Les enregistrements ont été numérisés en 2015 avec le soutien de Memoriav, la Fondation Ernst-Göhner et le Fonds Rifkin du Schweizerisches Sozialarchiv.
Informations complémentaires sur le projet de collecte de témoignages et transcriptions, voir le Classeur de Documention annexe "Collection SON".
publié
Moyen
Révisé
Il s'agit d'une série d'entretiens effectués par Alda De Giorgi en vue de l'exposition organisée avec le Musée d'ethnographie de Genève (MEG) "C'était pas tous les jours dimanche". Le MEG a également recueilli d'autres interviews. Des extraits de ces enregistrements ont paru dans la publication qui accompagnait l'exposition.
Le classement d'origine a été respecté.
Voir au niveau de la pièce. Bon sauf exception.
Il n'y a pas eu d'éliminations dans cette série au moment de l'inventaire et de la numérisation en 2015.
Pas d'accroissement prévu.
Les cassettes audio et les fichiers numériques audio (wav) ont été déposés par le Collège du travail au Schweizerisches Sozialarchiv à Zurich.
Les fichiers numériques audio (mp3) de consultation sont conservés par le Collège du travail et le Schweizerisches Sozialarchiv à Zurich.
La consultation des enregistrements et, le cas échéant, des transcriptions correspondantes, est dans la plupart des cas libre sur demande et après prise de connaissance des précautions d'usage en matière de de protection des données personnelles, ainsi que des enjeux déontologiques liés au contexte dans lesquels les témoignages ont été accordés.
A voir avec le Collège du travail.
Détraz Christine (éd.), "C'était pas tous les jours dimanche..." Vie quotidienne du monde ouvrier, Genève,1890-1950, catalogue paru à l'occasion de l'exposition, Genève: Musée d'ethnographie et Fondation du Collège du travail, 1992
Support d'origine: cassette audio SONY HF-S90; avec inscription: "Maxime Chalut".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/2 commence "Les patinoires c'était des marécages, des étangs qui gelaient" à la p. 12.
publié
Interview de Maxime Chalut, ancien président du club sportif ouvrier SATUS de Genève, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:18:55).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Maxime Chalut rend compte des activités organisées par la Fédération de football ouvrier SATUS à Genève dans l’entre-deux-guerres (adhésion en 1928). Il mentionne également certaines activités culturelles, dont le Théâtre prolétarien auquel participait William Jaques, les chorales et les fanfares ouvrières dont La Lyre, dirigée par F. Closset. Il parle de son rôle dans l’organisation de la classe ouvrière, des différences entre les associations sportives et culturelles ouvrières et celles liées à la bourgeoisie. Parmi les autres sports ouvriers : la gymnastique, le ski, le vélo. Par contre, le hockey sur glace, qui avait lieu sur des patinoires naturelles (terrain de tennis, marais gelé), n’entrait pas en ligne de compte.
Maxime Challut raconte sa passion pour le football et la manière dont se passait le jeu, les préparatifs, la vie associative et la sociabilité festive (bals, lotos, margotins). Il évoque les valeurs des sportifs ouvriers, le rôle de la compétition, le rapport à l’armée et au service militaire. Il parle brièvement du 9 novembre 1932 et de son refus de participer à l’intervention de l’armée (4 jours de prison) ainsi que de la fabrication de composants d’armes par les industries de la métallurgie genevoise (Charmilles, Hispano, Gardy, SIP).
A divers moments, Maxime Challut parle de son enfance à Lancy, aux Acacias, puis à Carouge, de la maladie de son père (tuberculose), de ses souvenirs d’école et de ses conditions de vie. En fin d’interview, il revient sur son apprentissage et son activité d’électricien aux Services industriels de Genève. Il évoque notamment les conditions salariales au début des années 1930. Il parle aussi des premières cuisinières électriques et des débuts de la radio, qui le passionne.
Durée du fichier numérique: 00:46:37
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cassette audio; 0058
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Support d'origine: cassette audio maxell UDI 90; avec inscription: "H. Tronchet".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/2 commence "... vos actions, déménagement des meubles?" à la p. 12.
publié
Interview de Henri Tronchet, ancien secrétaire syndical de la FOBB, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:11:52).
Période évoquée: 1930-1950
Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Henri Tronchet évoque les activités de la Ligue d’action du bâtiment à Genève au début des années 30 pour faire respecter la convention collective de travail, et en particulier le repos du samedi après-midi. Il évoque les tournées de chantiers, les diverses actions punitives, le sabotage et les conséquences judiciaires dont le procès de Versoix. Il évoque également la fusillade du 9 novembre 1932.
Henri Tronchet mentionne brièvement ses relations avec son frère Lucien, de 13 ans son aîné.
Il rappelle ensuite les luttes pour la suppression des ponts volants et pour une meilleure sécurité sur les chantiers. Plusieurs accidents mortels sont mentionnés. Il parle ensuite d’autres luttes syndicales, comme celle pour le droit à une pause le matin à 9 heures.
Tronchet revient sur son enfance à Carouge, les différences de classe, son apprentissage au début des années 30 et les conditions de travail
Il revient longuement sur les luttes dans le domaine du logement, la démolition des taudis en 1935 à la rue de Cornavin, ainsi que les actions menées avec le Comité des chômeurs contre la saisie des meubles des mauvais payeurs (interposition devant les huissiers – rue rue Masbou, rue Violette -, rachat de meubles à l’Office des poursuites, déménagement à la cloche de bois).
Il évoque brièvement les bagarres entre anarchistes et fascistes de l’Union nationale dans les rues basses, à l’occasion de la vente de leurs journaux.
Tronchet décrit l’évolution du travail sur les chantiers entre les années 1930 et les années 1950 : l’arrivée des premières pelles mécaniques, des premières grues, les briques en ciment. Il revient en particulier sur le chantier des Imprimeries populaires à la rue de Lausanne.
Finalement, il parle du travail syndical, de la manière d’organiser les ouvriers, de la présence quotidienne sur les chantiers. Délégué de la FOBB à l’Office cantonal de conciliation, il évoque ses relations avec les entrepreneurs, notamment avec Induni chargé de construire les ports francs à la Praille.
Durée du fichier numérique: 00:46:36
Durée du fichier numérique: 00:25:16
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cassette audio; 0054
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Support d'origine: cassette audio Sony HF-S90 ; avec inscription: "[Nom]", "contraception, avortement".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale d’entretien
publié
Interview d'un ouvrier retraité qui évoque les pratiques de contraception et d'avortement ayant cours dans l'entre-deux-guerres; cet entretien est mené par Alda De Giorgi (Durée totale: 00:46:33).
Période évoquée: 1910-1940
Aperçu des thèmes (Parties 1/2 à 2/2) :
Cet ouvrier parle de son enfance et de son adolescence à Genève dans les années 1910 et 1920 : ses loisirs, ses sorties au Salève, les bals, le cinéma, le « skating » (patin à roulettes).
Il parle longuement des relations entre jeunes hommes et jeunes femmes, des premiers flirts, des moyens de contraception et du recours à l’avortement dans l’entre-deux-guerres. Il évoque la crainte des maladies sexuellement transmissibles et les nombreuses difficultés liées au contrôle des naissances (méthode Ogino, pessaire, diaphragme…). Il détaille également les pratiques d’interruption de grossesse (techniques, médecins et sages-femmes auxquels ils faisaient appel).
Durée du fichier numérique: 00:45:35
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Le nom de l'interviewé est disponible dans la documentation annexe (sur la transcription).
cassette audio; 0055
fichier numérique audio (mp3)
Sur autorisation écrite du Collège du travail.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio TDK D60; avec inscription: "Mme Jeanne Magnin".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/2 commence "Est-ce que la couture prenait beaucoup de temps aux femmes?" à la p. 8.
Voir brève notice Jean Batou, 2012, p. 428
publié
Interview de Jeanne Magnin, couturière âgée de 96 ans, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:02:17).
Période évoquée: 1910-1950
Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Jeanne Magnin (née en 1896) évoque son enfance et sa jeunesse dans un milieu ouvrier à Collonges: son parcours scolaire, ses conditions de vie peu avant la Première Guerre mondiale. Elle parle de son apprentissage de couturière à Genève, de ses conditions de travail, de son activité de couturière à domicile. Elle détaille les divers vêtements qu’elle confectionnait ou raccommodait et évoque sa clientèle, principalement ouvrière. Elle revient également sur l’évolution du métier : les techniques, les instruments (machine à coudre, fer à repasser, fermeture éclair…).
Jeanne Magnin parle ensuite des conditions de vie de cette période, du soutien financier à ses parents et évoque les difficultés liées aux deux guerres mondiales.
Dans la deuxième partie, elle revient plus longuement sur la mode et les vêtements portés par la classe ouvrière dans les différentes circonstances de la vie (robe de communion, vêtements de deuil, habits de bal, vêtements de travail, chapeaux et casquettes). Elle reparle également de l’évolution techniques (machine à coudre électrique, fer à repasser, balai mécanique et machine à laver).
Durée du fichier numérique: 00:31:10
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cassette audio; 0057
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Pour des détails et des précisions supplémentaires sur le parcours de Louisa Vuille, voir son témoignage publié en 1982. Elle évoque également l'existence d'un film qui lui aurait été consacré.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/3 commence "Vous m'avez dit que les techniques ont changé" à la p. 10.
Correspondance avec la transcription: la partie 3/3 commence "Vous avez beaucoup campé? Mais c'était après la guerre?" à la p. 10.
Support d'origine: cassette audio maxell UDI 90; avec inscription: "L. Vuille 1 - 2".
publié
Interview de Louisa Vuille, ouvrière horlogère, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:35:03).
Période évoquée: 1910-1950
Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3 et 3/3) :
Louisa Vuille, née en 1901 à Villeret dans le Jura bernois, évoque son enfance et son apprentissage d’ouvrière horlogère à La Chaux-de-fonds, puis ses conditions de vie et son parcours professionnel après son installation à Genève en 1918 (à Chêne-Bourg, puis à Chêne-Bougeries).
Elle explique les différentes étapes de la fabrication d’une montre, la manière dont le travail était organisé et les tâches respectives des hommes et des femmes (spiral, réglage, retouche, terminage). Elle parle du travail à domicile, en compagnie de son père également horloger, ainsi que les ateliers successifs où elle a travaillé après le décès de son père (entre autres Helbein, Rolex 1929-1939, Niton). Elle revient sur sa première expérience syndicale, la dénonciation des conditions de travail subies par les ouvrières vérifiant l’étanchéité des montres chez Rolex.
Elle évoque également brièvement sa vie personnelle, ses problèmes de santé, son mariage et les difficultés de sa vie de couple, son choix de travailler à 50% et ses conséquences.
De 1941 à 1943, elle s’établit à Annemasse et travaille dans l’atelier Niklès, qui emploie de nombreux déplacés français provenant du Doubs.
En filigrane de sa vie professionnelle transparaissent parfois ses activités syndicales et son engagement politique, chez les femmes socialistes genevoises dans l’entre-deux-guerres, puis au Parti du travail et à la FOMH après la Deuxième Guerre mondiale. Elle est également experte à la Commission d’apprentissage de l’Ecole d’horlogerie.
Louisa Vuille revient également sur sa participation à plusieurs sociétés ouvrières, en particulier à la Chorale populaire l’Avenir (activités, fonctionnement, répertoire) et plus brièvement sur sa pratique de l’esperanto et sa participation au groupe de théâtre L’Effort (principalement dans la 2e partie/3). Elle évoque également certaines activités de loisirs (musique et concerts).
Détaillant les conditions de travail et leur évolution, notamment sur le plan des horaires, elle termine sur l’évocation de ses premières vacances à l’étranger (Espagne, France, Italie).
Durée du fichier numérique: 00:46:00
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cassette audio; 0059
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Vuille Louisa, Destin et volonté, Genève, IES, 1982, 108 p.
Support d'origine: cassette audio Sony HF-S 90; avec inscription: "Franco Stabilini 25 mars 1992".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/3 commence "... j'ai pris les deux plateaux et je les ai lancé à quelques mètres..." à la p. 11.
Correspondance avec la transcription: la partie 3/3 commence "- Et il y a eu une évolution de ces machines? ça changeait souvent?" à la p. 24.
Né en 1921, Franco Stabilini est ouvrier et militant syndical au sein de l'usine Breda à Brescia, puis à partir de 1951 chez Hispano à Genève, comme régleur-appareilleur. Il a été membre de la Commission ouvrière comme représentant de la Fédération suisse des ouvriers sur métaux et horlogers (FOMH).
publié
Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur à Hispano, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:02:36).
Période évoquée: 1940-1980
Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3 et 2/3) :
Franco Stabilini, né en 1921, évoque la situation de l’Italie durant la Deuxième Guerre mondiale, ses activités syndicales et politiques au sein de l’usine Breda à Brescia, les liens avec la résistance antifasciste, l’effervescence de l’après-guerre et les expériences de luttes ouvrières.
Après une période de chômage, Stabilini est recruté en 1951 par l’entreprise Hispano de Genève en compagnie d’environ 120 autres ouvriers qualifiés italiens. Il décrit les conditions de vie, le logement, la séparation d'avec les familles, de ces travailleurs italiens, recrutés comme «stagiaires » pour des raisons de politique d’immigration, bien qu’ils sont très qualifiés.
Stabilini détaille la production de l’usine, les secteurs d’activités et les postes auxlesquels il a travaillé. Il explique l’organisation du travail, le rôle des chefs, la mécanisation et la rationalisation de la production. Hispano fabrique des armes et des munitions pour l’armée suisse et pour l’exportation.
Il présente ses propres initiatives pour optimiser la production et développer de nouvelles méthodes de travail. Il fait apparaître le besoin de créativité ouvrière ainsi que la marge de manœuvre limitée de l'ouvrier dans le processus de travail.
Stabilini évoque également les luttes pour l’amélioration des conditions de travail et notamment la question du salaire au rendement, avec une part variable liée à la productivité. Stabilini était alors membre de la Commission ouvrière pour le compte de la FOMH.
Il parle également de la situation des ouvriers immigrés italiens, de leur organisation au sein de la Colonie libre italienne (sans détailler), de leurs statuts, de leurs conditions de logement et des problèmes de xénophobie.
Il conclut sur les licenciements auxquels Hispano a procédé lorsque l’entreprise a été confrontée à la crise dans les années 1970, puis a finalement fermé.
Durée du fichier numérique: 00:45:44
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cassette audio; 0063
fichier numérique audio (mp3)
Fonds Franco Stabilini (Documents divers et brochures concernant l'entreprise Hispano-Suiza/ Hispano-Oerlikon), Collège du travail.
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Support d'origine: cassette audio TDK D60; avec inscription: "Armand Magnin".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/4 commence "- L'assurance maladie, comment ça se passait alors quand quelqu'un était malade" à la p. 11.
Correspondance avec la transcription: la partie 3/4 commence "Il y avait quelquefois des problèmes parce qu'on avait une autre orientation à Genève, même dans ces organisations" à la p. 19.
Correspondance avec la transcription: la partie 4/4 commence "- Les lieux de réunions, les bistrots liés au mouvement ouvrier..." à la p. 26.
publié
Interview d'Armand Magnin, ouvrier à Similor, puis journaliste à la Voix ouvrière, militant du Parti du travail, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:45:28).
Période évoquée: 1930-1980
Aperçu des thèmes (Parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) :
Armand Magnin, né à Fribourg en 1920, s’établit avec ses parents à Genève en 1931. Il évoque son entrée dans le monde du travail dans les années 1930, son activité d’ouvrier semi-qualifié à Similor, une usine de robinetterie, entre 1937 et 1954. Il décrit l’usine, l’organisation de la production, les conditions d’hygiène et de sécurité, la faible présence de femmes et l’arrivée des premiers travailleurs étrangers. Il détaille les revendications ouvrières, en particulier celles liées au salaire aux pièces. Il évoque aussi les horaires, les jours fériés et l’assurance maladie collective conclue à travers le syndicat FOMH.
Magnin présente ensuite les luttes syndicales dans la métallurgie genevoise des années 40 et 50, et notamment la grève de 1949. Il mentionne ses activités au sein de la commission ouvrière de Similor, dont il est président, et son action au sein de la FOMH, dont il sera exclu conjointement à d’autres militants communistes. Il parle de la manifestation anticommuniste du 7 novembre 1956, à la suite de l’entrée des troupes soviétiques à Budapest, au cours de laquelle l’imprimerie de la Voix ouvrière fut prise pour cible.
Député du Parti du travail dès 1945, Magnin revient sur l’histoire du Parti socialiste genevois de Léon Nicole dans les années 1930, puis sur la fondation du Parti du travail et son implantation dans les entreprises. Il signale également la collaboration avec les organisations d’immigrés italiens et espagnols.
Magnin donne des précisions sur sa jeunesse, sur sa famille – son frère aîné, militant socialiste puis communiste- et sur son milieu social. Il revient sur ses loisirs et en particulier ses activités sportives – champion suisse de tennis de table, football avec l’Union sportive de Carouge et avec le Satus, excursions et ski avec les Amis de la nature, et de manière plus surprenante, sa pratique du golf. Il explique les particularités des associations sportives ouvrières, créées en réaction aux fédérations contrôlées par la bourgeoisie.
Il revient alors sur les luttes menées pour le droit à deux puis trois semaines de vacances, au cours desquels partis de gauche et syndicats n’ont pas toujours œuvré de concert.
Enfin, il reparle de son enfance, de sa scolarisation (au « Grutli ») et de ses premières expériences professionnelles alors qu’il est encore écolier. Il mentionne divers lieux emblématiques de la sociabilité ouvrière (cafés, salles de réunion) et leur disparition dans l’après-guerre.
Il termine en évoquant brièvement ses conflits avec Lucien Tronchet.
Durée du fichier numérique: 00:31:13
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cassette audio; 0065
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Support d'origine: cassette audio maxell UDI 90; avec inscription: "H. Tronchet".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/2 commence "... vos actions, déménagement des meubles?" à la p. 12.
publié
Interview de Henri Tronchet, ancien secrétaire syndical de la FOBB, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:11:52).
Période évoquée: 1930-1950
Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Henri Tronchet évoque les activités de la Ligue d’action du bâtiment à Genève au début des années 30 pour faire respecter la convention collective de travail, et en particulier le repos du samedi après-midi. Il évoque les tournées de chantiers, les diverses actions punitives, le sabotage et les conséquences judiciaires dont le procès de Versoix. Il évoque également la fusillade du 9 novembre 1932.
Henri Tronchet mentionne brièvement ses relations avec son frère Lucien, de 13 ans son aîné.
Il rappelle ensuite les luttes pour la suppression des ponts volants et pour une meilleure sécurité sur les chantiers. Plusieurs accidents mortels sont mentionnés. Il parle ensuite d’autres luttes syndicales, comme celle pour le droit à une pause le matin à 9 heures.
Tronchet revient sur son enfance à Carouge, les différences de classe, son apprentissage au début des années 30 et les conditions de travail
Il revient longuement sur les luttes dans le domaine du logement, la démolition des taudis en 1935 à la rue de Cornavin, ainsi que les actions menées avec le Comité des chômeurs contre la saisie des meubles des mauvais payeurs (interposition devant les huissiers – rue rue Masbou, rue Violette -, rachat de meubles à l’Office des poursuites, déménagement à la cloche de bois).
Il évoque brièvement les bagarres entre anarchistes et fascistes de l’Union nationale dans les rues basses, à l’occasion de la vente de leurs journaux.
Tronchet décrit l’évolution du travail sur les chantiers entre les années 1930 et les années 1950 : l’arrivée des premières pelles mécaniques, des premières grues, les briques en ciment. Il revient en particulier sur le chantier des Imprimeries populaires à la rue de Lausanne.
Finalement, il parle du travail syndical, de la manière d’organiser les ouvriers, de la présence quotidienne sur les chantiers. Délégué de la FOBB à l’Office cantonal de conciliation, il évoque ses relations avec les entrepreneurs, notamment avec Induni chargé de construire les ports francs à la Praille.
Durée du fichier numérique: 00:25:16
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0054
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Support d'origine: cassette audio Sony HF-S90 ; avec inscription: "[Nom]", "contraception, avortement".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale d’entretien
publié
Interview d'un ouvrier retraité qui évoque les pratiques de contraception et d'avortement ayant cours dans l'entre-deux-guerres; cet entretien est mené par Alda De Giorgi (Durée totale: 00:46:33).
Période évoquée: 1910-1940
Aperçu des thèmes (Parties 1/2 à 2/2) :
Cet ouvrier parle de son enfance et de son adolescence à Genève dans les années 1910 et 1920 : ses loisirs, ses sorties au Salève, les bals, le cinéma, le « skating » (patin à roulettes).
Il parle longuement des relations entre jeunes hommes et jeunes femmes, des premiers flirts, des moyens de contraception et du recours à l’avortement dans l’entre-deux-guerres. Il évoque la crainte des maladies sexuellement transmissibles et les nombreuses difficultés liées au contrôle des naissances (méthode Ogino, pessaire, diaphragme…). Il détaille également les pratiques d’interruption de grossesse (techniques, médecins et sages-femmes auxquels ils faisaient appel).
Durée du fichier numérique: 00:00:52
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
Le nom de l'interviewé est disponible dans la documentation annexe (sur la transcription).
cassette audio; 0055
fichier numérique audio (mp3)
Sur autorisation écrite du Collège du travail.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits.
Support d'origine: cassette audio TDK D60; avec inscription: "Mme Jeanne Magnin".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/2 commence "Est-ce que la couture prenait beaucoup de temps aux femmes?" à la p. 8.
Voir brève notice Jean Batou, 2012, p. 428
publié
Interview de Jeanne Magnin, couturière âgée de 96 ans, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:02:17).
Période évoquée: 1910-1950
Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Jeanne Magnin (née en 1896) évoque son enfance et sa jeunesse dans un milieu ouvrier à Collonges: son parcours scolaire, ses conditions de vie peu avant la Première Guerre mondiale. Elle parle de son apprentissage de couturière à Genève, de ses conditions de travail, de son activité de couturière à domicile. Elle détaille les divers vêtements qu’elle confectionnait ou raccommodait et évoque sa clientèle, principalement ouvrière. Elle revient également sur l’évolution du métier : les techniques, les instruments (machine à coudre, fer à repasser, fermeture éclair…).
Jeanne Magnin parle ensuite des conditions de vie de cette période, du soutien financier à ses parents et évoque les difficultés liées aux deux guerres mondiales.
Dans la deuxième partie, elle revient plus longuement sur la mode et les vêtements portés par la classe ouvrière dans les différentes circonstances de la vie (robe de communion, vêtements de deuil, habits de bal, vêtements de travail, chapeaux et casquettes). Elle reparle également de l’évolution techniques (machine à coudre électrique, fer à repasser, balai mécanique et machine à laver).
Durée du fichier numérique: 00:31:07
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0057
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Support d'origine: cassette audio SONY HF-S90; avec inscription: "Maxime Chalut".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/2 commence "Les patinoires c'était des marécages, des étangs qui gelaient" à la p. 12.
publié
Interview de Maxime Chalut, ancien président du club sportif ouvrier SATUS de Genève, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:18:55).
Période évoquée: 1920-1940
Aperçu des thèmes (Parties 1/2 et 2/2) :
Maxime Chalut rend compte des activités organisées par la Fédération de football ouvrier SATUS à Genève dans l’entre-deux-guerres (adhésion en 1928). Il mentionne également certaines activités culturelles, dont le Théâtre prolétarien auquel participait William Jaques, les chorales et les fanfares ouvrières dont La Lyre, dirigée par F. Closset. Il parle de son rôle dans l’organisation de la classe ouvrière, des différences entre les associations sportives et culturelles ouvrières et celles liées à la bourgeoisie. Parmi les autres sports ouvriers : la gymnastique, le ski, le vélo. Par contre, le hockey sur glace, qui avait lieu sur des patinoires naturelles (terrain de tennis, marais gelé), n’entrait pas en ligne de compte.
Maxime Challut raconte sa passion pour le football et la manière dont se passait le jeu, les préparatifs, la vie associative et la sociabilité festive (bals, lotos, margotins). Il évoque les valeurs des sportifs ouvriers, le rôle de la compétition, le rapport à l’armée et au service militaire. Il parle brièvement du 9 novembre 1932 et de son refus de participer à l’intervention de l’armée (4 jours de prison) ainsi que de la fabrication de composants d’armes par les industries de la métallurgie genevoise (Charmilles, Hispano, Gardy, SIP).
A divers moments, Maxime Challut parle de son enfance à Lancy, aux Acacias, puis à Carouge, de la maladie de son père (tuberculose), de ses souvenirs d’école et de ses conditions de vie. En fin d’interview, il revient sur son apprentissage et son activité d’électricien aux Services industriels de Genève. Il évoque notamment les conditions salariales au début des années 1930. Il parle aussi des premières cuisinières électriques et des débuts de la radio, qui le passionne.
Durée du fichier numérique: 00:32:18
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0058
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage.
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Support d'origine: cassette audio TDK D60; avec inscription: "Louisa Vuille".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Pour des détails et des précisions supplémentaires sur le parcours de Louisa Vuille, voir son témoignage publié en 1982. Elle évoque également l'existence d'un film qui lui aurait été consacré.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/3 commence "Vous m'avez dit que les techniques ont changé" à la p. 10.
Correspondance avec la transcription: la partie 3/3 commence "Vous avez beaucoup campé? Mais c'était après la guerre?" à la p. 10.
publié
Interview de Louisa Vuille, ouvrière horlogère, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:35:03).
Période évoquée: 1910-1950
Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3 et 3/3) :
Louisa Vuille, née en 1901 à Villeret dans le Jura bernois, évoque son enfance et son apprentissage d’ouvrière horlogère à La Chaux-de-fonds, puis ses conditions de vie et son parcours professionnel après son installation à Genève en 1918 (à Chêne-Bourg, puis à Chêne-Bougeries).
Elle explique les différentes étapes de la fabrication d’une montre, la manière dont le travail était organisé et les tâches respectives des hommes et des femmes (spiral, réglage, retouche, terminage). Elle parle du travail à domicile, en compagnie de son père également horloger, ainsi que les ateliers successifs où elle a travaillé après le décès de son père (entre autres Helbein, Rolex 1929-1939, Niton). Elle revient sur sa première expérience syndicale, la dénonciation des conditions de travail subies par les ouvrières vérifiant l’étanchéité des montres chez Rolex.
Elle évoque également brièvement sa vie personnelle, ses problèmes de santé, son mariage et les difficultés de sa vie de couple, son choix de travailler à 50% et ses conséquences.
De 1941 à 1943, elle s’établit à Annemasse et travaille dans l’atelier Niklès, qui emploie de nombreux déplacés français provenant du Doubs.
En filigrane de sa vie professionnelle transparaissent parfois ses activités syndicales et son engagement politique, chez les femmes socialistes genevoises dans l’entre-deux-guerres, puis au Parti du travail et à la FOMH après la Deuxième Guerre mondiale. Elle est également experte à la Commission d’apprentissage de l’Ecole d’horlogerie.
Louisa Vuille revient également sur sa participation à plusieurs sociétés ouvrières, en particulier à la Chorale populaire l’Avenir (activités, fonctionnement, répertoire) et plus brièvement sur sa pratique de l’esperanto et sa participation au groupe de théâtre L’Effort (principalement dans la 2e partie/3). Elle évoque également certaines activités de loisirs (musique et concerts).
Détaillant les conditions de travail et leur évolution, notamment sur le plan des horaires, elle termine sur l’évocation de ses premières vacances à l’étranger (Espagne, France, Italie).
Durée du fichier numérique: 00:03:11
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cassette audio; 0060
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Vuille Louisa, Destin et volonté, Genève, IES, 1982, 108 p.
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Pour des détails et des précisions supplémentaires sur le parcours de Louisa Vuille, voir son témoignage publié en 1982. Elle évoque également l'existence d'un film qui lui aurait été consacré.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/3 commence "Vous m'avez dit que les techniques ont changé" à la p. 10.
Correspondance avec la transcription: la partie 3/3 commence "Vous avez beaucoup campé? Mais c'était après la guerre?" à la p. 10.
Support d'origine: cassette audio maxell UDI 90; avec inscription: "L. Vuille 1 - 2".
publié
Interview de Louisa Vuille, ouvrière horlogère, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:35:03).
Période évoquée: 1910-1950
Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3 et 3/3) :
Louisa Vuille, née en 1901 à Villeret dans le Jura bernois, évoque son enfance et son apprentissage d’ouvrière horlogère à La Chaux-de-fonds, puis ses conditions de vie et son parcours professionnel après son installation à Genève en 1918 (à Chêne-Bourg, puis à Chêne-Bougeries).
Elle explique les différentes étapes de la fabrication d’une montre, la manière dont le travail était organisé et les tâches respectives des hommes et des femmes (spiral, réglage, retouche, terminage). Elle parle du travail à domicile, en compagnie de son père également horloger, ainsi que les ateliers successifs où elle a travaillé après le décès de son père (entre autres Helbein, Rolex 1929-1939, Niton). Elle revient sur sa première expérience syndicale, la dénonciation des conditions de travail subies par les ouvrières vérifiant l’étanchéité des montres chez Rolex.
Elle évoque également brièvement sa vie personnelle, ses problèmes de santé, son mariage et les difficultés de sa vie de couple, son choix de travailler à 50% et ses conséquences.
De 1941 à 1943, elle s’établit à Annemasse et travaille dans l’atelier Niklès, qui emploie de nombreux déplacés français provenant du Doubs.
En filigrane de sa vie professionnelle transparaissent parfois ses activités syndicales et son engagement politique, chez les femmes socialistes genevoises dans l’entre-deux-guerres, puis au Parti du travail et à la FOMH après la Deuxième Guerre mondiale. Elle est également experte à la Commission d’apprentissage de l’Ecole d’horlogerie.
Louisa Vuille revient également sur sa participation à plusieurs sociétés ouvrières, en particulier à la Chorale populaire l’Avenir (activités, fonctionnement, répertoire) et plus brièvement sur sa pratique de l’esperanto et sa participation au groupe de théâtre L’Effort (principalement dans la 2e partie/3). Elle évoque également certaines activités de loisirs (musique et concerts).
Détaillant les conditions de travail et leur évolution, notamment sur le plan des horaires, elle termine sur l’évocation de ses premières vacances à l’étranger (Espagne, France, Italie).
Durée du fichier numérique: 00:45:52
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cassette audio; 0059
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Vuille Louisa, Destin et volonté, Genève, IES, 1982, 108 p.
Support d'origine: cassette audio TDK D60; avec inscription: "Franco Stabilini 25 mars 1992".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/3 commence "... j'ai pris les deux plateaux et je les ai lancé à quelques mètres..." à la p. 11.
Correspondance avec la transcription: la partie 3/3 commence "- Et il y a eu une évolution de ces machines? ça changeait souvent?" à la p. 24.
Né en 1921, Franco Stabilini est ouvrier et militant syndical au sein de l'usine Breda à Brescia, puis à partir de 1951 chez Hispano à Genève, comme régleur-appareilleur. Il a été membre de la Commission ouvrière comme représentant de la Fédération suisse des ouvriers sur métaux et horlogers (FOMH).
publié
Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur à Hispano, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:02:36).
Période évoquée: 1940-1980
Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3 et 2/3) :
Franco Stabilini, né en 1921, évoque la situation de l’Italie durant la Deuxième Guerre mondiale, ses activités syndicales et politiques au sein de l’usine Breda à Brescia, les liens avec la résistance antifasciste, l’effervescence de l’après-guerre et les expériences de luttes ouvrières.
Après une période de chômage, Stabilini est recruté en 1951 par l’entreprise Hispano de Genève en compagnie d’environ 120 autres ouvriers qualifiés italiens. Il décrit les conditions de vie, le logement, la séparation d'avec les familles, de ces travailleurs italiens, recrutés comme «stagiaires » pour des raisons de politique d’immigration, bien qu’ils sont très qualifiés.
Stabilini détaille la production de l’usine, les secteurs d’activités et les postes auxlesquels il a travaillé. Il explique l’organisation du travail, le rôle des chefs, la mécanisation et la rationalisation de la production. Hispano fabrique des armes et des munitions pour l’armée suisse et pour l’exportation.
Il présente ses propres initiatives pour optimiser la production et développer de nouvelles méthodes de travail. Il fait apparaître le besoin de créativité ouvrière ainsi que la marge de manœuvre limitée de l'ouvrier dans le processus de travail.
Stabilini évoque également les luttes pour l’amélioration des conditions de travail et notamment la question du salaire au rendement, avec une part variable liée à la productivité. Stabilini était alors membre de la Commission ouvrière pour le compte de la FOMH.
Il parle également de la situation des ouvriers immigrés italiens, de leur organisation au sein de la Colonie libre italienne (sans détailler), de leurs statuts, de leurs conditions de logement et des problèmes de xénophobie.
Il conclut sur les licenciements auxquels Hispano a procédé lorsque l’entreprise a été confrontée à la crise dans les années 1970, puis a finalement fermé.
Durée du fichier numérique: 00:31:17
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cassette audio; 0064
fichier numérique audio (mp3)
Fonds Franco Stabilini (Documents divers et brochures concernant l'entreprise Hispano-Suiza/ Hispano-Oerlikon), Collège du travail.
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Support d'origine: cassette audio Sony HF-S 90; avec inscription: "Franco Stabilini 25 mars 1992".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/3 commence "... j'ai pris les deux plateaux et je les ai lancé à quelques mètres..." à la p. 11.
Correspondance avec la transcription: la partie 3/3 commence "- Et il y a eu une évolution de ces machines? ça changeait souvent?" à la p. 24.
Né en 1921, Franco Stabilini est ouvrier et militant syndical au sein de l'usine Breda à Brescia, puis à partir de 1951 chez Hispano à Genève, comme régleur-appareilleur. Il a été membre de la Commission ouvrière comme représentant de la Fédération suisse des ouvriers sur métaux et horlogers (FOMH).
publié
Interview de Franco Stabilini, ouvrier régleur-appareilleur à Hispano, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 02:02:36).
Période évoquée: 1940-1980
Aperçu des thèmes (Parties 1/3, 2/3 et 2/3) :
Franco Stabilini, né en 1921, évoque la situation de l’Italie durant la Deuxième Guerre mondiale, ses activités syndicales et politiques au sein de l’usine Breda à Brescia, les liens avec la résistance antifasciste, l’effervescence de l’après-guerre et les expériences de luttes ouvrières.
Après une période de chômage, Stabilini est recruté en 1951 par l’entreprise Hispano de Genève en compagnie d’environ 120 autres ouvriers qualifiés italiens. Il décrit les conditions de vie, le logement, la séparation d'avec les familles, de ces travailleurs italiens, recrutés comme «stagiaires » pour des raisons de politique d’immigration, bien qu’ils sont très qualifiés.
Stabilini détaille la production de l’usine, les secteurs d’activités et les postes auxlesquels il a travaillé. Il explique l’organisation du travail, le rôle des chefs, la mécanisation et la rationalisation de la production. Hispano fabrique des armes et des munitions pour l’armée suisse et pour l’exportation.
Il présente ses propres initiatives pour optimiser la production et développer de nouvelles méthodes de travail. Il fait apparaître le besoin de créativité ouvrière ainsi que la marge de manœuvre limitée de l'ouvrier dans le processus de travail.
Stabilini évoque également les luttes pour l’amélioration des conditions de travail et notamment la question du salaire au rendement, avec une part variable liée à la productivité. Stabilini était alors membre de la Commission ouvrière pour le compte de la FOMH.
Il parle également de la situation des ouvriers immigrés italiens, de leur organisation au sein de la Colonie libre italienne (sans détailler), de leurs statuts, de leurs conditions de logement et des problèmes de xénophobie.
Il conclut sur les licenciements auxquels Hispano a procédé lorsque l’entreprise a été confrontée à la crise dans les années 1970, puis a finalement fermé.
Durée du fichier numérique: 00:45:35
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cassette audio; 0063
fichier numérique audio (mp3)
Fonds Franco Stabilini (Documents divers et brochures concernant l'entreprise Hispano-Suiza/ Hispano-Oerlikon), Collège du travail.
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Support d'origine: cassette audio TDK D60; avec inscription: "Armand Magnin".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/4 commence "- L'assurance maladie, comment ça se passait alors quand quelqu'un était malade" à la p. 11.
Correspondance avec la transcription: la partie 3/4 commence "Il y avait quelquefois des problèmes parce qu'on avait une autre orientation à Genève, même dans ces organisations" à la p. 19.
Correspondance avec la transcription: la partie 4/4 commence "- Les lieux de réunions, les bistrots liés au mouvement ouvrier..." à la p. 26.
publié
Interview d'Armand Magnin, ouvrier à Similor, puis journaliste à la Voix ouvrière, militant du Parti du travail, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:45:28).
Période évoquée: 1930-1980
Aperçu des thèmes (Parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) :
Armand Magnin, né à Fribourg en 1920, s’établit avec ses parents à Genève en 1931. Il évoque son entrée dans le monde du travail dans les années 1930, son activité d’ouvrier semi-qualifié à Similor, une usine de robinetterie, entre 1937 et 1954. Il décrit l’usine, l’organisation de la production, les conditions d’hygiène et de sécurité, la faible présence de femmes et l’arrivée des premiers travailleurs étrangers. Il détaille les revendications ouvrières, en particulier celles liées au salaire aux pièces. Il évoque aussi les horaires, les jours fériés et l’assurance maladie collective conclue à travers le syndicat FOMH.
Magnin présente ensuite les luttes syndicales dans la métallurgie genevoise des années 40 et 50, et notamment la grève de 1949. Il mentionne ses activités au sein de la commission ouvrière de Similor, dont il est président, et son action au sein de la FOMH, dont il sera exclu conjointement à d’autres militants communistes. Il parle de la manifestation anticommuniste du 7 novembre 1956, à la suite de l’entrée des troupes soviétiques à Budapest, au cours de laquelle l’imprimerie de la Voix ouvrière fut prise pour cible.
Député du Parti du travail dès 1945, Magnin revient sur l’histoire du Parti socialiste genevois de Léon Nicole dans les années 1930, puis sur la fondation du Parti du travail et son implantation dans les entreprises. Il signale également la collaboration avec les organisations d’immigrés italiens et espagnols.
Magnin donne des précisions sur sa jeunesse, sur sa famille – son frère aîné, militant socialiste puis communiste- et sur son milieu social. Il revient sur ses loisirs et en particulier ses activités sportives – champion suisse de tennis de table, football avec l’Union sportive de Carouge et avec le Satus, excursions et ski avec les Amis de la nature, et de manière plus surprenante, sa pratique du golf. Il explique les particularités des associations sportives ouvrières, créées en réaction aux fédérations contrôlées par la bourgeoisie.
Il revient alors sur les luttes menées pour le droit à deux puis trois semaines de vacances, au cours desquels partis de gauche et syndicats n’ont pas toujours œuvré de concert.
Enfin, il reparle de son enfance, de sa scolarisation (au « Grutli ») et de ses premières expériences professionnelles alors qu’il est encore écolier. Il mentionne divers lieux emblématiques de la sociabilité ouvrière (cafés, salles de réunion) et leur disparition dans l’après-guerre.
Il termine en évoquant brièvement ses conflits avec Lucien Tronchet.
Durée du fichier numérique: 00:11:49
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0066
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Support d'origine: cassette audio TDK D60; avec inscription: "Armand Magnin".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/4 commence "- L'assurance maladie, comment ça se passait alors quand quelqu'un était malade" à la p. 11.
Correspondance avec la transcription: la partie 3/4 commence "Il y avait quelquefois des problèmes parce qu'on avait une autre orientation à Genève, même dans ces organisations" à la p. 19.
Correspondance avec la transcription: la partie 4/4 commence "- Les lieux de réunions, les bistrots liés au mouvement ouvrier..." à la p. 26.
publié
Interview d'Armand Magnin, ouvrier à Similor, puis journaliste à la Voix ouvrière, militant du Parti du travail, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:45:28).
Période évoquée: 1930-1980
Aperçu des thèmes (Parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) :
Armand Magnin, né à Fribourg en 1920, s’établit avec ses parents à Genève en 1931. Il évoque son entrée dans le monde du travail dans les années 1930, son activité d’ouvrier semi-qualifié à Similor, une usine de robinetterie, entre 1937 et 1954. Il décrit l’usine, l’organisation de la production, les conditions d’hygiène et de sécurité, la faible présence de femmes et l’arrivée des premiers travailleurs étrangers. Il détaille les revendications ouvrières, en particulier celles liées au salaire aux pièces. Il évoque aussi les horaires, les jours fériés et l’assurance maladie collective conclue à travers le syndicat FOMH.
Magnin présente ensuite les luttes syndicales dans la métallurgie genevoise des années 40 et 50, et notamment la grève de 1949. Il mentionne ses activités au sein de la commission ouvrière de Similor, dont il est président, et son action au sein de la FOMH, dont il sera exclu conjointement à d’autres militants communistes. Il parle de la manifestation anticommuniste du 7 novembre 1956, à la suite de l’entrée des troupes soviétiques à Budapest, au cours de laquelle l’imprimerie de la Voix ouvrière fut prise pour cible.
Député du Parti du travail dès 1945, Magnin revient sur l’histoire du Parti socialiste genevois de Léon Nicole dans les années 1930, puis sur la fondation du Parti du travail et son implantation dans les entreprises. Il signale également la collaboration avec les organisations d’immigrés italiens et espagnols.
Magnin donne des précisions sur sa jeunesse, sur sa famille – son frère aîné, militant socialiste puis communiste- et sur son milieu social. Il revient sur ses loisirs et en particulier ses activités sportives – champion suisse de tennis de table, football avec l’Union sportive de Carouge et avec le Satus, excursions et ski avec les Amis de la nature, et de manière plus surprenante, sa pratique du golf. Il explique les particularités des associations sportives ouvrières, créées en réaction aux fédérations contrôlées par la bourgeoisie.
Il revient alors sur les luttes menées pour le droit à deux puis trois semaines de vacances, au cours desquels partis de gauche et syndicats n’ont pas toujours œuvré de concert.
Enfin, il reparle de son enfance, de sa scolarisation (au « Grutli ») et de ses premières expériences professionnelles alors qu’il est encore écolier. Il mentionne divers lieux emblématiques de la sociabilité ouvrière (cafés, salles de réunion) et leur disparition dans l’après-guerre.
Il termine en évoquant brièvement ses conflits avec Lucien Tronchet.
Durée du fichier numérique: 00:31:20
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0066
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits
Support d'origine: cassette audio TDK D60; avec inscription: "Armand Magnin".
Source de la description : Fiche élaborée sur la base de la transcription (voir doc. annexe). Pas d’écoute intégrale de l’entretien.
Repères temporels:
Correspondance avec la transcription: la partie 2/4 commence "- L'assurance maladie, comment ça se passait alors quand quelqu'un était malade" à la p. 11.
Correspondance avec la transcription: la partie 3/4 commence "Il y avait quelquefois des problèmes parce qu'on avait une autre orientation à Genève, même dans ces organisations" à la p. 19.
Correspondance avec la transcription: la partie 4/4 commence "- Les lieux de réunions, les bistrots liés au mouvement ouvrier..." à la p. 26.
publié
Interview d'Armand Magnin, ouvrier à Similor, puis journaliste à la Voix ouvrière, militant du Parti du travail, par Alda De Giorgi (Durée totale de l'entretien: 01:45:28).
Période évoquée: 1930-1980
Aperçu des thèmes (Parties 1/4, 2/4, 3/4 et 4/4) :
Armand Magnin, né à Fribourg en 1920, s’établit avec ses parents à Genève en 1931. Il évoque son entrée dans le monde du travail dans les années 1930, son activité d’ouvrier semi-qualifié à Similor, une usine de robinetterie, entre 1937 et 1954. Il décrit l’usine, l’organisation de la production, les conditions d’hygiène et de sécurité, la faible présence de femmes et l’arrivée des premiers travailleurs étrangers. Il détaille les revendications ouvrières, en particulier celles liées au salaire aux pièces. Il évoque aussi les horaires, les jours fériés et l’assurance maladie collective conclue à travers le syndicat FOMH.
Magnin présente ensuite les luttes syndicales dans la métallurgie genevoise des années 40 et 50, et notamment la grève de 1949. Il mentionne ses activités au sein de la commission ouvrière de Similor, dont il est président, et son action au sein de la FOMH, dont il sera exclu conjointement à d’autres militants communistes. Il parle de la manifestation anticommuniste du 7 novembre 1956, à la suite de l’entrée des troupes soviétiques à Budapest, au cours de laquelle l’imprimerie de la Voix ouvrière fut prise pour cible.
Député du Parti du travail dès 1945, Magnin revient sur l’histoire du Parti socialiste genevois de Léon Nicole dans les années 1930, puis sur la fondation du Parti du travail et son implantation dans les entreprises. Il signale également la collaboration avec les organisations d’immigrés italiens et espagnols.
Magnin donne des précisions sur sa jeunesse, sur sa famille – son frère aîné, militant socialiste puis communiste- et sur son milieu social. Il revient sur ses loisirs et en particulier ses activités sportives – champion suisse de tennis de table, football avec l’Union sportive de Carouge et avec le Satus, excursions et ski avec les Amis de la nature, et de manière plus surprenante, sa pratique du golf. Il explique les particularités des associations sportives ouvrières, créées en réaction aux fédérations contrôlées par la bourgeoisie.
Il revient alors sur les luttes menées pour le droit à deux puis trois semaines de vacances, au cours desquels partis de gauche et syndicats n’ont pas toujours œuvré de concert.
Enfin, il reparle de son enfance, de sa scolarisation (au « Grutli ») et de ses premières expériences professionnelles alors qu’il est encore écolier. Il mentionne divers lieux emblématiques de la sociabilité ouvrière (cafés, salles de réunion) et leur disparition dans l’après-guerre.
Il termine en évoquant brièvement ses conflits avec Lucien Tronchet.
Durée du fichier numérique: 00:31:06
Les commentaires publiés ici n'apparaissent jamais en version publique.
cassette audio; 0065
fichier numérique audio (mp3)
Consultation libre sur demande et prise de connaissance des précautions d'usage
A voir avec le Collège du Travail qui détient les droits