coopérative

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Interview d'un ferblantier appareilleur - Alex Burtin, Personnage R (1ère partie/2)

Interview d'un ferblantier-appareilleur, Alex Burtin - le personnage R, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 00:58:08).
Période évoquée : 1930-1960 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2):
Ce ferblantier-appareilleur raconte dans un premier temps son activité syndicale et politique au sein de la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB), notamment son séjour en prison à Bochuz pour la diffusion d'un tract contre la guerre. Dans un deuxième temps, il décrit son métier et les techniques utilisées avant les grands changements liés à l'évolution des matériaux. Plus tard, personne ne voulait l'engager, il a donc décidé de devenir patron.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/2)
00:19:00 à 00:09:00: "J'avais 16 ans à la démolition, Lucien préférait ne pas me prendre, trop jeune - Je faisais des sanitaires dans les villas ou Lucien faisait le maçon - Je suis parti tout de suite avec lui - J'ai fait toute ma vie avec lui - Je me suis bagarré avec Lucien parce qu'il s'est bagarré avec Bertoni - Puis, on s'est quitté pendant 3-4 ans - J'ai fait des conférences avec Bondi (?) - J'ai jamais quitté Bertoni, ils s'étaient fâchés à propos de la route des Jeunes - Et là, j'ai remonté la jeunesse Coop (?), autour de la Société genevoise de consommation - Avec Lucien, 12 mois à Bochuz - J'avais repris des documents de l'Union syndicale suisse contre la guerre et puis je les distribuai, en 1940 - En 1939, je suis pas parti car j'étais blessé - J'ai fait mon école de recrue au moment de la guerre d'Espagne, à l'époque on disait qu'il fallait se former ... à la guerre - Colonie de Orbe - Moi, c'était propagande contre la guerre - Je m'occupais de trouver des appartements pour les exilés, je les louais à mon nom - On faisait des cartes pour eux, pour qu'ils puissent un peu circuler - L'une des caractéristiques du mouvement anarchiste, c'était l'accueil - On faisait des déménagements "à la cloche de bois" au moment des informations à midi - C'était un grand centre de transit, Genève - Puis on s'est occupé de ceux qui étaient condamnés - Dans les vieux bâtiment des Terreaux du Temple - J'ai déménagé toute la bibliothèque et un piano, vers un autre local à la Ville, puis dans un vieux bâtiment à l'avenue Henri Dunant; protégée pendant la guerre - On faisait du théâtre - On faisait 2-3 sous pour faire vivre le Réveil - Le régisseur m'a convoqué, car il me connaissait du cyclisme - On a dû partir des Terreaux - Puis Bösiger s'en est occupé, puis ça a été donné à la bibliothèque à Lausanne";
00:09:00 à 00:18:00 "Il est mort en 1945 Bertoni - Il faisait la brochure, c'était interdit, alors j'allais chercher le plateau chez lui avec mon vélo et je l'amenai à l'imprimerie - Chez un petit imprimeur, un camarade - Je suis sorti de Bochuz au mois de novembre 1941 - le Réveil anarchiste avait été interdit - Le tract "l'armée contre les travailleurs", un an de prison - Matériel aussi d'Espagne, balles de revolver enterrées dans le jardin - Défendu par l'avocat Jaccoud - Recours contre la condamnation - A Bochuz, j'ai travaillé, j'ai fait toute ma maîtrise sous la supervision de Bertoni - Mais c'est Lucien dont on parlait, c'était un anarchiste - Il disait: apprends bien ton métier et une fois que tu sais, tu peux envoyer chier ton patron - J'ai fait mes douze mois, j'ai pas demandé de grâce - Il faut travailler tout le temps - cela a été bénéfique - vu que j'avais mon métier, j'étais pas souvent à l'équipe - A Bochuz j'ai connu [David Frankfurter], un juif, celui qui avait assassiné [Wilhelm] Gustloff, à Coire [en fait à Davos], un chef nazi - Transféré de prison en prison - J'ai été pris pour avoir essayé de transférer quelque chose pour sa famille - Quand je suis sorti, j'ai monté une coopérative agricole - On a fait des pommes de terre avec Lucien, jusqu’à 1945 vers l'aéroport, à Meyrin, huile de colza, un copain socialiste nous a mis le terrain à disposition - On était presque obligé de collaborer, faire quelque-chose - Raymond Bertholet, tous les gens des milieux pacifiques, Bob de Versoix, le charpentier - On pouvait créer une société pas seulement détruire - On allait bénévolement le samedi et dimanche";
00:18:00 à 00:27:00: "J'ai fait toutes les installations d'eau et d'arrosage - On a démonté la maison de la route des Jeunes - On était traité de collabo par les communistes - Puis je suis allé au cours "armée et foyer" en 1942 - le général Guisan avait donné ça pour qu'il y ait des contacts entre les gens de différents milieux - Je représentais moi-même - Ça ne plaisait pas à Bertoni, mais il comprenait bien que c'était une autre époque - défendre la Suisse qui s'était recroquevillée un peu - Les syndicats participaient aussi - Peut être les anars auraient pas dû être là - Bertoni s'est opposé à ce que Lucien devienne secrétaire syndical, il avait raison quelque-part, car maintenant c'est un syndicat de fonctionnaires - Bertoni croyait dans l'anarcho-syndicalisme - A l'époque il fallait être du métier et on avait des cours du soir pour s'occuper des tâches, moi j'étais trésorier pour les ferblantiers - On avait plus la foi - Avant on allait presque tous les soirs à une réunion - 9 novembre on a été dans la salle, puis après j'étais sur la place - Bertoni était outré de voir une chose pareille - c'était des politiciens qui voulaient régler des comptes, il y avait une montée du mouvement ouvrier, il y avait beaucoup de fans du fascisme - Bagarres tous les samedis - Grève des jours fériés: j'ai déposé le projet de loi, j'étais député, en 1951 - Député jusqu'en 1970, puis au Conseil municipal - Dirigé l'équipe suisse des coureurs - Les anars c'est fini, il faut qu'on rentre au parti socialise, je ne voyais pas une transformation comme voulait le faire les anars - Maintenant je suis socialiste de droite car j'ai monté une entreprise"
00:27:00 à 00:29:54 : "Bertoni, je crois qu'il ne disait pas grand-chose - Il voyait bien que ses copains avaient disparus - Il avait foi dans le mouvement libertaire, mais il allait jamais dire à quelqu'un quoi faire" - Les idées de Bakounine et le Jura - Puis la guerre d'Espagne, un tournant, le fascisme est venu.

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

Interview d'un manoeuvre, terrassier et grutier - Gustave Berger, le personnage U (1ère partie/4)

Interview d'un manœuvre, terrassier et grutier, Gustave Berger, le personnage U, par Christiane Wist (Durée totale de l'entretien: 02:38:31).
Période évoquée : 1920-1940 (principalement)

Aperçu des thèmes (Parties 1/4 à 3/4):
Dans ce long, vivant, et instructif entretien, cet ouvrier raconte son enfance dans le quartier des Eaux-Vives et comment le fait d'avoir été l'enfant d'une femme divorcée ou le fait d'avoir dû la soigner ont influencé ses valeurs et ses choix. La question de la dignité et des pratiques humiliantes revient à plusieurs reprises. Il mentionne quelques éléments sur sa participation à la guerre d'Espagne et sa participation à l'armée. Il explique avec humour et détails une série d'actions dont celle menée sur le chantier de la Société des Nations (SdN) avec la Ligue d'action du bâtiment (LAB). Il parle du cercle anarchiste qui se réunissait à la rue Coutance et relate l'importante présence de femmes en son sein. Il raconte sa participation aux réseaux de passeuses et passeurs d'enfants juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale, et l'histoire de ces femmes qui traversaient le Rhin à la nage avec des enfants sur le dos. Il parle de l'importance de la communication, les soirées de collage d'affiches et la collaboration avec les Imprimeries Réunies. Il explique ses pratiques contraceptives. Il raconte sa blessure à la cuisse lors de la fusillade du 9 novembre 1932 et comment un médecin l'a protégé et soigné à ce moment-là. Il parle ensuite des méthodes de travail dans le bâtiment, l'utilisation du béton et les accidents de ponts-volants.

Repérage des sujets principaux (1ère partie/4)
00:00:00 à 00:09:00 : Parti en 1936 en Espagne - Il craignait les représailles s'il rentrait en Suisse, il a ouvert un garage en France en empruntant de l'argent à Lucien Tronchet - Il encourait une peine de deux ans de prison pour participation à une armée étrangère - Il a été condamné à une deuxième école de recrue, à l'aviation - A l'armée, on lui avait demandé de faire un exposé sur la guerre d'Espagne et le syndicalisme, il a refusé en disant qu'ils auraient dû y aller eux-mêmes si ça les intéressait - Il raconte les tentatives d'humiliation à l'armée - Enfant de divorcée, il a senti rapidement les injustices liées à la méconnaissance - Il a fait son école à Genève, à la rue des Eaux-Vives - doué à la gym - quartier bourgeois et catholique;
00:09:00 à 00:18:00 : Il faisait du théâtre - se faisait un peu d'argent en pluchant les légumes - Il portait des sabots fabriqués à Saint-Antoine par les détenus - Il faisait partie de la gym des Eaux-Vives - Sa mère travaillait chez Caran d'Ache, elle revenait violette - Elle faisait des cornets en papier le soir pour compléter ses revenus - Ils n'ont jamais réussi à tirer une pension du père - Sa mère se faisait traiter de prostituée car elle était mère divorcée - Il raconte quand sa sœur et sa mère se sont coupées les cheveux - A l'époque il n'y avait pas de femmes dans les cafés - Aujourd'hui les gosses ne veulent pas savoir comment c'était - Sa sœur sortait danser en prétextant qu'elle allait au cinéma avec son frère;
00:18:00 à 00:27:00 : Il a soigné sa maman malade et est resté à la maison jusqu'à tard, 35 ans, jusqu'à son décès à 65 ans - Il a beaucoup de respect et d'affection pour sa mère, elle le lui rendait, elle l'admirait beaucoup, même lors de ses démêlés avec la justice - Elle ne pouvait pas être soignée à Genève car elle était vaudoise - Il a finalement trouvé un médecin, mais ils n'avaient pas d'assurance maladie - Il a mis de longues années pour rembourser les 7'000 francs - Par dépit, il a demandé la naturalisation à Genève, il a été interrogé et finalement ayant compris qu'il n'était pas communiste, elle lui a été octroyée - le 9 novembre 1932, il a été touché à la cuisse par les tirs militaires;
27:00:00 à 00:36:00 : Ils avaient « l'intention de nous faire du mal » car ils avaient scellé des chaînes dans le mur de la salle dans laquelle la conférence serait donnée - C'est seulement l'après-midi même que la Fédération des ouvriers sur bois et du bâtiment (FOBB) a décidé de participer aux mobilisations contre les fascistes, la nouvelle que l'école de recrue de Lausanne allait être présente a été décisive - Il est rentré dans la salle et a été reconnu par Aeschlimann (?) - C'est cette même personne qui a tué 23 personnes en Allemagne, le soir de Noël, il commandait les troupes de SS - Ils ont mis dehors l'interviewé, et il a été blessé - Il s'est rendu à la polyclinique, le médecin l'a caché lorsque la police est venue le chercher - ce médecin l'a ramené à la maison le soir et est venu le rechercher le lendemain - Ils avaient fait venir des médecins de Paris pour cette blessure de guerre - Il a été interrogé sur son lit à la maison, ils voulaient l'emmener à la prison de Saint-Antoine - Le médecin respectait strictement son code de déontologie et notamment le secret professionnel - Tout était bien calculé dans cette attaque - Il a rencontré Aeschlimann 10 ans plus tard et lui a « tiré les oreilles » à l'aide d'une matraque pour son crime nazi horrible - Apprentissage de mécanicien sur auto chez Gialli (?), un fasciste;
00:36:00 à 00:43:00 : il a été licencié pour des raisons économiques - il a fait charbonnier quelques jours, mais c'était pénible et il n'avait pas la carrure - il a travaillé ensuite comme terrassier - il a réussi à convaincre plus de 300 personnes à s'affilier à la FOBB - les intempéries: ils avaient obtenu le 80 % du salaire en cas de mauvais temps et avaient obtenu des vêtements de clowns contre la pluie, certains restaient sur le chantier pour obtenir le 100 % - "Mais il y a un dégoût quand vous travaillez et que l'eau vous coule sur les reins, moi j'étais assez prétentieux dans ce domaine, je lavais mes habits, je repassai mes cols (...), et la lavallière noire, avec les vêtements, avec la futaine" - En tant qu'anarchiste, on lui a reproché qu'il ait fait une deuxième école de recrue plutôt que la prison, il explique que chacun a des spécificités dans sa vie, lui il avait besoin d'argent pour sa mère;
00:43:00 à 00:45:47 : A l'armée, comme il avait des petits pieds, il faisait du 36, il lui était demandé de mettre trois paires de chaussettes - Il y avait la neige et l'eau qui rentraient dans ses chaussures, il a refusé de se lever un matin;

Collège du Travail, Genève; producteur/trice

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