualité pour une même essence - Le débiteur ou le traceur a un travail très important: il y a 30 % du bois qui disparaît dans la nature quand on découpe des petites planche - Évolution des scies.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Fernand Ottone, marchand de bois (2ème partie/2)

Interview de Fernand Ottone, marchand de bois, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien 00:20:35).

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Dans ce court entretien Fernand Ottone explique avec précision les activités du marchand de bois. Il décrit les moments propices pour l'abattage et les techniques de séchage et de stockage, ce qui amène Christiane Wist à comparer cette activité à celle des marchands de vin, les deux ne font pas que conserver, mais soignent leur produit. Il compare les essences et évoque la question des prix et du transport.

Sujets principaux - segments temporels (Partie 2/2) :
00:00:00 à 00:01:43: Mention des artisans qui produisent des chefs d’œuvre.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview des frères Bloch, marchands de bois (1ère partie/2)

Interview des Frères Bloch, marchands de bois, par Christiane Wist (Durée totale: 01:09:17).
Période évoquée: 1920-1960.

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Dans ce riche et imagé entretien à trois voix, les frères Bloch racontent leur activité de marchands de bois. Ils détaillent leur formation et les voyages qu'ils ont effectué en lien avec cela. Au cours de l'entretien, ils parlent beaucoup des qualités et propriétés des différents bois et des processus d'abattage de conservation ou de séchage à effectuer. Ils expliquent les évolutions dans les métiers de menuiserie et d'ébénisterie, le contre-plaqué, l'aggloméré. Ils amènent des éléments contextuels aux évolutions, telle l'indispensable arrivée du chauffage central pour l’essor des meubles en contreplaqué. Ils mentionnent la question de la gestion des forêts ainsi que les salaires et temps de travail de leurs employés. Parmi tant d'autres éléments, ils expliquent la difficulté pour les artisans de se faire payer par les aristocrates.

Sujets principaux - segments temporels (1ère partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : De Motz disait que les Bloch faisaient référence à Genève – Maison fondée en 1910 qui dura jusqu'en 1980, sur deux générations. - Fondée par deux frères venant d'Alsace – Leur père travaillait en tant que comptable dans un commerce de bois et avait placé son oncle comme représentant à Genève - D'abord sise au Boulevard Carl-Vogt, puis déménagement à la rue de Carouge au moment de la construction du Palais des Expositions. – Un commerce presque artisanal : ils allaient sur place mesurer des bois, par tous les temps, à l'extérieur, trouver quelque-chose pour leurs clients qui étaient aussi des amis – La formation se faisait sur le tas, un peu à l'étranger (à Vienne, plutôt pour apprendre la langue) – L'Empire austro-hongrois était un grenier de bois pour le marché suisse – Eux-mêmes avaient des bois qui venaient du monde entier – L'autre frère a aussi fait une année à Vienne. - Leur père est décédé en 1926. - Entre 1940-1945, les deux frères étaient prisonniers de guerre, ils étaient français. - L'oncle a continué. - Leurs clients n'étaient pas des « Rothschild », ils fallait les ménager pour les paiements, mais ils étaient à 95 % des bons ;
00:09:00 à 00:18:00 : Nécessité d'avoir du culot pour se lancer, auparavant c'étaient des artisans qui se lançaient. - Discussion sur Toso [Toso-Badel], rue Adrien Lachenal, puis en dessus de la gare des Eaux-Vives : Toso la pleureuse « tu me fais perdre de l'argent en travaillant comme cela ». -
[Problème de son entre 00 :12:30 et 00 :14:10]
Ils allaient chez les scieurs, ne visitaient pas les forêts, mais allaient pour réceptionner. - Les Suisses étaient réputés pour être un peu pénibles – Havre et Bordeaux pour les bois coloniaux parfois en grume ou en planche, Paris pour les placages, puis débités à Carouge ;
00:18:00 à 00:27:00 : Bois coloniaux utilisés pour les bateaux, un à Corsier et tout le long du port, Maintenant beaucoup de bateaux en plastiques. - Nous achetions d'Afrique, des États-Unis (Hickory pour les skis, pin d'Oregon, expédié absolument sans nœuds), du Japon, de Birmanie, du teck de Java. Les placages de cerisiers c'était pour les ébénistes – Stockages et sans compter d'intérêts, on vendait 3-4 ans après. - Le personnel mettait cela sur baguette. Si c'était mince, en 1 an c'était sec, sinon c'était 3-4 ans. Différents locaux ou terrains étaient donc nécessaires ;
[Pas de son entre 00:23:40 et 00:24:08];
Avant les ébénistes étaient logés dans les arcades, le bois travaillé à la main. Pour quelques pièces ils devaient aller usiner ailleurs, ne pouvant faire venir des machines dans ces immeubles d'habitation. - Passé du massif au contreplaqué, grâce au chauffage central « qui dessèche les meubles comme il dessèche les gens";
00:27:00 à 00:36:00 : Au début du contreplaqué, les processus n'étaient pas encore au point. Les premiers panneaux en 1910-1920 : en verne ou aulne de Pologne, collage au sang de mouton, résistants mais c'était des hélices. - Puis après le contreplaqué, l'aggloméré : moins cher mais aussi solide. Essai pendant la Deuxième Guerre mondiale, puis répandu dans le commerce après. - A Vienne, son patron voulait utiliser de l'aggloméré pour construire des pipes ou des tasses. - Puis la mélamine, le formica, les ersatz (meubles avec des photographies de placages). - Il y a eu des problèmes de gestion des forêts, il y a eu des maladies liées aux abattages, « ce sont des apprentis-sorciers » les Américains ont pris des leçons en Suisse et en France – scierie installée dans la forêt - Abattre les plus vieux et laisser les jeunes de pousser : beaux diamètres et encore sains, arbres de 250 ans, aujourd'hui c'est plutôt petit. - Bois de fruitiers, aujourd'hui que des nains. - Fin de la guerre, difficulté d'approvisionnement, les bois étaient contingentés. On achetait donc dans le canton. - Contact avec les scieries et les ingénieurs forestiers, du canton de Vaud par exemple. On faisait même les manœuvres. On faisait des classifications, premier, deuxième, troisième choix. On allait dans les scieries choisir ;
00:36:00 à 00:47:47 : Travail par moins douze degrés à Romont, la peau est tombée, ils travaillaient sur place avec les ouvriers. - Importance de pouvoir se faire confiance dans ce métier, car le bois est une matière vivante. - Anecdotes autour du bois de Hokkaido au Japon qui bénéficie d'un service de contrôle, d'un problème de transports avec une fermeture du canal de Suez. - Il existait des agents en Europe dans les ports pour faire le lien avec certaines régions, les contacts n'étaient pas directs avec la Birmanie par exemple. - Anecdote sur le manque de scies au Congo belge au moment ou c'est devenu le Zaïre. - Anecdote sur la Yougoslavie, ou il ne pouvait pas se rendre comme il le souhaitait et où quelqu'un a effectué un travail en échange de l'envoi de 4 cordes de violoncelle et 1 kilo de café. - Transport : arrivée du bois à Genève, plutôt par camion que par train, ou à cheval. - Ils avaient un voiturier qui était marchand de combustible. - Mention des scieries à Genève. - Anecdote sur l'abattage d'un mur et l'usage d'une partie de l'espace d'un voisin pour scier les pièces de 10-12 mètres. - Raisons pour lesquelles les petites menuiseries ont disparu après la guerre. - Menuiseries qui ont commencé à faire du plastique, notamment pour les fenêtres. - Corpulences des ouvriers : en général les charpentiers sont des costauds, une autre carrure que l'ébéniste. - Les poutraisons se perdent, les charpentes se conservent, mais la charpente collée continue.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview des frères Bloch, marchands de bois (2ème partie/2)

Interview des Frères Bloch, marchands de bois, par Christiane Wist (Durée totale: 01:09:17).
Période évoquée: 1920-1960.

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Dans ce riche et imagé entretien à trois voix, les frères Bloch racontent leur activité de marchands de bois. Ils détaillent leur formation et les voyages qu'ils ont effectué en lien avec cela. Au cours de l'entretien, ils parlent beaucoup des qualités et propriétés des différents bois et des processus d'abattage de conservation ou de séchage à effectuer. Ils expliquent les évolutions dans les métiers de menuiserie et d'ébénisterie, le contre-plaqué, l'aggloméré. Ils amènent des éléments contextuels aux évolutions, telle l'indispensable arrivée du chauffage central pour l’essor des meubles en contreplaqué. Ils mentionnent la question de la gestion des forêts ainsi que les salaires et temps de travail de leurs employés. Parmi tant d'autres éléments, ils expliquent la difficulté pour les artisans de se faire payer par les aristocrates.

Sujets principaux - segments temporels (2ème partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : Anecdote sur le menuisier de Montbrillant. Il achetait au jour le jour, en raison de la destruction prévue du quartier des Grottes – La question des parasites importés dans les bois – Ciba-Geigy a pris des bestioles pour produire des gaz pour traiter à la colonie – Avant la guerre ils achetaient frais et séchaient. Ensuite des séchoirs ont été utilisés – Mais le bois n'aime pas être brusqué. Souvent l'intérieur reste humide et garde sa dimension, l'extérieur veut se rétrécir et donc se fend – Ils mouillent donc l'extérieur. - Séchage rapide jusqu'à 60 mm ça va, mais au-delà c'est plus compliqué. Ils ont essayé avec le micro-onde mais cela devait coûter trop cher. - Temps de travail et salaire. - Questions des quotas après la guerre, plus possible d'engager des Italiens ou des Français ;
00:09:00 à 00:18:00 : Dans l'entre-deux-guerres, on a engagé de la main-d’œuvre de la Suisse – Beaucoup de manutention, besoin de beaucoup de forces. - Les assurances et les vacances n'existaient pas. - Un des employés faisait le forain, ils vendaient des poutres bien noueuses et les gens payaient pour enfoncer des clous dans la poutre. - Ils ont toujours habité les Eaux-Vives. Ils allaient à pied à Carouge et rentraient à midi. A 14h, les patrons jouaient aux cartes et débarquaient vers 15h. - Travail le samedi matin – Anecdote sur un artisan, un trop brave type, qui avait acheté un acajou de Cuba très rare, avait fait un joli travail et sa cliente avait marchandé jusqu'à lui faire perdre son affaire – Travailler pour l'aristocratie n'était pas commode car ils ne payaient pas au jour le jour, seulement à la fin de l'année, on pouvait aller réclamer. - Les gens commandaient le mobilier pour toute leur chambre à coucher à des ébénistes, les grands magasins aussi commandaient. - Anecdote au sujet d'un entrepreneur, qui offrait trois mois gratuits de location aux gens qui parfois s'en sont allés après trois mois avec les meubles fournis ;
00:18:00 à 00:21:30 : Travail exceptionnel : la rampe d'escalier en colimaçon : impossible de faire un gabarit pas possible de le faire en série, toujours à mesure. - Le sculpteur disparaît, les poseurs de parquet n'existent plus non plus. - Lorsque ça a brûlé aux Breuleux chez Chapatte on parlait encore de parquets;

[00: 21:30 et suivantes: autre interview sans lien avec celle des frères Bloch - interview d'une actrice à Lausanne, active dans une maison de quartier à Lausanne, qui parle de sa collaboration avec Alain Knapp et son Théâtre-Création à Lausanne].

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de René de Motz, menuisier charpentier et enseignant (1ère partie/2)

Interview d'un menuisier charpentier enseignant, René de Motz, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:02:42).
Période évoquée: 1920-1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Partie 1/2 et 2/2) :
Dans cet instructif entretien semi-dirigé, René de Motz menuisier charpentier devenu enseignant, s'exprime sur la durée de l'expérience professionnelle qui s'est réduite avec la retraite et le fait d'entrer dans la vie professionnelle plus tardivement. Il parle du consensus tacite qui existait chez les jeunes pour soulager les plus vieux des travaux pénibles. Il dit aussi à ce sujet « […] ces gens-là travaillaient jusqu'au bout, si bien que moi à vingt ans j'ai travaillé avec des gens qui avaient 85 ans, mais qui avaient un idéal professionnel et puis surtout qui avaient cultivé l'habileté manuelle à un stade que l'on ne connaîtra plus. Ils avaient une expérience professionnelle qui s'étendait sur toute leur existence [...] ». Sur la formation des ouvriers il dit: « Disons que la population professionnelle il y a un siècle, elle était composée à peu près de moitié de gens non particulièrement qualifiés, mais qui avaient un esprit du bois (...) on pourrait dire que c'était la civilisation du bois ». René de Motz est la troisième génération de sa famille dans les métiers du bois. Il aurait voulu faire avocat, mais il y avait des nécessités économiques. Il a fait son apprentissage à l’École des Arts et Métiers. Il a pratiqué de 18 à 32 ans. Il s'est ensuite engagé dans l'enseignement en tant que maître de fabrication, pour ensuite enseigner à l’École d'ingénieur, où il a enseigné la statique. A soixante ans, il a pris sa retraite et s'est occupé de litiges dans le domaine. Au niveau de la formation, on pouvait considérer que la menuiserie était le tronc commun, la charpente c'était pour la construction et l'ébéniste pour la décoration. Il évoque les nombreuses démolitions de fermes. Il parle des tendances long terme sur les techniques de charpente. Il estime que jusqu'à la fin du 19e siècle, nos sociétés avaient une culture "rurale et du bois". A partie des années 1930, la ville s'est alors construite en béton. Il raconte la façon dont les patrons se sont organisés pour tenter de relancer la construction en bois en proposant des villas préfabriquées destinées à des logements sociaux. Sur la mécanisation, il dit des gens qui maniaient les premières machines qu'ils étaient un peu comme les premiers aviateurs.
Parmi les autres sujets traités, on trouve les méthodes pour scier du bois de long, les constructions de baraquements pendant la guerre pour les Français et les Allemands, le commerce du bois tordu pour les bateaux, le travail du bois dans les premières voitures ou encore le travail de coffrage.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de René de Motz, menuisier charpentier et enseignant (2ème partie/2)

Interview d'un menuisier charpentier enseignant, René de Motz, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:02:42).
Période évoquée: 1920-1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Partie 1/2 et 2/2) :
Dans cet instructif entretien semi-dirigé, René de Motz menuisier charpentier devenu enseignant, s'exprime sur la durée de l'expérience professionnelle qui s'est réduite avec la retraite et le fait d'entrer dans la vie professionnelle plus tardivement. Il parle du consensus tacite qui existait chez les jeunes pour soulager les plus vieux des travaux pénibles. Il dit aussi à ce sujet « […] ces gens-là travaillaient jusqu'au bout, si bien que moi à vingt ans j'ai travaillé avec des gens qui avaient 85 ans, mais qui avaient un idéal professionnel et puis surtout qui avaient cultivé l'habileté manuelle à un stade que l'on ne connaîtra plus. Ils avaient une expérience professionnelle qui s'étendait sur toute leur existence [...] ». Sur la formation des ouvriers il dit: « Disons que la population professionnelle il y a un siècle, elle était composée à peu près de moitié de gens non particulièrement qualifiés, mais qui avaient un esprit du bois (...) on pourrait dire que c'était la civilisation du bois ». René de Motz est la troisième génération de sa famille dans les métiers du bois. Il aurait voulu faire avocat, mais il y avait des nécessités économiques. Il a fait son apprentissage à l’École des Arts et Métiers. Il a pratiqué de 18 à 32 ans. Il s'est ensuite engagé dans l'enseignement en tant que maître de fabrication, pour ensuite enseigner à l’École d'ingénieur, où il a enseigné la statique. A soixante ans, il a pris sa retraite et s'est occupé de litiges dans le domaine. Au niveau de la formation, on pouvait considérer que la menuiserie était le tronc commun, la charpente c'était pour la construction et l'ébéniste pour la décoration. Il évoque les nombreuses démolitions de fermes. Il parle des tendances long terme sur les techniques de charpente. Il estime que jusqu'à la fin du 19e siècle, nos sociétés avaient une culture "rurale et du bois". A partie des années 1930, la ville s'est alors construite en béton. Il raconte la façon dont les patrons se sont organisés pour tenter de relancer la construction en bois en proposant des villas préfabriquées destinées à des logements sociaux. Sur la mécanisation, il dit des gens qui maniaient les premières machines qu'ils étaient un peu comme les premiers aviateurs.
Parmi les autres sujets traités, on trouve les méthodes pour scier du bois de long, les constructions de baraquements pendant la guerre pour les Français et les Allemands, le commerce du bois tordu pour les bateaux, le travail du bois dans les premières voitures ou encore le travail de coffrage.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Dubath, charpentier (1ère partie/1)

Interview d'un charpentier, Dubath, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:17:30).
Période évoquée: 1920-1940

Aperçu des sujets traités (Partie 1/1):
Dans cet entretien, ce charpentier explique différents aspects techniques liés au travail du bois. Il explique notamment les critères amenant au choix des emplacements des coupes dans un tronc suivant la stabilité du bois que l'on souhaite obtenir (sciage à cœur refendu, hors cœur, ...). Il explique les changements dans les techniques de séchage et de conception avec la technique de la charpente collée. Il raconte la construction d'échafaudages de façade fabriqués en bois, avec des barrières; les ponts-volants n'étaient pas utilisés par les tailleurs de pierre ni les charpentiers. Il mentionne aussi que pour terminer sa formation, il a travaillé plusieurs années en Suisse alémanique.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un colleur de papier peint - le personnage O (1ère partie/2)

Interview d'un colleur de papier peint, le personnage O, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:57:39).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, ce colleur de papier peint, syndiqué à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB) raconte son premier petit boulot à onze ans et demi, puis son apprentissage à 13 ans et demi. Il travaillait en étant payé à la pièce, c'est à dire au rouleau. Il raconte les méthodes de sabotage spécifiques aux colleurs. Pour les colleurs de papiers peints, parfois une ou deux heures supplémentaires le soir, leur faisait gagner un ou deux jours de travail. Il faisait beaucoup de football.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : description du métier de colleur de papier peint: les outils (travail au ciseau), le transport à vélo (son premier vélo, pas de vitesses) - accident de vélo - vingt à vingt-cinq colleurs de papiers peints à l'époque à Genève - grande évolution du métier (plus grande facilité grâce aux outils) - Bon apprentissage à 13 ans et demi à Yverdon, bon patron qui buvait beaucoup. A appris le métier par lui même - Après le travail, il faisait les courses (depuis l'âge de 11 ans) - sa mère fait des ménages;
00:09:00 à 00:18:00 : football: ils s'entraînaient eux-mêmes (Regina, Stella, Jonction, Young Boys, équipe de la fédération ouvrière SATUS), a été sélectionné pour aller en Russie, mais le communisme n'était pas son point de vue - Lucien Tronchet, un individualiste - Henri Tronchet a reçu une balle le 9 novembre - 9 novembre: ils n'auraient pas du mettre des jeunes de l'école de recrue - "toujours eu l'idée de défendre la classe ouvrière, défendre mon métier" - A 17-18 ans, il voulait gagner de l'argent, il a tout de suite eu 200-300 francs par mois - Mère célibataire, père avait autre famille à Lausanne, n'a jamais payé de pension, donnait 10 francs par semaine à sa mère - mobilisé en 1939;
00:18:00 à 00:27:00 : fils mort de leucémie - payé à la pièce, au rouleau - 1.30 francs de l'heure, dans notre métier on paie la colle les outils on paie tout - sa femme n'a plus travaillé comme sommelière - Sœur est venue d'Italie - Un homme immigré allait jusqu'à cacher sa femme - sa mère puis sa sœur ont eu une épicerie - sa mère était culottière, elle travaillait pour l'armée, les habits militaires - en 1933, onnu un peu le chômage, sept huit mois. On touchait une allocation de la FOBB. - Vente de l'épicerie, soeur à Yverdon. - "Avant la guerre, les conditions étaient bien moins bonnes que maintenant. En principe, celui qui voulait travailler, il arrivait toujours à une solution, il y en avait peu, mais on se débrouillait. Mais le patron s'il a pas de travail, il a pas d'argent non plus. Les conditions n'étaient pas plus difficiles. Il y a beaucoup d'ouvriers qui auraient eu besoin d'un coup de pied au cul" - Entrée au syndicat pendant la grève, revendication d'un tarif plus élevé, la FOBB après nous a aidé.
00:27:00 à 00:35:00 : " Et on est arrivé à un meilleur résultat. La grève a duré 6 mois. C'est pour cela qu'on a fait ces travaux. J'ai continué à venir au syndicat. Il y avait 8 assemblées par an.
[ Césure]
Ce métier est un petit peu un métier libertin: Vous êtes aux pièces. Midi à 14 heures on va boire une bière parce-qu'on peut. Moi à 6h30, je commençai directement le travail. Certains arrivaient à 7h 8h 9h. Chacun arrivait quand il voulait. Colleurs qui n'arrivaient pas à avoir des grandes grandes paies. C'est un super métier. - Les meilleurs métiers dans le bâtiment: carreleurs, ponceurs, parqueteurs,
... engrangé de l'or pendant un moment.- Attaché au travail à la pièce.- On était un bon groupe. Favre, il avait des crises d'épilepsie, il tombait de l'échelle, maintenant il serait à l'invalidité. - Mais Tronchet c'est lui qui a amené la masse. - Il faut défendre son métier, mais on a beaucoup de moyens pour défendre. On mettait de l'acide dans les colles sur le papier. On est pas des anarchistes, moi je suis plutôt socialiste;"
00:36:00 à 00:46:06 "Les bagarres, c'est pas dans ma nature. Si je dois me défendre je le fais, mais c'est pas mon truc.- Je suis plutôt philosophe, j'aime bien aider les vieux. - On est passé du rouleau au mètre carré, mais dans un vestibule c'est plus compliqué. - J'ai dit à maman je n'irai plus faire les commissions. - Je travaillais chez le Père Pillonnet, rue Gerber il faisait les marchés dans le canton de Vaud. - Il avait des sacoches sur son vélo. Il faisait la chine. Il vendait tout ce qui était utile pour la femme à la maison.- L'accident typique c'est tomber d'une échelle. - Un bâtiment de luxe n'a pas rapporté plus. Le luxe ça ne paie pas. - A travaillé à l'Hôtel Métropole, à la construction de la Société des nations (SdN) et du Bureau international du travail (BIT). - Les grèves sur le chantier de la SdN ne m'ont pas touché. - Pas de fête d'inauguration pour les bâtiments. La SdN et le BIT représentaient plutôt un espoir pour le peuple.- Onze ans et demi chez Monsieur Pigeonnet."

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un colleur de papier peint - le personnage O (2ème partie/2)

Interview d'un colleur de papier peint, le personnage O, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:57:39).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, ce colleur de papier peint, syndiqué à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB) raconte son premier petit boulot à onze ans et demi, puis son apprentissage à 13 ans et demi. Il travaillait en étant payé à la pièce, c'est à dire au rouleau. Il raconte les méthodes de sabotage spécifiques aux colleurs. Pour les colleurs de papiers peints, parfois une ou deux heures supplémentaires le soir, leur faisait gagner un ou deux jours de travail. Il faisait beaucoup de football.

Repérage des sujets principaux : (2ème partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : A commencé son apprentissage à 13 ans. Pour lui le chômage n'a pas été trop dur, surtout il n'a pas connu le chômage en étant marié - "Les syndicats chrétiens sociaux avaient été travailler, accompagnés par des gendarmes. Ils défendent le patron, ils ne se défendent pas eux-mêmes" – Vous dites que vous êtes chrétien et pas anarchiste: je n'ai jamais pensé à aller à la FOBB, peut être que les chrétiens sociaux n'existaient pas à l'époque en 1933 - La FOBB avait quand même bien aidé les chômeurs. Si on était célibataire ça allait, mais si on avait des enfants, alors l'aide de la FOBB était nécessaire - Anecdote d'une réception le soir, il est resté le soir pour terminer un travail, 45 ou 60 minutes de plus, "je l'ai fait pour moi, car je voulais aller travailler ailleurs le lendemain. J'ai croisé Tronchet";
00:09:00 à 00:18:00 : "Actions directes: on a eu rayé des travaux qui ont été faits, des papiers, personne ne savait qui l'avait fait. On défendait ce métier. - Les actions directes, c'était des idées de Tronchet. - Les parqueteurs, et les plâtriers, ce sont des métiers, pour parfois deux heures de temps on gagnait 4 jours.- Je suis pas trop un participant du 1er mai. Pas contre, mais pas dans mes idées."

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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