Sources de la description: inventaire des pièces de la série et procès-verbaux du Collège du Travail.
Les enregistrements ont été numérisés en 2015 avec le soutien de Memoriav, la Fondation Ernst-Göhner et le Fonds Rifkin du Schweizerisches Sozialarchiv.
Source de la description: Christiane WIST, Ils ont bâti la ville, ouvriers et artisans racontent, 1920-1940, 1988.
Informations complémentaires sur le projet de collecte de témoignages et transcriptions, voir les Classeurs de Documention annexe "Collection SON".
publié
Moyen
Révisé
Série d'interviews d'ouvriers, artisans et entrepreneurs du bâtiment, réalisée par Christiane Wist entre 1985 et 1986 sur mandat du Collège du Travail en vue de la publication de l'ouvrage "Ils ont bâti la ville, ouvriers et artisans racontent, 1920-1940" (Collège du Travail, 1988).
Ces interviews documentent les savoir-faire et les luttes sociales liés à cette période de grands changements des années 1920-1940.
Cette série contient d'une part la description précise des techniques, outils, matériaux et conditions de travail liées à quinze métiers distincts dans le domaine du bâtiment. Certains de ces métiers ont aujourd'hui disparu ou sont exercés uniquement pour les restaurations de monuments (tailleur de pierre, terrassier, staffeur, ferreur, mosaïste, etc...). Ceux qui perdurent ont pour la plupart traversé des évolutions techniques tellement importantes au niveau des matériaux et des outils qu'il pourrait s'agir de métiers distincts. D'autres continuent à se servir des techniques éprouvées par les siècles (charpentiers, enseignants) tandis que grutier ou électricien sont des métiers nés dans ces années-là. Ces interviews documentent donc un ensemble de savoir-faire aujourd'hui méconnus puisqu'ils appartiennent à la pratique artisanale d'un métier avant la mécanisation et la généralisation du béton et des machines. Les récits d'un entrepreneur, de marchands de bois et d'un architecte font aussi partie de ce panorama. Ces personnes racontent aussi la manière dont ils vivaient, leur contexte familial. La narration d'une diversité impressionnante de parcours de formation et de succession des métiers est un autre aspect remarquable de cet ensemble.
Cette série documente d'autre part les techniques, les matériaux et l'organisation nécessaires à l'accomplissement du travail de lutte sociale et syndicale. Ce sont les manifestations, les actions directes et les récits de luttes et de solidarité qui dominent les récits; en creux, au détour d'anecdotes apparaissent la dureté des conditions de vie et la brutalité des rapports sociaux. Sont notamment racontés: la fusillade du 9 novembre 1932, la démolition des taudis de Saint-Gervais, les résistances aux évacuations, les luttes pour les vacances, les jours fériés, contre les accidents de travail. Il est aussi question de la répression, de la surveillance policière et des peines de prison. Autre thème rapporté dans ces entretiens, l'émigration des travailleurs suisses à l'étranger; et notamment le racisme et les attaques subis en tant qu'étrangers habitant en France ou comme travailleurs frontaliers.
Le classement d'origine a été respecté.
On distingue deux sous-ensemble à cette série. De B-001 à B-016, les cassettes d'origines sont sans date mais numérotées et dotées de noms de personnes et de B-017 à B-022 dont les transcriptions sont datées de 1985 et pour lesquelles des initiales figurent.
Voir au niveau de la pièce, bon avec exceptions.
Il n'y a pas eu d'éliminations dans cette série au moment de l'inventaire et de la numérisation 2015.
La série est incomplète, les cassettes étaient réutilisées pour les entretiens suivants et certaines n'ont pas été retrouvées. 16 cassettes d'entretien concernant 14 ouvriers ont été prêtés à Vera Florence et William Jaques le 2 septembre 1988 pour la préparation d'émissions radio (voir liste dans la documentation annexe); elles n'ont jamais été restituées au Collège du travail.
Il existe des cassettes sans transcription et des transcriptions sans cassettes, ces dernières figurent dans la documentation annexe à cette série de la collection d'enregistrements sonores (voir doc. annexe).
Production du Collège du Travail
Pas d'accroissement prévu.
Cassettes audio et fichiers numériques audio (wav) déposés par le Collège du travail au Schweizerisches Sozialarchiv à Zurich.
Fichiers numériques audio (mp3) de consultation sont conservés Collège du travail et Schweizerisches Sozialarchiv à Zurich.
L'émission de radio "La Voix des vétérans" a diffusé certains extraits de ces entretiens.
Les transcriptions disponibles dans la documentation annexe des enregistrements sonores, mais pour lesquelles il n'y a pas d'enregistrement, sont des interviews de personnes des métiers suivants: colleur de papier peints; électricien; tailleur de pierre Angelo Allegra; tailleur de pierre-appareilleur Emile Bree; Jean Peccorini, maçon; Anselmetti Pierre, menuisier charpentier; Hector Allegra, tailleur de pierre; Jean Anselmetti, maçon; Jeanne Capri, carreleuse; R Zaninetti, plâtrier; Januarius de Carli, peintre; Victor Grasseli, peintre; Portmann, serrurier; Torello Louis, menuisier, Eugène Mudry, parqueteur.
La consultation des enregistrements et, le cas échéant, des transcriptions correspondantes, est libre sur demande et après prise de connaissance des précautions d'usage en matière de de protection des données personnelles, ainsi que des enjeux déontologiques liés au contexte dans lesquels les témoignages ont été accordés (intention des projets, usages et processus prévus, notamment celui du droit de regard sur l'information publiée).
Voir au niveau de la pièce.
Les listes élaborées par Alda de Giorgi (voir doc. annexe).
Christiane WIST, Ils ont bâti la ville, ouvriers et artisans racontent, 1920-1940, 1988
Support d'origine: cassette audio maxell UDI 90; avec inscription "Pellegrini 2ème"; "5".
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription, sans écoute (voir doc. annexe).
Nationalité: Italie
publié
Interview de Charles Pellegrini, colleur de papiers peints, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:24:18).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Partie 1/1):
Dans ce court entretien, Charles Pellegrini raconte les techniques utilisées dans le métier de colleur de papiers peints. Il décrit une période à Genève où il y avait plus de 6 000 logements vacants, et où les régisseurs faisaient appel aux colleurs de papier peint pour augmenter les chances de louer. Il parle de la nécessité pour les ouvriers de posséder leurs outils (ciseaux, fil à plomb, spatule, échelle, table pliante, bidons). Il relate à ce sujet, l'apparition dans les années 1930, de la règle d'acier et du sabre et de l'importance pour les colleurs de se les procurer. Le transport de ce matériel se faisait à bicyclette. Il énumère les différents types de colles et leur utilisation ("poisson", farine blanche et bise, farine de seigle, dextrine). Il explique comment les ouvriers syndiqués se sont organisés pour obtenir de la farine blanche pendant la guerre. Il décrit les méthodes de fabrication des papiers peints (chablon sur planche de bois) et les spécificités des papiers produits par la maison Grandchamp et Cie à Genève. Il relate les travaux de fantaisie pour les riches avec leur papier tissé de trames de soie. Il raconte la concurrence de prix des produits importés. Il raconte enfin les travaux entrepris à l'hôtel Cornavin en 1931 ainsi que la destruction de l'Hôtel du Siècle à l'aide de boulets lancés depuis une grue.
Durée du fichier numérique: 00:24:18
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0039
fichier numérique audio (mp3)
Enregistrement utilisé pour l'émission de radio "La Voix des vétérans" no 9, voir SON-C-006-1.
Libre de consultation.
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 223-228.
Support d'origine: cassette audio Fuji Type I 90; avec inscription: "Frey, Alfred, colleur papier peint"; "/" (boîte).
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription. Pas d'écoute de l'enregistrement. (voir doc. annexe).
publié
Interview d'Alfred Frey, colleur de papier peint, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:39:05).
Période évoquée : 1920-1940
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Partie 1/1):
Alfred Frey est un colleur de papier peint et il raconte qu'on le surnomme l'orfèvre. Il a été formé par un camarade italien appliqué et soucieux de précision. Il a effectué des travaux hors du commun, comme celui de coller des partitions sur les murs du salon d'un pianiste, ou d'autres plus courants mais exigeants comme la pose au plafond pour simuler le travail des staffeurs et des ébénistes.
Il débute dans ce métier dans les années 1920, il y a très peu de travail, il fait la tournée de la ville tous les matins avec les camarades pour demander une place. En hiver aussi, il n'y a pas de travail, ils doivent économiser "comme les fourmis". Les épiceries font parfois crédit et les dettes sont payées au printemps.
Il raconte qu'il rêvait d'être employé de bureau, mais comment, pendant la crise économique, le choix du métier de colleur de papier peint s'est imposé à lui. Il relate comment d'autres aussi se sont retrouvés à exercer ce métier, comme de nombreux horlogers, augmentant ainsi la précision du travail accompli. Il raconte son énervement par rapport aux personnes qui "volent le métier". Il raconte la dissolution de l'Association des colleurs de papier peint, et ensuite l'affiliation des membres aux différents syndicats. Il décrit les avantages apportés par l'affiliation d'un grand nombre de colleurs de papier peint à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB).
Il décrit la particularité d'un domaine ou les patrons et vendeuses de papier peints ne connaissent pas le métier, entraînant des difficultés dans la qualité du travail accompli et les relations avec les clients. Il rapporte l'évolution des techniques de travail, allant des méthodes de fabrication des colles, à celui du transport de matériel à bicyclette.
Durée du fichier numérique: 00:39:05
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0040
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 215-222.
Support d'origine: cassette audio TDK ADX 60; avec inscription: "Ottone, marchand de bois"; "7" (boîte).
Source de la description : Résumé et sujets principaux sur la base d'une écoute intégrale de l'entretien. Il existe aussi une transcription (voir doc. annexe).
Repères temporels: La partie 1/2 commence par "le bois exotique" (p.2 de la transcription).
publié
Interview de Fernand Ottone, marchand de bois, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien 00:20:35).
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Dans ce court entretien Fernand Ottone explique avec précision les activités du marchand de bois. Il décrit les moments propices pour l'abattage et les techniques de séchage et de stockage, ce qui amène Christiane Wist à comparer cette activité à celle des marchands de vin, les deux ne font pas que conserver, mais soignent leur produit. Il compare les essences et évoque la question des prix et du transport.
Sujets principaux - segments temporels (Partie 1/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : Autour de l'origine et du transport du bois - Abus dans l'exploitation des bois en Afrique - Explication des différentes étapes de l'approvisionnement de bois - Différences dans le poids porté par les hommes - Soin apporté aux grumes: le bois peut se déprécier ou se valoriser - Associer les arbres de différentes formes - "Comme les vins on ne fait pas que les conserver, on doit les soigner" - Le marchand a la responsabilité de les soigner - Achat de bois frais et stockage selon des modalités précises - A l'époque, moments plus favorables pour l'abattage - abattre à la hache ou au passe-partout (scie à deux mains) - "Avant on tirait les bois, (...) même s'il y avait 1 mètre 50 de neige, avec les chevaux";
00:09:00 à 00:18:52 Moment de l'abattage presque imposé: au moment ou la sève est en bas, de novembre à mars - Bois de charpente abattu toute l'année, car difficile de constituer des réserves pour la demande constante - Les bois de sève deviennent bleus, pas d'altération du bois mais destinés à la peinture - Certains bois rouges et le sapin blanc contiennent beaucoup d'eau à l'état frais: conséquences sur les efforts nécessaires au transport: « Ce bois flotte à peine à l'état frais » - Différences entre les sapins - Bois de coffrage composé des bois les plus ordinaires, débités en 4 cm d'épais et livré tout frais, lui-même ne pratique pas ce bois - Prix peut aller du simple au double selon la qualité pour une même essence - Le débiteur ou le traceur a un travail très important: il y a 30 % du bois qui disparaît dans la nature quand on découpe des petites planche - Évolution des scies.
Durée du fichier numérique: 00:18:52
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0041
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio TDK D-X90 avec inscription: "Les frères Bloch, marchands de bois"; "8" (boîte).
Source de la description : Résumé et sujets principaux sur la base d'une écoute intégrale de l'entretien. Il existe aussi une transcription (voir doc. annexe).
Repères temporels: La partie 2/2 commence par "choisir un lot de chêne" (p. 11 de la transcription).
publié
Interview des Frères Bloch, marchands de bois, par Christiane Wist (Durée totale: 01:09:17).
Période évoquée: 1920-1960.
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Dans ce riche et imagé entretien à trois voix, les frères Bloch racontent leur activité de marchands de bois. Ils détaillent leur formation et les voyages qu'ils ont effectué en lien avec cela. Au cours de l'entretien, ils parlent beaucoup des qualités et propriétés des différents bois et des processus d'abattage de conservation ou de séchage à effectuer. Ils expliquent les évolutions dans les métiers de menuiserie et d'ébénisterie, le contre-plaqué, l'aggloméré. Ils amènent des éléments contextuels aux évolutions, telle l'indispensable arrivée du chauffage central pour l’essor des meubles en contreplaqué. Ils mentionnent la question de la gestion des forêts ainsi que les salaires et temps de travail de leurs employés. Parmi tant d'autres éléments, ils expliquent la difficulté pour les artisans de se faire payer par les aristocrates.
Sujets principaux - segments temporels (2ème partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : Anecdote sur le menuisier de Montbrillant. Il achetait au jour le jour, en raison de la destruction prévue du quartier des Grottes – La question des parasites importés dans les bois – Ciba-Geigy a pris des bestioles pour produire des gaz pour traiter à la colonie – Avant la guerre ils achetaient frais et séchaient. Ensuite des séchoirs ont été utilisés – Mais le bois n'aime pas être brusqué. Souvent l'intérieur reste humide et garde sa dimension, l'extérieur veut se rétrécir et donc se fend – Ils mouillent donc l'extérieur. - Séchage rapide jusqu'à 60 mm ça va, mais au-delà c'est plus compliqué. Ils ont essayé avec le micro-onde mais cela devait coûter trop cher. - Temps de travail et salaire. - Questions des quotas après la guerre, plus possible d'engager des Italiens ou des Français ;
00:09:00 à 00:18:00 : Dans l'entre-deux-guerres, on a engagé de la main-d’œuvre de la Suisse – Beaucoup de manutention, besoin de beaucoup de forces. - Les assurances et les vacances n'existaient pas. - Un des employés faisait le forain, ils vendaient des poutres bien noueuses et les gens payaient pour enfoncer des clous dans la poutre. - Ils ont toujours habité les Eaux-Vives. Ils allaient à pied à Carouge et rentraient à midi. A 14h, les patrons jouaient aux cartes et débarquaient vers 15h. - Travail le samedi matin – Anecdote sur un artisan, un trop brave type, qui avait acheté un acajou de Cuba très rare, avait fait un joli travail et sa cliente avait marchandé jusqu'à lui faire perdre son affaire – Travailler pour l'aristocratie n'était pas commode car ils ne payaient pas au jour le jour, seulement à la fin de l'année, on pouvait aller réclamer. - Les gens commandaient le mobilier pour toute leur chambre à coucher à des ébénistes, les grands magasins aussi commandaient. - Anecdote au sujet d'un entrepreneur, qui offrait trois mois gratuits de location aux gens qui parfois s'en sont allés après trois mois avec les meubles fournis ;
00:18:00 à 00:21:30 : Travail exceptionnel : la rampe d'escalier en colimaçon : impossible de faire un gabarit pas possible de le faire en série, toujours à mesure. - Le sculpteur disparaît, les poseurs de parquet n'existent plus non plus. - Lorsque ça a brûlé aux Breuleux chez Chapatte on parlait encore de parquets;
[00: 21:30 et suivantes: autre interview sans lien avec celle des frères Bloch - interview d'une actrice à Lausanne, active dans une maison de quartier à Lausanne, qui parle de sa collaboration avec Alain Knapp et son Théâtre-Création à Lausanne].
Durée du fichier numérique: 00:47:37
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0042
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 119-126
Support d'origine: cassette audio maxell UDI 90; avec inscription: "Franz Aschwanden, 1er entr"; "9" "menuisier, ébéniste, musicien" (boîte).
Source de la description : Résumé et sujets principaux sur la base d'une écoute intégrale de l'entretien.
publié
Interview de Franz Aschwanden, menuisier et musicien, trimardeur par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:36:29).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3, 3/3) :
Il s'agit d'un entretien classique de cette série et un autre en deux parties effectués pour l'émission de radio la Voix des Vétérans. Le second recoupe les sujets du premier et est agrémenté de musique à bouche. Une particularité de cet entretien est de traiter de la pratique du trimardage, le fait de "vagabonder" au bord des routes, par nécessité ou par plaisir.
Repérage des sujets principaux (Partie 1/3)
00:00:00 Ébéniste pendant une année, avant d'en entreprendre l'apprentissage en deux ans, à 16 ans entre 1916 et 1919 - Il travaillera chez un menuisier charpentier - Les différents salaires - Ensuite à Berthoud, puis Jägensdorf - Parti avec un ami poseur en n'emportant que deux trois vêtements dans un sac de bois;
00:03:00 Kilchberg, parti à pied puis en train - 3 jours de promenade - Cours de pose, chez un spécialiste poseur. Posé des portes et fenêtres 6 mois - Puis Langenthal, fabriquer des meubles de bureau pour une usine qui produisait des tours pour tourner le fer; 1.20 franc de l'heure;
00:06:00 A Brugg: engagé par le contremaître comme menuisier - Il met cinq heures de trajet en vélo pour y aller, pour que le patron lui dise qu'il n'avait pas besoin d'un menuisier, " si tu étais charpentier on pourrait commencer tout de suite" - Il lui dit qu'il fait aussi de la charpente. Le patron lui demande ses certificats. Bien qu'il en ait, il a préféré lui montrer ses mains en guise de certificat. Le patron l'a engagé, lui il est parti en claquant la porte - Une année à Roggwil. - Il a joué du tambour pendant son service militaire. Dans l'élite avec les Schwytzois, pendant la guerre 39-45, avec le bataillon 25 de Lausanne. Deux fois garde générale à Interlaken;
00:09:00 Beaucoup voyagé. - Se présente à Montreux au bureau de placement, mais il était trop tôt dans l'année, les chantiers n'avaient pas encore commencé en mars. - Puis décroche pour le jour même une place à la Vallée de Joux au Brassus. Construit un bloc très luxueux, peu d'outils peu de machines;
00:12:00 Toits luxueux cintrés. Explications de la méthode. - Ils étaient deux jeunes à travailler au Solliat, sont devenus comme frères - Au bout de six mois, il parle français, il étudie tous les midis sur une pile de planches - "J'ai trimardé", quand il n'a pas trouvé de travail, alors il a dormi à la belle étoile entre Montreux, Territet, Vevey, puis a pris le train pour aller à Lausanne, où il a trouvé d'autres trimardeurs;
00:15:00 Comment c'était trimarder? A Montreux, à l'hôtel 18.- la nuit. Mais très vite il n'avait plus assez d'argent. Il n'avait plus que 35 francs dans la poche à Lausanne, on lui promettait du travail pour dans 10 jours ou 3 semaines, il parlait pas encore un mot de français. A la place de la Riponne, il rencontre d'autres trimardeurs qui lui conseillent d'aller au secrétariat pour demander un bon pour manger et coucher. A un endroit, il y avait des poux et des punaises, finalement est allé au Winkelried, où il a bien soupé et déjeuner;
00:18:00 Il avait environ 24 ans à cette époque de trimardage à Lausanne. A passé trois ans à la Vallée. Après il fréquente la nièce du patron, puis parti à vélo alors qu'il neigeait. Je suis parti, je savais pas ou j'allais, je suis arrivé à Renens. Meubles Salubra - J'ai dit que je n'avais qu'une scie, un mètre. Est allé acheter des outils. "Allez commander et vous commencez lundi matin.";
00:21:00 Puis j'ai travaillé à coté du patron et de l'apprenti. Travaillé chez Ledermann. Content d'avoir un bon ouvrier à coté de qui travailler. Cela coûtait 500 francs pour une caisse de menuisier. Vallée de Joux 1000.- à la banque. Un ami qui a été ruiné, a ouvert un grand magasin de meubles, faillite, est allé à Zurich magasin de vêtements et après il s'est pendu. Grand bel homme, très intelligent. - Collé des moulures, le contremaitre dit pas trop de presses, "pas que ça coute trop cher";
00:24:00 Le patron lui demande des comptes, pourquoi si peu de presses ? Grondés par le contremaître. Contremaître a été mis à la porte. - A fait une coiffeuse en noyer, une commande une seule pièce;
00:27:00 il manquait pas un millimètre. Aschwanden corrigeait les erreurs des autres. - Copain de la Vallée avait l'habitude de travailler à la main. - Les hambourgeois, ici à Genève en 1960. Ne les a pas rencontrés. Les charpentiers c'est à part. - Quand j'ai eu dix-huit ans, j'ai posé un chalet tout seul;
00:30:00 tout seul chez un patron jardinier - jamais travaillé dans le bâtiment - Travail d'ébéniste plutôt. plus jeune comme menuisier;
00:31:30 00:32:30 La musique à bouche et claquette de Franz Aschwanden: enregistrement d'harmonica et claquettes. - Depuis qu'il est à la retraite il fait de la musique. - Anniversaire 85 ans du Cheval blanc.
00:33:00 Venir jouer pour les clients, mais a préféré se promener. Joue de temps en temps avec les musiciens. - Pas intéressant de jouer commercialement, seulement une personne qui dit merci.
Durée du fichier numérique: 00:34:45
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0043
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio maxell UD 60; avec inscription: "De Notz, René"; "11"
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription et d'une écoute intégrale de l'enregistrement (voir doc. annexe).
Repères temporels: La partie 2/2 commence par "Il a fait le tour de France (...) " (p. 8 de la transcription).
publié
Interview d'un menuisier charpentier enseignant, René de Motz, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:02:42).
Période évoquée: 1920-1980
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Partie 1/2 et 2/2) :
Dans cet instructif entretien semi-dirigé, René de Motz menuisier charpentier devenu enseignant, s'exprime sur la durée de l'expérience professionnelle qui s'est réduite avec la retraite et le fait d'entrer dans la vie professionnelle plus tardivement. Il parle du consensus tacite qui existait chez les jeunes pour soulager les plus vieux des travaux pénibles. Il dit aussi à ce sujet « […] ces gens-là travaillaient jusqu'au bout, si bien que moi à vingt ans j'ai travaillé avec des gens qui avaient 85 ans, mais qui avaient un idéal professionnel et puis surtout qui avaient cultivé l'habileté manuelle à un stade que l'on ne connaîtra plus. Ils avaient une expérience professionnelle qui s'étendait sur toute leur existence [...] ». Sur la formation des ouvriers il dit: « Disons que la population professionnelle il y a un siècle, elle était composée à peu près de moitié de gens non particulièrement qualifiés, mais qui avaient un esprit du bois (...) on pourrait dire que c'était la civilisation du bois ». René de Motz est la troisième génération de sa famille dans les métiers du bois. Il aurait voulu faire avocat, mais il y avait des nécessités économiques. Il a fait son apprentissage à l’École des Arts et Métiers. Il a pratiqué de 18 à 32 ans. Il s'est ensuite engagé dans l'enseignement en tant que maître de fabrication, pour ensuite enseigner à l’École d'ingénieur, où il a enseigné la statique. A soixante ans, il a pris sa retraite et s'est occupé de litiges dans le domaine. Au niveau de la formation, on pouvait considérer que la menuiserie était le tronc commun, la charpente c'était pour la construction et l'ébéniste pour la décoration. Il évoque les nombreuses démolitions de fermes. Il parle des tendances long terme sur les techniques de charpente. Il estime que jusqu'à la fin du 19e siècle, nos sociétés avaient une culture "rurale et du bois". A partie des années 1930, la ville s'est alors construite en béton. Il raconte la façon dont les patrons se sont organisés pour tenter de relancer la construction en bois en proposant des villas préfabriquées destinées à des logements sociaux. Sur la mécanisation, il dit des gens qui maniaient les premières machines qu'ils étaient un peu comme les premiers aviateurs.
Parmi les autres sujets traités, on trouve les méthodes pour scier du bois de long, les constructions de baraquements pendant la guerre pour les Français et les Allemands, le commerce du bois tordu pour les bateaux, le travail du bois dans les premières voitures ou encore le travail de coffrage.
Durée du fichier numérique: 00:31:30
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0045
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio TDK AD-X 60; avec inscription: "Dubath, charpentier"; "12" (boîte).
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'enregistrement.
publié
Interview d'un charpentier, Dubath, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:17:30).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des sujets traités (Partie 1/1):
Dans cet entretien, ce charpentier explique différents aspects techniques liés au travail du bois. Il explique notamment les critères amenant au choix des emplacements des coupes dans un tronc suivant la stabilité du bois que l'on souhaite obtenir (sciage à cœur refendu, hors cœur, ...). Il explique les changements dans les techniques de séchage et de conception avec la technique de la charpente collée. Il raconte la construction d'échafaudages de façade fabriqués en bois, avec des barrières; les ponts-volants n'étaient pas utilisés par les tailleurs de pierre ni les charpentiers. Il mentionne aussi que pour terminer sa formation, il a travaillé plusieurs années en Suisse alémanique.
Durée du fichier numérique: 00:17:30
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0046
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio FERRO 60; avec inscription: "Claude Julien, compagnon charpentier"; "/" (boîte).
Source de la description : Aperçu des sujets principaux sur la base de la transcription de l'entretien (voir doc. annexe).
Repères temporels: La partie 1/3 se termine par "C'était ça qui est assez fantastique" (p. 10 de la transcription).
publié
Interview d'un charpentier, Julien Claude, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:01:34).
Périodes évoquées: Moyen-Age, 1920-1940, 1980
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/3, 2/3 et 3/3):
Il s'agit d'un interview axé sur les origines, les raisons d'existence et l'évolution jusqu'à aujourd'hui des sociétés de compagnons. Julien Claude parle de substitution de monde compagnonnique par les syndicats. Il rappelle que les associations de compagnons étaient en règle générale interdites. Il raconte la création en 1943 de l'Association ouvrière des compagnons du devoir, association regroupant plus de seize métiers.
L'autre volet important de cet entretien a pour sujet la formation et la transmission de connaissance. Le "tour de France" des compagnons y est décrit: l'organisation de l'accueil, les cours du soir ainsi que les différentes étapes et épreuves du processus de formation (admission en tant que stagiaire, décision de devenir aspirant puis épreuve menant au statut de compagnon). Il est question aussi: des compagnons en tant que dépositaires d'une science de la construction, de la circulation des ouvriers en Europe et de la nécessité d'une organisation stricte lorsque les ouvrages sont très grands et impliquent un nombre important de personnes.
Durée du fichier numérique: 00:30:56
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0048
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio SONY C90; avec inscription: "Séverin Bapst, charpentier"; "/" (boîte).
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'enregistrement.
Repères temporels: La partie 1/2 se termine "Un escalier, ça meuble une maison" (p. 3 de la transcription). L'entretien se termine au temps 00:12:54.
publié
Interview d'un ouvrier charpentier, Séverin Bapst, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:32:14).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Séverin Bapst raconte les différentes phases de son travail, les belles œuvres, comme les escaliers tournants en chêne de Hongrie mais aussi les ennuyeuses ou "scandaleuses" comme la construction des baraquements pour les travailleurs saisonniers ou pour l'Allemagne pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il parle aussi des compagnons hambourgeois, de son origine fribourgeoise et du vertige chez les charpentiers.
Repères temporels:
La partie 2/2 commence par le récit de l'interdiction de la construction de chalets en 1935 par Maurice Braillard, alors chef du Département des travaux publics (p. 3 de la transcription).
Durée du fichier numérique: 00:45:37
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0050
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio maxell UDI 60; avec inscription: "Ellenberger (1) (2)"; "/" (boîte).
Source de la description: Résumé sur la base de Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 241-255, il existe aussi une transcription (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'entretien.
Repères temporels: La partie 1/4 se termine "[...] alors on compense par un autre air, la maison la plus sage ça doit être la maison ..." (p. 12 de la transcription).
publié
Interview d'un architecte, Jean-Marie Ellenberger, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:49:05).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des sujets traités dans l'interview (parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4)
Au cours de cet interview Jean-Marie Ellenberger raconte l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme genevois en lien avec les idées des différentes formations politiques. Il dit que pour lui la révolution "n'a pas eu lieu à Moscou en 1917, elle a eu lieu partout, elle a commencé à la fin du siècle dernier avec les débuts de la mécanisation et nous sommes toujours en état de révolution". Parmi de nombreux sujets, il évoque l'influence du type de propriété sur l'urbanisme, des implications de l'usage du béton armé dans la construction, des critères esthétiques et leur dialogue avec les contraintes économiques, la Cité-jardin d'Aïre, etc... En début d'entretien il parle de la dimension sensorielle de l'architecture qui "est le seul art dans lequel on entre, et ça c'est très important. Elle a six dimensions, trois dedans et trois dehors, et c'est le mélange de cette ambiguïté entre ces dedans et ces dehors qui donne à l'architecture ce qu'aucun autre art ne peut donner". Dans la dernière partie de l'entretien il raconte un chantier très particulier pour lui à l'Université de Genève effectué avec la Société coopérative des ouvriers du bâtiment, société fondée notamment par un maçon anarchiste italien Etienne Vaglio.
Durée du fichier numérique: 00:30:58
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0052
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 241-255
Support d'origine: cassette audio FUJI 90; avec inscription: "Pellarin Oswald, mosaïste"; "13" (boîte).
Source de la description: Résumé sur la base de Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 179-182, il existe aussi une transcription (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'enregistrement.
L'entretien est effectué par téléphone.
publié
Interview d'un ouvrier mosaïste, Oswald Pellarin, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:26:22)
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des sujets traités (Partie 1/1):
Oswald Pellarin est la troisième génération dans sa famille à exercer le métier de mosaïste. Il raconte aussi qu'il est sans doute le dernier. Alors que son père travaillait avec plus de deux cents ouvriers, il travaille seul, principalement à la restauration de ces œuvres. Il explique les différentes méthodes de pose en fonction des matériaux utilisés (marbre, pâtes de verre, sivert, faïences, ...), décrit les colles et l'importance du ponçage dans les jeux de lumière.
Durée du fichier numérique: 00:26:22
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0047
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 179-182
Support d'origine: cassette audio BASF LHextraI; avec inscription: "2, couvreur I 13.6.85"; "R.O." "?" (boîte).
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription. Pas d'écoute de l'enregistrement. (voir doc. annexe).
Repères temporels: La partie 1/2 se termine par "il y en avait un autre qui était toujours avec lui... " (p.7 de la transcription).
publié
Interview d'un couvreur, initiales R.O., par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:50:20).
Période évoquée: 1947-1960
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2)
Dans cet entretien, ce couvreur d'origine italienne raconte son parcours et son métier. Il explique comment il a quitté son village pour la première fois en 1947, à 17 ans, un peu à contrecœur, pour saisir l'opportunité de travailler en Suisse que lui avait organisée son frère. Afin de l'encourager à revenir, son patron lui avait promis un bon suivi et lui avait augmenté son salaire les dernières semaines de travail. Il est revenu l'année d'après et s'est spécialisé dans les travaux particuliers (ardoises, tuiles romaines, etc.). Paradoxe de son parcours, il deviendra examinateur pour les apprentis, alors que lui-même n'a jamais obtenu du diplôme. Il explique l'origine et les particularités de différentes tuiles et l'évolution dans la fabrication des toits avec les nouveaux besoins d'isolation (utilisation de l'amiante, eternit). Il raconte les très dures conditions de travail des fabricants de tuiles, et dit l'amélioration des conditions obtenues lorsqu'ils ont créé une section à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB). Il raconte la tradition du sapin posé tout en haut de la charpente, en général par les charpentiers [le bouquet]. Cet acte marque un moment important pour le chantier et est une invitation à offrir une verrée aux ouvriers. Si le message n'est pas compris, le sapin est remplacé par un râteau. Il raconte les difficultés à continuer à travailler après soixante ans, la façon dont certains perdent la sensibilité sous les pieds. Christiane Wist et le couvreur débattent de la possibilité d'instaurer une retraite anticipée pour les métiers pénibles. "Si c'est pour aller à la retraite, juste pour être là et attendre de mourir..." Il mentionne les contraintes du statut de saisonnier et de la peur de ses enfants d'être chassés pendant l'initiative Schwarzenbach sur l'immigration. Les salaires sont aussi évoqués, notamment les retenues pour les frais de permis de séjour.
Durée du fichier numérique: 00:47:04
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
La cassette et la transcription portent les initiales R.O. Cet entretien fait partie d'une série d'entretiens effectués en 1985 ou les noms n'étaient pas inscrits en entier.
cassette audio; 0024
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio BASF LHextraI; avec inscription: "4, électricien I 19.6.85, BM"; "Müller." au crayon gris (boîte).
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'enregistrement.
La transcription est en partie manuscrite et peu lisible.
Repères temporels: La partie 1/2 se termine par "... j'avais pas les moyens de mettre 600 fr., c'était horrible." (p. 8 de la transcription).
publié
Interview d'un électricien, initiles B. M., par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:02:19 ).
Période évoquée: 1920-1980
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien semi-dirigé, cet électricien né en 1897 détaille les conditions de travail et les méthodes du métier. En 1918, les PTT (Postes, téléphones et télégraphes) recrutent, il postule, puis y travaille trois ans avant d'être licencié avec 17 autres. Il aurait voulu être chauffeur de taxi, mais l'école était trop chère. Sur le thème des relations de travail et pour camper le personnage, on peut relever qu'à un collègue qui avait le bras long, et qui ne lui adressait plus la parole après une petite ascension sociale, il avait dit: "tu sais, même les bras longs, on peut les couper (...)". Les autres sujets dont il est question sont son travail chez Ciba à Monthey, son antimilitarisme, ses cours du soir à quarante ans (c'est finalement lui qui donnait des cours à ses camarades de classe), son accident à l’œil, des coupures d'électricité et le retrait du téléphone pour non paiement, des détails de l'évolution des installations électriques, de la fabrication de têtes d'obus, du syndicat des électriciens, des débuts de l'électricité et du téléphone dans les maisons privées, des recherches de personnes par les téléphonistes, des fils aériens et des conduites.
Durée du fichier numérique: 00:46:26
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0025
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio BASF LHextraI; avec inscription: "5, tailleur de pierres sculpteur" I 28.6.85, DB"; "Dominique Bovy" au crayon gris (boîte).
Source de la description: Résumé sur la base de Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 51-60, il existe aussi une transcription (voir doc. annexe).
Repères temporels: La partie 1/2 se termine par "On s'aperçoit de nouveaux problèmes (...) par la corrosion de l'air" (p.10 de la transcription).
publié
Interview d'un tailleur de pierre, Dominique Bovy, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:21:30).
Période évoquée: 1920-1980
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Dans ce riche entretien semi-dirigé, Dominique Bovy raconte les techniques de ce métier pratiquement disparu depuis les années 1950, un métier d'entretien ou de restauration depuis cette période. Il traite des différents système de formation, raconte la méthode italienne où, très jeunes, les intéressés passent une année en observateur non rémunéré dans les carrières. Il raconte en détail les différentes qualités et provenances de la pierre et cite des bâtiments à Genève où l'on peut les apercevoir. Il explique le système du compagnonnage. Il parle de comment les métiers influencent les comportements et les corps. Il parle aussi de stéréotomie, l'art de la coupe de la pierre, et des tailleurs de pierre qui excellaient dans la fabrication et la forge de leur propres outils de travail.
Durée du fichier numérique: 00:46:58
Les commentaires ici n'apparaissent jamais pour le public.
cassette audio; 0026
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 51-60
Support d'origine: cassette audio BASF LHextraI; avec inscription: "6, ferblantier couvreur, 25.6.85, CI"; "Cerutti I." au crayon gris (boîte).
Source de la description: Résumé sur la base de Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 93-98. Il existe aussi une courte transcription (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'enregistrement.
Repères temporels: La partie 1/2 se termine par "On commence à travailler quand les charpentiers ont posé les poutres nous on vient et puis on met les liteaux" (p.8 de la transcription).
publié
Interview d'un ferblantier-appareilleur et couvreur, Henri Cerutti, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:12:51).
Période évoquée: 1920-1980
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Henri Cerutti est né en 1908 d'un père maçon couvreur, originaire du Piémont. Il a un parcours de formation hétéroclite, apprenant successivement et sur le tas les métiers de couvreur puis de ferblantier-appareilleur (s'occupe notamment de l'installation de salles de bain), il apprendra auprès de Braillard, et se formera au métré et à la comptabilité. Dans cet entretien, il nous livre notamment une explication très précise de la fabrication de tuiles en argile, raconte comment les quais de Genève se sont construits sur les déchets de chantier ramenés par des chevaux et des hommes, le type de souliers utilisés sur les toits, les réseaux d'immigration italienne et la tradition du bouquet.
Durée du fichier numérique: 00:47:02
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0027
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 161-172
Support d'origine: cassette audio BASF LHextraI; avec inscription: "9", "tailleur de pierres I AP 10.7.85"; "Antoine Perrin, 1er entretien 1 et 2 - le 9.7.85" (boîte).
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription. Pas d'écoute de l'enregistrement. (voir doc. annexe).
Repères temporels: La partie 1/2 se termine par "Et puis Beaud le Zouave qui disait ah hum" (p.11 de la transcription).
Transcription: "Perrin Antoine, tailleur de pierres, entretien du 14 août 1985" [cette date ne correspond pas à celles qui figurent sur les cassettes - 9 et 10 juillet 1985 - mais les contenus concordent].
publié
Interview d'un tailleur de pierre, Antoine Perrin, et de sa femme, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:08:48).
Période évoquée: 1920-1960
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Cet entretien débute avec le récit du travail des terrassiers, les outils et techniques utilisées. Il les compare à des travailleurs dans les mines. Lorsque les premières pelles mécaniques sont arrivées des actions syndicales ont eu lieu pour protester contre l'usage de ces machines qui volaient le travail de quarante hommes. Les sujets traités sont notamment la formation ("vol du métier"), les différents types de patrons et les systèmes de surveillance exercés sur les ouvriers, la fête des tailleurs de pierre à Carouge dans les années 1920, la pierre de Meillerie, les astuces sur les chantiers pour se réserver les bonnes pierres d'angle, la bicyclette, les accidents de ponts volants, l'accueil des enfants républicains pendant la guerre d'Espagne. Il brosse le portrait et livre les surnoms d'animaux des membres de cette communauté des tailleurs de pierre, un des premier corps de métier à se syndiquer.
Durée du fichier numérique: 00:46:52
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
Confidentialité : 25:00-25:15 : « C’est quelque chose à ne pas divulguer… je vous fait confiance » [Apparemment à propos d’un collègue vivant en concubinage chez la « dame qui le loge »…] (Voir p. 6 de la transcription)
cassette audio; 0028
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 27-32
Support d'origine: cassette audio BASF LHextraI; avec inscription: "11, carreleur I 20.6.85, E.M."; (boîte).
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription manuscrite (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'enregistrement.
La transcription se présente sous la forme d'une prise de note manuscrite sommaire.
Repères temporels: La partie 1/2 se termine par "On voulait s'arrêter le samedi à 5h00, mais ->7h00" (p.5 de la transcription).
publié
Interview d'un carreleur, E.M., par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:00:32).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Ce carreleur, né à Genève, d'origine italienne, a fait son apprentissage auprès d'anciens carreleurs italiens. Il raconte son apprentissage à la Tour-de-Peilz. Le responsable du chantier de la Société des Nations (SdN) est allé chercher des carreleurs à Vevey, car les bons artisans étaient durs à trouver. Il décrit en détail les méthodes pour tirer le mortier, l'ordre de pose des carreaux, la technique du joint allumette, la mosaïque, son travail en France voisine, ainsi que les conditions de travail.
Durée du fichier numérique: 00:45:56
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
Confidentialité: 00:00-00:10: "Vous enregistrez? Oui puis j'enlève".
cassette audio; 0029
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio TDK ADX 60; avec inscription: "Ottone, marchand de bois"; "7" (boîte).
Source de la description : Résumé et sujets principaux sur la base d'une écoute intégrale de l'entretien. Il existe aussi une transcription (voir doc. annexe).
Repères temporels: La partie 2/2 commence par "Au niveau des personnes des années 1900" (p. 1 de la transcription).
publié
Interview de Fernand Ottone, marchand de bois, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien 00:20:35).
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Dans ce court entretien Fernand Ottone explique avec précision les activités du marchand de bois. Il décrit les moments propices pour l'abattage et les techniques de séchage et de stockage, ce qui amène Christiane Wist à comparer cette activité à celle des marchands de vin, les deux ne font pas que conserver, mais soignent leur produit. Il compare les essences et évoque la question des prix et du transport.
Sujets principaux - segments temporels (Partie 2/2) :
00:00:00 à 00:01:43: Mention des artisans qui produisent des chefs d’œuvre.
Durée du fichier numérique: 00:01:43
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0041
fichier numérique audio (mp3)
Libre de consultation.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio TDK D-X90 avec inscription: "Les frères Bloch, marchands de bois"; "8" (boîte).
Source de la description : Résumé et sujets principaux sur la base d'une écoute intégrale de l'entretien. Il existe aussi une transcription (voir doc. annexe).
publié
Interview des Frères Bloch, marchands de bois, par Christiane Wist (Durée totale: 01:09:17).
Période évoquée: 1920-1960.
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Dans ce riche et imagé entretien à trois voix, les frères Bloch racontent leur activité de marchands de bois. Ils détaillent leur formation et les voyages qu'ils ont effectué en lien avec cela. Au cours de l'entretien, ils parlent beaucoup des qualités et propriétés des différents bois et des processus d'abattage de conservation ou de séchage à effectuer. Ils expliquent les évolutions dans les métiers de menuiserie et d'ébénisterie, le contre-plaqué, l'aggloméré. Ils amènent des éléments contextuels aux évolutions, telle l'indispensable arrivée du chauffage central pour l’essor des meubles en contreplaqué. Ils mentionnent la question de la gestion des forêts ainsi que les salaires et temps de travail de leurs employés. Parmi tant d'autres éléments, ils expliquent la difficulté pour les artisans de se faire payer par les aristocrates.
Sujets principaux - segments temporels (1ère partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : De Motz disait que les Bloch faisaient référence à Genève – Maison fondée en 1910 qui dura jusqu'en 1980, sur deux générations. - Fondée par deux frères venant d'Alsace – Leur père travaillait en tant que comptable dans un commerce de bois et avait placé son oncle comme représentant à Genève - D'abord sise au Boulevard Carl-Vogt, puis déménagement à la rue de Carouge au moment de la construction du Palais des Expositions. – Un commerce presque artisanal : ils allaient sur place mesurer des bois, par tous les temps, à l'extérieur, trouver quelque-chose pour leurs clients qui étaient aussi des amis – La formation se faisait sur le tas, un peu à l'étranger (à Vienne, plutôt pour apprendre la langue) – L'Empire austro-hongrois était un grenier de bois pour le marché suisse – Eux-mêmes avaient des bois qui venaient du monde entier – L'autre frère a aussi fait une année à Vienne. - Leur père est décédé en 1926. - Entre 1940-1945, les deux frères étaient prisonniers de guerre, ils étaient français. - L'oncle a continué. - Leurs clients n'étaient pas des « Rothschild », ils fallait les ménager pour les paiements, mais ils étaient à 95 % des bons ;
00:09:00 à 00:18:00 : Nécessité d'avoir du culot pour se lancer, auparavant c'étaient des artisans qui se lançaient. - Discussion sur Toso [Toso-Badel], rue Adrien Lachenal, puis en dessus de la gare des Eaux-Vives : Toso la pleureuse « tu me fais perdre de l'argent en travaillant comme cela ». -
[Problème de son entre 00 :12:30 et 00 :14:10]
Ils allaient chez les scieurs, ne visitaient pas les forêts, mais allaient pour réceptionner. - Les Suisses étaient réputés pour être un peu pénibles – Havre et Bordeaux pour les bois coloniaux parfois en grume ou en planche, Paris pour les placages, puis débités à Carouge ;
00:18:00 à 00:27:00 : Bois coloniaux utilisés pour les bateaux, un à Corsier et tout le long du port, Maintenant beaucoup de bateaux en plastiques. - Nous achetions d'Afrique, des États-Unis (Hickory pour les skis, pin d'Oregon, expédié absolument sans nœuds), du Japon, de Birmanie, du teck de Java. Les placages de cerisiers c'était pour les ébénistes – Stockages et sans compter d'intérêts, on vendait 3-4 ans après. - Le personnel mettait cela sur baguette. Si c'était mince, en 1 an c'était sec, sinon c'était 3-4 ans. Différents locaux ou terrains étaient donc nécessaires ;
[Pas de son entre 00:23:40 et 00:24:08];
Avant les ébénistes étaient logés dans les arcades, le bois travaillé à la main. Pour quelques pièces ils devaient aller usiner ailleurs, ne pouvant faire venir des machines dans ces immeubles d'habitation. - Passé du massif au contreplaqué, grâce au chauffage central « qui dessèche les meubles comme il dessèche les gens";
00:27:00 à 00:36:00 : Au début du contreplaqué, les processus n'étaient pas encore au point. Les premiers panneaux en 1910-1920 : en verne ou aulne de Pologne, collage au sang de mouton, résistants mais c'était des hélices. - Puis après le contreplaqué, l'aggloméré : moins cher mais aussi solide. Essai pendant la Deuxième Guerre mondiale, puis répandu dans le commerce après. - A Vienne, son patron voulait utiliser de l'aggloméré pour construire des pipes ou des tasses. - Puis la mélamine, le formica, les ersatz (meubles avec des photographies de placages). - Il y a eu des problèmes de gestion des forêts, il y a eu des maladies liées aux abattages, « ce sont des apprentis-sorciers » les Américains ont pris des leçons en Suisse et en France – scierie installée dans la forêt - Abattre les plus vieux et laisser les jeunes de pousser : beaux diamètres et encore sains, arbres de 250 ans, aujourd'hui c'est plutôt petit. - Bois de fruitiers, aujourd'hui que des nains. - Fin de la guerre, difficulté d'approvisionnement, les bois étaient contingentés. On achetait donc dans le canton. - Contact avec les scieries et les ingénieurs forestiers, du canton de Vaud par exemple. On faisait même les manœuvres. On faisait des classifications, premier, deuxième, troisième choix. On allait dans les scieries choisir ;
00:36:00 à 00:47:47 : Travail par moins douze degrés à Romont, la peau est tombée, ils travaillaient sur place avec les ouvriers. - Importance de pouvoir se faire confiance dans ce métier, car le bois est une matière vivante. - Anecdotes autour du bois de Hokkaido au Japon qui bénéficie d'un service de contrôle, d'un problème de transports avec une fermeture du canal de Suez. - Il existait des agents en Europe dans les ports pour faire le lien avec certaines régions, les contacts n'étaient pas directs avec la Birmanie par exemple. - Anecdote sur le manque de scies au Congo belge au moment ou c'est devenu le Zaïre. - Anecdote sur la Yougoslavie, ou il ne pouvait pas se rendre comme il le souhaitait et où quelqu'un a effectué un travail en échange de l'envoi de 4 cordes de violoncelle et 1 kilo de café. - Transport : arrivée du bois à Genève, plutôt par camion que par train, ou à cheval. - Ils avaient un voiturier qui était marchand de combustible. - Mention des scieries à Genève. - Anecdote sur l'abattage d'un mur et l'usage d'une partie de l'espace d'un voisin pour scier les pièces de 10-12 mètres. - Raisons pour lesquelles les petites menuiseries ont disparu après la guerre. - Menuiseries qui ont commencé à faire du plastique, notamment pour les fenêtres. - Corpulences des ouvriers : en général les charpentiers sont des costauds, une autre carrure que l'ébéniste. - Les poutraisons se perdent, les charpentes se conservent, mais la charpente collée continue.
Durée du fichier numérique: 00:47:47
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0042
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 119-126
Support d'origine: cassette audio maxell UD 60; avec inscription: "De Notz, René"; "11"
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription et d'une écoute intégrale de l'enregistrement (voir doc. annexe).
Repères temporels: La partie 2/2 commence par "Il a fait le tour de France (...) " (p. 8 de la transcription).
publié
Interview d'un menuisier charpentier enseignant, René de Motz, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:02:42).
Période évoquée: 1920-1980
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Partie 1/2 et 2/2) :
Dans cet instructif entretien semi-dirigé, René de Motz menuisier charpentier devenu enseignant, s'exprime sur la durée de l'expérience professionnelle qui s'est réduite avec la retraite et le fait d'entrer dans la vie professionnelle plus tardivement. Il parle du consensus tacite qui existait chez les jeunes pour soulager les plus vieux des travaux pénibles. Il dit aussi à ce sujet « […] ces gens-là travaillaient jusqu'au bout, si bien que moi à vingt ans j'ai travaillé avec des gens qui avaient 85 ans, mais qui avaient un idéal professionnel et puis surtout qui avaient cultivé l'habileté manuelle à un stade que l'on ne connaîtra plus. Ils avaient une expérience professionnelle qui s'étendait sur toute leur existence [...] ». Sur la formation des ouvriers il dit: « Disons que la population professionnelle il y a un siècle, elle était composée à peu près de moitié de gens non particulièrement qualifiés, mais qui avaient un esprit du bois (...) on pourrait dire que c'était la civilisation du bois ». René de Motz est la troisième génération de sa famille dans les métiers du bois. Il aurait voulu faire avocat, mais il y avait des nécessités économiques. Il a fait son apprentissage à l’École des Arts et Métiers. Il a pratiqué de 18 à 32 ans. Il s'est ensuite engagé dans l'enseignement en tant que maître de fabrication, pour ensuite enseigner à l’École d'ingénieur, où il a enseigné la statique. A soixante ans, il a pris sa retraite et s'est occupé de litiges dans le domaine. Au niveau de la formation, on pouvait considérer que la menuiserie était le tronc commun, la charpente c'était pour la construction et l'ébéniste pour la décoration. Il évoque les nombreuses démolitions de fermes. Il parle des tendances long terme sur les techniques de charpente. Il estime que jusqu'à la fin du 19e siècle, nos sociétés avaient une culture "rurale et du bois". A partie des années 1930, la ville s'est alors construite en béton. Il raconte la façon dont les patrons se sont organisés pour tenter de relancer la construction en bois en proposant des villas préfabriquées destinées à des logements sociaux. Sur la mécanisation, il dit des gens qui maniaient les premières machines qu'ils étaient un peu comme les premiers aviateurs.
Parmi les autres sujets traités, on trouve les méthodes pour scier du bois de long, les constructions de baraquements pendant la guerre pour les Français et les Allemands, le commerce du bois tordu pour les bateaux, le travail du bois dans les premières voitures ou encore le travail de coffrage.
Durée du fichier numérique: 00:31:12
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0045
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio FERRO 60; avec inscription: "Claude Julien, compagnon charpentier"; "/" (boîte).
Source de la description : Aperçu des sujets principaux sur la base de la transcription de l'entretien (voir doc. annexe).
Repères temporels: La partie 2/3 commence par "Est-ce que les compagnons étaient dépositaires de toute la science de la construction?" (p. 10 de la transcription) et se termine par "[...] il n'y a pas que les charpentiers, il y a les menuisiers] (p.20 de la transcription).
publié
Interview d'un charpentier, Julien Claude, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:01:34).
Périodes évoquées: Moyen-Age, 1920-1940, 1980
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/3, 2/3 et 3/3):
Il s'agit d'un interview axé sur les origines, les raisons d'existence et l'évolution jusqu'à aujourd'hui des sociétés de compagnons. Julien Claude parle de substitution de monde compagnonnique par les syndicats. Il rappelle que les associations de compagnons étaient en règle générale interdites. Il raconte la création en 1943 de l'Association ouvrière des compagnons du devoir, association regroupant plus de seize métiers.
L'autre volet important de cet entretien a pour sujet la formation et la transmission de connaissance. Le "tour de France" des compagnons y est décrit: l'organisation de l'accueil, les cours du soir ainsi que les différentes étapes et épreuves du processus de formation (admission en tant que stagiaire, décision de devenir aspirant puis épreuve menant au statut de compagnon). Il est question aussi: des compagnons en tant que dépositaires d'une science de la construction, de la circulation des ouvriers en Europe et de la nécessité d'une organisation stricte lorsque les ouvrages sont très grands et impliquent un nombre important de personnes.
Durée du fichier numérique: 00:30:40
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0048
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Repères temporels: La partie 3/3 commence par "La notion de chef d’œuvre est tout à fait particulière (...)" (p.20 de la transcription). L'entretien de Julien Claude se termine au temps 00:01:58 - la suite n'a pas d'intérêt.
Support d'origine: cassette audio Sony C90; avec inscription: "Claude Julien, compagnon charpentier" (Face B).
Source de la description : Aperçu des sujets principaux sur la base de la transcription de l'entretien (voir doc. annexe).
publié
Interview d'un charpentier, Julien Claude, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:01:34).
Périodes évoquées: Moyen-Age, 1920-1940, 1980
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/3, 2/3 et 3/3):
Il s'agit d'un interview axé sur les origines, les raisons d'existence et l'évolution jusqu'à aujourd'hui des sociétés de compagnons. Julien Claude parle de substitution de monde compagnonnique par les syndicats. Il rappelle que les associations de compagnons étaient en règle générale interdites. Il raconte la création en 1943 de l'Association ouvrière des compagnons du devoir, association regroupant plus de seize métiers.
L'autre volet important de cet entretien a pour sujet la formation et la transmission de connaissance. Le "tour de France" des compagnons y est décrit: l'organisation de l'accueil, les cours du soir ainsi que les différentes étapes et épreuves du processus de formation (admission en tant que stagiaire, décision de devenir aspirant puis épreuve menant au statut de compagnon). Il est question aussi: des compagnons en tant que dépositaires d'une science de la construction, de la circulation des ouvriers en Europe et de la nécessité d'une organisation stricte lorsque les ouvrages sont très grands et impliquent un nombre important de personnes.
Durée du fichier numérique: 00:48:36
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0049
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Repères temporels: La partie 2/2 commence par le récit de l'interdiction de la construction de chalets en 1935 par Maurice Braillard, alors chef du Département des travaux publics (p. 3 de la transcription).
L'entretien se termine au temps 00:37:33.
Support d'origine: cassette audio SONY C90; avec inscription: "Séverin Bapst, charpentier"; "/" (boîte).
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'enregistrement.
publié
Interview d'un ouvrier charpentier, Séverin Bapst, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:32:14).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Séverin Bapst raconte les différentes phases de son travail, les belles œuvres, comme les escaliers tournants en chêne de Hongrie mais aussi les ennuyeuses ou "scandaleuses" comme la construction des baraquements pour les travailleurs saisonniers ou pour l'Allemagne pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il parle aussi des compagnons hambourgeois, de son origine fribourgeoise et du vertige chez les charpentiers.
Durée du fichier numérique: 00:46:37
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0050
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Repères temporels: La partie 2/4 commence à la seconde 00:00:10 avec "la maison la plus sage ça doit être la maison la plus banale" (p. 12 de la transcription) et se termine par "[…] faire partie de la Commission fédérale des Beaux-Arts" (p. 21 de la transcription).
Support d'origine: cassette audio maxell UDI 60; avec inscription: "Ellenberger (1) (2)"; "/" (boîte).
Source de la description: Résumé sur la base de Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 241-255, il existe aussi une transcription (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'entretien.
publié
Interview d'un architecte, Jean-Marie Ellenberger, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:49:05).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des sujets traités dans l'interview (parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4)
Au cours de cet interview Jean-Marie Ellenberger raconte l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme genevois en lien avec les idées des différentes formations politiques. Il dit que pour lui la révolution "n'a pas eu lieu à Moscou en 1917, elle a eu lieu partout, elle a commencé à la fin du siècle dernier avec les débuts de la mécanisation et nous sommes toujours en état de révolution". Parmi de nombreux sujets, il évoque l'influence du type de propriété sur l'urbanisme, des implications de l'usage du béton armé dans la construction, des critères esthétiques et leur dialogue avec les contraintes économiques, la Cité-jardin d'Aïre, etc... En début d'entretien il parle de la dimension sensorielle de l'architecture qui "est le seul art dans lequel on entre, et ça c'est très important. Elle a six dimensions, trois dedans et trois dehors, et c'est le mélange de cette ambiguïté entre ces dedans et ces dehors qui donne à l'architecture ce qu'aucun autre art ne peut donner". Dans la dernière partie de l'entretien il raconte un chantier très particulier pour lui à l'Université de Genève effectué avec la Société coopérative des ouvriers du bâtiment, société fondée notamment par un maçon anarchiste italien Etienne Vaglio.
Durée du fichier numérique: 00:30:54
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0052
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 241-255
Repères temporels: La partie 3/4 commence à la seconde 00:00:09 avec "il était un peu mythomane" (p.21 de la transcription) et se termine par "C'était les Suisses allemands de l'Europe" (p.32 de la transcription).
Support d'origine: cassette audio maxell UDI 60; avec inscription: "Ellenberger (1) (2)"; "/" (boîte).
Source de la description: Résumé sur la base de Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 241-255, il existe aussi une transcription (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'entretien.
publié
Interview d'un architecte, Jean-Marie Ellenberger, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:49:05).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des sujets traités dans l'interview (parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4)
Au cours de cet interview Jean-Marie Ellenberger raconte l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme genevois en lien avec les idées des différentes formations politiques. Il dit que pour lui la révolution "n'a pas eu lieu à Moscou en 1917, elle a eu lieu partout, elle a commencé à la fin du siècle dernier avec les débuts de la mécanisation et nous sommes toujours en état de révolution". Parmi de nombreux sujets, il évoque l'influence du type de propriété sur l'urbanisme, des implications de l'usage du béton armé dans la construction, des critères esthétiques et leur dialogue avec les contraintes économiques, la Cité-jardin d'Aïre, etc... En début d'entretien il parle de la dimension sensorielle de l'architecture qui "est le seul art dans lequel on entre, et ça c'est très important. Elle a six dimensions, trois dedans et trois dehors, et c'est le mélange de cette ambiguïté entre ces dedans et ces dehors qui donne à l'architecture ce qu'aucun autre art ne peut donner". Dans la dernière partie de l'entretien il raconte un chantier très particulier pour lui à l'Université de Genève effectué avec la Société coopérative des ouvriers du bâtiment, société fondée notamment par un maçon anarchiste italien Etienne Vaglio.
Durée du fichier numérique: 00:47:13
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0053
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 241-255
Repères temporels: La partie 4/4 commence par A propos de Vaglio "Dans les années 41-42, " (p.32 de la transcription) et se termine à 00:13:45.
Support d'origine: cassette audio maxell UDI 60; avec inscription: "Ellenberger (1) (2)"; "/" (boîte).
Source de la description: Résumé sur la base de Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 241-255, il existe aussi une transcription (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'entretien.
publié
Interview d'un architecte, Jean-Marie Ellenberger, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:49:05).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des sujets traités dans l'interview (parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4)
Au cours de cet interview Jean-Marie Ellenberger raconte l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme genevois en lien avec les idées des différentes formations politiques. Il dit que pour lui la révolution "n'a pas eu lieu à Moscou en 1917, elle a eu lieu partout, elle a commencé à la fin du siècle dernier avec les débuts de la mécanisation et nous sommes toujours en état de révolution". Parmi de nombreux sujets, il évoque l'influence du type de propriété sur l'urbanisme, des implications de l'usage du béton armé dans la construction, des critères esthétiques et leur dialogue avec les contraintes économiques, la Cité-jardin d'Aïre, etc... En début d'entretien il parle de la dimension sensorielle de l'architecture qui "est le seul art dans lequel on entre, et ça c'est très important. Elle a six dimensions, trois dedans et trois dehors, et c'est le mélange de cette ambiguïté entre ces dedans et ces dehors qui donne à l'architecture ce qu'aucun autre art ne peut donner". Dans la dernière partie de l'entretien il raconte un chantier très particulier pour lui à l'Université de Genève effectué avec la Société coopérative des ouvriers du bâtiment, société fondée notamment par un maçon anarchiste italien Etienne Vaglio.
Durée du fichier numérique: 00:46:42
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0053
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 241-255
Repères temporels: La partie 2/2 commence par "a eu la retraite au mois d'octobre. Mais il avait arrêté déjà deux ans avant" (p.7 de la transcription).
Support d'origine: cassette audio BASF LHextraI; avec inscription: "2, couvreur I 13.6.85"; "R.O." "?" (boîte).
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription. Pas d'écoute de l'enregistrement. (voir doc. annexe).
publié
Interview d'un couvreur, intiales R.O., par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:50:20).
Période évoquée: 1947-1960
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2)
Dans cet entretien, ce couvreur d'origine italienne raconte son parcours et son métier. Il explique comment il a quitté son village pour la première fois en 1947, à 17 ans, un peu à contrecœur, pour saisir l'opportunité de travailler en Suisse que lui avait organisée son frère. Afin de l'encourager à revenir, son patron lui avait promis un bon suivi et lui avait augmenté son salaire les dernières semaines de travail. Il est revenu l'année d'après et s'est spécialisé dans les travaux particuliers (ardoises, tuiles romaines, etc.). Paradoxe de son parcours, il deviendra examinateur pour les apprentis, alors que lui-même n'a jamais obtenu du diplôme. Il explique l'origine et les particularités de différentes tuiles et l'évolution dans la fabrication des toits avec les nouveaux besoins d'isolation (utilisation de l'amiante, eternit). Il raconte les très dures conditions de travail des fabricants de tuiles, et dit l'amélioration des conditions obtenues lorsqu'ils ont créé une section à la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB). Il raconte la tradition du sapin posé tout en haut de la charpente, en général par les charpentiers [le bouquet]. Cet acte marque un moment important pour le chantier et est une invitation à offrir une verrée aux ouvriers. Si le message n'est pas compris, le sapin est remplacé par un râteau. Il raconte les difficultés à continuer à travailler après soixante ans, la façon dont certains perdent la sensibilité sous les pieds. Christiane Wist et le couvreur débattent de la possibilité d'instaurer une retraite anticipée pour les métiers pénibles. "Si c'est pour aller à la retraite, juste pour être là et attendre de mourir..." Il mentionne les contraintes du statut de saisonnier et de la peur de ses enfants d'être chassés pendant l'initiative Schwarzenbach sur l'immigration. Les salaires sont aussi évoqués, notamment les retenues pour les frais de permis de séjour.
Durée du fichier numérique: 00:03:16
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
La cassette et la transcription portent les initiales R.O. Cet entretien fait partie d'une série d'entretiens effectués en 1985 ou les noms n'étaient pas inscrits en entier.
cassette audio; 0024
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Repères temporels: La partie 2/2 commence par "juste avant disons, que le comptoir d'escompte" (p. 8 de la transcription).
Support d'origine: cassette audio BASF LHextraI; avec inscription: "4, électricien I 19.6.85, BM"; "Müller." au crayon gris (boîte).
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'enregistrement.
La transcription est en partie manuscrite et peu lisible.
publié
Interview d'un électricien, initiales B.M., par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:02:19 ).
Période évoquée: 1920-1980
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Dans cet entretien semi-dirigé, cet électricien né en 1897 détaille les conditions de travail et les méthodes du métier. En 1918, les PTT (Postes, téléphones et télégraphes) recrutent, il postule, puis y travaille trois ans avant d'être licencié avec 17 autres. Il aurait voulu être chauffeur de taxi, mais l'école était trop chère. Sur le thème des relations de travail et pour camper le personnage, on peut relever qu'à un collègue qui avait le bras long, et qui ne lui adressait plus la parole après une petite ascension sociale, il avait dit: "tu sais, même les bras longs, on peut les couper (...)". Les autres sujets dont il est question sont son travail chez Ciba à Monthey, son antimilitarisme, ses cours du soir à quarante ans (c'est finalement lui qui donnait des cours à ses camarades de classe), son accident à l’œil, des coupures d'électricité et le retrait du téléphone pour non paiement, des détails de l'évolution des installations électriques, de la fabrication de têtes d'obus, du syndicat des électriciens, des débuts de l'électricité et du téléphone dans les maisons privées, des recherches de personnes par les téléphonistes, des fils aériens et des conduites.
Durée du fichier numérique: 00:15:53
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0025
fichier numérique audio (mp3)
Libre de consultation.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio BASF LHextraI; avec inscription: "5, tailleur de pierres sculpteur" I 28.6.85, DB"; "Dominique Bovy" au crayon gris (boîte).
Source de la description: Résumé sur la base de Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 51-60, il existe aussi une transcription (voir doc. annexe).
Repères temporels: La partie 2/2 commence par " (...) l'essentiel du travail à Genève depuis la guerre" (p.10 de la transcription).
publié
Interview d'un tailleur de pierre, Dominique Bovy, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:21:30).
Période évoquée: 1920-1980
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Dans ce riche entretien semi-dirigé, Dominique Bovy raconte les techniques de ce métier pratiquement disparu depuis les années 1950, un métier d'entretien ou de restauration depuis cette période. Il traite des différents système de formation, raconte la méthode italienne où, très jeunes, les intéressés passent une année en observateur non rémunéré dans les carrières. Il raconte en détail les différentes qualités et provenances de la pierre et cite des bâtiments à Genève où l'on peut les apercevoir. Il explique le système du compagnonnage. Il parle de comment les métiers influencent les comportements et les corps. Il parle aussi de stéréotomie, l'art de la coupe de la pierre, et des tailleurs de pierre qui excellaient dans la fabrication et la forge de leur propres outils de travail.
Durée du fichier numérique: 00:33:42
Les commentaires ici n'apparaissent jamais pour le public.
cassette audio; 0026
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 51-60
Repères temporels: La partie 2/2 commence par "à présent on fait des sous-toitures pour isoler thermiquement on met de la laine de verre..." (p.8 de la transcription). Dès 00:23:40, le son est altéré.
Support d'origine: cassette audio BASF LHextraI; avec inscription: "6, ferblantier couvreur, 25.6.85, CI"; "Cerutti I." au crayon gris (boîte).
Source de la description: Résumé sur la base de Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 93-98. Il existe aussi une courte transcription (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'enregistrement.
publié
Interview d'un ferblantier-appareilleur et couvreur, Henri Cerutti, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:12:51).
Période évoquée: 1920-1980
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Henri Cerutti est né en 1908 d'un père maçon couvreur, originaire du Piémont. Il a un parcours de formation hétéroclite, apprenant successivement et sur le tas les métiers de couvreur puis de ferblantier-appareilleur (s'occupe notamment de l'installation de salles de bain), il apprendra auprès de Braillard, et se formera au métré et à la comptabilité. Dans cet entretien, il nous livre notamment une explication très précise de la fabrication de tuiles en argile, raconte comment les quais de Genève se sont construits sur les déchets de chantier ramenés par des chevaux et des hommes, le type de souliers utilisés sur les toits, les réseaux d'immigration italienne et la tradition du bouquet.
Durée du fichier numérique: 00:25:49
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0027
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 161-172
Repères temporels: La partie 2/2 commence par "Mais au travail, c'était des ours […]" (p.11 de la transcription).
Support d'origine: cassette audio BASF LHextraI; avec inscription: "9", "tailleur de pierres I AP 10.7.85"; "Antoine Perrin, 1er entretien 1 et 2 - le 9.7.85" (boîte).
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'enregistrement.
Transcription: "Perrin Antoine, tailleur de pierres, entretien du 14 août 1985" [cette date ne correspond pas à celles qui figurent sur les cassettes - 9 et 10 juillet 1985 - mais les contenus concordent].
publié
Interview d'un tailleur de pierre, Antoine Perrin, et de sa femme, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:08:48).
Période évoquée: 1920-1960
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Cet entretien débute avec le récit du travail des terrassiers, les outils et techniques utilisées. Il les compare à des travailleurs dans les mines. Lorsque les premières pelles mécaniques sont arrivées des actions syndicales ont eu lieu pour protester contre l'usage de ces machines qui volaient le travail de quarante hommes. Les sujets traités sont notamment la formation ("vol du métier"), les différents types de patrons et les systèmes de surveillance exercés sur les ouvriers, la fête des tailleurs de pierre à Carouge dans les années 1920, la pierre de Meillerie, les astuces sur les chantiers pour se réserver les bonnes pierres d'angle, la bicyclette, les accidents de ponts volants, l'accueil des enfants républicains pendant la guerre d'Espagne. Il brosse le portrait et livre les surnoms d'animaux des membres de cette communauté des tailleurs de pierre, un des premier corps de métier à se syndiquer.
Durée du fichier numérique: 00:21:56
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique. p.6 "Il y a quelque-chose à ne pas divulguer, je vous fais confiance.
cassette audio; 0028
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 27-32
Repères temporels: La partie 2/2 commence par "à Ge – payé à la tâche, on allait prendre le café 1/2h" (p.5 de la transcription).
Support d'origine: cassette audio BASF LHextraI; avec inscription: "11, carreleur I 20.6.85, E.M."; (boîte).
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription manuscrite (voir doc. annexe). Pas d'écoute de l'enregistrement.
La transcription se présente sous la forme d'une prise de note manuscrite sommaire.
publié
Interview d'un carreleur, E.M., par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:00:32).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2):
Ce carreleur, né à Genève, d'origine italienne, a fait son apprentissage auprès d'anciens carreleurs italiens. Il raconte son apprentissage à la Tour-de-Peilz. Le responsable du chantier de la Société des Nations (SdN) est allé chercher des carreleurs à Vevey, car les bons artisans étaient durs à trouver. Il décrit en détail les méthodes pour tirer le mortier, l'ordre de pose des carreaux, la technique du joint allumette, la mosaïque, son travail en France voisine, ainsi que les conditions de travail.
Durée du fichier numérique: 00:14:36
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0029
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio maxell UDI 90; avec inscription: "Franz Aschwanden, IIème"; "10" "2ème, 3ème entretien" (boîte).
Source de la description : Résumé et sujets principaux sur la base d'une écoute intégrale de l'entretien.
publié
Interview de Franz Aschwanden, menuisier et musicien, trimardeur par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:36:29).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3, 3/3) :
Il s'agit d'un entretien classique de cette série et un autre en deux parties effectués pour l'émission de radio la Voix des Vétérans. Le second recoupe les sujets du premier et est agrémenté de musique à bouche. Une particularité de cet entretien est de traiter de la pratique du trimardage, le fait de "vagabonder" au bord des routes, par nécessité ou par plaisir.
Repérage des sujets principaux (Partie 2/3)
00:00:00 Christiane Wist repasse chez lui un an plus tard pour l'enregistrer.
Joue aux rencontres de la FOBB de la musique à bouche, de l'accordéon et des claquettes.
Il joue une valse;
00:01:45 Accordéon;
00:04:28 Fin de la musique. Entrée à la FOBB en 1920 en Langenthal. Resté fidèle. Toujours aujourd'hui à 86 ans le 11 mai, né en 1900;
00:05:00 : Anecdote de 1921 : les mains ont servi à travailler, valeur de certificat. Il avait des certificats mais a montré les mains. Vous pouvez commencer. Je commence pas chez vous. A refusé de travailler. Les ouvriers se laissent pas faire pas faire les patrons;
00:07:00 intro à la youtze;
00:08:00 Youtze à l'accordéon et chant;
00:11:26 Reprise de l'entretien. Il a inventé une machine de travail. Machine pour bricoler, il a arrête à la SIP. Il a inventé une machine universelle où on peut tout faire, même le tonnage. Machine pour restaurer les meubles trouvés dans la poubelle. Restaurateur de meubles dans sa retraite;
00:14:00 En 1985, il a vendu sa machine pour 3'500.- Son amie trouvait qu'il passait trop de temps avec sa machine, elle aimerait plus voyager et sortir. Il faut arrêter de travailler et sortir et profiter de la vie;
00:16:15 Il l'a rencontré à l’hôtel de la gare. Il l'a rerencontré 50 ans plus tard. Peut-être que son mari savait mieux vivre. Il était tailleur de pierre;
00:18:00 Elle est très avenante, elle parle avec tout le monde. Deux ans de moins que moi. Deuxième épouse, une polonaise très intelligente, infirmière-cheffe, en 30 ans 2 ou 3 disputes, liés à la langue. S'est marié en 1963;
00:20:50 Musique à bouche;
00:26:10 Fin de la musique. Il joue de la musique en dansant. Montegrotto en Italie.
00:27:10 Bains thermaux en Roumanie. Soirée dansante autour des bains. Une Walser et une scottish. Il a joué de la musique à bouche pour s'accompagner dans la danse pendant que les musiciens faisaient la pause de dix heures;
00:30:00 le musicien l'amène devant le micro. Il a accompagné la musique. Après trois morceaux, il est rentré s'asseoir.
Durée du fichier numérique: 00:30:53
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0044
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio maxell UDI 90; avec inscription: "Franz Aschwanden, IIème"; "10" "2ème, 3ème entretien" (boîte).
Source de la description : Résumé et sujets principaux sur la base d'une écoute intégrale de l'entretien.
publié
Interview de Franz Aschwanden, menuisier et musicien, trimardeur par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:36:29).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3, 3/3) :
Il s'agit d'un entretien classique de cette série et un autre en deux parties effectués pour l'émission de radio la Voix des Vétérans. Le second recoupe les sujets du premier et est agrémenté de musique à bouche. Une particularité de cet entretien est de traiter de la pratique du trimardage, le fait de "vagabonder" au bord des routes, par nécessité ou par plaisir.
Repérage des sujets principaux (Partie 3/3)
00:00:00 Il est autodidacte en claquettes, acheté à Lucerne ses claquettes. A joué dans les sociétés et certains hôtels à Genève. Mais ensuite a préféré rester avec sa bonne amie;
00:01:40 Musique à bouche et claquettes;
00:03:40 Qu'est-ce que le krauter ? - La musique à bouche s'emmène partout. Mais lors de son premier séjour en Suisse romande, il n'avait rien. - Bulle dans l'harmonie, Lausanne dans l'instrumental. - Dans la jeunesse, de la musique à bouche avec ses frères et son père;
00:05:40 Trimarder : vagabonder au bord des routes. Quand on a pas de travail ou juste par plaisir. Quand il y avait 2-3 jours de beau. Apprentissage avec un spécialiste de la pose qui aimait boire. Balade et boire un verre. Mais il supportait pas l'alcool;
00:07:50 Mais son copain poseur s'ennuyait sans lui. - Son copain n'osait pas aller sur les ponts volants;
00:08:30 Arrivée en Suisse romande. A quitté Zweisimmen où il a travaillé avec un Lucernois. Dernier moment pour apprendre le français à 24 ans. - Mois de mars à l'hôtel Dupont à Montreux, a marché depuis Zweisimmen, Oberland bernois jusqu'à Montreux. - Mais n'a pas trouvé de travail. Est allé à Lausanne en train;
00:10:18 Attente à Lausanne pour du travail. - Tous les trimardeurs à la Riponne. - Il a expliqué la situation. Hotel Mayerisli, puis hôtel Dupont. - Dimanche y'avait bal, 3 jours, souper déjeuner. - Allait au bureau de placement à la Palud. - Chaque heure, il retournait. - Ils cherchaient un menuisier de la Vallée de Joux. Qu'il vienne à huit heures, j'irai le chercher à la gare. Dans cette usine, petite menuiserie, que une scie a ruban et scie circulaire. Seuls avec un copain, tout à la main;
00:13:30 Travail à la main. A appris le français. A la maison, à table on lui racontait des conneries, "une petite crouille de petite grand-mère". Elle riait tellement qu'elle se mettait parterre. A acheté six livres, au bout de six mois il parlait pas mal le français;
00:15:30 Il n'est pas allé à l'école secondaire. Il allait sur une pile de planche au soleil pour apprendre le français;
00:16:30 Il a eu deux maîtresses pour apprendre le français;
00:17:22 Il raconte une anecdote sur une chaise de prière. A réussi à la réparer, puis l'a donnée à un tapissier;
00:18:30 Musique à bouche. 3 morceaux; Il joue une composition personnelle. Elle tape des mains;
00:26:27 Il a joué avec la philharmonie italienne. Un grand monsieur de Lausanne est mort. Il a dû remplacer des cymbales au pied levé alors qu'il en avait jamais joué. Il a l'oreille;
00:27:53 Musique française à la musique à bouche;
00:39:07 Il va chercher son billet pour aller à la réunion de classe de 1901, 1902, 1903. Il reste environ 17 personnes qui vivent encore. 5 garçons et 12 femmes. Course sur le Rigi.
Durée du fichier numérique: 00:30:51
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0044
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio maxell UD I 90; avec inscription: "Perinetto Albert, staffeur"; "1" (boîte)
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription et d'une écoute intégrale de l'entretien (voir doc. annexe).
publié
Interview d'Albert Perinetto, ouvrier staffeur par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:57:28).
Période évoquée : 1920-1940
Aperçu des sujets traités dans l'interview (1/2 et 2/2) :
Albert Perinetto décrit les méthodes utilisées pour travailler et poser le staff, ce mélange de plâtre et de fibres utilisé dans le moulage et la pose d'ouvrages décoratifs. Il décrit les différentes matériaux et outils utilisés. Il parle de la réticence des anciens à transmettre le métier. Il décrit l'évolution de ce métier et du domaine du bâtiment à travers son expérience. Il se met à son compte en 1952 et engage son père comme ouvrier. Il raconte des anecdotes sur le métier de staffeur au Maroc, la tolérance du travail du samedi dans des situations exceptionnelles, l'ambiance du vendredi dans les ateliers et la réputation de bons vivants des staffeurs.
Sujets principaux - pointages temporels (1ère partie/2) :
00:04:00 Sur l'ambiance décontractée du vendredi à l'atelier – patron et architectes buvant des verres et jouant aux boules ensemble – pas de peur de côtoyer les concurrents ;
00:04:50 Apprentissage sur le tas - métier qu'on est obligé d'aimer ;
00:06:10 Se mettre à son compte en 1952 et engager son père comme ouvrier – plus belles années entre 1962 et 1965 ;
00:06:50 Méthodes de travail : comment poser une corniche – solidité dans le temps de la filasse trempée dans le plâtre - changement des méthodes avec les colles;
00:09:00 Coordination du travail de staffeur avec celui des menuisiers – staffeur, plâtrier, gypsier puis les menuisiers ;
00:09:50 Méthodes pour les plafonds : lattis puis sciure dans plâtre, treillis de poule – panneaux préfabriqués et usage de colles– huit à dix ans de recherche pour arriver à une bonne technique – le temps de séchage prolongeant de trois semaines un travail de deux jours ;
00:13:30 Métier très en vogue à l'époque du père : 20 à 30 staffeurs par pavillon ;
00:13:50 Méthodes de fabrication – le calibre : reproduction d'un dessin sur le zinc, passage sur un bois, insertion dans un sabot – la décoration, le moulage : modelage en terre glaise, empreinte en plâtre, deuxième plâtre pour la matrice, puis l'épreuve – usage de la colle de peau de lapin, la gélatine – colle d'or – colle d'os – staffeur-mouleur-modeleur ;
00:20:30 Fabrication du plâtre – le gypse – utilisation de la chaux – question des températures – cuisson du plâtre pour enlever les impuretés ;
00:23:20 Travail de l'apprenti : préparation de la colle, gélatine, chaux ;
00:23:40 Réticence des anciens à transmettre les techniques – ouvriers travaillant derrière des draps pour ne pas livrer leurs secrets;
00:24:45 Âge idéal pour entrée en apprentissage : avant 22 ans – 14 ans du temps du père ;
00:25:20 Charbonnier pendant la guerre ;
00:26:40 Travail du samedi et dimanche toléré pour sauver l'entreprise après la perte de quatre employés dans un accident ;
00:28:32 Tables mécaniques – pas de retraite avant 1947 ;
00:31:01 Staffeur d'atelier et staffeur de chantier : deux métiers différents ;
00:33:30 Savoirs innés ? - importance de la vue - ingratitude de certains autres métiers : métier de peintre ;
00:35:20 Nécessité d'avoir pratiqué le métier pour être patron, pour faire des devis ;
00:37:05 Père participe à l'exposition de Paris en 1925 ;
00:38:00 Les permis de séjours – la difficulté d'embaucher à distance – la pression des attentes de la famille au pays ;
00:41:20 Clientèle arabe – travail au Maroc – différence dans le travail de finition – échange de méthodes ;
00:44:45 Travail dans les mosquées : « Tout ce qui est en décoration, ils veulent que ce soit fait par la main de l'homme. C'est marqué dans le Coran ».
Durée du fichier numérique: 00:45:02
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0035
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 191-199
Support d'origine: cassette audio maxell UD I 90; avec inscription: "Perinetto Albert, staffeur"; "1" (boîte)
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription et d'une écoute intégrale de l'entretien (voir doc. annexe).
publié
Interview d'Albert Perinetto, ouvrier staffeur par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:57:28).
Période évoquée : 1920-1940
Aperçu des sujets traités dans l'interview (1/2 et 2/2) :
Albert Perinetto décrit les méthodes utilisées pour travailler et poser le staff, ce mélange de plâtre et de fibres utilisé dans le moulage et la pose d'ouvrages décoratifs. Il décrit les différentes matériaux et outils utilisés. Il parle de la réticence des anciens à transmettre le métier. Il décrit l'évolution de ce métier et du domaine du bâtiment à travers son expérience. Il se met à son compte en 1952 et engage son père comme ouvrier. Il raconte des anecdotes sur le métier de staffeur au Maroc, la tolérance du travail du samedi dans des situations exceptionnelles, l'ambiance du vendredi dans les ateliers et la réputation de bons vivants des staffeurs.
Sujets principaux - pointages temporels (2e partie/2) :
00:00:05 Métier au Maroc, apprentissage, école du roi ;
00:00:50 Technique du plâtre repoussé – art mauresque – technique du carton-pierre ;
00:03:00 Choix du métier ;
00:03:50 Technique des chablons ;
00:06:10 Outils des staffeurs – outils en corne venus d'Espagne – utilisation de la gomme-laque pour durcir et entretenir les trésors ;
00:10:00 Pas de niveaux : les angles fait à l’œil ;
00:11:40 Staffeurs bons vivants – le tâcheron - chef mène l'équipe à la fête - équipe faisant la fête durant deux jours : « c'étaient des artistes dans tous les domaines ».
Durée du fichier numérique: 00:12:26
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0035
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 191-199
Support d'origine: cassette audio maxell UD 90; "Baumann, menuisier"; "2" (boîte)
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription et d'une écoute intégrale de l'entretien (voir doc. annexe).
Repères temporels: L'entretien se termine au temps 00:21:30 sur le fichier 0036_b (2ème partie/2) ; suit une conférence sur l'économie souterraine et les chiffres du temps de travail ménager
publié
Interview de Gaston Baumann, menuisier, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:07:27).
Période évoquée: 1920-1960
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Baumann raconte son parcours professionnel et politique depuis sa naissance dans une famille nombreuse et pauvre dans le canton de Neuchâtel jusqu'à sa position de contremaître et conseiller administratif à Carouge. Il raconte les conditions de vie et de travail dans son apprentissage officieux des métiers du bois, les négociations salariales et les relations avec les artisans italiens. Il raconte sa tentative d'émigration à Paris, ou il a subi le racisme de ses collègues. Il raconte l'évolution du contexte de travail et des techniques dans les métiers du bois, avec un accent spécifique sur les charpentes.
Sujets principaux - pointages temporels (1ère partie/2) :
00:00:10 Naissance au Val de Ruz, Neuchâtel, famille très pauvre - dixième enfant sur dix – tous les frères manœuvres sauf un menuisier-charpentier ;
00:01:02 Bucheron, puis départ pour Paris en 1927, à dix-sept ans – travail au noir comme charbonnier – xénophobie contre « ces sales suisses qui viennent manger le pain des français – retour en Suisse suite à une rafle ;
00:03:50 Travail de menuisier chez son frère : horaire 7h-12h, 13h-18h, 19h-22h – maladies – conflits sur temps de travail ;
00:06:50 Cinq mois à « traîner à la campagne », travail de bucheron – la mère : culture de petits légumes et vente au marché le samedi à Neuchâtel ;
00:07:01 Travail comme manœuvre dans une scierie, puis dans la menuiserie – conditions de vie difficiles avec le froid, moins 27 degrés– activités de menuiserie, salaire manœuvre 50 CHF par mois – refus d'augmentation – conflit ;
00:13:25 Travail à Genève – ignorant tout du syndicat sauf « que c'était les anarchistes et tout ça » - père empêchant d'aller à Zurich car « Zurich était rouge » ;
00:13:55 Travail à Carouge pendant 44 ans – salaire initial à 90 centimes de l'heure - tarif de manœuvre 1 franc 20, tarif de menuisier 1franc 60 – Augmentation de 1 centime à la fois dans les années 1931-1933 – chaque mois une augmentation;
00:15:20 Travail de charpente – crainte que les toits plats de l'architecte Braillard signifient la mort de la charpente - explication de la charpente collée ;
00:26:30 Machines en panne, apprentissage de l'utilisation de la varlope pour dégauchir le bois ;
00:29:20 Cours de dessin de menuiserie 1930-1935 ;
00:31:07 Travail avec les compagnons hambourgeois – bonne ambiance de fraternité sur les chantiers ;
00:35:40 Père charron : apprentissage de la scie, reprise du récit
00:37:20 Savoir utiliser un fil à plomb ;
00:39:05 Années 1947-1950 « Ils enfilaient une pièce dans une machine, il en sortait une fenêtre (…) nous on les fabriquait (…) On avait encore le sentiment d'être un petit artisan, ce n'est pas des robots comme maintenant» ;
00:41:02 Les menuisiers italiens piémontais et leur don pour les beaux travaux et les meubles anciens – rivalité entre les suisses et les italiens ;
00:42:30 Découverte d'un don pour la pose de menuiserie, « Là, je me suis révélé (…) habile et très rapide »;
00:43:58 Nouveau journal « Le Monde » - article sur Nicole ;
00:45:50 Répartition du travail de chantier - parcours : chef de chantier, contremaître (coordination de la pose sur quarante chantiers) ;
Durée du fichier numérique: 00:46:57
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0036
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription et d'une écoute intégrale de l'entretien (voir doc. annexe).
L'entretien se termine au temps 00:21:30 sur le fichier 0036_b (2ème partie/2).
publié
Interview de Gaston Baumann, menuisier, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 01:07:27).
Période évoquée: 1920-1960
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Baumann raconte son parcours professionnel et politique depuis sa naissance dans une famille nombreuse et pauvre dans le canton de Neuchâtel jusqu'à sa position de contremaître et conseiller administratif à Carouge. Il raconte les conditions de vie et de travail dans son apprentissage officieux des métiers du bois, les négociations salariales et les relations avec les artisans italiens. Il raconte sa tentative d'émigration à Paris, ou il a subi le racisme de ses collègues. Il raconte l'évolution du contexte de travail et des techniques dans les métiers du bois, avec un accent spécifique sur les charpentes.
Sujets principaux - pointages temporels (2ème partie/2) :
00:00:02 Candidature au Conseil administratif pour la section carougeoise du parti socialise, posée à son insu par un copain - « coup de rigolade pour faire un barrage aux radicaux » - victoire contre son patron– volonté de retrait contrée par les « instances du parti cantonal » ;
00:01:44 Président du syndicat, maire de Carouge, - concurrent direct de son patron radical, président de la chambre patronale – représailles au niveau professionnel et non politique ;
00:02:50 Dépressions nerveuses - « ce que l'on appelle atteinte à la dignité personnelle - je n'étais plus valable, il m'interdisait même d'aller porter des clous aux ouvriers. » - maladie – licenciement ;
00:07:00 Pose de parquet ;
00:09:50 Tradition du bouquet – constructions remarquables à Genève - conseiller administratif;
00:15:20 Anecdote du travail à son compte à l'hôtel des Bergues : mépris des patrons – techniques;
00:17:10 Restaurations en Vieille ville;
00:19:20 Conflits autour de la « fainéantise » - Vingt ans juge aux Prud'homme - difficulté du travail de mémoire - dureté des incompréhensions ;
L'entretien se termine au temps 00:21:30. Suit une conférence sur l'économie souterraine et les chiffres du temps de travail ménager.
Durée du fichier numérique: 00:48:06
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0036
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio maxell UD I 60; "Duret, François"; "3" (boîte)
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription et d'une écoute intégrale de l'enregistrement (voir doc. annexe).
publié
Interview de François Duret, charpentier, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien : 00:55:09)
Période évoquée: 1870-1960
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
François Duret raconte à grands traits l'histoire de l'entreprise familiale de charpente. Charpentiers de père en fils, lui et son père se sont formés au métier par le biais du compagnonnage. Les sujets abordés vont des premières machines électriques à l'origine des différents bois. Il raconte quelques éléments sur le compagnonnage en France et en Allemagne pendant la période de la guerre. Il explique les différences de techniques entre les compagnons charpentiers français et allemands. L'observation et le commentaire de photographies forment la trame de cet entretien semi-dirigé; cette structure d'entretien représente environ les deux-tiers du temps d'enregistrement.
Sujets principaux - pointages temporels (1ère partie/2) :
00:00:00 Arrière-grand père suisse expatrié à l'époque des guerres de Napoléon en raison de l'absence de travail - Militaire en Italie, puis en Argentine, aussi comme militaire pour travailler dans les chemins de fer ;
00:01:30 Installation d'une menuiserie-charpente – marié à Villette – femme savoyarde, « mais à l'époque il n'y avait pas encore de frontières, on travaillait où on voulait » ;
00:02:00 Attiré par les machines électriques, s'installe près de la rivière l'Arve – remonte le pavillon monté pour l'exposition nationale ;
00:03:20 La mère faisait de la nourriture pour les compagnons - Arrière-grand-père décédé des fièvres, le grand-père au pays pour reprendre l'entreprise – réformé du service militaire après une blessure à l’œil;
00:05:00 1928, les premières machines fonctionnant à l'électricité : la scie à ruban, la raboteuse, la dégauchisseuse, la perceuse, une petite machine de charpente – la scierie fonctionnant avec la traction hydraulique, difficulté car l'Arve est une rivière très irrégulière - Livraison avec chevaux prêtés par des paysans;
00:07:50 Abandon de la scierie notamment pour des questions de transport, et du fait que tous les villages en disposaient d'une ;
00:09:00 Origine du bois - rayon de 30 km, transportable par chevaux, notamment en France, avant 1914 pratiquement pas de frontières - chêne ou hêtre ;
00:10:50 L'ancien pont suspendu du Pont de la Caille, refait à plusieurs reprise ;
[suivent une série de commentaires sur des photos]
00:12:00 1934-1936 apprentissage en Allemagne - costume des charpentiers allemands sur la photo - puis employé comme technicien ;
00:12:46 Participation à la construction du vélodrome d'hiver en 1936 – ossature bois;
00:13:20 Commentaire d'une photo du coffrage du Pont de Vessy ;
00:14:00 Arrêté en Allemagne en 1935, seul étranger dans une ville de 3000 personnes ;
00:14:50 Construction du manège Favre à Merlinges, pour un colonel de cavalerie ;
00:15:40 Surélévation des halles de Rive – démolies après avoir été restaurées ;
00:16:40 Démolition de la gare Cornavin ;
00:17:00 Exposition nationale de Zurich en 1939, construction de pilotis pour stabiliser les constructions; Lausanne pendant la guerre ;
00:17:50 Village dans le sud de l'Allemagne ;
00:18:30 Construction du Port Franc ;
00:19:00 Guillon, examinateur pour une école de charpente à Genève, le père de François Duret y a aussi travaillé ;
00:19:52 Bâtiment à la clinique Bel-Air ; le pavillon pour « l'admission des femmes tranquilles » ;
00:20:30 Transformation du restaurant de la grand-mère ;
00:21:00 Origine du bois pendant l'entre-deux-guerre, 30km le rayon. Bois suisse : depuis le Jura, la Gruyère (les sapins), le chêne importé depuis la France et l'Allemagne pour des raisons de qualité – bois exotiques pour les bateaux, puis après la guerre aussi dans le bâtiment – La Suisse était un consommateur moyen de bois, contrairement aux pays touchés par la Grande Guerre ;
00:23:54 Pas connu son grand-père - rentré à 40 ans pour fonder une famille ;
00:24:42 « Fils unique » (quatre sœurs) - faire charpentier par tradition, depuis quatre générations ;
00:25:50 formation aux Arts et Métiers, puis a été faire un tour « comme c'est d'usage » - Lors de voyages en France a rencontré les compagnons, notamment Guillon, son maître ;
00:26:57 [Interruption d'enregistrement];
00:27:28 [fin de l'interruption] Construction d'un hangar pour la Croix-Rouge suisse pendant la guerre en association avec Casaï et Verdel, près du Bois-des-Frères ;
[Interruption, autre enregistrement] ;
00:27:50 Cours à «L'Ecole pratique de stéréotomie appliquée à la construction », dans les années 1898-1899 chez P. F. Guillon fils, à Romanèche Torrens ;
00:28:55 Suite au décès de son grand-père, le père est revenu - régulièrement des visites de compagnons qui venaient à l'embauche ;
00:29:41 : Parcours : école primaire à Genève, Ecole professionnelle, une année aux Arts et Métiers, une année à Zurich pour un stage préparatoire pour le Technikum Winterthur – Allemagne, connaissance des compagnons allemands – commentaire des photos en costume de compagnon, avec sa canne, une pièce de bois sculptée que chaque compagnon se fabrique ;
Durée du fichier numérique: 00:31:31
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0037
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 105-112
Support d'origine: cassette audio maxell UD I 60; "Duret, François"; "3" (boîte)
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base de la transcription et d'une écoute intégrale de l'enregistrement (voir doc. annexe).
publié
Interview de François Duret, charpentier, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien : 00:55:09)
Période évoquée: 1870-1960
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
François Duret raconte à grands traits l'histoire de l'entreprise familiale de charpente. Charpentiers de père en fils, lui et son père se sont formés au métier par le biais du compagnonnage. Les sujets abordés vont des premières machines électriques à l'origine des différents bois. Il raconte quelques éléments sur le compagnonnage en France et en Allemagne pendant la période de la guerre. Il explique les différences de techniques entre les compagnons charpentiers français et allemands. L'observation et le commentaire de photographies forment la trame de cet entretien semi-dirigé; cette structure d'entretien représente environ les deux-tiers du temps d'enregistrement.
Sujets principaux - pointages temporels (2e partie/2) :
00:00:30 Logement en communauté ? Non très variable – plutôt chez l'habitant– en général chez un privé et le repas au bistrot du coin ;
00:01:00 Trois sortes de compagnons en Allemagne, cravates rouges, cravates noires, sans cravates, ces derniers apprenaient le métier « à la sauvette » ;
00:01:50 Commentaire d'un document : écusson suisse et croix gammée, en plus de l'insigne des compagnons, inscription : le nouvel esprit en marche;
00:02:40 Photo du cours de taille pour chevronnage : cours général divisé en trois – trois hivers chez un patron pour ensuite se présenter à l'examen ;
00:03:00 1934 à 1936 Tubingen : statut d'étudiant pour éviter d'aller au front – ambiance chauvine – même les jours fériés, exercices de marche pour tout le monde, étrangers ou pas ;
00:05:30 Dessin du chef d’œuvre de son père ;
00:06:00 Programme de leur entreprise pour leur clientèle en 1959, pour l'exposition universelle – pavillons préfabriqués ;
00:06:20 Maison fondée par le grand-père de Duret en 1871 – Après que le grand-père soit rentré d'Amérique pour construire l'exposition nationale à Genève ;
00:07:30 Une carte typique de compagnon, pour transmettre des salutations, toute une symbolique ;
00:08:40 Photo d'un clocher ;
[suivent une série de commentaires sur des photos];
00:09:45 Photos d'un assemblage avec des chevilles en bois ;
00:10:45 Son professeur, avoir la jaunisse ça lui a évité la guerre ;
00:12:05 Différence entre la France et l'Allemagne dans les méthodes : les Français dessinent au dixième en grandeur nature ; en Allemagne il font ça par calcul ; unique appareil de mesure, un triangle, pour avoir l’hypoténuse - processus plus long mais plus précis ;
00:15:20 Il a encore des compagnons qui passent chez lui ;
00:15:50 Pont de Peney, inondé des deux côtés par le barrage – charpente avant coffrage ;
00:18:00 Photos d'escaliers et de mains courantes ;
00:19:00 Photo du professeur ;
00:19:40 Traçage mécanique – ABC du charpentier – comment faire un atelier ;
00:20:45 Son père compagnon ne racontait pas son tour de France, ils sont très secrets – en Allemagne les compagnies de charpentiers ont été dissoutes pendant la guerre – « les cérémonies se faisaient au front » ;
00:22:30 Aussi fait son tour en Allemagne – séparation du groupe pour des questions d'allocations familiales – un groupe pour les familles nombreuses, un autre contre.
Durée du fichier numérique: 00:23:38
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0037
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 105-112
Support d'origine: cassette audio maxell UDI 90; avec inscription: "Lichtenberg"; "4"
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base d'une écoute intégrale de l'enregistrement et du récit publié par Christiane Wist. Il existe aussi une transcription (voir doc. annexe).
publié
Interview de Paul Lichtenberg, ferreur, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:59:36).
Période évoquée: 1920-1940.
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Paul Lichtenberg raconte en détails les techniques du métier de ferreur et les raisons pour lesquelles il a choisi et aimé ce métier de « libre ». La discussion traite notamment des questions de rémunération à l'heure ou à la pièce, des actions des travailleurs français contre le travail des Suisses en France en 1923, des relations entre les collègues ferreurs avec les serruriers et les autres corps de métier, ainsi que du vélo comme moyen de transport professionnel. Il est aussi question des ponts-volants, des rapports avec les patrons, du travail chez les riches pendant la crise ainsi que de la modification du travail avec la production de pièces normalisées en série.
Sujets principaux - segments temporels (1ère partie/2) :
00:00:00 à 00:09:00 : Choix du métier de ferreur malgré la possibilité d'un poste dans l'administration au bureau des télégraphes et téléphones (sa tante Ida travaillait dans la sous-direction) – Premier travail avec son père, puis dans l'entreprise de menuiserie Toso-Badel - Métier merveilleux, où l'on est libre et on peut gagner sa vie - métier dangereux aussi en raison des ponts-volants – Métier nécessitant des compétences de menuiserie et serrurerie aussi - Salaire à la pièce – Explication des méthodes de travail pour poser les volets ;
00:09:00 à 00:18:00 : Suite des explications précises concernant les outils (bédanes, trusquins), les pièces (loqueteaux, ressorts, contreplaques, pointes, fiches), les matériaux (minium, ciment prompt) et les techniques de mesures et de pose de volets et serrures – Travail de précision possible uniquement par habitude des gestes, pratiquement jamais de mesures – Six paires de volets par jour à six francs en comparaison d'un franc vingt de l'heure pour les autres – Après la guerre beaucoup d'outils remplacés par des machines – Cinéma de l'Alhambra ;
00:18:00 à 00:20:00 : 20 ans le 29 juin 1926, marié le 29 juin 1929 – Fabrication de pièces en série à Fribourg ;
00:20:00 à 00:27:00 : Bataille contre les ponts volants avec Lucien Tronchet, trois copains ferreurs tués – Travail des serruriers à Genève, leurs forges - Explication du travail sur les portes palières (sceller les goujons, équerres) sur les fenêtres – Porter les fenêtres vers les étages par l'extérieur avec des sortes d'échelles à poule, systèmes de poulie ;
00:27:00 à 00:36:00 : Avant la crise des années 1930, plus de cinquante ferreurs à Genève – Pendant la crise, le travail se trouve dans les banques et chez les riches, travaux remarquables, robinets de baignoires en or, « fier de faire du beau boulot », « triste, car tout était difficile » - Coordination avec les autres corps de métier – « Parqueteurs aussi étaient des libres » - Accident en 1928 à la rue de l'Orangerie – Travail de ferreur aussi en hiver – Proposition de poste de chef ferreur, discussion avec collègues, question de la rémunération (il ne retient pas le dix pour-cent mais se réserve le travail des poignées) – Le vélo de transport ;
00:36:00 à 00:46:06 Anecdotes sur le vol de vélo, la fabrication de la glace à Rive, la boisson sur les chantiers et la difficulté de travailler le lundi – Comment peuvent se régler les dettes entre artisans – Travail en France en 1923 au Château d'Annecy, mais « les Français ne voulaient pas de nous » - Gare Cointrin, les premières clés qui ouvrent toutes les portes – Anecdote sur le rapport conflictuel pendant le travail pour le Cinéma Rialto.
Durée du fichier numérique: 00:46:06
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0038
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 143-149
Support d'origine: cassette audio maxell UDI 90.
Source de la description: Résumé et sujets principaux sur la base d'une écoute intégrale de l'enregistrement et du récit publié par Christiane Wist. Il existe aussi une transcription (voir doc. annexe).
publié
Interview de Paul Lichtenberg, ferreur, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:59:36).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des sujets traités dans l'interview (Parties 1/2 et 2/2) :
Paul Lichtenberg raconte en détails les techniques du métier de ferreur et les raisons pour lesquelles il a choisi et aimé ce métier de « libre ». La discussion traite notamment des questions de rémunération à l'heure ou à la pièce, des actions des travailleurs français contre le travail des Suisses en France en 1923, des relations entre les collègues ferreurs et avec les serruriers et les autres corps de métier, ainsi que du vélo comme moyen de transport professionnel. Il est aussi question des ponts-volants, des rapports avec les patrons, du travail chez les riches pendant la crise ainsi que de la modification du travail avec la production de pièces normalisées en série.
Sujets principaux - segments temporels : (2e partie/2)
00:00:00 à 00:09:00 : Grand-père était Maître serrurier, a dû arriver autour de 1850, avait pignon sur rue à la Rue Rousseau 20 – le frère du grand-père installé avec une serrurerie à Marseille, changement de nom de Lichtenberg à Clairemont - ferreur, un beau métier, « si je voulais partir aux champignons, j'y allais ».
Durée du fichier numérique: 00:13:30
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0038
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Wist Christiane, Ils ont bâti la Ville, Genève 1920-1940, Ouvriers et artisans racontent, 1988, pp. 143-149.