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Interview d'un manoeuvre, terrassier et grutier - Gustave Berger, le personnage U (4ème partie/4)

Interview d'un manœuvre, terrassier et grutier, Gustave Berger, le personnage U, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 02:38:31).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/4 à 3/4):
Dans ce long, vivant, et instructif entretien, cet ouvrier raconte son enfance dans le quartier des Eaux-Vives et comment le fait d'avoir été l'enfant d'une femme divorcée ou le fait d'avoir dû la soigner ont influencé ses valeurs et ses choix. La question de la dignité et des pratiques humiliantes revient à plusieurs reprises. Il mentionne quelques éléments sur sa participation à la guerre d'Espagne et sa participation à l'armée. Il explique avec humour et détails une série d'actions dont celle menée sur le chantier de la Société des Nations (SdN) avec la Ligue d'action du bâtiment (LAB). Il parle du cercle anarchiste qui se réunissait à la rue Coutance et relate l'importante présence de femmes en son sein. Il raconte sa participation aux réseaux de passeuses et passeurs d'enfants juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale, et l'histoire de ces femmes qui traversaient le Rhin à la nage avec des enfants sur le dos. Il parle de l'importance de la communication, les soirées de collage d'affiches et la collaboration avec les Imprimeries Réunies. Il explique ses pratiques contraceptives. Il raconte sa blessure à la cuisse lors de la fusillade du 9 novembre 1932 et comment un médecin l'a protégé et soigné à ce moment-là. Il parle ensuite des méthodes de travail dans le bâtiment, l'utilisation du béton et les accidents de ponts-volants.

Repérage des sujets principaux (4ème partie/4)
00:00:00 à 00:09:00: importance de la communication rapide dans le mouvement ouvrier, idée très chère à Lucien Tronchet notamment - ils imprimaient leurs affiches pour le lendemain, aux Imprimeries réunies, avec Charles Rosselet - problématique de l'institutionnalisation des syndicats - collage après les assemblées, de nuit, la dextrine rendait plus durable la fixation à l'amidon - il y a eu une exposition des affiches - Lucien Tronchet était un homme organisé, il a appris les langues en prison, "c'était un meneur d'hommes" - La Calotte, journal anticlérical, publié en France, collaboration avec Lorulot [?], un ancien curé - "A Genève, tout ce qu'on a obtenu, c'est par la violence" il n'y avait que cela qu'ils comprenaient "il a fallu détruire pour construire" - Route des Jeunes: construction d'une route ensemble avec les gendarmes - questions sur l'eau, l'électricité à Genève dans l'entre-deux-guerres - farces faites aux allumeurs d'éclairage public;
00:09:00 à 00:18:00 : Les femmes étaient assez nombreuses dans le mouvement anarchiste, ce n'était pas uniquement des compagnes, elles avaient rencontré leur mari dans les réunions - d'ailleurs le mariage n'était pas vraiment l'objectif - il y en avait plusieurs qui travaillaient - il y avait environ 50% de femmes dans le groupe - elles collaient les affiches - c'est dans l'esprit de l'époque le loisir: l'idée à l'époque c'était huit heures de travail, huit heures de repos, huit heures de loisirs - actuellement, la drogue empoisonne le mouvement ouvrier - pratiques de sabotage du travail des "kroumirs", c'était des lâches - polémique avec le journaliste Savary - affaire de Versoix - malgré des primes de 25'000 francs et des peines de un mois et demi de prison, personne ne se dénonçait;
00:18:00 à 00:27:00: Chantier de la Société des Nations, un samedi matin, une centaine de personnes partent à vélo depuis la salle du Faubourg, les policiers étaient déjà présents, stratégie de diversion - discours de Lucien Tronchet - l'interviewé y travaillait comme terrassier - deux heures d'occupation - puis en quittant le chantier ils sont allés saccager l'usine Gilly - ils ne se sont pas fait pincer - il a aussi subi des violences lors des arrestations - ambiance fasciste - école de recrue, il avait corrigé un fasciste - récit des méthodes de défense - Gorettaz [?]: c'était directement les coups de pieds dans les jambes, lorsqu'il a pris sa retraite il leur a écrit une lettre d'excuse;
00:27:00 à 00:36:00 : il profitait des jours d'intempéries, où il ne travaillait pas, pour se poster devant le poste de police pour savoir les reconnaître - il est devenu grutier après la guerre, avant la guerre, c'était un manœuvre qualifié qui maniait les grues à vapeur - tout se montait à dos, toujours le travail du manœuvre - à cette époque les maçons savaient tailler un peu la pierre, ils connaissaient les techniques - les Auvergnats sont les premiers maçons, pas seulement les Italiens - discussion autour des briques - le béton existait pas mais ne se faisait pas comme maintenant - le béton armé existait déjà depuis 100 ans, mais c'était expérimental - la consécration du béton lorsqu'il y a eu des données sur la résistance - le béton naturel existe - le métier de maçon a un peu disparu, ce sont des manœuvres qualifiés - beaucoup de travail de coffrage par les charpentiers - l'interviewé aurait voulu être maçon, mais il n'a pas pu;
00:36:00 à 00:46:23: les ponts volants n'étaient pas fabriqués par les charpentiers mais par les manœuvres - les ouvriers se hissaient à la force de leur bras avec les cordes, c'était moins dangereux qu'avec le système mécanique - visite des salines de Bex, la vie dans les mines - retour sur les pont-volants, l'un d'eux s'est tué devant lui - instinctivement, la peur provoque une crispation et on serre ce qui desserre le mécanisme - contrepoids des ponts-volants, c'était des bidons parfois remplis d'eau - dans un cas, pour éviter de se déplacer et gagner du temps, des plâtriers ont puisé de l'eau dans les contrepoids ce qui a provoqué le basculement, mais il faut savoir aussi que certains urinaient dans leurs caisses pour éviter de redescendre - remise en question du travail à la pièce qui amène à des "niveaux de bestialité" - le système en lui-même était dangereux - c'est avec cela qu'ils ont voulu, avec Lucien Tronchet, mettre en place la sécurité des chantiers, car l'erreur est humaine - le problème de toujours vouloir aller plus vite.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (3ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (3ème partie/9)
00:00:00 à 00:09:00 : Bösiger, c'est « un confusionniste », il n'avait pas d'activité syndicale, il était maçon et "anar mais très primaire », maçon, pendant la guerre, il avait une entreprise de défrichement, il touchait des subventions mais ne payait pas ses employés, voulait leur donner des légumes plutôt que de l'argent – il aurait voulu reprendre le Réveil – Bösiger a été condamné à 8 mois de prison pour refus de servir - la bombe a été mise en solidarité avec lui – en comparaison quand les nazis ont fait sauté une synagogue, seulement 2 mois de prison - Bertoni disait faites des conneries mais faites quelque-chose – 13 ans de différence d'âge avec son frère Lucien Tronchet, ils n'ont pas passé beaucoup de temps ensemble à la maison, ils ont eu du contact dans l'action – il ne se souvient pas comment il est entré en contact avec le cercle anarchiste de Coutance;
00:09:00 à 00:10:05 : Anecdote sur la rencontre avec Bertoni et la participation pour un livre – Evasion de Bertoni de l'hôpital.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (2ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (2ème partie/9)
00:00:00 à 00:09:00 : grève du 3 septembre 1932 : réduction des salaires pour résoudre la crise partout en Suisse – grève générale annoncée pour le samedi – seul chantier à travailler, celui de la Société des Nations, avec beaucoup d'étrangers et de saisonniers qui travaillaient – récit de la confrontation – ils avaient desserrés les freins de différents véhicules – des adjudants de gendarmerie qui ressemblaient à des caricatures – tentatives de mettre le feu à la menuiserie – arrestations – Résultat : Genève, seul canton qui n'a pas eu de baisse de salaire : démonstration que c'était l'action des ouvriers eux-mêmes qui est efficace – les travailleurs attrapés sur les chantiers ne résistaient pas en général – il ne se souvient pas bien de toute cette période, il n'avait que 17 ans et ne jouait pas de rôle spécifique – La manchette titrait : De retour de Moscou, ils prennent d'assaut la SdN ! C'était faux évidemment ;
00:09:00 à 00:18:00 : Huissoud est parti une année à Moscou - certains ont été formés en Allemagne – « Nous on savait : en 1934-1935 les gens étaient au courant, on parlait avec des rescapés » – anecdote sur Pierre Nicole – il mentionne une certaine affaire Pontini, Noël 1937 - Participation à des rencontres, l'anti-Babel: y a rencontré André Gide, il y avait des cours le matin avec 70 personnes et l'après-midi invitation de personnalités - il mentionne une affaire de la main tendue de Torres – une Madame Arnaud [?] fusillée à Annemasse, les camelots du roi ;
00:18:00 à 00:27:00 : Conflits entre Lucien Tronchet et Henri Tronchet sur les calomnies – Le réarmement moral à Caux, une sorte d'armée du salut, mais hypocrite, au départ c'est une couverture de la CIA, il y avait 2000 personnes en permanence à Caux, qui est-ce qui payait ? - parfois il faut bousculer les gens pour que l'information circule ;
00:27:00 à 00:36:00 : En prison, il a trouvé que le temps passait à une vitesse incroyable – le mépris des gardiens de prison était une distraction – ses rencontres en prison – c'était presque un compagnonnage du cambriolage – assassinat et vengeance à froid – le gardien de prison qui le reconnaît 40 ans après au Marchairuz – raisons de son emprisonnement : ils ont fait une petite bombe et l'ont placée sur le monument aux Morts de 14-18 du Parc Mon Repos, ils se sont fait attrapé, ils étaient jeunes et pas précautionneux ;
00:36:00 à 00:46:38 : Fellay aurait été prêt à se sacrifier - grande accélération de la procédure judiciaire en argumentant qu'il s'agissait d'un acte de terrorisme – le procureur général avait déjà une dent contre lui en raison de l'affaire des taudis et avait besoin d'être sévère pour se faire réélire – "on partait en Espagne on avait fait des bombes dans des cylindres, comme on nous voyait souvent au Grand-Saconnex, il fallait avoir un prétexte et donc on jardinait" – en sortant de Bochuz, quelques jours après on l'emmène 8 jours à Saint-Antoine – « Je n'ai pas particulièrement souffert à Bochuz. Mais on ne se souvient que des bonnes choses, c'est comme les soldats, c'est humain, sinon on se suicide » – a demandé à être mis au quartier politique en prison.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (4ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (4ème/9)
00:00:00 à 00:09:00 : voler le métier : il a changé de métier en raison d'une maladie (colique de plomb), manœuvre à la coopérative (travaux à la rue de Lausanne, en sous-œuvre), il a commencé à voler le métier alors qu'il était ferrailleur, il avait le soutien de camarades italiens anars, puis petit à petit, il a volé tous les métiers du gros œuvre, les tâches de finitions ne l'intéressaient pas – plus tard, se rendant compte qu'ils étaient maçons mais sans certificat, ils se sont organisés pour être reconnus (si on avait le double du temps d'apprentissage en pratique du métier, on pouvait prétendre à un certificat de capacité moyennant un nombre d'heures de théorie) – cette reconnaissance de capacité aurait du s'appliquer à la profession de contre-maître mais les entrepreneurs avaient déjà contrôlé ce domaine;
00:09:00 à 00:18:00 : Henri Tronchet considère avoir eu beaucoup de chance dans la vie, discussion autour du fait de saisir les chances – son père, dernier conducteur de diligence de la ligne Thonon-Vallée d'Abondance-Morgins – souvenir de récits de diligence contés à la lumière de la lampe à pétrole – souvenirs de premières poses d'électricité à Carouge – réverbère à gaz – né en 1915, électricité vers 1922 – les régisseurs étaient caricaturés comme des vautours – la problématique du loyer à payer était un problème central pour beaucoup – souvenir d'enfant de l'évacuation de l'épicerie Tamborini – les secrétaires syndicaux de maintenant qui sont « tous des salariés » pensent qu'il est honteux de donner des envies aux ouvriers, ils disent la même chose que les patrons à l'époque « c'est vous qui les rendez malheureux en leur donnant des envies » - Question de la conscientisation;
00:18:00 à 00:27:00 : il est favorable à la propagande par le fait, selon Kropotkine – l'action a toujours fait prendre conscience aux gens – en entendant parler de l'idée des vacances certains ouvriers disaient « mais on a trois mois de vacances en hiver ! » - il refusait la carte de chômeur, il aurait préféré voler que d'aller timbrer – il s'est organisé pour faire marchand de pommes sur la plaine de Plainpalais plutôt que d'aller au camp de travail – en Suisse il y a eu le pré-nazisme et le pré-corporatisme, et même les secrétaires syndicaux étaient séduits par ces idées - il a pratiquement toujours fait ce qu'il a voulu, il a eu la chance de ne pas se soucier de l'argent « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance » – Démission le 1er mai 1955, moment de flottement dans sa carrière, il raconte les différentes options qu'on avait imaginé pour lui – un mois et demi après on l'a contacté pour fonder une succursale genevoise de Terrain une entreprise lausannoise – on lui a demandé de revenir au syndicat, mais impossible avec Lucien – la chance réside aussi dans le fait de prendre des risques ;
00:27:00 à 00:36:00 : il a posé ses conditions pour son poste de chef d'exploitation – ne voulait pas être patron – A créé « Henri Tronchet et compagnie » avec Georges Henri Müller, il avait une secrétaire, ils s'occupaient de la paperasse et de différentes petites entreprises de confiance (verser les salaires et prenaient 8 %) - sa chance : « donner plus que ce qu'on attendait de moi, notamment en raison de mon physique » – des patrons lui disaient « vous étiez un emmerdeur, mais on arrivait toujours à trouver un accord » - commentaire sur la lâcheté sans méchanceté – il avait usé de ses contacts pour replacer Fellay comme contremaître après qu'il fut exclu de la coopérative – membre du conseil d'administration de la Coopérative de l'Industrie du Bois;
00:36:00 à 00:45:38 lorsqu'il a démissionné, il a laissé toutes les fonctions qu'il avait acquis par sa position de secrétaire syndical – récit du lancement de son entreprise – sur ce qui fait un bon chef – raisons de sa conviction d'être fait pour le bâtiment – discussion autour de l'inné et de l'acquis – récit sur une placeuse au cinéma Alhambra qui ne se laissait pas intimider par quelqu'un qui lui disait de faire profil bas car elle avait deux enfants – achat d'un bar – flair en affaires.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (5ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (5ème partie/9)
00:00:00 à 00:07:35: se priver toute sa vie, ce n'est pas réussir – récit sur un propriétaire malheureux « mentalement, c'est des vrais pouilleux » - en tant qu'indépendant, il a quelquefois perdu jusqu'à un million, mais sans perdre une nuit de sommeil – question sur le père, boucher ambulant et conducteur de diligence – lors du décès de son père il s'est rendu compte que tous les enfants étaient nés hors mariage – père savoyard;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (6ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (6ème partie/9)
00:00:00 à 00:09:00 : discussion sur l'importance du mouvement anarchiste à Genève : peu important dans l'histoire genevoise, petite bande au syndicat – bande de personnes avec l'état d'esprit de la propagande par l'action – certains nient le caractère anarchiste de leurs actions, parlant plutôt d'idées libertaires - il parle du mouvement anarcho-syndicaliste d'avant la première guerre mondiale – de la relation avec la théorie – affaire des bombes à Zurich : Bertoni accusé d'être à la solde des Allemands – caste dans le domaine judiciaire – les gens n'osaient pas trop questionner Bertoni, affublé du surnom « le pape de l'anarchie », connu dans les milieux italiens à travers le monde – rouleaux du Réveil anarchiste envoyée aux Etats-Unis – presse anarchiste;
00:09:00 à 00:18:00 : théories néo-malthusianistes – certains ont été condamnés à mort en France pour avoir écrit une brochure sur la vasectomie – idées anarchistes : le pouvoir se trouve au niveau de la commune – commune de Paris et l'opposition de Marx et Engels à cette commune – l'anarchie présuppose une conscience humaine qui fait défaut – commentaire sur l'attentat symbolique au moment de la visite du pape – différence entre un pétard et une bombe – la propagande par l'action réveille les gens – discussion sur la Ligue d'action du bâtiment (LAB) – utilité sur vingt ans de la mobilisation pour les jours fériés ;
00:18:00 à 00:27:00 : guerre d'Espagne – à Genève il n'y avait pas vraiment de théoricien ici, à part Luigi Bertoni – Radio à Barcelone - Guerre d'Abyssinie – les nationalismes, parfois chez les anarchistes – les Russes fournissaient le pétrole à Franco – les Soviétiques n'auraient pas voulu qu'un vrai socialisme s'instaure quelque-part en Europe – Luigi Bertoni a beaucoup souffert de la guerre d'Espagne – Journées de mai 1937 en Catalogne, liquider les anarchistes – Guerre d'Espagne : terrain d'expérimentation pour la Deuxième Guerre mondiale – amélioration des conditions de vie - différents type d'éliminations : par la mort ou par l'asile psychiatrique ou l'isolement, qui ôte la crédibilité, atteinte à la dignité – Lucien Tronchet «il n'y avait pas moins anar que Lucien dans son comportement » - question du rapport au pouvoir ;
00:27:00 à 00:36:00 : discussion autour de l'autorité – anecdote de son expérience en tant que secrétaire syndical – a toujours soutenu les initiatives d'arrêt de chantier, même s'il ne les aurait pas décidé ainsi lui-même – anecdote au sujet d'un saisonnier qui ne voulait pas partir à la fin de la saison, du positionnement du syndicat – rapport avec les politiques – secrétaires syndicaux : c'était un sacerdoce, pas une profession, ce n'était que des ouvriers – centre de formation pour secrétaires syndicaux, château de Choully après la Fenière - jetons de présence d'un conseiller fédéral légués pour créer l'école ouvrière suisse (Struchen y est allé, Henri Tronchet lui-même, Buffat aussi);
00:36:00 à 00:45:43 : beaucoup pour l'éducation après la deuxième guerre – La Fenière, devait servir aussi de maison de vacances – Collex-Bossy - vie sociale du groupe anarchiste – L'Aurore – Bibliothèque Germinal – organisation de soirées en hiver – salle du Grütli à Chantepoulet – avant, au 1er mai il n'y avait pas de fête – Jours de mai, fête pendant 4 jours - « ça dépend d'un ou deux gars » - les femmes anarchistes ? non, plutôt les compagnes – quelques commentaires sur l'Espagne;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (9ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (9ème partie/9)
00:00:00 à 00:00:37 : sur le dévouement, les grèves de 6-8 mois, peut-être un progrès qu'on n'arrive plus à faire ça.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (8ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (8ème partie/9)
00:00:00 à 00:09:00 : les accidents de travail : période intéressante commence avant guerre, mais moins d'information avant qu'ils ne fassent des actions et des mobilisations à ce sujet – après la guerre, ils faisaient des demi-journées de grève et des manifestations lors des décès – mise en place de délégué à la sécurité sur les chantiers – question des ponts-volants, compétence nécessaire pour la construction et le maniement – les échafaudages coûtent parfois plus chers que les travaux, puis l'idée qu'on pouvait dépenser de l'argent pour la vie d'un ouvrier a fait son chemin – la pratique voulait que les maçons fasse les ponts-volants pour les autres corps de métier – le pont-volant donnait un faux sentiment de sécurité, ce qui est une raison des accidents ;
00:09:00 à 00:18:00 : il y avait un certain fatalisme sur les chantiers – dans les apprentissages, on parlait de productivité, pas de sécurité, mais en France et à l'international la thématique de la sécurité était déjà d'actualité – mise en place des affiches mensuelles de prévention – Description des types d'accidents - les accidents sur les chantiers sont liés à l'accoutumance – à la suite des actions menées après chaque accident mortel, les autorités ouvraient le cortège (place Neuve, quai Gustave Ador), se sentant obligées d'être là – ensuite les autorités se sont vraiment intéressées – il existait déjà un comité de sécurité, mais pas sérieux, c'était les balayeurs qui devaient contrôler les chantiers – Création de la commission paritaire de sécurité ;
00:18:00 à 00:27:00 : les pelleurs mécaniques étaient des caïds, très indépendants, puis dès que le syndicat s'y est intéressé, c'est devenu une équipe très solidaire, ils étaient des pivots sur le chantier, les entrepreneurs les respectaient – au début ils n'étaient pas qualifiés – l'entreprise qui a corrigé le cours du Rhône sur le chantier de Verbois (Dionisotti) était un très mauvais employeur – après avoir été contraint de payer plus ses ouvriers, Dionisotti réussissait par son charme à en convaincre certains de lui rendre le surplus acquis – souvenirs d'enfance : l'humiliation ressentie lorsque sa famille a été logée dans un logement de commune - on mettait des robes aux petits garçons à l'époque – c'est seulement à l'âge de 14 ans qu'il est allé en ville pour la première fois – discussion sur les ghettos, et les classes sociales qui se voyaient directement avec les vêtements ;
00:27:00 à 00:36:00 : question des logements sociaux (Vieusseux et autres ) - proposition de subventionner les locataires et non la pierre - exemple de la Suède, mélanger les gens, faire varier les loyers pour un même logement – il a quitté la maison à 19 ans, il a toujours vécu dans un logement avec confort, important pour lui d'être bien logé – erreur de prendre les gens des taudis et de les reloger tous ensemble - les travailleurs fuyaient les foyers des taudis et se réfugiaient au bistrot, qui est le salon des pauvres;
00:36:00 à 00:46:51 : il a eu des discussions avec des responsables du logement - le but des Habitations à loyer modérés HLM (les Avanchets) n'a jamais été suivi, les gens qui ont peu d'argent n'y sont pas logés, les décideurs (syndicalistes y compris) pensent que c'est trop risqué économiquement – problématique de leur financement par les caisses de pension – lorsqu'il a dénoncé le prix de la construction des Avanchets, on l'a fait taire en lui disant « très intéressant, fais nous un rapport » - discussion sur les coopératives de consommation, distinguer les coopératives de consommation et de production – toute idée peut être escamotée disait Bertoni, ça a été le cas aussi des coopératives – les ouvriers n'allaient pas à la coopérative, mais à l'épicerie, car elles avaient le carnet, système de crédit mensuel – en tant qu'enfant, il était le cadet, toute la famille travaillait, dès l'âge de 10 ans il n'a plus connu la difficulté après que la famille eut été évacuée de la rue Vautier – contrat de sa sœur à l'usine, 70 ct de l'heure, clause de non concurrence - les permanents syndicaux: il n'y avait pas de permanents au syndicats, les gens allaient travailler le lendemain des actions – il ne s'imaginait pas comme permanent malgré les propositions – il a été nommé secrétaire syndical en son absence – il a quitté son poste de permanent lorsqu'il a senti que le vent changeait – il a travaillé pour la mise en place d'un système d'indemnisation pour les gens qui donnaient leur temps, pour pas qu'ils donnent aussi le peu d'argent qu'ils ont – référence au livre et aux idées de son frère Lucien Tronchet.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un parqueteur, Louis Rieben - le personnage J (2ème partie/2)

Interview d'un parqueteur, Louis Rieben - le personnage J, par Paulette Deleval et Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:59:36).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien, ce parqueteur né en 1908 explique son positionnement par rapport à la nécessité de partager le travail entre tous et de son désaccord avec ceux qui souhaitent toujours travailler plus. Il participait aux actions de la Ligue d'action du bâtiment (LAB). Il aimait travailler en France car il y appréciait la camaraderie. Il raconte son parcours de menuisier-ébéniste à parqueteur, son mode de vie et ses souvenirs de la lutte.

Repérage des sujets principaux (2ème partie/2):
00:00:00 à 00:09:00 : Ils avaient un monteur de bois: des paquets de 25-40 kilos - celui qui était au 4ème étage était moins bien loti que les autres. - Ils en prenaient le plus possible en une fois, puis courraient au bistrot pour se défatiguer - si les chefs parqueteurs avaient des chouchous, parfois ça se terminait en bagarre - "C'était assez libre, ils étaient comme nous, seulement ils avaient 25 centimes sur chaque ouvrier, c'est eux qui prenaient les mesures et distribuaient les tâches" - Chaque ouvrier était responsable de son travail, il ne devait pas perdre plus de 3 % du bois - "C'était démocratique, chacun défendait son bout de steak » - Ceux qui étaient au chômage, demandaient que ce soit pas toujours les mêmes.- Ils essayaient d'avoir les jours de travail nécessaires pour toucher le chômage. - Il se déplaçaient à vélo - les rois du bâtiment: "c'est nous qui gagnions le plus, entre les colleurs de papier et nous c'était nous, 50 à 60 francs par jour " bien payé par rapport à ceux qui étaient payés 20 francs "J'ai toujours été un bout en train, pète en l'air." - il travaillait ce qu'il fallait pour pouvoir vivre;
[Entre 00:07:30 et 00:08:07] mauvais son
00:09:00 à 00:14:10 : positionnement: contre "l'enrichissement" de l'ouvrier par son travail: contre l'enrichissement de chacun - Un certain Coppet travaillait pendant la grève alors qu'il avait déjà des terres en Valais - "Vivre, et ensuite gagner sa vie correctement, que tout le monde ait du travail, mais que les ouvriers ne soient pas des capitalistes - Sur les soixante on était cinq six dans ce genre d'esprit. Pas seulement le pognon puis la femme. Vivre et qu'on vive convenablement à côté de moi"- les syndiqués trouvés sur les chantiers étaient amendés.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet (7ème partie/9)

Interview d'un maçon, typographe et secrétaire syndical, Henri Tronchet par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 03:54:13).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/9 à 9/9):
Dans ce long et fourni entretien, Christiane Wist se fait raconter l'histoire de cette période des années 1920-1940 par Henri Tronchet qui participa à une série d'actions directes au sein de la Ligue d'action du Bâtiment (LAB) et fut secrétaire syndical jusqu'en 1955. Né en 1915, il raconte son parcours dans l'action syndicale et dans ses deux métiers principaux, maçon et typographe. Dans cet entretien, les interlocuteurs prennent le temps de la réflexion et de la distance par rapport aux récits, et s'attardent notamment sur le concept de chance. En effet, Henri Tronchet la considère comme centrale dans son parcours, ce qui lui fait dire « c'était peut-être ma chance d'avoir cru à ma chance ! ». Il décrit les actions menées pour la mise en place du système de reconnaissance de capacité pour les ouvriers qualifiés mais sans diplôme. Il explique les raisons pour lesquelles beaucoup d'ouvriers ne pouvaient se permettre d'acheter les produits des coopératives. Il décrit aussi l’ambiguïté dans la pratique des politiques de logement social. Il aborde la question des rapports de pouvoir et des comportements peu anarchistes de camarades anarchistes. Parmi de nombreux autres sujets, cet entretien traite aussi de la propagande par le fait, des enjeux de la caractérisation d'un acte comme "acte terroriste" et des séjours en prison.

Repérage des sujets principaux : (7ème/9)
00:00:00 à 00:09:00 : Alexandre Croix : mémoire prodigieuse – arrêté et interrogé en Espagne en même temps qu'un consul anglais - piques-niques – rapport à la famille et à la religion – les gens sont très différents en groupe ou individuellement – anecdote sur l'enterrement de Lucien Tronchet et la volonté de sa femme d'inviter un pasteur à son enterrement – « Babel a fait des enterrements sans parler du bon dieu » – un discours respectueux de l’athéisme à l'enterrement du Docteur Menkes – farces faites aux pasteurs et curés;
00:09:00 à 00:19:08 : anecdote sur la visite d'un pasteur à la maison, Henri Tronchet, à 15 ans, l'a mis dehors – décès à vingt ans de son frère Pierre Tronchet - son oncle, le frère de sa mère était un jaune qui travaillait pour le journal Le Courrier – l'assurance vieillesse – la loi est toujours venue après l'imposition d'une pratique par l'action – les patrons n'étaient pas toujours des salauds, mais ils ne voulaient pas que leurs collègues patrons le sachent – sa pratique dans le syndicat, son organisation avec les délégués, les réunions de chantier « les gens sont tout contents d'exploser de temps en temps, mais il faut les maintenir » - calculer les risques pour soi-même et pour les autres – lock-out, assurances – anecdote sur l'obtention de 100 millions de francs par la Banque coopérative -  « ils avaient peur de l'action mais c'est pas possible ! »;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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