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Interview d'un poseur de sol - André Recordon, le personnage S (2ème partie/2)

Interview d'un poseur de sol, André Recordon - le personnage S, par Christiane Wist (Durée totale: 00:59:22).
Période évoquée: 1920-1940.

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, cet ouvrier raconte son parcours, notamment la façon dont il s'est imposé chez son oncle en Normandie pour qu'il lui trouve du travail. Il a commencé comme manœuvre, puis, après une formation de machiniste sur bois, il a quitté son travail, car il ne voulait pas travailler avec des machines. Il a exercé plusieurs activités avant d'être rapatrié à Genève suite au vol de l'intégralité de ses affaires à Paris. Il était contre le travail à la pièce. Il explique les techniques de pose du linoleum et comment il s'est spécialisé dans les travaux délicats.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2)
00:00:00 à 00:09:00: Ils l'ont nommé chef poseur alors qu'il n'y avait plus personne à diriger - Création d'un syndicat des poseur de sols - Lucien Tronchet, un homme "excessivement dynamique, et intransigeant avec les patrons" - Un homme qui savait ce qu'il voulait - C'était Pellegrini qui venait aux réunions des poseurs de sol - Le sou du timbre: chaque fois que les cotisations étaient payées, ils avaient un timbre - Il voulait aller visiter la maison de caoutchouc Dätwyler à Altdorf, mais il n'a jamais réussi car personne ne s'est inscrit - L'argent est resté dans la banque coopérative - il est encore à la FOBB malgré sa retraite - cet argent appartient aux poseurs - Il était caissier, les gens payaient par poste - A l'époque quand on avait la paie, on allait boire un verre presque toujours;
00:09:00 à 00:12:25 Le 9 novembre, il était dans la rue, pas comme manifestant, mais comme curieux - au coin du boulevard du pont d'Arve et de la rue de Carouge - "Je fais pas de politique, je savais pas - Tout d'un coup, j'ai vu un bonhomme qui a saisi un fusil et l'a cassé sur le trottoir - Je suis parti tout de suite - En principe, je me mêle pas, sauf pour la grève, on s'est réfugié pour ne pas se faire écraser par le camion à pompe - On s'est réfugié dans un appartement et on est ressorti à minuit - Ne participait pas au 1er mai - A suivi les bagarres que par les journaux - Toujours le journal de la FOBB et la Tribune.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon - Pierre Struchen, le personnage I (1ère partie/2)

Interview d'un maçon et chauffeur, Pierre Struchen, le personnage I, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:25:54).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Au cours de cet interview, ce maçon raconte le début de sa sensibilisation syndicale à Tramelan dans le Jura. Il raconte ensuite son arrivée à Genève dans les années 1930. Débutant par la profession non-choisie d'horloger, il finira par accéder plus tard, grâce à quelques mensonges sur son expérience professionnelle, à un apprentissage mis en place par les syndicats et financé par l’Etat. Manœuvre, transporteur, maçon ou chauffeur de locomotive sur le chantier de la Grande Dixence, Pierre Struchen a connu une grande diversité de métier et de situations. Il raconte les conditions salariales et la difficulté à faire appliquer les conventions collectives. Il raconte sa participation aux actions de la Ligue d'action du bâtiment (LAB) lorsqu'ils renversaient ou sabotaient les camions de transport des entreprises qui dépassaient les horaires convenus. Il raconte également les chantiers de chômeurs où travaillaient des employés de bureau. Il termine en parlant du fascisme, des rapports avec les Italiens sur les chantiers, et de la nécessité d'appartenir au parti pour faire renouveler son permis de séjour. Assistant aux meetings autant des socialistes que des communistes, il se dit volontiers plus proche des idées anarchistes. Anecdote sur le fait que Mussolini avait demandé aux gens de faire don de leurs alliances afin de financer les conquêtes africaines. Enfin, il parle aussi de la mise en place des assurances maladie et la revendication des vacances.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon - Pierre Struchen, le personnage I (2ème partie/2)

Interview d'un maçon et chauffeur, Pierre Struchen, le personnage I, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:25:54).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Au cours de cet interview, ce maçon raconte le début de sa sensibilisation syndicale à Tramelan dans le Jura. Il raconte ensuite son arrivée à Genève dans les années 1930. Débutant par la profession non-choisie d'horloger, il finira par accéder plus tard, grâce à quelques mensonges sur son expérience professionnelle, à un apprentissage mis en place par les syndicats et financé par l’Etat. Manœuvre, transporteur, maçon ou chauffeur de locomotive sur le chantier de la Grande Dixence, Pierre Struchen a connu une grande diversité de métier et de situations. Il raconte les conditions salariales et la difficulté à faire appliquer les conventions collectives. Il raconte sa participation aux actions de la Ligue d'action du bâtiment (LAB) lorsqu'ils renversaient ou sabotaient les camions de transport des entreprises qui dépassaient les horaires convenus. Il raconte également les chantiers de chômeurs où travaillaient des employés de bureau. Il termine en parlant du fascisme, des rapports avec les Italiens sur les chantiers, et de la nécessité d'appartenir au parti pour faire renouveler son permis de séjour. Assistant aux meetings autant des socialistes que des communistes, il se dit volontiers plus proche des idées anarchistes. Anecdote sur le fait que Mussolini avait demandé aux gens de faire don de leurs alliances afin de financer les conquêtes africaines. Enfin, il parle aussi de la mise en place des assurances maladie et la revendication des vacances.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de René de Motz, menuisier charpentier et enseignant (2ème partie/2)

Interview d'un menuisier charpentier enseignant, René de Motz, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:02:42).
Période évoquée: 1920-1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Partie 1/2 et 2/2) :
Dans cet instructif entretien semi-dirigé, René de Motz menuisier charpentier devenu enseignant, s'exprime sur la durée de l'expérience professionnelle qui s'est réduite avec la retraite et le fait d'entrer dans la vie professionnelle plus tardivement. Il parle du consensus tacite qui existait chez les jeunes pour soulager les plus vieux des travaux pénibles. Il dit aussi à ce sujet « […] ces gens-là travaillaient jusqu'au bout, si bien que moi à vingt ans j'ai travaillé avec des gens qui avaient 85 ans, mais qui avaient un idéal professionnel et puis surtout qui avaient cultivé l'habileté manuelle à un stade que l'on ne connaîtra plus. Ils avaient une expérience professionnelle qui s'étendait sur toute leur existence [...] ». Sur la formation des ouvriers il dit: « Disons que la population professionnelle il y a un siècle, elle était composée à peu près de moitié de gens non particulièrement qualifiés, mais qui avaient un esprit du bois (...) on pourrait dire que c'était la civilisation du bois ». René de Motz est la troisième génération de sa famille dans les métiers du bois. Il aurait voulu faire avocat, mais il y avait des nécessités économiques. Il a fait son apprentissage à l’École des Arts et Métiers. Il a pratiqué de 18 à 32 ans. Il s'est ensuite engagé dans l'enseignement en tant que maître de fabrication, pour ensuite enseigner à l’École d'ingénieur, où il a enseigné la statique. A soixante ans, il a pris sa retraite et s'est occupé de litiges dans le domaine. Au niveau de la formation, on pouvait considérer que la menuiserie était le tronc commun, la charpente c'était pour la construction et l'ébéniste pour la décoration. Il évoque les nombreuses démolitions de fermes. Il parle des tendances long terme sur les techniques de charpente. Il estime que jusqu'à la fin du 19e siècle, nos sociétés avaient une culture "rurale et du bois". A partie des années 1930, la ville s'est alors construite en béton. Il raconte la façon dont les patrons se sont organisés pour tenter de relancer la construction en bois en proposant des villas préfabriquées destinées à des logements sociaux. Sur la mécanisation, il dit des gens qui maniaient les premières machines qu'ils étaient un peu comme les premiers aviateurs.
Parmi les autres sujets traités, on trouve les méthodes pour scier du bois de long, les constructions de baraquements pendant la guerre pour les Français et les Allemands, le commerce du bois tordu pour les bateaux, le travail du bois dans les premières voitures ou encore le travail de coffrage.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un électricien, initiales B.M. (2ème partie/2)

Interview d'un électricien, initiales B.M., par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:02:19 ).
Période évoquée: 1920-1980

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien semi-dirigé, cet électricien né en 1897 détaille les conditions de travail et les méthodes du métier. En 1918, les PTT (Postes, téléphones et télégraphes) recrutent, il postule, puis y travaille trois ans avant d'être licencié avec 17 autres. Il aurait voulu être chauffeur de taxi, mais l'école était trop chère. Sur le thème des relations de travail et pour camper le personnage, on peut relever qu'à un collègue qui avait le bras long, et qui ne lui adressait plus la parole après une petite ascension sociale, il avait dit: "tu sais, même les bras longs, on peut les couper (...)". Les autres sujets dont il est question sont son travail chez Ciba à Monthey, son antimilitarisme, ses cours du soir à quarante ans (c'est finalement lui qui donnait des cours à ses camarades de classe), son accident à l’œil, des coupures d'électricité et le retrait du téléphone pour non paiement, des détails de l'évolution des installations électriques, de la fabrication de têtes d'obus, du syndicat des électriciens, des débuts de l'électricité et du téléphone dans les maisons privées, des recherches de personnes par les téléphonistes, des fils aériens et des conduites.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de François Duret, charpentier et entrepreneur (1ère partie/2)

Interview de François Duret, charpentier, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien : 00:55:09)
Période évoquée: 1870-1960

Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
François Duret raconte à grands traits l'histoire de l'entreprise familiale de charpente. Charpentiers de père en fils, lui et son père se sont formés au métier par le biais du compagnonnage. Les sujets abordés vont des premières machines électriques à l'origine des différents bois. Il raconte quelques éléments sur le compagnonnage en France et en Allemagne pendant la période de la guerre. Il explique les différences de techniques entre les compagnons charpentiers français et allemands. L'observation et le commentaire de photographies forment la trame de cet entretien semi-dirigé; cette structure d'entretien représente environ les deux-tiers du temps d'enregistrement.

Sujets principaux - pointages temporels (1ère partie/2) :
00:00:00 Arrière-grand père suisse expatrié à l'époque des guerres de Napoléon en raison de l'absence de travail - Militaire en Italie, puis en Argentine, aussi comme militaire pour travailler dans les chemins de fer ;
00:01:30 Installation d'une menuiserie-charpente – marié à Villette – femme savoyarde, « mais à l'époque il n'y avait pas encore de frontières, on travaillait où on voulait » ;
00:02:00 Attiré par les machines électriques, s'installe près de la rivière l'Arve – remonte le pavillon monté pour l'exposition nationale ;
00:03:20 La mère faisait de la nourriture pour les compagnons  - Arrière-grand-père décédé des fièvres, le grand-père au pays pour reprendre l'entreprise – réformé du service militaire après une blessure à l’œil;
00:05:00 1928, les premières machines fonctionnant à l'électricité : la scie à ruban, la raboteuse, la dégauchisseuse, la perceuse, une petite machine de charpente – la scierie fonctionnant avec la traction hydraulique, difficulté car l'Arve est une rivière très irrégulière - Livraison avec chevaux prêtés par des paysans;
00:07:50 Abandon de la scierie notamment pour des questions de transport, et du fait que tous les villages en disposaient d'une ;
00:09:00 Origine du bois - rayon de 30 km, transportable par chevaux, notamment en France, avant 1914 pratiquement pas de frontières - chêne ou hêtre ;
00:10:50 L'ancien pont suspendu du Pont de la Caille, refait à plusieurs reprise ;
[suivent une série de commentaires sur des photos]
00:12:00 1934-1936 apprentissage en Allemagne - costume des charpentiers allemands sur la photo - puis employé comme technicien ;
00:12:46 Participation à la construction du vélodrome d'hiver en 1936 – ossature bois;
00:13:20 Commentaire d'une photo du coffrage du Pont de Vessy ;
00:14:00 Arrêté en Allemagne en 1935, seul étranger dans une ville de 3000 personnes ;
00:14:50 Construction du manège Favre à Merlinges, pour un colonel de cavalerie ;
00:15:40 Surélévation des halles de Rive – démolies après avoir été restaurées ;
00:16:40 Démolition de la gare Cornavin ;
00:17:00 Exposition nationale de Zurich en 1939, construction de pilotis pour stabiliser les constructions; Lausanne pendant la guerre ;
00:17:50 Village dans le sud de l'Allemagne ;
00:18:30 Construction du Port Franc ;
00:19:00 Guillon, examinateur pour une école de charpente à Genève, le père de François Duret y a aussi travaillé ;
00:19:52 Bâtiment à la clinique Bel-Air ; le pavillon pour « l'admission des femmes tranquilles » ;
00:20:30 Transformation du restaurant de la grand-mère ;
00:21:00 Origine du bois pendant l'entre-deux-guerre, 30km le rayon. Bois suisse : depuis le Jura, la Gruyère (les sapins), le chêne importé depuis la France et l'Allemagne pour des raisons de qualité – bois exotiques pour les bateaux, puis après la guerre aussi dans le bâtiment – La Suisse était un consommateur moyen de bois, contrairement aux pays touchés par la Grande Guerre ;
00:23:54 Pas connu son grand-père - rentré à 40 ans pour fonder une famille ;
00:24:42 « Fils unique » (quatre sœurs) - faire charpentier par tradition, depuis quatre générations ;
00:25:50 formation aux Arts et Métiers, puis a été faire un tour « comme c'est d'usage » - Lors de voyages en France a rencontré les compagnons, notamment Guillon, son maître ;
00:26:57 [Interruption d'enregistrement];
00:27:28 [fin de l'interruption] Construction d'un hangar pour la Croix-Rouge suisse pendant la guerre en association avec Casaï et Verdel, près du Bois-des-Frères ;
[Interruption, autre enregistrement] ;
00:27:50 Cours à «L'Ecole pratique de stéréotomie appliquée à la construction », dans les années 1898-1899 chez P. F. Guillon fils, à Romanèche Torrens ;
00:28:55 Suite au décès de son grand-père, le père est revenu - régulièrement des visites de compagnons qui venaient à l'embauche ;
00:29:41 : Parcours : école primaire à Genève, Ecole professionnelle, une année aux Arts et Métiers, une année à Zurich pour un stage préparatoire pour le Technikum Winterthur – Allemagne, connaissance des compagnons allemands – commentaire des photos en costume de compagnon, avec sa canne, une pièce de bois sculptée que chaque compagnon se fabrique ;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d' Armand Magnin, ouvrier, puis journaliste, militant du Parti du travail (1ère partie/4)

Interview d'Armand Magnin, ouvrier à Similor, puis journaliste à la Voix ouvrière, militant du Parti du travail, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:45:28).
Période évoquée: 1930-1980

Aperçu des thèmes (Parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) :
Armand Magnin, né à Fribourg en 1920, s’établit avec ses parents à Genève en 1931. Il évoque son entrée dans le monde du travail dans les années 1930, son activité d’ouvrier semi-qualifié à Similor, une usine de robinetterie, entre 1937 et 1954. Il décrit l’usine, l’organisation de la production, les conditions d’hygiène et de sécurité, la faible présence de femmes et l’arrivée des premiers travailleurs étrangers. Il détaille les revendications ouvrières, en particulier celles liées au salaire aux pièces. Il évoque aussi les horaires, les jours fériés et l’assurance maladie collective conclue à travers le syndicat FOMH.
Magnin présente ensuite les luttes syndicales dans la métallurgie genevoise des années 40 et 50, et notamment la grève de 1949. Il mentionne ses activités au sein de la commission ouvrière de Similor, dont il est président, et son action au sein de la FOMH, dont il sera exclu conjointement à d’autres militants communistes. Il parle de la manifestation anticommuniste du 7 novembre 1956, à la suite de l’entrée des troupes soviétiques à Budapest, au cours de laquelle l’imprimerie de la Voix ouvrière fut prise pour cible.
Député du Parti du travail dès 1945, Magnin revient sur l’histoire du Parti socialiste genevois de Léon Nicole dans les années 1930, puis sur la fondation du Parti du travail et son implantation dans les entreprises. Il signale également la collaboration avec les organisations d’immigrés italiens et espagnols.
Magnin donne des précisions sur sa jeunesse, sur sa famille – son frère aîné, militant socialiste puis communiste- et sur son milieu social. Il revient sur ses loisirs et en particulier ses activités sportives – champion suisse de tennis de table, football avec l’Union sportive de Carouge et avec le Satus, excursions et ski avec les Amis de la nature, et de manière plus surprenante, sa pratique du golf. Il explique les particularités des associations sportives ouvrières, créées en réaction aux fédérations contrôlées par la bourgeoisie.
Il revient alors sur les luttes menées pour le droit à deux puis trois semaines de vacances, au cours desquels partis de gauche et syndicats n’ont pas toujours œuvré de concert.
Enfin, il reparle de son enfance, de sa scolarisation (au « Grutli ») et de ses premières expériences professionnelles alors qu’il est encore écolier. Il mentionne divers lieux emblématiques de la sociabilité ouvrière (cafés, salles de réunion) et leur disparition dans l’après-guerre.
Il termine en évoquant brièvement ses conflits avec Lucien Tronchet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Manuel Gomez, serrurier-chaudronnier (2ème partie/3)

Interview d'un serrurier-chaudronnier, Manuel Gomez, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:42:54).
Période évoquée: 1958-1989 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/3 à 3/3) :
Au cours de cet entretien, ce serrurier-chaudronnier né en Espagne en 1928 et employé à Sécheron entre 1958 et 1989 raconte son parcours. Engagé dans la lutte anti-franquiste, il quitte l'Espagne en 1958 pour des raisons politiques. Il raconte ses conditions de logement, et l'interdiction faite aux travailleurs soumis au permis A de louer un appartement non-meublé. Il décrit avec quelques détails son métier, les spécificités de ce travail et sa formation continue en soudure. Il explique les raisons de sa satisfaction avec sa vie professionnelle, notamment le fait qu'il ne faisait jamais la même activité plus de trois jours d'affilée. Il a été à la fois délégué syndical de la Fédération suisse de la métallurgie et de l'horlogerie (FTMH) et délégué à la commission d'entreprise. Il a participé à la revendication puis à la mise en place de cours du soir pour permettre aux ouvriers italiens, espagnols et frontaliers l'obtention d'un certificat de capacité (CFC) et l'égalité salariale pour un travail égal. Il parle du système de rémunération à la pièce, qui créait une concurrence malsaine entre ouvriers et de son refus de devenir chef d'équipe. Il prendra sa retraite avec trois ans d'avance pour des raisons de santé et de famille et reste membre du syndicat FTMH comme vétéran.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview de Walter Schmied, poseur et réparateur de conduites (1ère partie/2)

Interview d'un poseur et réparateur de conduites, Walter Schmied, par Alda de Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:15:37).
Période évoquée: 1950-1996 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Walter Schmied a fait partie pendant vingt ans de l'équipe réseau de la Société des Eaux de l'Arve (SEA), il s'occupait de la pose et de l'entretien des conduites, mais donnait souvent un coup de main à l'équipe mécanique. Il aimait la l'autonomie et la diversité du travail, cela compensait un certain manque de matériel. Il a été agriculteur avant d'arriver à la SEA. Il décrit son logement de fonction et la capacité de ses collègues à penser et mettre en oeuvre des améliorations du travail.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : il travaillait dans l'équipe réseau de la Société des Eaux de l'Arve (SEA) - a fait l'école d'agriculture - puis, il a fait du compagnonnage, ce qui correspond à un apprentissage - a travaillé 17 ans à la campagne, à Villette (cultures, ferme), puis 2 ans à Nyon dans un atelier de machines agricoles - son frère travaillait à la SEA - il n'aimait pas la manière dont les gens travaillaient avec le bétail - il a fait 19 ans à la SEA - il a gardé la même fonction tout au long de son emploi à la SEA - il posait des colonnes et faisait des raccordements de maison - son contremaître était Monsieur Gadmer (?), Monsieur Depré (?) lui a succédé - il n'y avait pas de perspective d'avancement, mais "on était libres", au point de vue matériel d'exploitation "on était pauvres, on n'avait pas de grues";
00:09:00 à 00:18:00 : il a appris tout le métier d'approvisionnement d'eau - aux SIG, il a appris le polyéthylène, lui avait travaillé avec un matériau entre l'acier et la fonte - ils avaient une camionnette à pont et 2-3 petits véhicules - les tuyaux étaient commandés en Allemagne et étaient déchargés avec peu de matériel - lui, il n'était pas gêné par le manque de moyens - il n'y a pas eu beaucoup d'accidents, il s'en souvient d'un: un ouvrier qui est tombé dans une fouille - il faisait aussi le relevé d'index du compteur d'eau deux fois par année - la différence avec les Services industriels de Genève, c'est que là-bas tout le travail est divisé - discussion autour du piquet, chaque employé en faisait un par mois le week-end, la semaine c'était le contremaître - les joints étaient en caoutchouc, lui n'a pas connu les joints en plomb, a vu faire et savait faire, mais n'en a jamais fait;
00:18:00 à 00:27:00 : explication précise du procédé de fabrication des joints au plomb - discussion autour des problèmes de santé liés au plomb, pas de dispositif de protection, il n'est pas très inquiet de cela - il fallait faire un peu de maçonnerie aussi pour créer des butées - les hydrantes étaient fabriquées par la Société des Eaux d'Arve, ils avaient fait les dessins, les pièces étaient coulées ailleurs, mais eux les assemblaient - avec sa villa, il y avait une station de pompage - les contremaîtres répartissaient le travail - tout le monde devait plus ou moins tout savoir faire - l'équipe réseau leur donnait des coups de mains pour les troncs - il aurait souhaité peut-être avoir une petite pelle mécanique, mais il était clair que le conseil d'administration ne voulait rien investir - l'entretien était bien fait, mais l'usure était incontournable - l'installation avait plus de 100 ans - questionnements sur les origines de l'entreprise;
00:27:00 à 00:36:00 : ils étaient six à travailler sur le réseau - il a été donner la main pour sortir les pompes d'un puits, ce travail se faisait la nuit, 60 mètres de profondeur, réviser les pompes, on sortait les tuyaux, ils descendaient avec une nacelle tenue avec un treuil, avec le recul, la situation lui parait périlleuse - récit d'un accident de travail suite à une nouvelle technique - ils avaient une chimiste qui prenait des échantillons aux fontaines - anecdote du remplissage d'une citerne à mazout en travaux qui a coulé - craintes de pollution, mais réaction immédiate - il s'occupait des réservoirs, description de ce travail;
00:36:00 à 00:45:45: le relais dans lequel il travaillait fonctionnait la nuit pour remonter l'eau - il y avait un réservoir dont le socle était en pierre de taille et puis le reste en fonte - les pompes à piston (haute pression) prenait l'eau de ces réservoirs pour les pousser dans le réseau - les pompes à piston (basse pression) servaient à pomper l'eau hors des puits - comme ses collègues, il aime aussi beaucoup ce vieux matériel et ses pompes à piston - peu de contact avec les gens des SIG qui les prenaient un peu pour des rigolos - assez vite ils l'ont nommé chef d'équipe - d'autres ont moins bien réussi à s'adapter à la transition - lui aimait bien travailler avec les jeunes, "n'importe-qui peut nous apprendre quelque-chose" - son équipe a eu un nouveau fourgon - ils ne faisaient que de la pose - les piquets, c'était du lundi soir au lundi soir, le piquet 1, il avait le fourgon et le téléphone portable chez lui, le piquet 2 venait voir si vraiment il y avait un problème, le piquet 3 c'était pour l'intervention et puis ils faisaient venir des entreprises - il pense qu'il y a quand même eu des améliorations dans la sécurité, "qui est quand même une question d'argent" - il constate que de plus en plus ce sont les entreprises qui posent et les SIG ne font que les raccordements, car maintenant les entreprises de génie civil sont équipées pour le faire;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Ménage-toi - Emission 10.12.1986 (1ère partie/4)

Emission de radio faite par des femmes pour des femmes consacrée notamment au groupe de réflexion personnelle ORPER - Orientation personnelle pour les femmes, aux manifestations des lycéens en 1986 à Paris, à l' informatique, à l'agenda social et culturel et à l'alimentation quotidienne (Durée totale: 02:04:22).

Résumé
Partie 1/4: présentation de l'émission (00:20-01:00), sommaire de l'émission (02:00-04:15), interview de Jeannette, Gerda, Heike et Francine qui présentent le projet ORPER - Orientation personnelle, un lieu d'écoute et de partage pour les femmes développé par F-Information (05:30-09:45, 10:25-14:45, 18:40-27:20, 29:10-30:45), musique.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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